Les fleurs de l'été

Citation :

Trois ans après cet été où l’horloge de notre histoire s’était remise en route, les liens que nous avions tissés avec ces fleurs dont nous ignorons encore le nom aujourd’hui étaient plus forts que jamais. Les morceaux de notre enfance, éparpillées au vent, Menma les as recollées un par un. Cette fille est sans doute unique ; son cœur était sans nul doute fait d’étoiles. Et nous tous lui avions tourné le dos, cet été là, il y a trois ans. Alors qu’elle était revenue pour nous, elle qui ne souhaitait qu’une chose, notre bonheur, nous égoïstes ne pensions qu’à nous débarrasser de sa présence, croyant que c’était à cause d’elle que nos cœurs étaient comme transpercés de mille épées. Comme entravés de chaines en acier qui, immanquablement, nous rattachait à notre « faute ».

Mais c’était notre conscience, nos propres souvenirs qui nous torturaient, et non Elle. Chacun de son côté, personne n’osait plus parler ; la peur de voir ressurgir la mémoire de cet été, il y a dix ans, où Menma était partie à jamais nous enfermait chacun dans son silence. Nous avions changés. On croyait avoir tout oublié, laissé le passé, et Menma, derrière nous. Anaru, Yukiatsu, Tsuruko, Poppo… Jintan. A ce moment-là, je croyais que s’en était fini des « Super buster pacifiques ». De tout, mon enfance cassée par les torrents d’un avenir qui nous attendait au détour du chemin, de mes amis, de ma mère, il ne restait rien. Je croyais avoir tout perdu et plus rien à faire de cette vie là. Les jours passaient les uns après les autres, toujours plus loin ; et je ne faisais rien de tous ces heures perdues. A quoi bon ? Il n’y avait rien là. Rien pour moi.

Anaru avec sa culpabilité, toujours aussi influençable, Yukiatsu avec ses regrets devint arrogants, Tsuruko, si effacées et timide, continua à suivre celui qu’elle aimait depuis si petite ; Poppo, toujours si joyeux… était partit voyager à travers le monde, ne supportant plus la douleur de Son départ.

Et puis, un jour, elle est revenue. Ou peu être qu’elle a toujours été là, avec nous. Oui, je crois qu’elle n’est jamais vraiment partie ; son amour était sans doute trop fort pour nous laisser seuls. Quoiqu’il en soit, dix ans après être partie, elle est réapparue devant moi avec un souhait à réaliser. A ce moment là nous ne savions pas… maintenant je sais ce qu’elle voulait vraiment, cette fille qui ressemble tant à une fleur. Même si j’étais le seul à la voir, elle voulait jouer avec tout le monde. Même si elle savait très bien qu’elle était morte, elle voulait nous aimer. Nous qui ne pensions qu’à nous même, elle nous a ramenés ensemble. Nous qui pensions ne plus jamais pouvoir regarder notre reflet sans sentir la culpabilité ronger notre souffle, elle nous a ramenés son sourire. Elle qui n’avait pu grandir comme tous les autres nous aimait de tout son être.

Et puis elle est partie ; nous l’avions trouvée. Elle a rejoins ma mère ; pour être réincarnée et revenir auprès de nous, c’est ce qu’elle disait. C’est ce qu’elle voulait : qu’on reste toujours ensemble. Depuis, les « Super buster pacifiques » ne se sont plus quittés. Nous avons tenus notre promesse… Maintenant, ça fait presque trois ans. Où es-tu, Menma ?

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Les grattements du stylo étaient les seuls bruits qui retentissaient dans la chambre. Le garçon, tout à son œuvre, repoussa une mèche noir rebelle qui avait la fâcheuse idée de se promener sur son front. La sonnette retentit dans toute la maison de son joyeux « ding-dong ». Le garçon mordille le bout de son stylo –noir- avant de le reposer sur son bureau, un sourire aux lèvres. Il jeta un rapide coup d’œil à l’horloge ; C’était déjà l’heure ? Oui… heureusement qu’il avait pu finir à temps. Soigneusement, Jinta plia le papier devant lui et, se levant, il le glissa dans la poche arrière de son jeans. Quelques instants plus tard, il dévalait l’escalier vers la porte derrière laquelle des coups traduisaient l’impatience de ses visiteurs.  Il eut juste le temps de faire un signe de tête à son père, assis dans la cuisine, avant d’arriver sur le palisson et d’ouvrir la porte d’un coup de pied. La lumière se répandit dans le petit hall d’entrée et le garçon sortit.

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Les lucioles, telles des petites étoiles, voltigeaient autour de la cabane. Yukiatsu et Tsuruko étaient déjà installés devant et avaient allumés le feu quand Jinta, Anaru et Poppo arrivèrent.

- Désolée ! C’est Jintan qui a encore trainé...

, expliqua la rousse en s’installant sur le divan. Les autres sourirent sans faire de remarque et le garçon détourna le regard, faisant mine d’être fâché, comme toujours.  Yukiatsu reposa une bûche sur le feu et répondit, narquois :

- Ca nous change pas de d’habitude de toute façon ! Alors, à quoi bon espérer qu’il vienne un jour en avance ? Tu jouais encore à la console, Jin ?

- Que voulez vous, je suis un homme occupée, répondit-il. Eh puis Anaru aurait pu me prévenir avant aussi…

Ce qui lui vallu un coup de poing de la dernière. Mais comme Jintan avait prévu le coup, il s’esquiva et la jeune fille bascula en avant… le garçon la rattrapa avant qu’elle ne tombe et, ainsi, elle se retrouva dans ses bras. Leurs regards se croisèrent et ils rougirent tous deux.
-ça va les amoureux ? Vous voulez qu’on vous laisse seuls ?

Tsuruko s’était levée, un papier à la main. Elle souriait, malicieuse. Immédiatement, Anaru se redressa et épousseta ses vêtements sans plus regarder Jin. Elle sortit à son tour sa lettre, et alors chacun fit de même et les amis se regroupèrent autour du feu. Anaru attrapa la main de Jin, et, en tournant la tête vers elle, il vit que des larmes pointaient dans ses yeux. Il serra sa main et Tsurugo posa sa main sur l’épaule de son amie, ses doigts enserrant ceux de Yukiastu qui lui-même s’appuyait sur Poppo. Ainsi nous étions tous liés. Ensemble, nous  tendîmes nos lettres au dessus du feu et les lançâmes.

Les lettres s’enflammèrent et nos messages s’élevèrent vers le ciel sous forme de fumée, jusqu’à l’attendre, là haut dans les cieux. Nous avons fermé les yeux, et, pendant que nous écoutions les crépitements des flammes consumant nos veux, je cru entendre son rire cristallin résonner à mes oreilles, comme autrefois.  

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Yoho ! Petit OS après avoir regardé AnoHana (on mode fontaine à la fin)
ce manga si sadique u_u
J'avais envie de faire quelque chose dessu et bah, voilà ^^

ps: si vous comprenez pas, allez voir ce manga !

Très bon!!

merci :3