#24-Réconciliation
Unsterbliicher avait marché des heures. Il avait le regard vide. Il réfléchissait. En premier lieu, il se demanda s'il pouvait se racheter. Il en avait conclu que oui. Ensuite, il s'est questionné sur ce qu'il pourrait faire pour se racheter. Il avait pris le train et était allé chez ses parents. Ces derniers l'avaient froidement accueilli mais lorsqu'il leur expliqua la situation, il partirent tout les deux de la pièce. Newtiteuf, lui, pleurait toutes les larmes de son corps, recroquevillé dans le lit qu'il avait partagé avec son amant. Il espérait que ce ne soit qu'un cauchemar. Un horrible rêve. Toute la journée, il avait frappé les murs, il s'était acharné sur tout ce qu'il trouvait. La vaisselle, son ordinateur, ses photos, tout y était passé mais il n'en avait que faire. Il voulait juste que son petit ami revienne et qu'ensemble, ils arrangent tout. Le brun ressortit de son ancien domicile avec une liasse de billet. Il rentra à Paris et marcha en direction de l'appartement de Newtiteuf. Son cœur battait de plus en plus fort si bien qu'il pensait qu'il allait sortir de sa poitrine. Il avait peur que l'homme qu'il aimait le rejette. Il arriva au niveau du bâtiment et entra dans le hall d'entrée. Il resta devant la porte longtemps, plusieurs minutes, plusieurs heures peut-être. Il ne savait pas. Il formulait dans sa tête des phrases, un discours, pour son ex. Son ex... ça lui faisait bizarre de l'appeler comme cela maintenant... Ses mots en tête, il frappa doucement. Toute la force qu'il s'était forcé à garder pour lui parler s'était envolée. Le châtain sentait l'espoir naître dans son cœur. Il sécha ses quelques larmes coulant encore le long de ses joues et marcha d'un pas traînant à travers son appartement. Il atteint la porte d'entrée et hésita longtemps avant de l'ouvrir. Sa main choisit d'elle même et son visage s'illumina un peu en voyant la personne de l'autre côté. Unsterbliicher fondit en larmes devant la les yeux rouges et les joues humides de son ex petit copain. Il s'excusait, comme s'il ne savait dire que « pardon ». Les bras du plus vieux l'encerclèrent et le serrèrent contre un torse qui avait tant de fois recueilli sa tête. Il se laissa aller contre lui, pleurant de plus belle. Son aîné lui caressa les cheveux et l'écarta.
« Je suis désolé Julien, tellement désolé... J'aurai vraiment pas dû. »
Il sortit la liasse.
« Tiens, j'ai de quoi rembourser.
-Où as-tu trouvé cet argent ?!
-Ma famille. Tiens. Je m'en veux tellement, tu peux pas savoir à quel point.
-Je m'en veux aussi de m'être emporté, c'était bien trop excessif...
-Non Ju, tu as eu raison. Je suis tellement désolé... Pardon de ne pas t'en avoir parlé... »
Newtiteuf sécha les larmes qui dévalaient les joues de son cadet et l'embrassa. Tout les deux fermèrent les yeux pour profiter de cette sensation si plaisante et rassurante. Ils ne voulaient plus se quitter, ils avaient eu déjà bien trop peur.