6- Wearing eachothers’ clothes
Je ne sais pas qui a fait cette farce.
Je ne sais pas qui va prendre pour tout le monde.
Mais une chose dont je suis certain...
J'ai horreur de ce genre de blague.
Depuis le temps que je dis qu'il faut un verrou à la porte de la salle de bain...
Je suis à peine sortie de la douche que je remarque déjà que quelque chose ne va pas. Et c'est pour dire... mes vêtements ont tous disparu. Ou plutôt, on me les a chipé. Donc, deux choix s'offrent à moi : soit je sors en serviette de bain et je prends le risque de me faire gauler par tous les Patricks de cet étage, soit je pique ces vêtements-là et ça sera mieux qu'à moitié nu.
Je prends le temps de réfléchir. Ce sont les vêtements de Pierre. Ils sont bien trop grands pour moi voyons. Mais en même temps, je n'ai pas trop le choix? Je prends donc ce pull bleu au motif de Creeper et ce pantalon rouge qui...tombait largement sur le sol. Quand je disais que c'était trop grand !
Avant de sortir de la salle de bain, je jette un bref coup d'œil à droite, puis à gauche. Personne. Tant mieux.
Ma chambre est au bout du couloir. Je n'ai que quelques mètres à faire. Allez, Azenet. Tu peux le faire !
Je commence à marcher, puis je me tourne pour surveiller mes arrières et je finis par marcher à reculons. Soudain, je rentre dans quelqu'un. Ce dernier m'entoure avec ses bras et me souffle à l'oreiller : « Alors, petit voleur? Où tu vas comme ça? »
J'allais l'écarter pour pouvoir fuir dans ma chambre, mais en me tournant, j'eue une vision assez...étrange. C'était mes vêtements. Ils étaient sur le dos de Pierre. Comment dire...? C'était largement trop petit déjà et...
Je me mets à pouffer de rire. Lui, penche la tête en toute innocence, se demandant ce qui me fait rire.
« Pierre...c'est toi le voleur...t'es sérieux? Tu vas les agrandir, rends-les moi ! »
« Mais je voulais te faire une petite farce. » Me fait-il d'un air attendrissant. Il est con. Mais je l'adore. Du haut de sa trentaine d'années, il arrive encore à faire des blagues dignes d'un gamin de douze ans. Je roule des yeux, esquissant un sourire malicieux.
« Elle est très bonne, Mr. Pierre. Très bonne. Mais là... je pense qu'il faut qu'on arrête avant qu'on nous voie. »
Il me serre contre lui, en agrandissant son sourire, un éclat malicieux alluma ses yeux.
« Dans ce cas, si tu veux les récupérer... viens me les prendre ! » Dit-il avant de partir dans ma chambre.
Très bien, Pierre. S'il faut passer par là, j'accepte avec plaisir. Je me doute bien qu'il ne me les rendra pas comme ça. Aussi, je pars dans ma chambre, où il m'attendait, derrière la porte. Porte qu'il referme d'ailleurs.
Je pose mes mains sur les hanches de mon amant et le regarde tendrement. Il me donne un doux baiser et je ferme les yeux, amusé par la situation.
« Bien. Je commence par quelle pièce?~ » Annonce-je d'un air aguicheur.
« Celle que tu voudras, mon cœur. » Me répond-il d'un grand sourire.
Le plus drôle dans tout cela...c'est qu'après s'être fait déshabiller, on a continué cette histoire en remettant les habits. Je trouvais le prétexte plutôt bon, autant en profiter, n'est-ce pas?~.