L'œil d'Osiris. /chapitre 1\

Fallait bien que ça arrive un jour xD.

Chapitre 1
Trop de couleur, trop vif. Je place mes lunettes de soleil sur mon nez avant d'entendre la clochette de la porte du café tinter. Un homme, surement d'une trentaine d'années a vu d'œil. Je grince des dents tandis que l'homme en imperméable s'assoit en face de moi. Il sort de sous son manteau une enveloppe en papier kraft, de taille standard. Je la prends et la glisse dans la sacoche grise que je porte en bandoulière. J'en sors à la place une autre enveloppe, blanche cette fois-ci. Je donne un coup de pied dans la table ce qui fait tomber le verre d'eau poser dessus. J’hèle la serveuse qui nettoie, j'en profite pour sortir et monte dans une voiture. Noire.
- Tu crois qu'il va s'en rendre compte ?
Dis-je en envoyant la sacoche sur la banquette arrière. Le garçon nonchalamment assit à coté de moi posa son gobelet sur le tableau de bord avant de répliquer.
- Je lui donne 10 secondes.
1. Le calme, je pose mes jambes sur le tableau de bord.
4. Il m'enlève mes lunettes.
6. Je lui reprends et les remets.
8. La porte s'ouvre.
- 8 secondes, t'as perdu.
Il lève les yeux au ciel et démarra la voiture, en fonçant sur M'sieur Imper qui s'écarte vivement.
- C'est la dernière fois que je fais ça.
Grommelais-je, en sortant de la boîte à gant mes gouttes. J'enlève et mes lunettes et ouvre le panneau miroir. L'œil droit commence à virer du bleu au blanc. Je pousse une injure avant de me mettre la goutte, qui est dévié par le virage du fabuleux chauffeur.
- Merde, fais gaffe !
Il me sourit. Je bronche avant de recommencer et d'appliquer le même produit sur le gauche qui lui, a un peu plus de couleur que le droit. Je rabats le panneau miroir et referme le flacon de goutte avant de le ranger. Je replace mes lunettes sur mon nez.
- Il t'en reste beaucoup ?
Je secoue la tête.
- Mais avec celle qu'elle va me donner, je devrais en avoir un certains stocks.
Dis-je en m'adossant confortablement sur mon dossier. Je détestais ma condition et ce que je devais accomplir. Ce qui enchainait les boulots de tuer à gages, de voleurs ou encore d'espion. Je me contorsionne pour enlever ma veste, elle rejoint ma sacoche sur la banquette arrière. Je suis en débardeur, slim et basket de ville. Je m'étire.
- On en a pour 7 heures de route.
Je le regarde, tirant une tête de trois pieds de long.
- Putain.
Dis-je, légèrement assommée. Je me cale sur mon siège et ferme mes yeux. Je récite mentalement mon identité, par peur de l'oublier. De m'oublier. Tess Red, mais on m'appelle Red. J'ai 21 ans et toutes mes dents, je viens d'une famille modeste et j'ai étais recruté par Ambla, une dame qui est contre Osiris. M’sieur impér, par exemple travaille pour Osiris, une société secrète d’espionnage, nous, on est des agents, et j’ai étais touché par un virus, je peux vivre, mais mes yeux deviennent blancs et je ne vois bien que dans les coins sombrent, d’où le port de lunettes de soleil. Mon compagnon d’aventure se nomme Ed Winthrop, il a 2 ans de plus que moi et je l’appelle Ed.
- Red ?
Non ? Je ne viens pas de dormir 7 heures quand même ?
- Quoi ?
Il ouvrit le compartiment situé sous l’accoudoir du milieu. Il en sortit un gun qu’il me tendit. Comme toute justification il me sourit et me répond.
- Je crois que Timmy nous suit.
Je le prends et déclare.
- Ho, il commençait à me manquer.
Tim Dashood, membre d’Osiris, c’est aussi notre poursuiveur attitré. Il a le même âge qu’Ed, et on s’aime bien. Non, on l’appelle Timmy pour l’énerver. J’ouvre la fenêtre, manuellement. Je sors la tête.
- C’est bien notre petit Timmy chéri ça !
Je rentre la tête et le gun reste sur le tableau de bord. Il reste 6 heures de route.
- Red, je t’annonce qu’on fait un petit tour chez Tonio.
Tonio, c’est le deuxième gars pour qui on travaille. Il est bien plus cool qu’Ambla, mais il n’a pas l’antidote pour mes yeux. Tonio c’est un peu comme notre papa, et puis parfois, on lui amène Timmy. Ed vire à gauche, suivi par la voiture bleue. Je soupire, Timmy n’est pas un modèle de discrétion, surtout quand c’est nous qu’il suit. Enfin bref, Ed prit la troisième sortie du rond-point et je m’attache les cheveux avant d’escalader l’accoudoir et de remettre ma veste. Je prends mon sac, le déplace. Je soulève le siège du milieu et en sors deux sprays au poivre.
- On en a encore besoin ?
Il me regard dans le reflet du machin accroché au plafond.
- Je ne sais pas, ça peut toujours être utile.
Je les repose dans le compartiment secret et y met aussi la sacoche. J’accroche le gun à ma ceinture, quelques mèches tombent de ma queue-de-cheval, je grommelle avant de revenir devant.
- Pouvait pas nous poursuivre un autre jour celui-là.
Soupirais-je, en resserrant ma basket qui menace de se casser la gueule. Ed tourne à gauche, pendant que je me recoiffe. Quand il s’arrête, je saute de la voiture et ferme la portière. Nous entrons dans le bar, Tonio, le grand barbu rondouillard qui se trouve derrière le bar nous fit un signe.
- Quel bon vent vous amène ?
Je pose mes mains sur le bar.
- Y’a Timmy qui vient te faire une petite visite.
Dis-je, en souriant. Tonio pousse un soupire d’exaspération. Ed se rapproche de l’oreille de Tonio, comme pour lui murmurer un secret, un funeste secret.
- Sois heureux, on n’a pas encore vu Stella.
Dit-il, avant d’éclater de rire. Stella ? Ho, c’est le genre de nana qu’on voit régulièrement dans les films d’espionnage, grande, blonde, avec une forte poitrine. Le genre de nana qui m’exaspère au plus haut point. La dernière a mal fini d’ailleurs. Il se redresse avant de commander un verre d’eau. Charmant garçon. Tonio le sert avant de lui aussi s'approcher de l'oreille d'Ed. C'est vrai que c'est tout de suite beaucoup moins sexy.
- Ambla vous attend toujours.
Dit-il avant de retourner sagement derrière son comptoir. Je jure avant de voir Ed boire son verre d'eau, cul sec. Il adresse un sourire malicieux à Tonio avant de se retourner. Je lui lance un regard surprit avant de suivre mon compagnonnde chemin. On remonte dans la voiture et nous voyons la voiture bleue garée en face du bar. Je m'attache et Ed démarre. En avant l'aventure ! Ou pas.