Aliona TmaEndergirl maléfique Zodiaque : Messages : 2250
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| Dim 1 Nov - 13:00 Aliona Tma Tout d'abord, merci à tous d'avoir participé. ^^ Et euh... bah bonne chance à tous ! Le sondage sera ds l'autre sujet avec les textes- Moments drôles -- Texte 1:
L'ombre s'approche doucement dans le noir de la nuit. L'homme au pull bleu et au regard menaçant cache une personne aux intentions mauvaises, je le sais. Je tente de fuir, les chauves-souris me tournent autour et m' hurlent dans les tympans. J'entends cette voix. Elle me parle d'un ton doucereux. Je la reconnaitrais entre mille. Elle me chuchote de venir à lui. De ne pas avoir peur. Mais il est trop tard. Nous ne sommes plus que nous deux dans cette plaine dénuée de toute joie. Les herbes ont pris une teinte grisâtre et craquent sous mes semelles. L'arbre qui surplombe la grande combe est majestueux même dans la mort qui le rend presque noir. Je cours toujours, en essayant de fuir mon agresseur. Je m'écorche les bras, mon sang poisse mes manches. Mon cœur bat vite, fort, il résonne comme un écho. J'entends son souffle bien que je ne puis le sentir. Après tout, il faudra que j'accepte ma mort. Je n'ai aucun moyen de me défendre. Aucune arme, rien. Un rire machiavélique retentit dans mes oreilles. Non... Non... Il me rattrape. Il va arriver. Il va me tuer. J'ouvre la porte du manoir. Je tâte mes poches à la recherche de ma lampe. Elle n'y est plus. Puis, de toute façon, c'est trop dangereux de sortir cela ici. Je tente de me repérer dans cette intense obscurité. La voix est toujours là. Il ne sait pas où je suis. Je décide de monter les marches pour accéder à ce qui ressemble à un échappatoire. Malheureusement, les escaliers grincent, révélant à mon ennemi ma position. Je fais demi-tour pour le tromper, m'accroupis dans un coin. Il passe devant moi. J'en profite pour rentrer dans le salon. L'état des lieux me laisse de marbre. Le tapis poussiéreux est à moitié dévoré par les mites et les rideaux sont en lambeaux. La table basse et les fauteuils sont retournés, un cadavre gît au milieu de la pièce. Un innocent, mort de la main de ce monstre assoiffé de sang. Je me penche vers l'homme, vulnérable et fragile désormais. Son visage... Il était mon ami. Une porte claque. Je me retourne brusquement. Dans l'encadrement de la porte, se trouve le meurtrier. Il avance de sa démarche sinistre. Un sourire démoniaque étire son visage aux traits pourtant si fins. La lumière fébrile de la lune qui filtre à travers la fissure du mur étincèle contre ce qu'il tient en main. Je déglutis, clos mes yeux. C'est fini, tout est terminé... Une petite voix dans ma tête m'ordonne de bouger, de tenter de sauver ma vie. Une montée d'adrénaline m'envahit. Je cours aussi rapidement que je le peux, passe par la fenêtre brisée, me coupant d'éclats de verre au passage. Je me retrouve dehors. La voix s'impatiente, elle râle d'avoir perdu une magnifique occasion de me tuer. Elle tente de m'amadouer, de m'attirer dans son piège. Le son est calme, rythmés de ses pas réguliers et de son chuchotement semblable à un sifflement de serpent. Je l'entends... Elle me dit « Allez, viens, approche... J'ai du bon céleri pour toi » J'aime décidément trop le céleri... Mais j'y renonce. Mon ventre gargouille, comme pour me rappeler que s'il ne m'achève pas dans les minutes qui viennent, je serai condamné à manger de l'herbe pourrie jusqu'à la fin de mes jours. En plus, je suis sûre qu'il n'a même pas de ce succulent légume, le fourbe. Alors que mes pensées dérivent, une chose me heurte fortement le visage. Mon nez s'aplatit, suivi du restant de ma tête, contre ce mur de briques bordeaux délabré. Je pousse un gémissement de douleur. Je tourne la tête, il est là. Je suis coincé, entre ces deux murs, dans ce coin. L'homme s'approche de moi. Je le supplie de me garder en vie. Il éclate d'un grand rire avant de me rappeler son but. Bon, en même temps, j'avais un peu trop d'espoir... Sa lame de couteau étincèle. Il s'approche de mon visage, son souffle chaud se répand sur mon visage. Le revers de l'arme passe le long de mon cou, sa pointe dessine ensuite les formes de mon menton. Celui dont je suis la future victime me murmure une dernière fois une fébrile phrase. Il place alors le côté tranchant du couteau sur ma jugulaire et effectue un vif mouvement. Je me vide rapidement de mon sang. Il a gagné...
" Enfin! J'ai cru que ça ne se terminerait jamais! - On va enfin pouvoir jouer, maintenant que ces deux Tardos on fini leur partie de course poursuite. - Je suis désolé, Fuka, murmure la voix du tueur."
Ne t'en fais pas, Seyhial, je compte me venger... Un jour, j'obtiendrai ta mort aussi sadiquement que tu as cueilli la mienne... Un jour, j'éclaterai de même rire qui t'a secoué, un jour, je te surprendrai, je te ferai peur jusqu'à ce que tu en meures. Oui, un jour je te tuerai sur Murder...
- Texte 2:
"Quoi?" Ce fut le premier son qui sortit de ma bouche, juste après mon réveil. Je voyait terriblement flou. J'étais dans un endroit faiblement éclairé par... Mais il n'y avait rien pour éclairer? C'est impossible! "Ok. Calme, Cléo, calme. Cet endroit est bizarre. On peut même dire qu'il défie les lois de la physique. C'est effrayant. Il faut relativiser, tu n'est pas dans l'obscurité, tu n'es pas blessée, tu peux espérer sortir. Allez, debout. Attends. C'est quoi cette voix?" Ma voix avait changé? D'habitude elle est grave et plutôt faible mais là... J'avais une belle voix. "Ça n'a aucun sens. Je vais pas essayer de comprendre, debout." J'essayais de me lever à l'aide de mes mains quand je sentis une vive douleur au bras gauche. Mon regard se dirigea automatiquement vers celui-ci et je découvrais avec horreur son état. "Oh. Mon. Dieu." Un énorme symbole symbole noir maculé de sang s'y trouvait. Mais ce n'était pas le plus étrange. "Ça c'est pas mon corps. Je suis pas blanche. J'ai pas de vernis." Je passai la main dans mes cheveux et les regardais. "Et mes cheveux sont pas violets." Je cherchais une explication logique en vain quand ma main se posa sur quelque chose. "Mon sac!" Mon premier réflexe fut de prendre mon téléphone. Bien évidement, pas de résau, mais au moins je pouvais écouter de la musique. Je fouillais mon sac dans l'espoir de trouver quelque chose d'intéressant mais il n'y avait pas grand chose. "Chips, biscuits, Oasis, miroir... Miroir! Miroir, miroir, sur le mur, suis-je la plus belle, la plus pure?" Belle, oui. Moi, non. "Je suis devenue..." Cheveux violet, yeux violet et rose, aucun doute. "Otaku. AUCUN SENS! Bon au moins je suis jolie et forte. Et rapide. En théorie. Du coup... Plus besoin de lunettes!" Je balançais mes lunettes au sol en riant. Je venais de lancer Requiem for a Dream dans mes oreilles quand ma douleur au bras se renforça, m'arrachant une larme. Le symbole sur mon bras devint une phrase autour de laquelle mes veines pulsaient si fort qu'elles semblaient éclater. "Suis ton instinct et cours. Ta mort peut être évitée. Ok. Courir." J'obéissais sans attendre et m'élançais dans une direction au hasard. Direction qui semblait être la bonne puisqu'elle me mena à une intersection. "Deux chemins. Gauche ou droite?" Je réfléchissais intensément, je ne pouvais pas prendre le risque de me tromper. Une voix d'homme très grave retentit juste derrière moi. "Coucou... - JE VEUX PAS VOIR TA BITE! GAUCHE! - Tu ne pourras pas m'échapper... - C'EST ÇA OUAIS! J'ME CASSE BÂTARD!" Je courais aussi vite que je le pouvais à travers le couloir. Je ne comprenais rien à ce qui m'arrivais mais le message semblait clair: je devais fuir. Je me retounai, toujours en train de courir, et j'aperçus deux points rouges au loin. Ça confirmait ma pensée. Au bout de quelques minutes, je m'appuyais contre un mur, exténuée. "J'en peux plus... - Déjà? Tu me déçois, jeune fille. - OH PUTAIN TA RACE! COURS COURS COURS COURS COURS! - À quoi bon résister puisque tu ne peux pas réussir... - JE M'EN FOUS, JE PARS!" Je courais nettement moins vite. Je ne pourrais pas tenir bien longtemps. "Jeeeee suiiiis lààà..." Ces paroles me déconcentrèrent et je trébuchai, essayant tant bien que mal de me rattraper à l'aide du mur, sans succès. "Bah alors? On tient plus debout?" En temps normal, j'aurai sûrement ri de la situation. Mais j'avais juste envie de pleurer et de hurler. "Tu as perdu ta langue?" Je me retournai et levai les yeux vers celui qui me poursuivait, pour une raison qui m'échappait d'ailleurs, et le dévisageai. Des cheveux blonds platine, une peau qui semblait anormalement douce et des yeux magnifiques mais rouges... En d'autres circonstances, je l'aurai trouvé beau comme un dieu. Là je voulais plutôt lui mettre mon poing dans la figure. Ce que je tentai immédiatement de faire, mais je fus retenue par sa main qui écrasa la mienne. "C'est pas bien. - Connard. - C'est tout ce que tu as à dire? - Non. C'est ce que j'ai de mieux à dire, enflure. - Tu comptes utiliser les insultes comme une ponctuation? - Exactement, enfoiré. - Bien, petite idiote. Mais tu n'est pas petite alors... Idiote tout court. Tu as une question?" Il me souriait. Alors qu'il venait de me poursuivte et qu'il allait sûrement me tuer. Cet homme est l'ironie elle-même. "Pourquoi, taré? - Pour m'amuser. Tu comptes arrêter de m'insulter ou bien je peux te tuer tout de suite? - Comment? - Halloween, tout ça tout ça... - Plus exactement? - Manoir hanté, cave labyrinthique, magie noire. C'est pourtant simple à comprendre! - Pourquoi moi? - Pour plus de fun! - Comment ça? - Tu ne me reconnais pas? - Non, c'est triste, pov' petit garçon! - Toujours aussi saarcastique que quand tu m'as laissé crever dans les flammes on dirait. - Attends... Tu es... - Ah le neurone unique s'active! - Un salaud de première déjà. - J'étais ton ami! Et je pensais même être plus... - Tu dis ça mais tu veux me tuer. - J'ai dit étais. - Matthieu. - Elle a trouvé! Maintenant tu peux mourir! - J'ai droit à une dernière faveur? - Quoi? - J'aurai aimé mourir en ayant un câlin?" Il semblait méfiant alors que je lui faisais un air de chien battu. "Va pour un câlin. Pas d'entourloupe. - Je viens de me casser la gueule. Je peux pas essayer de fuir." Il se tenait devant moi, les bras ouverts. Je me jetai dans ses bras, un grand sourire sur les lèvres. "J'ai eu mon câlin. C'est la fin? - C'est la fin. - Tu vas me tuer? - Oui. - Je ne mourrai pas seule. Hors de question. - Hein?" Avant qu'il ne puisse réagir, je lui attachai les mains dans le dos. "Il faut toujours avoir des lacets de rechange sur soi. Et un briquet. - Tu ne vas tout de même pas- - Tu connais Die in a fire?" Sans attendre sa réponse, je sortais mon téléphone et lançais le second couplet.
It's almost over, why cant you just let it fly?
"NON! NE FAIS PAS ÇA! - Ça va aller..." La peur se lisait dans ses yeux.
Don't be afraid, it's not the first time...
"C'est fini."
You'll die...
Il tentait de se débattre mais rien n'y faisait... Il se blessait juste. Comme l'autre fois...
Your machinal parts click, sound like when I broke your bones...
"Cette fois-ci, c'est la bonne. On mourra tous les deux. - Non..."
Once I get my second chance...
"Je ne te lâcherai pas."
I won't leave you alone...
Je lançai le briquet.
I hope you die in a fire!
Les flammes commencèrent à se répandre.
Hope you'll be stabbed in the heart, hope you get shot and expire!
Une larme roula sur sa joue, elle fut suivie par tant d'autres...
Hope you'll be taken apart, hope this is what you desire!
Les flammes nous lèchaient les pieds, la chaleur me montait à la tête. "Pourquoi je dois revivre ça? - C'est cocasse comme situation..." Une larme ésseulée coula sur ma joue. "Le garçon que j'aimais et qui est mort vient me tuer mais au final je le tue de la même façon que la première fois. Je déteste Halloween! - Moi aussi. - Pourtant t'es revenu à la vie. Moi j'ai changé de corps, j'ai perdu mes amis et j'ai eu peur. - Je parlais pas d'Halloween. Je t'aime. - Oh. Bah tu vas crever de façon romantique. - Ça fait une bonne nouvelle. Sauf que c'est la dernière. - On se revoit en enfer, Matt! - Mais avant..." Je sentis ses lèvres sur les miennes. Puis tout ne fut que douleur.
I hope you die in a fire!
- HAPPY HALLOWEEN ! - Texte 3:
La soirée du 31 Octobre battait son plein. Les quartiers et rues étaient très animés pour cette fête d'Halloween. Tout les enfants sortaient déguisés pour aller toquer chez les voisins et demander des bonbons. Ce monde étant déjà magique, on sentait une atmosphère d'Halloween plus réel. Le monstres sortaient, mais en ne faisant peur à personne. Tout le monde les aimait. Le petit Aypierre marchait vers un parc de jeux. Là bas, tout ses amis l'attendaient. Il s'était déguisé en vampire et tenait dans sa main un sachet en plastique tout simple pour récupérer des bonbons. Il accourra vers tout ses amis et montra sa présence. Tout les petits enfants étaient contents, ils étaient au complet. Aypierre salua tout le monde et remarqua que son meilleur ami, Azenet, était lui aussi déguisé en vampire.
"Oh ! Regarde Aze, on est en vampire tout les deux, on ressemble à des frères !" s'écria t-il, tout heureux.
"Oui... Toi ça te va très bien, le costume..." lui dit timidement Azenet en serrant son sachet citrouille dans ses mains.
Aypierre lui sourit de toutes ses dents et regarda les autres costumes. Fukano était en sorcier, Zera en fantôme, Bboy en la faucheuse, Bill et Funeral en démon, Seyhial en panda diabolique, NT et Unster en zombie, et on en passe. La Team de Fukano s'était uni avec les autres pour cette soirée. Ils étaient alors plus nombreux pour avoir plus de bonbons. Ils étaient tous prêt. Bill eu la bonne idée de se séparer en petit groupe. Le jeune Fukano, le petit mi-enfant mi-caninos, voulait rester avec son Zerator adoré, son meilleur ami. Il décida alors de se mettre aussi avec le duo de Aypierre et Azenet. Après avoir fait les groupes, ils partirent tous dans une direction chacun.
~
Le groupe de Newtiteuf, Unsterbliicher, Bboy et DarkFuneral fila vers une longue rue illuminée. Ils commencèrent à toquer aux maisons, tout souriant. A la première porte qui s'ouvrit, les enfants sourient. C'était la maison de mémé October !
"Bouuuuh !!!" s'exclama en chœur les enfants "Joyeux Halloween Mémé Octo !" continua Unster.
"Que vous faites peur comme ça !" rigola la vieille dame "Vous méritez des bonbons !"
Et elle sortit une boîte de bonbon qu'elle versa dans les sachets de chacun. Ils la remercièrent et partirent vers les autres maisons. Quelques pâtés de maisons plus tard, le petit groupe marchait vers les dernières maisons de la rue. Leurs sachets remplis de friandises pesaient assez lourd. Ils discutèrent pendant qu'ils marchaient, lorsque soudainement ils entendirent :
"Tiens ! Voilà les noobs !"
La bande releva la tête et aperçut... Siphano, le boss de cette rue, déguisé en chat noir. Il était accompagné de Blondie, déguisée en Peach version dark, et Arm, déguisé en cactus... Original. Bboy le regarda mal et lui dit de sa petite voix d'enfant :
"Bonsoir, SiphaNOOB !"
Les deux bandes ne s'appréciaient pas trop et cela se voyait. Siphano était pour NT quelqu'un de méchant qui l'a harcelé. Le petit dresseur de Pokémon lui cracha :
"Je croyais que pour toi cette fête était une fête pour petit neuneu, espèce de CACA DE ZOMBIE !"
"Popooooooooo !" lancèrent ses amis.
Siphano le regarda alors très mal.
"TOI MÊME ! Et ne dis pas des choses que je n'ai jamais dit !" lui dit il en s'approchant dangereusement de lui.
Bboy, ne voulant pas que son ami se fasse taper, prit des cailloux et lui lança dessus. Funeral et Unster l'imitèrent.
"LAISSE LE TRANQUILLE ESPÈCE DE... DE.." commença Unster.
"... PROSTITUÉE !" finit Funeral.
Les cailloux lancés sur lui énerva le petit Siphano qui s'enfuit avec sa bande. Les amis, heureux d'avoir "sauvé" leur ami, lui firent un gros câlin. Mais NT questionna :
"Mais... Cela veut dire quoi prostituée, Funeral ?"
"Je sais pas du tout mais ça a l'air d'être une insulte qui déchire !" répondit-il.
"Ok." rigola NT, et la petite bande répartit vers les maisons restantes.
~
Le "petit" groupe de Seyhial, composé de BillSilverlight , Bardin, Skillnez, As2Pik, PierreTrot et lui même avançait dans la rue opposée à celle du groupe de NT. Les petits garçons et la petite fille toquaient joyeusement aux portes, en chantant des chansons d'Halloween qu'ils avaient appris à l'école. Ils s'amusaient aussi à mettre des bonbons dans la robe de sorcière de Bardin, la seule fille, pour faire semblant qu'elle avait de la poitrine. La fille aux cheveux rouges avait l'habitude de ce genre de chose pas drôle avec eux. Elle soupira et enleva les bonbons qu'elle mit dans son sache. Ses amis ne l'attendaient pas et avançaient doucement, sans elle. Après avoir rangé les bonbons, elle vit un étrange papier doré sur le sol. Curieuse, elle le prit. Une écriture noire s'afficha, ce qui la surprit. Il y avait marqué : " Jeune princesse qui lit ceci, retourne toi..." Tremblante de peur, la petite Bardin se retourna et aperçut... Un Enderman. Surprise par sa taille, elle sursauta.
"Bouh ! Bouh bouh ! Joyeux Halloweeeeeeeeeen !" lui dit la créature noire. "Jo.. Joyeux Halloween." dit la fille au cheveux rouge timidement.
"Je suis Edley ! Edley l'Enderman ! Edley de la Forêt Sombre ! Et toi ? Toi, comment t'appelles tu ?" demanda l'Enderman.
"Je m'appelle Bardin ! Et j'habite non loin d'ici !" répondit elle en se détendant "Tu fait parti des créatures qui ne sortent qu'à Halloween ?"
"Bardin ! Enchanté, Bardin ! Et oui, oui ! Je ne sors que à cette fête, car sinon moi pas aimer le Soleil et gens pas m'aimer."
"Pourtant tu m'as l'air bien sympathique !" le consola Bardin en lui souriant. "Tu veux venir avec moi et mes amis ? On se balade !" "Non ! Non ! Moi pas aimer quand je suis avec trop de gens." rougit Edley "Comprends-tu ?"
La petite fille hocha de la tête pour lui signifier que oui. Puis, elle eu une idée. Elle fouilla dans son sachet et prit un bonbon au hasard qu'elle tendit à l'Enderman, en guise de cadeau. Edley inspecta la chose.
"C'est un bonbon, tu peux le manger !" lui dit-elle pour qu'il ai confiance.
Alors, avec joie et courage, la créature de la nuit aux yeux violet déballa le petit papier orange et mangea le petit carré bleu. Il resta alors scotché.
"Tu aimes ?" demanda Bardin de sa petit voix féminine.
Le regard de l'Enderman changea soudainement, ce qui effraya la petite fille dans son déguisement de sorcière.
"Euh... Edley ?..." Les yeux de la créature devinrent alors multicolores, et il se mit à secouer violemment la fille en criant :
"EDLEY VEUT UN AUTRE BONBON ! ELDEY VEUT !"
Terrifiée, la petite demoiselle se débattit, prit son sachet et courut en direction de ses amis, en laissant l'Enderman dans sa crise de folie. Arrivée à côté de Skillnez, elle souffla doucement et marcha.
"Ça va bien, ma petite princesse ?" demanda t-il.
"Ouais ouais..." répondit elle "J'ai juste eu une hallucination..."
Maintenant, Bardin le sait. Il ne faut pas donner de bonbon à un Enderman.
~
Fukano avançait doucement , accompagné de Zerator, Aypierre et Azenet, dans une plus grande rue. Eux aussi, toquaient de porte en porte en demandant avec un grand sourire des bonbons. Le caninos déguisé en sorcier était content de pourvoir passer cette soirée avec ses amis. Il trouvait que se balader le soir apportait quelque chose de magique. Il sifflota doucement vers la prochaine maison, et Zera l'imita. Aze, lui, regarda sa montre qui était recouverte par son déguisement de vampire. Il était 21h30, et il faisait déjà nuit noire. De nombreuses personnes circulaient dans cette rue, surtout, actuellement, des enfants qui demandaient des bonbons comme eux. Le petit groupe de quatre arriva devant une grande maison, la plus belle et la plus grande de cette rue. On aurait dit comme un manoir. Les quatre enfants décidèrent d'aller demander des bonbons ici. Un autre groupe de quatre enfant passa d'abord avant eux. Aypierre essaya de les reconnaître, puis ils se retournèrent et là, les deux groupes lancèrent en même temps, sauf Fuka :
"EUX ??!!"
"PAS L'ALLIANCE RAINBOW DE TES FOUGÈRES !" lâcha Zera juste après.
Car oui, devant eux se trouvait Yoman, déguisé en squelette beau gosse, costume qui venait de LaRedoutePas, cela se voyait. Il y avait aussi Étoiles, déguisé en concombre, Roma, déguisé en volant de Mario Kart et Jiraya, déguisé en sel LePhoque.
"Non, s'il vous plaît ! Je veux pas de dispute !" couina Fuka qui appréciait tout le monde ici présent.
"Alors Pierre, on ne met même pas un costume de Bill Ball ?" se moqua Étoiles sans entendre la réplique de Fukano.
"Non mais t'as vu ton costume, d'abord ?" tempêta Pierre.
"Oui, mais je porte un costume ORIGINAL !" répondit fermement le garçon déguisé en concombre.
"Regarde-les ! Ils se disputent comme des gamins de 8 ans !" pouffa Zera dans l'oreille de Fuka.
"Bah justement... Ils ont 8 ans ." répondit il.
Et les clashs continuèrent sous les yeux de Fuka, qui était triste de ne pas réussir à s'interposer et Zera qui mangeait des bonbons comme s'il mangeait des popcorns dans une salle de cinéma. Aze se tenait au bras de Pierre.
"Naaaaa mais les copaiiiins stooooop à force." commença Zera qui commençait à s'énerver.
"On t'a rien demandé à ce que je sache ?" s'approcha Roma.
"Eh, t'approches pas de moi, espèce de caca boudin obèse !" cracha le petit brun en reculant.
Fukano s'interposa entre les deux, agacé.
"Stooop les gars, on est à la fête de Halloween ! C'est pas le moment de se disputer !"
Zerator et Roma se regardèrent puis se retournèrent tout les deux, énervés. Le caninos sépara les deux groupes, plus qu'agacé.
"Mais pourquoi tu traînes avec eux, mon copain ?" demanda Jiraya au Pokémon.
"Je fais ce que je veux ! Et puis je traîne autant avec eux qu'avec vous !" répondit t-il.
Les deux groupes se regardèrent longtemps et Aypierre lâcha après un gros blanc :
"On va faire un jeu. Celui qui fait le pet le plus effrayant a gagné Fukano !"
"Bouffons de la terre tant qu'on y est !" lui dit Yoman en croisant les bras.
"On l'a déjà fait la dernière fois ça, Yoman ..." rappela Aze.
"Maiiis vous êtes fous !" leur cria Fuka "Vous allez pas faire ça quand même ?"
"Naaaaa mais les copaiiiins, ne nous bataillons pas pour ça quand même ! On est pas des gamins de 8 ans !" s'énerva doucement Zerator.
"On a pratiquement tous 8 ans." lancèrent en chœur les deux groupes à Zera.
Celui-ci se cacha derrière Fuka, gêné. Sans plus attendre, les deux groupes partirent chacun dans leur direction, sans un mot. Arrivé à la fin de leur collection de bonbons, le petit Zerator lâcha haut et fort :
"J'aurai bien aimé faire le concours du prout qui fait le plus effrayant. Ce midi, j'ai mangé des haricots, donc j'aurais gagné facilement, tellement j'allais les assommer avec l'odeur."
~
Il était maintenant tard, et tout les groupes se rejoignirent dans le parc, à leur point de départ. Ils racontèrent leurs péripéties.
"Moi perso, j'ai vu un zombie qui dansait la Polka !" lança EpeeForte.
"Et moi un Nyan Cat mort ! Je te jure !" dit Nems.
Ils racontèrent aussi la rencontre avec Siphano et celle avec l'Alliance Rainbow. Ils montrèrent leurs bonbons et commencèrent à les déguster, allongés dans le parc sur des couvertures, à la belle étoile, mais sans Étoiles. Azenet était le premier à s'être endormi, collé contre Aypierre. Fuka observait les étoiles filantes, Zera la tête dans sa fourrure. Seyhial et As2 chantaient des berceuses de leur enfance. Bardin, allongée, ne pensait plus à rien.
"Tu as retenu quoi de cette soirée, ma chérie ?" lui demanda Skillnez.
"Les bonbons cela peut être dangereux..."
- Moments Kawaii -- La nuit de l'horreur - Texte 4:
La Nuit de l'Horreur
Xari frissonna brusquement et fourra ses mains dans les poches de ses pantalons. Il se faisait tard et en cette saison, les températures une fois la nuit tombée n’étaient pas clémentes. - Xari, tu veux une veste ? lui demanda une voix féminine pas trop loin de lui. Il faillit refuser, mais la veste blanche que lui tendait Chelxie lui semblait à sa taille et plutôt chaude. Il remercia la jeune femme et la prit avec un sourire. Il avait voulu prendre la sienne, mais il n’avait pas réussit à mettre la main dessus en sortant de chez lui, et il était déjà en retard...
Jiraya vint lui donner une claque dans le dos, le taquinant sur le fait qu’il portait une veste de femme et Xari, accompagné de son sens de la répartie plutôt aiguisé, lui dit qu’au moins une veste pouvait s’enlever, contrairement aux cheveux long qui ornaient le crane de son ami. Ce dernier lui lança un sourire amusé et leur marche continua durant de longues minutes dans la bonne humeur.
- Fukaaa ? C’est quand qu’on arrive ? demanda la voix enfantine de Zerator. - Bientôt, Zera, mais si tu me poses encore une fois la question, je te promets que je fais exprès de nous perdre. Le brun bouda un peu et croisa les bras, continuant à suivre le mi-animal aux poils roux qui marchait devant la petite troupe.
Xari n’aimait pas spécialement l’idée de passer une soirée au milieu de la forêt, mais Aypierre avait insisté en leur disant que personne ne viendrait les déranger et qu’ils pourraient faire tout ce qu’ils voulaient. Le noiraud n’avait pas réellement été emballé, mais Jiraya l’avait convaincu de venir, et il avait fini par accepter après que son meilleur ami lui ait dit que Funéral et Bboy ne pouvaient pas venir. Et c’est bien connu, les génies se déplacent en bande.
Alors ils se retrouvaient là, parmi ce groupe de quelques gens étranges, tels que Fukano et Zerator qui marchaient devant, Skyyart et Chelxie, mains dans la main ou encore Unsterbliicher et Newtiteuf, qui semblaient bien s’amuser, traînant à l’arrière. Xari avait beau chercher dans tous les sens, il ne comprenait pas ce qu’il faisait là... La plupart des personnes présentes ne se connaissaient même pas entre elles... Encore une idée de farfelue d’Aypierre, l’organisateur de la soirée, qui s’était rendu plus tôt à la cabane avec son ami Azenet, pour préparer la salle.
Ils arrivèrent enfin au cabanon après de nombreuses nouvelles plaintes de Zerator, et pénétrèrent à l’intérieur. Xari entendit le sifflement admiratif de Jiraya à ses côtés. Il hocha la tête pour affirmer la réaction de son ami. La salle était entièrement décorée de toiles d’araignées, des os avaient été dispersés dans les coins de la pièce, une main coupée était posée sur le rebord d’une fenêtre... L’ambiance était tellement réussie que Skyyart dut porter Chelxie pour la faire entrer de force à l’intérieur. Ils complimentèrent tous Aypierre pour la décoration. - Ah non, les gars, il faut le dire à Aze, moi j’ai rien fait ! se défendit le brun aux yeux azur. Ils tournèrent alors tous leurs compliments vers le jeune codeur qui rougit légèrement en essayant de rester modeste. Aypierre décapsula la première bière et la soirée put commencer.
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Ils avaient fait quelques jeux à boire, ses amis étaient tous lancés. Le pire était Jiraya qui s’était mis à danser sur une table en déboutonnant son jean avant que Xari ne l’arrête et ne le force à descendre, s’attirant les foudres d’Aypierre et de Newtiteuf, qui auraient visiblement bien aimé voir la fin du strip-tease. Le noiraud avait descendu deux bières, mais il n’en prendrait pas plus. Il préférait garder le contrôle et pouvoir empêcher Jiraya de faire des bêtises.
Les fêtards en étaient d’ailleurs arrivés au moment de la soirée où ils avaient assez d’alcool dans le sang pour se déhancher sur la piste de danse sans aucune gêne. Xari avait préféré s’asseoir tranquillement sur un sofa et les regarder se ridiculiser. Il fut bientôt rejoint par Azenet qui n’aimait visiblement pas la danse non plus. Ils engagèrent la conversation et le noiraud demanda au codeur pourquoi Aypierre avait choisi ces invités-là. L’interrogé s’était contenté de hausser les épaules en lui mentionnant que c’était sans doute une des lubies d’Aypierre. Xari ne chercha pas plus loin. Si Azenet ne le savait pas, probablement que personne ne connaissait la réponse à sa question.
Il se leva pour aller chercher un verre et fut interrompu en chemin par Jiraya, qui se trémoussait comme un beau diable au milieu de la pièce, bougeant au rythme effréné de la samba que Zerator avait sorti des tréfonds de son téléphone portable. Xari voulut écarter son meilleur ami pour atteindre le petit bar, mais le génie ne semblait pas du même avis. Il l’enlaça et se mit à remuer son bassin contre celui du noiraud. Celui-ci sentit le rouge lui monter aux joues alors que Jiraya passait ses mains dans les poches arrières des jeans de son meilleur ami. Xari se dégagea brusquement du jeune homme aux cheveux longs qui essayait clairement de le chauffer. Il partit ensuite vers le bar mais Jiraya semblait ne pas vouloir le lâcher et il l’enlaça par derrière, collant son torse au dos de son meilleur ami, sans cesser de bouger ses hanches au rythme de la musique. Xari le repoussa, énervé : - Oh ! Jiji ! Tu veux pas aller faire un tour là ? cria-t-il avec colère. Vexé, son ami se retourna et partit en direction de la porte pour sortir, lui obéissant au pied de la lettre. Xari s’imagina qu’il devait être parti fumer. L’ambiance battait toujours son plein et personne ne semblait avoir remarqué leur altercation, le cri de Xari avait probablement été camouflé par le son de la musique, beaucoup trop forte au goût du jeune homme. Il retourna s’asseoir sur le canapé, tendant un bol de cacahuètes à Azenet, qui en prit une poignée en le remerciant. Il s’ennuya un peu en regardant les autres danser comme si leur vie en dépendait. Il hésita à aller rejoindre Jiraya, mais il n’avait pas envie que son ami recommence à l’allumer...
Chelxie et Skyyart les prévinrent qu’ils allaient faire un tour et leur départ fut salué par des regards emplis de sous-entendus de la part d’Aypierre et de Zerator. Ils firent semblant de ne rien remarquer et sortirent, main dans la main. A peine quelques secondes après qu’ils aient franchi le pas de la porte, un hurlement strident se fit entendre. Zerator coupa la musique alors que tous se précipitaient vers l’extérieur. Inquiet, Xari se leva en compagnie d’Azenet et ils sortirent à leur tour. Qu’est-ce qui avait bien pu se passer ?
Lorsqu’ils arrivèrent à l’extérieur, tous leurs amis étaient silencieux. Unster avait sa main plaqué sur sa bouche, Chelxie sanglotait, à genoux sur le sol, un bras de Skyyart autour des épaules... Le dos d’Aypierre, immobile, cachait la vue de Xari. Il se décala d’un pas pour apercevoir ce que tous ses amis fixaient et retint un cri d’horreur en voyant l’atroce tableau se dessiner sous ses yeux.
Jiraya était allongé sur le sol de la forêt humide, un poignard planté droit dans le cœur.
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Personne n’osait bouger. Xari sentit Azenet remuer près de lui et il l’entendit vomir non loin. Fukano se détacha du groupe pour aller s’occuper du châtain. D’une main hésitante, Skyyart prit le poignet de Jiraya dans sa main et le tâta à la recherche de son pouls. Il ne dut rien trouver car il s’avança un peu plus et appuya ses doigts contre la carotide du blessé. Une expression d’horreur et de douleur se dessina sur son visage. Il secoua la tête. Aypierre sembla se réveiller et s’agenouilla près de Jiraya, reproduisant les même gestes que Skyyart. Mais il ne sembla pas obtenir un meilleur succès. Leur ami était... mort. - Les gars... articula Aypierre difficilement, rentrez, je vais m’occuper de... - Hors de question de te laisser seul, intervint Skyyart, je vais rester aussi. Les autres, retournez à l’intérieur.
Xari aurait aimé pouvoir aider, mais il n’arrivait pas à chasser l’image de son ami qui essayait de le chauffer à peine quelques minutes plus tôt, et maintenant il était... Il était... Il croisa ses bras contre son torse et une main vint caresser son dos pour le réconforter. Il croisa le regard triste de Zerator et le brun l’entraîna à l’intérieur de la cabane. Le noiraud ne parvenait pas à s’en remettre. Puis il posa à voix haute la question que tout le monde se posait tout bas : - Qui... qui a fait ça ? demanda-t-il d’une voix qu’il voulait forte. Il se tourna vers Chelxie, en crise de larmes dans les bras de NT, qu’elle devait à peine connaître. Elle lui bégaya qu’elle ne savait pas, qu’il était déjà comme cela quand ils étaient sortis. Tous inquiets, ils s’assirent sur les canapés, silencieux, les yeux baissés. La porte s’ouvrit brusquement et tous sursautèrent, mais ce n’était que Skyyart qui venait récupérer son téléphone portable. Il voulut ressortir mais il s’arrêta net, la poignée de la porte encore dans les mains. - Oh mon dieu les mec... murmura-t-il. D’un bond, Xari fut sur ses pieds. Il arriva le premier auprès de son ami pour se rendre compte que le corps de Jiraya avait disparu, laissant derrière lui une longue traînée de sang qui menait jusqu’au couvert des arbres. - Où est Aypierre ? demanda abruptement le génie en se tournant vers Skyyart, soupçonneux. - Je... Je ne sais pas... Il était avec lui et puis... commença l’interpellé, choqué. Mais il ne put pas poursuivre qu’un hurlement les fit tous se retourner vers l’intérieur. - Où est Chelxie ? hurla Newtiteuf, paniqué. - Elle était dans tes bras ! cria Unsterbliicher en réponse. - Je vais la chercher ! les surpassa Skyyart, une expression affolée sur le visage. Ils n’eurent pas le temps de le retenir qu’il était déjà parti en direction de la forêt. Xari le vit s’effondrer comme s’il avait buté contre une pierre invisible, dehors. Il voulut aller le voir mais une patte rousse l’en empêcha. Il vit une ombre s’approcher du corps à terre avant que la porte ne se referme sous ses yeux. Il n’essaya pas de se débattre, trop choqué par la tournure que prenaient les événements.
- Les gars, mettez-vous tous sur les canapés ! Personne ne s’en va seul. Ça va aller. leur dit fermement Fukano. Le ton autoritaire du mi-animal les fit obéit et ils se se retrouvèrent tous sur lesdits canapés. Ils n’étaient plus que six. - Qu’est-ce qu’il vient de se passer ? demanda Azenet , tourmenté, les yeux fixés sur le sol. - Je n’en sais rien, Aze, mais il faut qu’on reste en groupe, répondit Fukano d’une voix calme, quelqu’un a son portable ? On va appeler des secours. Newtiteuf et Zerator sortirent leurs téléphones de leur poche, mais hélas, ils n’avaient aucun réseau dans cet endroit perdu. Ils commençaient tous à avoir peur. Seule l’assurance de Fukano leur permettait de ne pas perdre totalement l’esprit. - Je... Il faut que j’aille aux toilettes... tenta timidement Unsterbliicher, rougissant de honte. - Tu ne peux pas te retenir ? le réprimanda le mi-animal. - N... Non... - J’ai vais avec lui ! A deux ça devrait bien se passer, non ? C’est dans la pièce juste à côté ! Newtiteuf venait de voler au secours du jeune homme, qui lui lança un regard reconnaissant. - Ok, mais dépêchez-vous.
Les deux jeunes hommes se levèrent et s’en allèrent. Ils n’étaient plus que quatre dans la pièce principale. - Les gars... Qu’est-ce qu’il se passe ici ? demanda Azenet en laissant dévier ses yeux sur la main posée au rebord de la fenêtre, comme si elle était capable de lui bondir dessus. - Aucune idée, mais quoiqu’il en soit, ça s’attaque aux personnes seules, donc si on reste en groupe... tenta Xari. - Ils font long, s’impatienta Fukano. - Tu veux que j’aille voir ? proposa Xari pour essayer de le calmer. - On ne se sépare pas, refusa le roux. - J’ouvre juste la porte qui y mène et je les appelle. S’ils ne répondent pas, je reviens. - Ok...
Il se leva et Zerator le suivit, prétextant qu’il avait besoin d’avaler un truc pour oublier ce qu’il venait de se passer. Xari arriva devant la porte qu’Unsterbliicher et NewTiteuf avaient traversée quelques minutes auparavant. Il eut un mouvement de recul en voyant leurs deux corps enlacés, couchés sur le sol, baignant dans une mare rouge écarlate. Il n’eut pas le temps de prévenir les quatre autres qu’un flash illumina la pièce derrière lui. - ZERATOR ! hurla la voix de Fukano, brisant le silence. Xari se retourna pour voir le mi animal se jeter sur son ami qui venait de s’effondrer à terre. Il le palpa à divers endroit, et le huma avant de prendre le corps sans vie du jeune homme dans ses bras et de commencer à pleurer sur son T-shirt. Le cœur de Xari se serra. Ils n’étaient plus que trois...
Le jeune homme se tourna vers Azenet et voulut lui demander ce qu’il venait de se passer, mais il fut interrompu par deux mains qui entourèrent sa gorge et se mirent à la compresser. Les yeux marrons de Xari croisèrent ceux d’Azenet dans lesquels ne se reflétait rien d’autre qu’un néant infini. Il eut peur et voulu reculer, mais les doigts de son ami se resserrèrent sur lui et il se sentit suffoquer. Il essaya de repousser le châtain, mais il ne semblait plus animé par une quelconque humanité et la douleur ne semblait pas l’atteindre. Soudain, la pression sur son cou disparut et il vit Azenet tomber en arrière, raide mort. Xari prit de grandes goulées d’air qui lui firent le plus grand bien, les yeux exorbités par la peur. Il se tourna vers Fukano et de le regarda, méfiant. Le mi-animal pleurait toujours sur le corps de Zerator. Le noiraud s’approcha de lui et lui secoua l’épaule vigoureusement. - Fuka ! Fuka ! Il faut qu’on s’en aille ! Avant qu’ils... Avant qu’ils ne viennent nous chercher nous aussi !
Xari étaient en totale panique et Fukano, au bout de quelques interminables secondes, reposa Zerator sur le sol, appuyant une dernière fois son museau sur le front du défunt. - Très bien, Xari. Monte sur mon dos. Je n’aime pas ça, mais si c’est la seule solution pour qu’on s’en sorte... Le noiraud ne se fit pas prier et bondit sur le dos du mi-animal, qui se jeta vers la porte, la défonçant d’un coup de mâchoire bien placé. Ils se retrouvèrent à l’air libre. Xari se cramponna à la fourrure de Fukano pour ne pas glisser. Skyyart avait disparu. Le noiraud ne reconnaissait pas le chemin emprunté par Fukano. Le mi-animal donnait son maximum pour qu’ils puissent atteindre la civilisation au plus vite, et être ainsi protégés. Au bout de trois minutes de course effrénée, le rouquin butta contre une pierre et s’étala sur le sol. Xari fut projeté de quelques mètres en avant, et il n’eut pas le temps de se retourner vers Fukano qu’un éclair irradiait le ciel et qu’un bruit sourd de tonnerre lui déchira les tympans. Sourd et presque aveugle, Xari se jeta vers son dernier compagnon. Sa fourrure fumait et son corps était brûlant. Fou d’angoisse, le noiraud tâta son pouls, mais ses doigts tremblants rendaient l’opération difficile. Il ne trouva rien. Il se jeta près du museau de son ami et tenta de voir s’il respirait encore, mais ce fut sans succès.
Son dernier ami venait de mourir sous ses yeux. Il était seul.
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Il marchait sans but, perdu dans la forêt, dans l’attente que la mort vienne le frapper lui aussi. Il avait vu le corps déchiqueté d’Aypierre dans les broussailles et avait vomit tout le contenu de son estomacs sur le sol. Il était à bout. Il revit le visage de Jiraya, de Zerator, de Skyyart, d’Unsterbliicher, de Newtiteuf... Tous morts ? Un bruit derrière-lui attira son attention.
Une silhouette se tenait immobile à une dizaine de mètres de lui. Xari ne pouvait pas apercevoir les yeux de la personne, mais l’aura maléfique qui s’en dégageait suffit à lui faire prendre ses jambes à son cou. L’inconnu le suivit, et si Xari était bon en endurance, il n’était hélas pas très rapide. Il sentit qu’on s’accrochait à sa jambes et tomba la tête la première contre le sol. Il ferma ses yeux de toutes ses forces. Il ne voulait pas mourir là, pas de cette manière...
Des mains se saisirent de lui et le firent basculer sur le dos. Il garda les yeux fermés effrontément, refusant de regarder la mort en face. - C’est impoli de ne pas regarder ses interlocuteurs, férot... l’interpella une voix glaciale. Il sentit qu’on coinçait ses mains sous des genoux et intrigué par le timbre de voix qu’il lui semblait avoir reconnu, il ouvrit les yeux. Ils croisèrent ceux gris et tellement reconnaissables du jeune homme qui se tenait au dessus de lui, menaçant. Une lueur de démence éclairait son visage autrefois si beau, mais ici déformé par une rage insoutenable. - B... Bboy ? l’appela Xari, désemparé. - Lui même, répondit le jeune homme, l’air las, je ne pensais pas que ce serait si facile, de tous vous avoir... - C’est... C’est toi qui... commença la victime, le cœur battant. Il interrompit sa phrase en voyant son agresseur sortir une dague ensanglantée de sa poche. Il l’essuya sans gêne sur le T-shirt de Xari qui frissonna à ce contact. - A... Attends, Bboy... C’est pas toi... Tu... Tu ne ferais jamais ça... P... Pourquoi tu... - Pourquoi je les ai tous tués ? Un sourire malsain éclaira ses lèvres, il glissa son visage près de l’oreille de Xari qui frissonna en sentant le souffle chaud du son ami contre son cou. - On ne défie pas un génie... Un défi ? Xari ne comprenait pas. Bboy jouait avec sa lame, amusé de voir sa victime paniquer avant qu’il ne la tue... - Je t’en supplie, Bboy, on... on est ami, non ? Un léger rire sortit de la bouche de l’homme en sweat gris et une main saisit brusquement le col du T-shirt de Xari. - Continue, mon chou... J’aime qu’on me supplie... C’en était trop. Neuf de ses amis étaient morts, l’un de ses amis proches en était le meurtrier et allait le tuer à son tour, c’était beaucoup trop. Des larmes se mirent à perler le long de ses joues, alors que son agresseur relâchait la pression qu’il exerçait sur son T-shirt. - Bbox... Bboy, je t’en supplie, reprends toi... ça ne te ressemble pas... sanglota Xari, désespéré. - Tu as peur, Xari ? demanda Bboy, amusé et effrayant. - Oui ! O... Oui... Arrête ça... Ne me fais pas de mal, je t’en prie... Un léger soupir sortit des lèvres se son agresseur. Il leva son couteau d’une main et de l’autre, il bascula la tête de celui qui avait été son ami en arrière. La respiration de Xari s’accéléra et ses pleurs devinrent silencieux. Il n’essayait pas de lutter, il ne pourrait jamais s’en sortir, de toute manière. Il vit Bboy lever le couteau, une lueur folle dans les yeux, et d’un geste vif, il l’abattit en direction de la gorge de sa victime. Cette dernière ferma les yeux pour ne pas avoir à affronter ce qui allait lui arriver.
Le couteau se planta à quelques centimètres du cou de Xari.
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Le noiraud sanglotait toujours, sans comprendre pourquoi il était toujours en vie. Il sentit une main passer dans son dos et une autre derrière sa nuque, le surélevant et le collant à un torse chaud. Il se laissa aller dans le sweat gris du génie qui le berça doucement contre lui. - Là, là... Xari... Tu pensais réellement que j’allais te faire du mal ? demanda-t-il avec une voix douce que le noiraud ne lui connaissait pas. - M... Mais... Tu... bredouilla Xari, nageant dans l’incompréhension. - Shhht, calme-toi, tout va bien... Je n’ai tué personne, d’accord ? Ils vont bien... - Non... Fukano était... Il était mort, Bboy... Il s’est fait foudroyer... Je... - Fukano va bien, Xari, du calme. Il n’est pas mort, il est K.O. Comme il est à moitié pokémon, il a cette faculté. C’est pour ça que j’ai du faire venir NT, d’ailleurs. Impressionnante, l’attaque tonnerre. Bboy le fit se redresser avec douceur et s’écarta de lui, essuyant ses larmes avec ses pouce, mais de nouvelles ne cessaient d’arriver. - Alors, c’est... C’est toi qui a... fait tout ça... ? Pourquoi... Pourquoi tu... tu as fait tout ça ... ? Un sourire malicieux vint éclairer le visage de Bboy. - Je ne t’ai pas menti, tout à l’heure, c’était réellement un défi. De Jiraya, même. Il pensait que j’étais incapable de faire peur au grand Xari. Il m’a sous-estimé.
Xari était incapable de se calmer, en dépit du fait qu’il savait que tout n’avait été qu’un grand canular organisé par MrBboy dans le but de l’effrayer. Les émotions de la soirée lui embrouillaient encore l’esprit et il se sentit une nouvelle fois entouré des bras rassurant du génie qui l’avait piégé. - Sacré acteur, Fukano, hein ? dit Bboy pour combler le silence, il m’a vraiment brisé le cœur quand Zera est mort... - C... Comment tu... ? D’un mouvement souple, Bboy plongea sa main dans la poche arrière du jean de Xari, qui était trop chamboulé pour l’en empêcher. - Si tu permets que je récupère mon micro... lui dit Bboy, amusé. - Je te déteste... murmura-t-il à l’adresse de son bourreau, qui laissa échapper pour toute réponse un rire léger. Il passa doucement une main dans les cheveux de sa pauvre victime et attendit de longues minutes que ses sanglots finissent par se calmer.
Il l’aida à se relever et prit sa main dans la sienne. - Viens, je pense que les autres ont hâte de savoir comme ça s’est passé ! Xari le suivit quelques pas avant de s’arrêter net. Inquiet, Bboy se tourna vers lui. Honteux, le noiraud plongea ses yeux rougis dans ceux gris du génie près de lui. - Je... Je ne veux pas qu’ils sachent que... que j’ai pleuré... murmura-t-il en baissant les yeux. Un sourire placardé sur les lèvres, Bboy s’avança vers lui et l’enlaça à nouveau, empourprant les joues déjà bien rosies du jeune homme. Il lui caressa affectueusement le dos et chuchota à son oreille : - D’accord... ce sera notre petit secret...
- Larme de sang - Texte 5:
Musique : Larme de sang Cette histoire n'a jamais été résolue. Ce qui va suivre est la vérité. Les gens ont le droit de savoir ce qui s'est réellement passé cette nuit-là. Ce n'était pas un simple suicide. La prochaine fois que vous visiterez un cimetière, surtout, allez-y accompagné.
Meg sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine. L'angoisse la gagnait peu à peu. Depuis la mort de son frère, sa vie lui paraissait fade et sans saveur. Seul Marc continuait d'apporter un peu de joie à ses journées. Il avait été le seul à la soutenir pendant cette période difficile. Elle avait d'ailleurs été sacrément surprise quand il l'avait demandée en mariage, mais elle ne s'était jamais sentie aussi heureuse depuis la tragédie qui l'avait frappée. C'est pourquoi elle avait décidé de tourner la page et de se faire une nouvelle vie auprès de son fiancé. Elle s'apprêtait d'ailleurs à se rendre au cimetière afin d'annoncer au défunt la décision qu'elle avait prise. Elle ne savait pas exactement comment s'y prendre et c'était là l'origine de ses angoisses. Au volant à côté d'elle, Marc conduisait, un air confiant accroché sur son visage qui cachait en réalité une inquiétude bien présente. Elle le connaissait par cœur. Il voulait avoir l'air sûr de lui, mais elle savait qu'il était aussi angoissé qu'elle. Tous deux étaient terrifiés à l'idée d'abandonner tout ce qu'ils avaient construit jusque là.
Le paysage défilait à une allure folle sous le nez de Meg. Elle allait revenir peut-être pour la dernière fois dans son village natal, celui où son frère avait été enterré. Les conditions mystérieuses de sa mort étaient assez particulières, puisque son corps n'avait pas été retrouvé. Un mois après sa disparition, elle avait enfin admis qu'il était décédé. Elle avait gardé espoir tout ce temps, guettant chaque jour un message, une voix, un rêve. Elle ne souhaitait même pas y penser. Ces derniers jours avaient été un véritable enfer. Où qu'elle regardait, elle ne pouvait s'empêcher de retracer le visage de son frère dans tout ce qu'elle voyait. Il la hantait. Partout, elle s'imaginait qu'il était là, avec son petit regard niais et inconscient, à la fois gamin et sérieux.
Marc s'arrêta un peu trop brutalement et Meg fit un bond en avant. Il s'excusa en s'assurant que sa fiancée allait bien puis tous deux sortirent de la voiture. Meg orienta sa montre vers elle. Il était tard dans la soirée et les nuages commençaient à prendre des teintes orangées. Marc s'approcha d'elle et passa un main autour de ses épaules pour la rassurer. Elle hocha la tête comme pour lui garantir que tout irait bien, puis elle commença à avancer vers le bois d'un pas assuré.
Meg ne s'attendait pas à ce que la nuit tombe si vite. Quelques étoiles illuminaient déjà le ciel, et la lune étincelait de sa lumière blanche. Sur le sentier qui menait au cimetière, les deux amoureux ne soufflaient mot. Leurs regards parfois se croisaient dans la pénombre, puis, gênés, ils s'éloignaient avant de se rencontrer à nouveau. Quelques feuilles mortes et jaunies craquelaient sous leurs pas ; le vent se mettait à gronder de mécontentement. Il commençait à faire froid et Meg se mit à frissonner. Elle n'aimait pas l'ambiance un peu effrayante de la situation, mais essayait de paraître forte aux yeux de Marc. Elle ne voulait pas qu'il s'inquiète pour elle, il avait déjà fait tant de choses...! Elle osa un regard sur lui. Son début de barbe faisait piquer les embrassades qu'elle lui faisait. Ses cheveux blonds tachetés de marron étaient longs et emmêlés. Il avait de grandes mains qu'il faisait souvent passer au-dessus des épaules de Meg, ce qui lui allait très bien. Après l'avoir bien observé sous toutes les coutures, elle se résolut à détourner le regard, mais en plaçant discrètement sa main dans la sienne pour se donner du courage. Elle apercevait le cimetière, et sentait sa frayeur s'agrandir. L'apparence du lieu était assez glauque, il fallait bien se l'avouer. Il n'y avait pas tant de tombes que ça, peut-être une cinquantaine, peut-être un peu plus. C'était surtout l'absence de fleurs, de lumières et de chaleur qui rendait ce lieu terrifiant. Mais même si le corps de son frère ne reposait pas ici, son âme y était et elle se devait de lui dire qu'elle comptait prendre un nouveau départ.
Meg chercha la tombe de son frère d'un côté et Marc s'attarda de l'autre. Elle parcourait rapidement les noms des yeux sans croiser celui qu'elle cherchait. Prise par une rêverie, elle perdit son regard dans le bois. Elle regardait les branches fixement, puis soudain, elle remuèrent. Et ce n'était pas dû au vent. Elle étouffa un cri. Une silhouette s'approchait dangereusement d'elle. Elle avançait lentement, sans aucune crainte, dans la direction de la jeune femme. Celle-ci, incapable de bouger, restait figée, la bouche béante, frissonnante de peur et de froid, les yeux figés vers l'imposante stature qui se rapprochait. C'est alors que Marc l'appela en la tirant de sa transe : -Meg ! Je l'ai trouvée ! Tu viens al... Il s'arrêta dans sa phrase lorsqu'il aperçut à son tour le personnage inquiétant qui s'avançait vers Meg. Celle-ci était terrorisée. Elle reculait à pas minuscules en remuant les lèvres desquelles ne découlèrent aucun son. Mais au contraire, plus la silhouette se rapprochait, moins elle avait peur. Non, à présent, l'ombre semblait lui rappeler un visage familier. Dans tous ses traits qu'elle observait dans la nuit, elle y retrouvait ceux d'un visage unique. Le visage de son frère.
Meg regarda son frère dans les yeux de manière moins effrayée et celui-ci sourit, comme soulagé que sa sœur l'ait enfin reconnut. -F...Fred, c'est toi ? interrogea celle-ci, qui avait encore du mal à y croire. Le sourire de Fred s'élargit, et il se mit à courir vers elle pour la serrer dans les bras. -C'est moi Meg, déclara-t-il. Et maintenant, je te promets que je ne te quitterai plus. C'en était trop pour Meg qui éclata en sanglots. Ô, comme elle avait attendu ce moment ! Son frère même semblait lui être enfin devenu un souvenir jusqu'à ce moment. Pourtant il était là, bien vivant, et elle pouvait sentir sa chaleur en étant auprès de lui, c'était absolument divin. Elle ne s'était jamais sentie aussi heureuse de toute sa vie. Elle pleurait dans les habits tièdes de son frère, comme il lui avait manqué ! Elle se moquait bien de tout se qui s'était passé ce mois-ci pour que Fred soit en vie. Il était vivant et c'était ça le principal pour elle. Marc, qui se contentait de regarder la scène jusque-là avec une sorte, de béatitude, commença à presser le pas pour rejoindre le frère et la sœur. C'est alors qu'il sauta sur Meg en s'écriant : -Attention ! C'était devenu un véritable cauchemar.
Je sais par expérience que mon lecteur ne croira pas la suite. Mais moi, je sais que c'est la vérité. Moi, j'y crois. Je sais que c'est vrai, et malgré le fait que je ne puisse vous le prouver, j'espère que vous voudrez bien me croire sur parole ou du moins écouter la mise en garde que je vous aie précédemment faite.
Quand elle avait ouvert les yeux, Meg avait hurlé. Elle était étalée dans les brindilles à travers les tombes, et regardait la scène qui se déroulait sous ses yeux. Elle aurait aimé aider Marc qui lui avait pourtant sauvé la vie, mais elle ne pouvait pas. Les yeux de Fred étaient devenus vides et noirs et il hurlait des cris qui ne se rapprochaient à rien de ce qu'elle avait déjà entendu. Sa silhouette familière était la seule chose qui rattachait Fred à son statut de frère. Ses hurlements ressemblaient à de la souffrance et du supplice, pourtant, il était en train de s'attaquer à Fred sans se ménager. Mais seulement, était-ce vraiment Fred qu'elle avait sous les yeux ? Son gentil frère qui n'aurait pas fait de mal à une mouche était réellement en train de se battre contre son fiancé ? La réponse était dans ses yeux. Ils semblaient être creux, vides, il n'y avait plus rien dedans. Ce n'était pas son frère, elle en était certaine. C'était un monstre.
Meg claquait des dents. Il faisait nuit maintenant. La pleine lune projetait les ombres en mouvement de Fred et Marc sur le sol qui se battaient. Elle voulait allait aider Marc, mais se battre contre son frère, même en sachant que c'était un monstre, lui semblait inconcevable. Soudain, Fred ouvrit la bouche au dessus de l'épaule de son amoureux et elle aperçut ses dents pleines de sang. Son regard se reporta sur le corps meurtrit de Marc et elle eut la présence d'esprit d'avertir son fiancé : - Marc ! Attention ! Il essaie de te manger ! Malheureusement, cela n'empêcha pas le monstre de mordre Marc qui se pinça la lèvre pour s'empêcher de hurler. Meg, elle, ne put retenir un cri de surprise. Le monstre retenait un morceau de chair entre ses dents et Marc qui avait réussi à s'éloigner se tenait l'épaule avec son bras en gémissant tout en serrant les dents. La créature se jeta sur lui avec un sourire sadique et Meg remarqua alors quelque chose d'étrange : les yeux vides du monstre pleuraient des larmes de sang qu'il refoula avec sa main, ce qui ne fit qu'étaler du sang partout sur son visage. Marc tentait de se défendre, mais la créature semblait bien trop forte pour lui. Alors qu'il avait réussi à s'en défaire en lui envoyant un coup de pied dans le ventre, il courut vers Meg en se forçant à sourire. Il se maintenait toujours l'épaule et ne put s'empêcher de parvenir jusqu'à elle sans chanceler. Une fois à côté d'elle, il l'embrassa, et elle eut peur de comprendre. Il lui passa une dernière fois sa main dans ses cheveux et lui cria enfin : -Sauve-toi Meg ! Elle sentit des gouttes rouler le long de ses joues. Elle se refusait à bouger, mais encore une fois, ses jambes et sa volonté n'était pas coordonnés. Elles se soulevaient sans force et sans bruit, tranquillement, tandis que Meg s'éloignait en criant le nom de la personne qu'elle aimait tant. Elle ne se sentait plus à même de continuer, mais ses jambes n'étaient pas d'accord. Elles continuaient de courir et s'enfoncer dans le bois alors qu'elle voulait rester avec Marc pour qu'il ne se fasse pas complètement dévorer. Elle se sentait tellement responsable. C'était elle qui avait tant insisté pour revenir sur la tombe de son frère et Marc avait bien sûr fini par céder. Maintenant, il mourait lui aussi, certainement de la même manière que Fred. Elle avait perdu les deux êtres qu'elle aimait le plus au monde. Lorsqu'elle atteignit enfin le village, la fatigue la gagna enfin et les villageois, alertés par ses cris, découvrirent son corps, gisant au sol baigné dans les larmes, elle était endormie.
Meg avait enfin atteint le dernier étage de l'immeuble. Il était vraiment haut celui-ci. Sur le toit, il n'y avait personne. C'était un merveilleux moment pour mourir. Elle n'avait plus personne de toute façon. Elle se demandait même si son corps allait être reconnu. Elle se pencha par dessus la barrière. Ce n'était même pas si haut que ça. Il suffisait de faire un petit saut et de s'allonger dans le lit du vent. Elle n'allait pas renoncer maintenant. Que pouvait-elle perdre de plus ? La créature la hantait, où qu'elle allait, elle s'imaginait que les gens allaient la regarder de leurs grands yeux noirs de vides pour pleurer des larmes de sang. Fin ? Allez voir les autres texte ^^ |
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