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Entre philtres et sortilèges ~

Floraly
Floraly
Modératrice - La boîte à horreur
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Lun 28 Mar - 11:48
Floraly
Bonjoooour !
Ici Floraly qui profite de ses vacances pour écrire jusqu'à 3h30 du matin ! (Ne faites pas ça chez vous les enfants !)
Du coup, samedi, je cherchais une idée d'OS et As m'a dit de faire un yaoi inspiré de gens-que-je-ne-citerai-pas dans l'univers d'Harry Potter, alors je me suis amusée !
Le scénario a été inventé au fur et à mesure, donc il a pas énormément de sens, mais j'espère qu'il saura vous divertir un peu !
Ah, oui, un grand merci à Mista, ma chère bêta-lectrice qui doit en avoir marre de moi tellement je suis pénible ! xD
Bonne lecture !
Flo'


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Le silence est une chose étrange. Un concept abstrait inventé pour parler de l’absence de parole ou de son. En réalité, n’importe où et à chaque seconde sont produits des millier de sons de tous genres. Les battements de cœurs, les fourmillements des insectes, les grains de poussière qui frottent l’air en tombant... Ce n’est pas parce qu’on est pas capable de les entendre que ces bruits n’existent pas.

Pourtant, le dortoir avait paru beaucoup trop silencieux à Gabriel en ce vendredi après-midi. Il avait dû terminer ses cours de potions plus tôt que prévu après que la mixture de Sally Tournegrain, une Poufsouffle, se soit mise à fumer dangereusement. Le professeur Slughorn avait fait évacuer tous les élèves le plus rapidement possible et Gabriel s’était empressé de rejoindre les dortoirs des Griffondor en toussant. Sa place de travail était adjacente à celle de la malheureuse et il avait inhalé plus de fumée que les autres. Depuis, sa tête tournait légèrement, mais il ne s’en formalisait pas. Ils avaient fait bien pire que cela en cours de potions depuis leur première année.

En y repensant, Gabriel se rendit compte à quel point cela lui paraissait loin. Dans deux ans, il quitterait Poudlard et deviendrait un sorcier à part entière. Il était toujours aussi perdu à cause du maudit choix de carrière qu’il était supposé faire à la fin de cette année et qui influencerait sa vie pour de nombreuses années. Une nouvelle quinte de toux le coupa dans ses pensées et il se mit à la fenêtre, marchant au passage sur l’un des nombreux objets traînant au sol. Il soupira et incanta un « Vingardium Leviosa » pour ranger l’échappé sur le lit de son propriétaire. Décidément, ses camarades de chambres n’étaient pas très soigneux, mais il ne s’en était jamais plaint. Pour lui, tant qu’on ne touchait pas à son lit et à sa guitare, les affaires des autres importaient peu. Oh, sa guitare. Il l’avait presque oubliée.

Fidèlement appuyée dans un coin, elle n’avait pas été utilisée depuis des mois. Gabriel la saisit précieusement entre ses mains et incanta pour la débarrasser de la couche de poussière qui la recouvrait d’ores et déjà, avant de s’installer sur le bord de son lit. Il retrouva rapidement ses marques. La sensation du bois sous ses bras et la pression des cordes sous ses doigts fins lui avaient manqué. L’instrument lui rappelait sa vie d’avant, lorsqu’il n’était qu’un moldu vivant parmi les autres moldus. Parfois, il se demandait quelle serait sa vie si elle avait continué comme autrefois. Quels seraient ses amis, ses ambitions, ses résultats... Tout en pensant, il avait commencé à gratter les cordes de sa guitare. Il fut surpris de ne pas avoir à la raccorder. Ses yeux marron se fermèrent doucement alors que ses doigts couraient le long des cordes métalliques. Les mélodies revenaient d’elles-mêmes et son corps se mit à tanguer lentement pour accompagner ses mouvements de bras. Des secondes passèrent. Des minutes. Peut-être des heures. La musique avait le dont de le transporter ailleurs et de rendre le temps plus abstrait qu’il ne l’était déjà.

Des bruits de pas lourds dans les escaliers menant au dortoir finirent par le sortir brusquement de sa transe et il étouffa instinctivement le son des cordes avec sa paume. La porte s’ouvrit en trombe et deux silhouettes imposantes s’y engouffrèrent en courant avant de se jeter sur leurs lits respectifs, morts de rire et complètement essoufflés. Un léger sourire  naquit sur les lèvres de Gabriel. Qu’est-ce que ces deux abrutis avaient encore bien pu faire ? Au bout d’un certain temps, le plus grand des deux, Théo, finit par se tourner vers lui en remettant ses lunettes qu’il avait enlevées dans la bataille. Ses yeux bruns luisaient encore d’excitation et il passa une main dans ses cheveux sombres. Beaucoup de professeur avaient mis du temps avant de réussir à les différencier, et même si c’était vexant, Gabriel pouvait le comprendre. Théo et lui possédaient la même couleur de cheveux, la même couleur d’yeux... Mis à part la taille et la carrure, ils se ressemblaient beaucoup.
- T’es là depuis longtemps ? demanda son ami après avoir inspiré un bon coup.
- Non je...
Il dut tousser pour reprendre sa voix. Sa gorge était définitivement encombrée.
- Je suis là depuis un peu avant la fin des cours.
- Ah, ouais, y a Sally qui te cherchait, pour s’excuser. Je sais pas de quoi, mais elle veut s’excuser, intervint l’autre garçon, Sylvain, depuis son propre lit.
- Dis plutôt qu’elle a encore réussi à faucher un philtre d’amour dans le bureau de Slughorn et qu’elle veut le lui faire avaler.
- Oh ta gueule ! Répondit Gabriel en lançant un coussin sur son meilleur ami.
Celui-ci rigola mais n’eut pas le temps d’en rajouter une couche que Sylvain le faisait déjà pour lui :
- Bah, après, elle est gentille et pas trop mal foutue, je dis ça, je dis rien !
- Laisse tomber mec, il préfère les petites Serdaigle !
- Nan, le meilleures, c’est les Griffondor. Les autres sont soit connes, soit vicieuses, renchérit Sylvain en se laissant retomber sur le dos, sauf ma soeur. Elle, elle est juste violente.

Gabriel aurait bien aimé blaguer avec eux, mais ils se débrouillaient très bien sans lui. Et puis, le sujet était plutôt sensible. Si ses deux meilleurs amis avaient fréquenté beaucoup de fille, ce n’était pas son cas. Il avait eu quelques amours d’été avec des moldues sans trop d’importance, mais sans plus. Pourtant, ce n’étaient pas les prétendantes qui lui manquaient, comme venait gentiment de lui signaler Théo.
D’ailleurs, un léger blanc s’était installé entre Sylvain et lui. Il finit par se retourner vers Gabriel et remarqua enfin l’objet déposé sur ses genoux.
- Tiens, tu l’as ressortie ?
- Ouais, elle prenait la poussière, j’ai eu pitié.
- De la musique française, de la musique française ! Se mit à scander Sylvain, à plat ventre sur ses couvertures.
- Oh, non, par pitié ! Gémit Théo, pas très adepte de ce style de musique.
Les deux autres rirent de bon cœur et Gabriel fit glisser son instrument loin de ses genoux avant de le déposer sur son coussin.
- Alors, qu’est-ce que vous avez fait pour arriver ici dans cet état ?
- Ah !
Ils éclatèrent de rire et Sylvain se reprit le premier pour commencer le récit :
- On avait fini notre cours d’Arithmancie et en revenant vers la salle commune, on a croisé Aurora Sevipère. Elle était entrain de ridiculiser des premières années avec la bande de connes qui lui servent d’amies. D’ailleurs, je crois que dans le tas il y en a qui ont un faible pour toi...
La remarque arracha un léger soupir au pauvre Gabriel, mais Théo reprit la parole avant qu’il ne puisse se plaindre :
- Du coup, on a lancé un sortilège de glace sur le sol. T’imagines bien qu’avec ses talons, elle a eu du mal à s’en sortir ! Tout le monde était plié !
Gabriel esquissa un sourire, mais resta toutefois un peu inquiet.
- Elle vous a vu ?
- Je crois que oui, mais tant pis. Le temps qu’elle trouve une idée de vengeance, ce sera la fin de l’année et elle oubliera pendant les vacances.
- D’ailleurs, ce soir on a un match contre les Serpentards, on va les éclater ! sourit Sylvain.
- On devrait descendre souper, non ? Demanda Théo en regardant l’heure.
- Oh merde ! Ouais, t’as raison !
Ils attrapèrent tous les trois leurs baguettes magiques et partirent au réfectoire, attrapant au passage tous les retardataires Griffondor trop pris dans leurs devoirs pour se rappeler du repas.

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- Vas-y Sylv’, défonce-les ! Criait Théo au gardien des Griffondor qui, de toute évidence, ne l’entendait pas.
Gabriel se contentait de suivre le match d’un œil un peu distrait, une écharpe rouge et or solidement nouée autour de sa gorge endolorie. Il sifflait lorsque son équipe favorite encaissait et applaudissait lorsque l’inverse se produisait. Il n’avait jamais été très adepte de ce genre de rencontre mais souriait en voyant l’enthousiasme de Théo près de lui.

Les Griffondor menaient au score depuis une bonne dizaine de minutes et les deux attrapeuses restaient en observation un peu en hauteur dans l’espoir d’apercevoir le vif d’or. Le match se déroulait bien jusqu’à ce que Gabriel, se détachant du jeu principal qui se déroulait plutôt dans le camp des Serpentard, ne remarque que les batteurs de l’équipe ennemie semblaient systématiquement renvoyer les cognards vers les buts des Griffons. Leur stratégie semblait être de faire tomber le gardien pour avoir un accès plus facile au but. C’était l’impression de Gabriel avait avant qu’il ne se souvienne d’un détail. Les batteurs de Serpentard étaient les frères Sevipères, cousins d’Aurora. Gabriel attrapa précipitamment la manche de Théo qui s’étaient encore une fois levé pour saluer un but de leur équipe. Celui-ci essaya de se dégager, surpris, mais le visage sérieux et fermé de son ami le fit se rasseoir bien vite. Il ne fallut que quelques secondes à Gabriel pour lui exposer les faits au jeune homme près de lui et celui-ci écarquilla les yeux. Si c’était vrai, leur ami et joueur pouvait être grièvement blessé. D’ailleurs, les batteurs de Serpentard s’étaient mis à se faire des passes entre les buts de Griffondor avec l’un des cognards et Sylvain peinait de plus en plus à les esquiver. Plus haut dans le ciel, les attrapeuses avaient aperçu le vif d’or et s’étaient élancées à sa poursuite. Gabriel serrait des dents en espérant qu’elles se dépêcheraient. Il prit discrètement sa baguette en main pour protéger son ami au cas où. Théo le remarqua et lui lança un regard d’avertissement. Ils étaient passibles d’une très grosse punition s’ils intervenaient en plein match et risquaient de faire disqualifier leur équipe.

Les autres supporters avaient finis par remarquer le jeu peu habituel des frères Sevipère, mais ce qu’ils faisaient ne brisait aucune règle de la charte et madame Bibine ne pouvait donc par les mettre en faute. Lysa Neunupiot, jeune sœur de Théo et attrapeuse de Griffondor semblait bien plus agile que sa vis-à-vis et tous sentaient que la partie allait bientôt se terminer malgré l’ambiance tendue qui régnait dans les tribunes.
Alors, plusieurs choses se passèrent simultanément. D’un côté, les frères Sevipère venaient de récupérer le second cognard, ne laissant plus une seule seconde de répit au pauvre Sylvain, forcé de quitter ses buts. De l’autre Lysa s’était mise debout sur son balais, consciente que les cognards étaient bien éloignés et qu’il fallait terminer le match rapidement sous peine de perdre son gardien. Théo avait glissé sa main sur le poignet de Gabriel pour l’empêcher d’utiliser sa baguette, ce qui avait passablement énervé le dernier, mais il ne disait rien. Il savait que son ami le laisserait intervenir en cas de réel besoin.
Lysa bondit de son balai et ses doigts se refermèrent sur la petite balle dorée, provocant les hurlements de joies des Griffondor. De l’autre côté du terrain, Sylvain était toujours pris en sandwich entre les deux frères infernaux qui faisaient mine de ne pas avoir entendu les sifflements énervés du Professeur Bibine. Il ne lui fallut que quelques secondes  d’inattention pour qu’un cognard le désarçonne de son balai en touchant son bras. Gabriel n’y tint plus. Échappant à l’emprise de son ami, il se leva d’un bon et dirigea sa baguette vers le gardien des Griffons, hurlant un « confrigo ». La balle destructrice qui allait frapper son ami explosa sous le jet de magie tandis que l’équipe de Griffondor se repliait vers son gardien pour le protéger.

Gabriel recula d’un pas en toussant. Il se maudit intérieurement d’avoir crié ainsi. Il trébucha à moitié et fut rattrapé par Théo qui l’aida à se rasseoir sur le banc. Il avait conscience que son ami lui parlait mais l’entendait à peine. Les trop nombreuses voix de la foule agitée lui emplissait le crâne et il lâcha sa baguette pour se boucher les oreilles.  Il n’était plus sûr de ce qu’il se passait autour de lui, mais il sentit une main se poser sur son cœur affolé avant d’être remplacée par un jet de magie glacé qui le fit sombrer dans l’inconscience.

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Soif. Lorsqu’il revient à lui, ce fut sa première pensée. Il avait la gorge tellement sèche et rugueuse que n’importe quoi ferait l’affaire. Ses prunelles marron s’ouvrirent sur la pénombre ambiante et il mit quelques secondes à reconnaître les murs froids de l’infirmerie autour de lui. Il se redressa péniblement et eut l’impression que des lutins de Cornouailles avaient décidé d’organiser une fête à l’intérieur même de son crâne. Ses yeux s’habituèrent doucement à la pénombre. Il remarqua Sylvain allongé sur un lit voisin, le bras entouré d’un plâtre. S’il comprenait parfaitement la présence de son ami dans cette partie du château, pour lui-même, la chose était plus floue. Pourquoi un simple sort l’avait-il mis dans un état pareil ? Il avait beau repasser ses cours dans sa tête, il ne trouvait pas d’explications. Il découvrit avec joie une bouteille d’eau déposée sur le bord de son lit et ne tarda pas à s’en saisir. Il l’inspecta quelques secondes avant de l’ouvrir et d’inhaler son contenu. Il avait commencé à devenir méfiant le jour où le professeur Slughorn s’était mis à leur apprendre à créer des philtres d’amour. Sur la table de chevet, il trouva une note, probablement de Madame Pomfresh. Elle lui recommandait de la boire en entier, ce qu’il ne se priva pas de faire même si chaque gorgée lui brûlait la gorge. Il reposa  l’objet vide sur le sol et s’enroula dans sa couverture.
- Yo mec.
Il sursauta à l’entente de la voix endormie près de lui. Sylvain avait ouvert les yeux et essayait probablement de s’habituer à la faible luminosité.
- Salut. Ça va, et toi ?
- Mis à part que je vais plus pouvoir faire de Quidditch pendant une semaine, ça va.
Gabriel commença un rire qui se termina en toux grasse. Un fois calmé, il reprit :
- Dis-toi que si tu étais un moldu, tu devrais attendre des mois avant de recommencer.
- Ouais, et si t’avais pas été là, j’aurais pas eu besoin d’attendre parce que ce putain de cognard m’aurait peut-être broyé le cerveau.
Gabriel secoua la tête.
- McGonagall aurait réagit si ça avait été le cas, non ?
- Non. En venant vers l’infirmerie on m’a expliqué qu’elle voulait mais que depuis l’angle de sa tribune, elle avait trop de risques de toucher ma tête. Donc tu m’as probablement sauvé la vie, merci.
- On remet ça quand tu veux. Par contre, on t’a dit pourquoi moi je me retrouve là ?
- Théo a raconté à Madame Pomfresh pour la potion ratée de Tournegrain. Elle t’as filé un truc pour faire disparaître les restes de vapeur. J’ai pas demandé de détails, mais visiblement ces trucs réagissaient à ta magie, du coup quand tu en as utilisée, ils se sont attaqués à ton corps. Ou un truc du genre. J’étais un peu dans les vapes quand ils l’ont expliqué. Tu demanderas à Théo, il pourra sûrement te faire un rapport complet. Il était vraiment inquiet et désolé. Je dois dire que j’ai un peu peur que les Serpentards s’en prennent aussi à lui. Demain, on est en week-end et je pourrai sortir. Je vais lui coller aux basques toute la journée, je pense, et... Eh, tu m’écoutes ? Gab’ ?
Un léger courant d’air lui répondit. Exténué, Gabriel avait replongé dans le sommeil.

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Son deuxième réveil fut un peu plus mouvementé. Visiblement, Mélissa, la grande sœur de Sylvain avait dû débarquer dans l’infirmerie et elle avait visiblement eu vent de la raison de l’acharnement des deux Serpentards. Gabriel se dit vaguement qu’il était bien content que sa sœur ne soit pas à Poudlard, si c’était pour se prendre des savons pareils. Mélissa remarqua qu’il était réveillé et arrêta de crier pour s’approcher doucement de lui, laissant Sylvain effrayé et terriblement embarrassé dans le lit d’à côté. Elle soupira en le voyant avant  de murmurer :
- Merci. Heureusement que t’es là pour remonter un peu le niveau de ces deux imbéciles.
Elle laissa sa main glisser sur la joue du plus jeune en lui jetant un regard empli d’affection. Gabriel se laissa faire, malgré tout plutôt gêné. Il commençait à connaître Mélissa et c’était le genre de chose qu’elle ne ferait pas avec Théo. Ni même avec son propre frère, d’ailleurs.
- Fous-lui la paix Méli, tu veux !
- Oh, toi, ta gueule !
Elle retourna vers son frère en hurlant et Gabriel remercia intérieurement son ami. Madame Pomfresh dut finalement intervenir et mettre la Serdaigle à la porte. Lysa et Théo durent la croiser en venant parce que le jeune homme semblait encore légèrement tremblant en pénétrant dans l’infirmerie. Mais Théo était Théo et il se reprit bien vite à la vue de ses deux amis. Lysa leur fit également de jolis sourires.
- Bon, mesdemoiselles les blessées, si vous voulez bien nous accompagner, on a faim ! Sylvain servit un magnifique doigt d’honneur à son ami et Madame Pomfresh revint leur donner les dernières recommandations. Elle n’avait pas besoin de les garder. Sylvain devait laisser son bras immobilisé, tandis que Gabriel dut promettre à l’infirmière de boire en grande quantité et de repasser le soir pour un léger contrôle. Toute la petite troupe put ensuite partir en direction du réfectoire pour un petit déjeuner bien mérité.

Lorsqu’ils arrivèrent, Sylvain et Lysa insistèrent pour rejoindre les membres de l’équipe de Griffondor à table. Ils s’assirent côte à côte, Gabriel à leur côté, tandis que Théo se plaçait en face. Ils se mirent manger. A vrai dire, Gabriel se contentait surtout de boire. Le pain lui griffait trop la gorge, de même que les céréales. Il finit par avaler deux yaourts et alors qu’il attrapait un verre sur la table pour boire son énième jus de citrouille, la voix de Théo l’arrêta.
- Je boirais pas ça, si j’étais toi.
Intrigué, le jeune homme reposa son verre. Il suivit le regard de son ami qui l’amena tout droit sur la table des Serpentard à laquelle gloussaient Miss Sevipère et ses amies. Gabriel grogna en prenant un autre verre qu’il remplit lui-même avec la bouteille que son ami lui tendait. Il la sirotait doucement tandis que Théo se mettait à parler Quidditch avec son voisin. Lysa se tourna vers l’ancien malade.
- Eh Gab’, Théo t’as dit que t’as fait gagner cinquante points à Griffondor avec ton « Confrigo » ?
- Sérieux ? C’est cool.
- Ouais, bien joué mec ! Surenchérit Sylvain en souriant.
Sans trop s’en rendre compte, Gabriel baissa les yeux et remarqua leurs mains enlacées. Il cligna des yeux, surpris. Lysa claqua des doigts de son autre main pour attirer son attention et désigna son frère du regard. Elle mit un doigt sur ses lèvres et il hocha la tête en retour. Théo ne devait pas encore être au courant. Il félicita Sylvain d’un léger sourire. Lysa était vraiment une fille chouette, ils allaient bien ensemble. Gabriel espérait juste que cette fois-ci, son ami avait l’intention d’être réglo. Si ce n’était pas le cas, Théo risquerait fortement de ne pas le lui pardonner.

Le samedi était la seule journée de la semaine durant laquelle les visites à Pré-au-lard étaient permises. Théo proposa à ses deux amis de s’y rendre. Ils refusèrent tous les deux, Sylvain soit-disant pour son bras et Gabriel  soupira en déclarant qu’ils feraient mieux de réviser pour les examens de fin d’année, ce à quoi son ami lui répondit qu’après leur soirée de la veille mouvementée, ils feraient mieux de décompresser un peu. Le jeune homme se laissa convaincre. C’est ainsi qu’en début d’après-midi ils se retrouvèrent à se promener dans les rues de la petite ville. Le printemps s’était enfin décidé à pointer le bout de son nez et l’air était particulièrement chaud. Ils finirent donc par s’installer dans la forêt non loin de la cabane hurlante et mangèrent les quelques friandises qu’ils avaient achetées chez Honeydukes.
- Comment tu vas ? Finit par lâcher Théo après une conversation très ironique sur les cours Ô combien passionnants du Professeur Trewlawney
- Ça va plutôt bien, là. J’ai pas tellement envie de rentrer à Poudlard.
- Moi non plus. Tu penses que si on reste là, ils nous retrouvent dans combien de temps ?
- Ça dépend, tu parles du moment où ils nous retrouvent ou de celui où ils lancent les recherches ?
- Les deux...

Il ferma les yeux et laissa le soleil lui caresser le visage. Gabriel roula sur le côté et attrapa un brin d’herbe pour lui chatouiller l’oreille. La réaction de Théo fut plutôt cocasse et il se vengea en bondissant sur son ami pour lui rendre la pareille après avoir bloqué sa tête sous son coude. Gabriel se laissa faire, toujours un peu trop faible pour résister réellement. Le poids du jeune homme pesait sur ses poumons mais il ne dit rien. Il avait vraiment envie de rester là. Juste avec Théo, sans toutes ces filles qui essayaient de lui faire la cours par n’importe quel moyen. Sans la pile de devoirs qui l’attendait dans sa chambre au château. Sans cette sensation de vide qu’il avait ressenti depuis qu’il avait vu Théo embrasser Iris Girafarig en octobre dernier.
- Hey, Gab’, ça va ?
L’interpellé rouvrit ses yeux qu’il avait fermés sans trop s’en rendre compte.
- Oui, t’inquiète. On devrait retourner au château, il commence à se faire tard.
Il se dégagea un peu brusquement et ramassa ses affaires avant de se relever, sans un regard pour son ami. Il détestait ce souvenir. Il lui faisait se tordre l’estomac à chaque fois. Un pression sur son poignet l’arrêta alors qu’il allait prendre le chemin du retour. Il se tourna vers Théo les yeux rivés sur le sol.
- Tu... veux me parler d’un truc ?
- Non. Je suis juste fatigué. Je devrais passer voir Madame Pomfresh.
Il le relâcha et Gabriel attendit son ami quelques secondes avant qu’ils ne partent tous les deux en direction de Poudlard. Le jeune homme se sentait coupable et essaya de relancer la conversation. Il n’en fallut pas plus à Théo qui repartit comme si rien ne s’était passé. A l’entrée du château, ils croisèrent deux de leurs camarades de chambre et Gabriel les laissa pour se rendre à l’infirmerie, après avoir assuré à son meilleur ami qu’il connaissait le chemin et qu’il les rejoindrait directement après. Il avait senti le regard inquiet de Théo sur lui en partant, mais il avait besoin de se retrouver un peu seul. Madame Pomfresh lui fit encore boire une bouteille d’eau complète qu’il eut tout le mal du monde à terminer et puis elle décréta qu’elle ne pouvait pas faire plus et le laissa repartir.

Rien qu’à entendre qu’il était guéri, il se sentait déjà mieux et il dévala les escalier en sautillant. Il avait promis à Théo d’être direct, mais il fit quelques détours, se promenant dans le château qui, au bout de six ans, n’avait plus beaucoup de secrets pour lui. En arrivant à la hauteur d’un portrait représentant un mime, il se figea. L’homme dans le tableau gesticulait dans tous les sens et semblait lui indiquer une direction, l’air affolé. Intrigué, Gabriel posa sa main sur sa baguette enfouie dans sa robe de sorcier et suivit l’indication. Des éclats de voix commençaient à se faire entendre. Qui pourrait bien venir, là, au fin fond des sous-sol ? Il se mit à marcher sur la pointe des pieds et arriva à une petite pièce. Il reconnut la voix de Lysa, avant d’entendre un cri, plus masculin. Il s’avança encore. Merde, des Serpentards. Les souvenirs de hier lui revinrent. Théo et Sylvain morts de rires dans le dortoir, les batteurs totalement fous de Serpentards... Il fit un pas de plus. Les voix étaient distinctes maintenant.
- Laissez-le tranquille ! Criait Lysa.
Sa voix était déterminée mais elle devait être terrorisée. Une incantation, un léger cri. Gabriel grogna. Personne ne faisait de mal à la sœur de son meilleur ami. Il dégaina sa baguette et puis se mit à réfléchir. Ils devaient être cinq, six à tout casser. Est-ce que Lysa avait sa baguette ? Et la personne qu’elle essayait de défendre ? Il soupira. Parfois, il se disait qu’avec une cape d’invisibilité, la vie serait bien plus facile. Il se fondit dans l’ombre et se glissa à l’intérieur de la salle. Personne ne le remarqua. Tous étaient bien trop concentrés sur les deux Griffondors qu’ils étaient entrain de maltraiter. Décidément, le week-end devait être bien nul pour Sylvain. Ils n’avaient pas dû le ménager. Lysa était accroupie près de lui et lui caressait le dos doucement. Gabriel en conclut qu’elle ne devait pas avoir de baguette.
- On ne voulait que toi, Neunupiot, mais si on peut se venger de deux personnes au lieu d’une, c’est pas plus mal.
- Va te faire voir, Aurora.
Celle-ci brandit sa baguette, visiblement furieuse.
- Tu sauras que ton frère et ton... copain n’ont que ce qu’ils méritent ! Il n’avaient qu’à...
- Expelliarmus !

La baguette sauta des mains de la jeune fille dont les yeux se gonflèrent de terreur. Il n’avait pas eu le choix, elle commençait à devenir trop menaçantes. Trois personnes armées se tournèrent vers Gabriel et le visèrent. Il baissa sa baguette, l’air innocent.
- Désolé, je passais pas là. Aurora, si ce que tu as fait se sait, tu pourrais faire perdre des points à Serpentard, c’est quand même pas ce que tu veux ?
- Kicklee !?
Il lui lança un sourire charmeur et elle se mit à papillonner des yeux, tout comme ses trois copines à côté d’elle. Il fut impressionné qu’elle ait fini par décider de se venger elle-même. Il se serait attendu à ce qu’elle envoie encore ses deux crétins de cousins.
- Que nous vaut l’honneur de ta présence ?
Elle s’approcha dangereusement et il baissa entièrement sa baguette. Les yeux de Lysa lui hurlaient de partir mais il l’ignora.
- J’aimerais bien que tu les laisses s’en aller.
- Et j’aurai quoi en échange ? Minauda-t-elle.
Il lui lança un regard froid.
- En échange, je dis rien à McGonagall. Crois-moi, c’est déjà une bonne chose.
- Incarcerem !
Gabriel recula d’un pas tout en parant. Il s’attendait à ce genre de chose. Elles lui couraient après depuis trop longtemps pour qu’il ne s’en doute pas. Il n’avait qu’un saut sur le côté à faire pour sortit de la salle et aller chercher de l’aide. Elles devaient en avoir conscience.
- Laissez-les partir et je dis rien. A prendre ou à laisser.
- Mais enfin, Kicklee, on a rien fait de mal ! Hein les filles ?
- Incarcerem !
Il para encore.
- Gab’, tire-toi ! Grogna Lysa à l’autre bout de la salle.
Il l’ignora. Pas question de les laisser. Les quatre jeunes filles le regardaient avec attention. Presque avec envie. Il s’était toujours demandé ce que ça ferait de boire un de ces maudits philtres d’amour. Est-ce qu’ils pouvaient le rendre heureux ? Le faire aimer une de ces filles qui lui couraient après et pouvoir lui rendre ses sentiments. Peut-être que la douleur partirait. Ce sentiment improbable s’effacerait de sa mémoire et tout redeviendrait comme avant... Si ces potions pouvaient avoir cet effet-là, il devrait peut-être en consommer une sans le faire exprès, l’un de ces jours. Après tout, si lui ne pouvait pas être heureux, autant que quelqu’un puisse l’être à sa place.
- Incarcerem !
Il oublia de parer. Des cordes surgirent du sol et s’enroulèrent autour de lui. Il ne tenta pas de résister, ce serait pire. Lysa l’insulta depuis le fond de la pièce. Elle ne pouvait pas comprendre. Voilà, il s’était laissé prendre. Et maintenant ? Il ne comprenait pas ce qu’on attendait de lui, mais tant que ça ne blessait pas ses amis, il avait l’intention de se laisser faire.
- Laissez-les partir, je crois que Sylvain a besoin d’un tour à l’infirmerie.
- Pas tout de suite. Ils préviendraient quelqu’un, tu ne crois pas ?
- Je m’en fous.
Elle sourit doucement et profita qu’il ne puisse pas se défendre pour lui caresser les cheveux. Il ferma les yeux, résigné. Les cordes serraient ses poignets. Il allait devoir leur dire de le libérer vite, autrement, sa circulation sanguine risquait de se bloquer. En attendant, il restait muet. Aurora en était d’ailleurs surprise. Il avait été surnommé l’indomptable par bon nombre de filles de l’école, c’était étonnant qu’il se laisse aller aussi facilement.
- Expeliarmus !

Deux sorts lancés en même temps. Sylvain s’appuyait sur Lysa. Cette dernière avait récupéré la baguette d’Aurora au sol, que celle-ci avait totalement négligée.
- Je vous jure que si vous vous cassez pas maintenant, je vous lance un sort d’oubliettes et croyez-moi aucune de vous ne se souviendra plus jamais du nom de Victor Krum !
Son ton était si menaçant que les quatre filles s’enfuirent. L’incarcerem  avait disparu en même temps qu’elles avaient été désarmées et Gabriel était tombé à terre.
- Pas très douée, ces gonzesses de chez Serpentard, soupira Sylvain en s’agenouillant près de son ami.
- Elles font mal quand même. J’imagine qu’on va devoir donner des explications à Théo, sinon il l’apprendra par quelqu’un d’autre, souffla Lysa en s’approchant.
- Ouais. Mais avant, on va aller refaire un tour à l’infirmerie, hein Gab’ ?
Il lui sourit doucement et le jeune homme à terre ferma les yeux et laissa ses larmes couler sur ses joues, complètement à bout. Sylvain était inquiet. Il le serra entre ses bras pour l’aider à se calmer, sous le regard navré de Lysa.

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- Merde les gars ! Je peux pas vous laisser seuls deux minutes !
- Sylvain, je te jure que si tu attires encore des ennuis à tes amis, j’en parle à papa et maman et crois-moi que la beuglante que tu vas recevoir va t’exploser à la figure ! Et plutôt deux fois qu’une !
- Oh toi, ta gueule, c’est moi qui crie maintenant !
- Oh mais il va la boucler l’autre gringalet là ? Je crie si je veux !
- Non, justement, non !
- Jeunes gens, je vais devoir vous demander de baisser le ton ou je fais évacuer tout le monde !
Madame Pomfresh les avait repris sèchement et ils s’étaient calmés tous les deux. Enfin, surtout Théo, parce Mélissa s’était contenté de partir comme une furie, après un regard tendre à Gabriel qui s’était efforcé de l’ignorer. Il se sentait un peu comme une momie, entre les bandages et la crème. Sylvain l’avait mi-porté mi-fait léviter jusqu’à l’infirmerie pendant que Lysa partait chercher Théo chez les Griffondor.
- Théo, on peut te parler ? Demanda Sylvain dans un soupir.
Il lança un regard entendu à Lysa. Elle lui sourit doucement.
- Oui, je vous écoute ?
La jeune fille secoua la tête.
- On ferait mieux d’aller dehors.
Elle attrapa le bras de son frère.
- A tout à l’heure Gab’ !
Il fit un léger signe de main en souriant et se mit sur le côté. Il avait refusé de raconter à Sylvain les raisons de ses larmes, tout à l’heure. Il s’était contenté de dire que son intoxication de la veille l’avait affaibli. Il ferma les yeux et attendit que le sommeil vienne. Madame Pomfresh vint lui amener une potion à la citrouille qu’il but avec dégoût. Il essaya encore de dormir.

La porte s’ouvrit et il entendit des bruits de pas plutôt lourds et rapides dans l’entrée. Une personne seule. Théo les avait-il tués ? Il se tourna pour apercevoir le visage de son visiteur. Il eut le droit à un gentil sourire et à des yeux marron pétillants. Il retira ses chaussures et s’allongea près de son ami.
- Ça va ? Finit-il par demander, doucement.
- Est-ce que tu gagnes un dragée à chaque fois que tu me le demandes ?
- Je serais déjà en surpoids, je pense.
- Je pense aussi.
Théo eut la gentillesse de ne pas faire remarquer à Gabriel qu’il n’avait pas répondu à la question. Ou peut-être qu’il avait compris la réponse.

Il laissa un peu de temps passer. Gabriel se serait attendu à des réprimandes. Qu’on lui reproche de ne pas être allé chercher de l’aide. Qu’on lui demande pourquoi il n’avait pas lutté contre le « incarcerem ». Qu’on essaie de comprendre pourquoi il n’était pas allé au dortoir tout de suite comme il l’avait promis.
Théo restait silencieux, les yeux tournés vers le plafond. Il jouait avec ses doigts. Gabriel l’observa quelques secondes avant de fermer les yeux. Il était assez proche pour sentir sa légère odeur de réglisse. Son ami avait toujours aimé la réglisse.
- Gab ? murmura Théo doucement.
- Mmmh ?
- C’était ça que tu voulais pas me dire, tout à l’heure ? Pour Lysa et Sylvain ?
Gabriel secoua la tête.
- Non.
Intrigué, Théo s’appuya sur son coude et y déposa sa tête. Il le scruta comme s’il pouvait lire sur son visage ce qu’il refusait de lui dire à l’oral. Gabriel le regarda en s’efforçant de ne pas prendre un air désolé. Là. Gabriel sentait que c’était le moment parfait s’il avait envie de le lui dire. Mais en avait-il seulement envie ? Oui. La vérité c’était qu’il aurait dû le faire depuis bien longtemps, quelle que soit la réaction de son ami. S’il disait non, il s’éloignerait et passerait à autre chose. S’il disait oui...

Il se redressa un peu, sous le regard encore inquisiteur de son meilleur ami. Sans exactement savoir comment s’y prendre pour ne pas le brusquer, il glissa une main dans ses cheveux et caressa doucement sa nuque. Théo se laissa faire tout en l’interrogeant du regard. Gabriel l’embrassa. Il aurait voulu que ce soit furtif, juste pour lui faire comprendre, mais ses lèvres s’étaient écrasées sur celle de son ami et elles en avaient voulu plus. Si c’était la seule fois où il pouvait y goûter, autant qu’il le fasse vraiment.

Il retira sa main en frôlant la peau frissonnante de son ami et se laissa retomber lourdement sur le matelas.
- C’était ça qu’il fallait que je te dise.
Il détourna le regard, gêné, évitant celui de Théo qui n’avait toujours pas bronché.
- Gab’, je... C’est... Ehmm...
- Laisse tomber, je me suis emporté.
- Je suis pas... enfin, tu vois, je...
- C’est bon. J’vais aller boire une de leur connerie de philtre d’amour, ça me fera oublier.
- Gab...
Son ton était calme et il ne semblait pas énervé. C’était presque pire et à la fois c’était tellement attendu de la part de Théo. Une main rassurante se posa dans ses cheveux et les arrangea doucement.
- Depuis combien de temps ?
- J’en sais trop rien. Quelques mois...
- Tu m’as rien dit ?
- Qu’est-ce que tu voulais que je te dise ? « Oh, mec, ça m’a brisé le cœur quand t’as embrassé Iris, je crois que j’aurais bien aimé être à sa place ».
- Je suis désolé...
- C’est pas comme si c’était de ta faute, hein.
Un pouce vint essuyer ses larmes mais c’était bien inutiles, car elles n’allaient probablement pas cesser de couler de sitôt. Théo restait. Au bout d’un moment, il le prit dans ses bras et le laissa respirer son odeur. Gabriel s’accrocha à lui. C’était terriblement douloureux, mais ce n’était pas comme s’il avait pensé un jour que ça pourrait vraiment marcher.

Ils restèrent enlacés durant ce qui parut être une éternité à Gabriel. Théo fit le premier mouvement pour qu’ils se séparent. Il ne rencontra aucune résistance et scruta quelques secondes les yeux de son ami, comme à la recherche de quelque chose.
- Je crois qu’il faudrait que je dorme... renifla Gabriel en fuyant son regard.
Deux doigts se posèrent délicatement sur sa joue et des lèvres vinrent rencontrer les siennes. Son cœur l’envoya aux choux et il dut fermer les yeux parce que son esprit avait trop d’informations à gérer pour qu’il puisse les garder ouverts. Il sentit un léger poids de l’autre côté de sa tête. Théo était au dessus de lui et l’embrassait comme on ne l’avait jamais fait auparavant. Gabriel leva doucement une main et attrapa le col de la robe de sorcier de son ami, avant de l’attirer un peu plus à lui. Il sentit Théo sourire sur ses lèvres et renforcer la pression durant quelques secondes avant de se retirer. Ses joues étaient complètement rouges et probablement brûlantes. Gabriel lui lança un regard plein de questions.
- Écoute... souffla-t-il, je sais pas trop où c’est supposé nous mener et à quoi ça m’engagerait, mais... J’ai cru que mon cœur s’arrêtait quand tu es tombé hier dans les tribunes et quand Lysa est venue me chercher tout à l’heure, j’ai sincèrement eu envie de tuer ces putains de Serpentards. Alors...
Il toucha doucement ses lèvres avec les siennes.
- Alors si tu veux bien arrêter d’attirer toutes les filles comme des aimants, je veux bien... Oh, si tu savais comme je pensais jamais dire ça un jour...
- Pas besoin de le dire... murmura doucement Gabriel en caressant l’une de ses joues effectivement brûlante.
Théo sourit et se laissa tomber doucement sûr le côté. Il prit un peu maladroitement Gabriel entre ses bras et il le laissa se caler confortablement.

Étrange. C’était ce qui venait à l’esprit de Théo. Pourtant, cette position était loin de le déranger. Gabriel lui avait toujours été assez complémentaire et indispensable, pour toutes sortes de choses. Et puis, il avait eu quelques copines, mais elles étaient toutes trop indifférentes ou trop collantes. Trop féminines ou trop sauvages... Gabriel était un peu asocial, gentil, intelligent, studieux, courageux. Il ne l’avait jamais laissé tomber  et n’avait jamais essayé de le faire devenir quelqu’un d’autre.
Gabriel l’aimait, aussi. Et peut-être que lui aussi, l’aimait. Mais il voulait se laisser le temps de le découvrir...


______________________________________________________________________________________________________________________


Re, c'est encore moi !
N'hésitez pas à laisser un petit commentaire pour me dire si ça vous a plu ! J'aime bien écrire ce genre de texte, ça me change de la fanfic avec des personnages existants. J'en referai peut-être à l'occasion Very Happy
Merci d'avoir lu <3
Flo'
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Lun 28 Mar - 17:58
As de coeur
Mais c'est trop chou tout ça !
Au début je croyais que ça allait être Sylvain x Gabriel mais bon c'est aussi bien comme ça xD
MlleRaly a écrit:
Sans trop s’en rendre compte, Gabriel baissa les yeux et remarqua leurs mains enlacées. Il cligna des yeux, surpris. Lysa claqua des doigts de son autre main pour attirer son attention et désigna son frère du regard. Elle mit un doigt sur ses lèvres et il hocha la tête en retour. Théo ne devait pas encore être au courant. Il félicita Sylvain d’un léger sourire. Lysa était vraiment une fille chouette, ils allaient bien ensemble. Gabriel espérait juste que cette fois-ci, son ami avait l’intention d’être réglo. Si ce n’était pas le cas, Théo risquerait fortement de ne pas le lui pardonner.
Juste ce passage qui était un peu flou pour moi, j'ai dû le relire plusieurs fois pour le comprendre mais sinon c'est très bien quand même Smile
Voilà voilà ! Moi aussi je veux bien un philtre d'amour (et peut être un futur OS, ton texte m'a inspiré x))
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Floraly
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Lun 28 Mar - 18:54
Floraly
Ahahah, il fallait pas faire dans le trop évident ! ;P

D'accord pour le passage ! J'aimais bien ce qu'il racontait, mais c'est vrai que la formulation n'est pas très claire. Je ferai attention pour les prochaines fois ! Very Happy

Sinon, merci ! <3
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Localisation : Pays de la Guimauve, bonsoir.
Lun 28 Mar - 19:53
Mistakes
SURPRIIIIIIIISE!
Hm hm... Ceci n'était pas du tout prévu, c'est faux...
Ta bêta-lectrice n'en aura jamais marre de toi, Jeannette qu'est ce que tu racontes!
Encore une fois c'est très bien et tout et tout, tu le sais déjààààà :3
Théo et Gabriel, ces noms que nous avons cherchés loooongtemps x)
J'attends ce que tu m'as dit sur skype pour demain °-°
(On entame notre programme en force owo ♥)
KEUR SUR TOI MA JEANNETTE
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Floraly
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Lun 28 Mar - 19:58
Floraly
Oh ! Cunégonde ! Quelle surprise de vous voir ici ! Je ne vous y attendais vraiment pas du tout ! x)

Ouais ouais ouais, on verra demain si t'arrives à te lever, hein ! ;P

Merci pour tout Mista ! Very Happy
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Localisation : Je sais pas... je peux peut-être vous faire une description ? Il y a des moutons, et... en fait, je crois que je vais pas faire de description O.O
Lun 28 Mar - 20:03
CitrouillePommePoire
Ehéhéhéhéhéhéhé.
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Mar 29 Mar - 11:39
Nothingness
Génialissiiiiiiiiime !
As expected from Mlle Raly Very Happy
Dès le début je sentais le Gabriel x Théo ! '-' (Ou du moins je l'espérais)
Je crois que j'ai un faible pour les persos à lunettes x:
En plus avec l'univers de Harry Potter... C'tait vraiment parfait !
J'espère que t'en feras plus comme ça ! Very Happy <3

Poutous, ta plus grande fan.
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Floraly
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Mar 29 Mar - 12:59
Floraly
Hey ! Salut toi ! ;P
Bien vu pour le GabrielxThéo ! Tu me connais trop bien pour ne pas aller à l'évidence, mouahahah bounce

Pour l'univers d'Harry Potter, compte sur moi... Hmm, sur nous. Mista et moi on est un peu trop à fond dedans x)
QUIDDITCH <3

Poutouus Very Happy
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Nyal27
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Localisation : Là où il fait beaucoup trop chaud pour une membre de la #TeamFroid. Le Sud quoi.
Mar 29 Mar - 15:16
Nyal27
J'adore.

( Et la constructivité ? - Va te faire foutre. - Oh. )

Bon, reprenons.
Comme As, j'ai eu du mal à comprendre le même passage, il a fallu que je le relise une ou deux fois pour traiter l'information >.<
Eh sinon, "Isis Girafarig", on en parle ? XD
J'ai beaucoup beaucoup aimé cet OS, c'est loin d'être totalement niais et ça me plaît bien que ce ne soit pas fait avec des personnages déjà existants :3
Voilàààà ~
Nyal.

PS : Je suis la seule à avoir confronté le fameux "Théo" avec le Théo de Silverberg ? oO (et j'ai bubullé de folie d'ailleurs) Comment ça je regarde trop Aventures ? Comment ça ça n'a rien à voir ? Roh puis je vous zute >.<
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Mar 29 Mar - 16:00
Floraly
Bonjouur !

Nyaaal a écrit:
Eh sinon, "Isis Girafarig", on en parle ? XD
Bah, j'étais pas inspirée pour les noms de famille, du coup... Baaaah... J'ai pris des noms de pokémons xD

Nyal a écrit:
J'ai beaucoup beaucoup aimé cet OS, c'est loin d'être totalement niais et ça me plaît bien que ce ne soit pas fait avec des personnages déjà existants :3
Merci ! Je t'avoue que je me suis bien amusé à l'écrire, c'est cool d'avoir moins de contrainte au niveau des personnages ! En plus, Harry Potter ouvre tellement de possibilités Very Happy

Nyal a écrit:
PS : Je suis la seule à avoir confronté le fameux "Théo" avec le Théo de Silverberg ? oO (et j'ai bubullé de folie d'ailleurs) Comment ça je regarde trop Aventures ? Comment ça ça n'a rien à voir ? Roh puis je vous zute >.<
J'y avais pas du tout pensé, à vrai dire ! Je regarde pas la série xD
Mais si ça t'a fait bubuller, tant mieux ! Wink

Merci beaucoup ! <3
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Localisation : Je sais pas... je peux peut-être vous faire une description ? Il y a des moutons, et... en fait, je crois que je vais pas faire de description O.O
Mar 29 Mar - 17:33
CitrouillePommePoire
Nyal-chou a écrit:
PS : Je suis la seule à avoir confronté le fameux "Théo" avec le Théo de Silverberg ? oO (et j'ai bubullé de folie d'ailleurs) Comment ça je regarde trop Aventures ? Comment ça ça n'a rien à voir ? Roh puis je vous zute >.<
(Moi aussi, j'pensais tout le temps à lui, c'fou)
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Ota
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Mar 12 Avr - 20:10
Ota
Nyal, tu n'es pas seule, je me suis étouffée en voyant Théo.

"Il soupira et incanta un « Vingardium Leviosa »"
Vingardium Leviosaaaa... Haaaaaan... Leviosaaaaaaah
STOP IT RON! STAAAAAAAAAAAAAAAAHP! xD

Ouais j'ai la flemme de te faire des commentaires constructifs, là, tout de suite. On verra, si un jour j'ai pas trop la flemme, je me remets à te faire des pavés. Excusez, ça faisait longtemps, je suis rouillée...

Bref, cet OS est très bien.
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Floraly
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Mar 12 Avr - 20:22
Floraly
Recoucouuu !

Merci beaucoup Mlle ! Je vois que tu es atteinte de flemmite aïgue, sisi XD
Bon courage, tu peux t'en sortir ;P
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p'titKiWi
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Localisation : Dans mon lit. Je dors, merci.
Mer 13 Avr - 18:31
p'titKiWi
J'adore et je shipp. Beaucoup.
Vuala.
En fait j'ai rien à ajouter de plus que les autres, mais je viens poser ma papatte ici quand même pour marquer mon passage ! o/
(THEO DE SILVERBERG ET PIS LE TEALTHAZARD C'EST BIEN D'ABORD ET /PAF/)
Brweeeeef, da bisoooous ! <3
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Floraly
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Mer 13 Avr - 19:35
Floraly
Merciiii ! Very Happy
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