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Une année au lycée - Chapitre 5

Floraly
Floraly
Modératrice - La boîte à horreur
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Lun 8 Aoû - 16:00
Floraly
Hey !

Ici Mlle Raly, en direct du Bunker de Lugi. Paraît-il que ma vie est menacée à cause de ce chapitre, donc j'ai du me mettre à l'abri ! xD
Je suis désolé du grand retard que j'ai, mais je vais tenter de reprendre le rythme d'avant, donc un post toutes les deux semaines ! J'espère que je tiendrai ! Very Happy

C'est un grand plaisir pour moi de voir qu'il y a vraiment des gens qui sont attachés à cette fic et qui la suivent avec entrain ! Après le dernier chapitre, la belle et talentueuse Epona a même fait une petite BD qui reprend la dernière scène ! Je vous la partage ici, ça vous fera un petit rafraîchissement de mémoire si jamais vous avez oublié ! Et moi, je suis trop faaaaaan *.*

Merci Epona ! <3:

******************************************************************************************

Azenet se réveilla en sursaut. Malgré la température hivernale de la pièce, il mourrait littéralement de chaud sous sa couverture, transpirant à grosses gouttes. Il la retira d’un coup et essaya de calmer sa respiration haletante et saccadée. Il resta ainsi durant de longues minutes à écouter le silence pesant qui régnait dans sa chambre, les yeux fixés sur le plafond, sans qu’il ne voie rien. Lorsqu’il eut assez repris ses esprits pour que son cerveau se mette à lui jouer des tours en transformant les ombres de sa chambre en monstres informes, il se redressa et enclencha sa lampe de chevet à tâtons dans le noir. L’ampoule clignota trois fois et finit par se stabiliser, aveuglant le jeune homme au passage. Même en sachant pertinemment qu’il ne pouvait y avoir personne d’autre que lui dans cette chambre, il fut rassuré de le constater par ses yeux. Avec un long soupir, il attrapa son téléphone portable déposé près de son oreiller et s’adossa au mur pour pouvoir pianoter tranquillement sur l’écran lumineux. Il lut les quelques messages qu’il avait reçu et répondit à certains. Quelques banalités, des « Joyeux Noël » et des photos de Souls qui semblait s’être pris une mine pour l’occasion. Azenet garda le message d’Aypierre pour la fin. En voyant la photo de profil de son meilleur ami s’afficher sur son écran, un flot de souvenirs déplaisants lui remonta à l’esprit et il ferma les yeux pour essayer de les faire repartir. Mauvaise idée, car la scène de son cauchemar eut la merveilleuse idée de se rejouer sous ses paupières closes, accélérant à nouveau le rythme de battement de son cœur.

Ce n’était pas la première fois qu’il faisait ce rêve sinistre. Au départ, tout allait bien. Il se promenait dans la forêt, celle près de la route principale où Harry, Pierre et lui passaient tous leurs mercredis après-midis quand ils étaient plus petits. Généralement, le songe tournait au cauchemar au bout de quelques minutes, lorsqu’Azenet croisait Aypierre et Bboy, l’un sur l’autre, en train de se battre férocement. A partir de ce moment-là, Azenet n’était plus capable de faire le moindre mouvement et devait donc se résigner à regarder la scène avec l’angoisse que son meilleur ami ne se fasse sérieusement blesser. Surtout que dans son imagination, Bboy était vraiment violent et n’avait pas l’air de retenir ses coups, contrairement à l’autre. Et peut-être que ça avait été la réalité, également.
Cette partie-là était celle qui revenait tout le temps. Mais la fin, et c’était ce qui l’angoissait le plus avec ce rêve, elle était différente à chaque répétition. Une fois, Aypierre et Bboy dévalaient un ravin et finissaient morts au fin fond du gouffre. Une autre fois, Bboy avait frappé violemment la tête d’Aypierre contre un caillou et s’était ensuite jeté sur Azenet, toujours aussi impuissant. Cette nuit, la fin avait encore fait une variante, et pas des moindre. Après avoir jeté Aypierre sur le sol, Bboy avait sorti un pistolet de la poche ventrale de son Sweat-shirt et il avait pointé le canon sur son adversaire, à terre. Azenet avait eu beau essayer de crier, rien n’avait voulu sortir de ses lèvres et il avait regardé avec horreur Bboy caler une balle dans le crâne de son meilleur ami. Le jeune homme eut un frisson à ce souvenir. Mais la fin restait encore plus déroutante. Après avoir tiré, la silhouette de Bboy avait changé et était devenue celle d’un homme grand à la carrure plus imposante qu’Azenet connaissait bien. Sans que le garçon n’ait eu le temps de s’en rendre vraiment compte, c’était sur lui que l’arme s’était retrouvée braquée. Après quelques secondes insoutenables, l’homme lui avait demandé :
- Une dernière volonté, mon fils ?
Et sans laisser le temps à Azenet de répondre, il avait tiré.

Le garçon espéra que ce n’était pas un rêve prémonitoire, parce qu’il était supposé revoir son père dans... il regarda l’heure sur son portable. Il indiquait cinq heures trente. Il avait donc rendez-vous avec son père dans un peu moins de deux heures et demies, au café près du lycée. Il soupira longuement. Pas la peine d’essayer de se rendormir, il avait bien meilleur temps de déjà se lever. Avant cela, il prit tout de même le temps de répondre au message d’Aypierre qui lui souhaitait à lui aussi un joyeux Noël. Visiblement, son ami avait dû fêter tard, puisque le message datait de deux heures du matin. Il tapa rapidement une réponse et s’extirpa définitivement de son lit. Une bonne douche lui ferait le plus grand des biens...

**

Deux heures plus tard, Azenet déambulait dans les rues vides de la ville. Personne ne semblait encore réveillé en ce jour de fête et pour ceux qui l’étaient, ils ne devaient probablement pas être très motivés à sortir de chez eux. Un léger nuage de vapeur s’élevait de la bouche d’Azenet à chacune de ses expirations et sa mâchoire était toute engourdie. Le froid lui rougissait les joues et le nez. Il portait fièrement le nouveau casque que sa mère lui avait offert pour Noël. Il avait été très touché de l’attention et surtout du soin qu’elle avait dû mettre à le faire acheter et emballer sans qu’il n’en sache rien. Son emploi du temps n’était pas vraiment un secret pour son fils qui prenait généralement lui-même ses rendez-vous et s’organisait avec les voisines et les médecins. La surprise avait donc été totale et avait rendu ce cadeau encore plus précieux. Azenet se demandait d’ailleurs si son père lui avait-lui aussi préparé un cadeau. Le jeune homme jouait avec le petit paquet qu’il avait fourré bien soigneusement dans sa poche. Il y avait mis une bonne partie de ses économies, mais il avait voulu faire plaisir à son père. Après tout, c’était Noël, et il n’avait pas revu son père depuis au moins sept mois !

Il arriva au café dans lequel ils s’étaient donné rendez-vous. Il avait une bonne dizaine de minutes d’avance et en profita pour choisir une place dans un coin tranquille. C’était l’un des seuls cafés ouverts en ce matin de Noël et il était presque vide. Azenet sourit en pensant à tous ces enfants qui devaient découvrir à ce moment même les cadeaux que leurs parents avaient soigneusement déposés sous le sapin durant la nuit. Cette année, il n’y avait pas de sapin chez lui. D’une part parce qu’il avait passé l’âge de croire en la magie de Noël, et d’autre part parce que leur appartement était trop petit pour y mettre un sapin. Il s’imaginait bien que son père devait avoir un arbre de Noël somptueux, chez lui, mais il ne le verrait probablement jamais. Ou peut-être que si, en photo sur le compte Instagram de l’une de ses demi-sœurs...

Il commanda un chocolat chaud pour se réchauffer en attendant l’arrivée de son père. Comme il savait qu’il était en avance et que l’autre aurait probablement du retard, comme toujours, il profita du wifi gratuit qu’offrait le café pour faire un tour sur Twitter, plus mort que jamais. Tellement mort qu’il hésita à regarder des vidéos YouTube pour s’ennuyer moins. Il attendit dix minutes, vingt, trente et au bout de trente-cinq minutes et quarante-trois secondes, des bruits de pas s’approchèrent de sa table. Azenet pivota sur lui-même et offrit un sourire timide à l’homme qui s’approchait de lui. Il se leva un peu maladroitement de sa chaise et serra la main qu’on lui tendait.
- Bonjour Azenet. Pardon du retard, mais le repas d’hier soir était tellement excellent qu’on est resté réveillé jusqu’à ce qu’on ait tout mangé !
Azenet secoua la tête en disant que ce n’était pas grave. Il se rappela avec nostalgie les crêpes auxquelles il avait le droit lors du réveillon quand il était enfant.
- Vous avez fêté Noël tous les quatre ? demanda Azenet, plus par politesse que par réelle envie de connaître la réponse.
- Non, on est allé chez les parents de Véronique. Sa mère est en vrai cordon-bleu, c’était un régal ! Et toi ?
- Oh, je suis resté avec maman, comme d’habitude.
Azenet vit une moue réprobatrice se dessiner sur le visage de son père.
- Oui, ta mère n’a jamais été très sociable pour ce genre d’événement...
Le jeune homme s’efforça de ne pas relever mais ne put s’empêcher de froncer légèrement les sourcils. De ce qu’il s’en souvenait, son père n’avait jamais eu l’air d’avoir très envie de voir toute sa famille le soir du réveillon. Il était même plutôt content de rester juste avec sa femme et son fils, à l’époque...

La serveuse s’approcha de leur table et prit commande d’un café pour le nouvel arrivant. Lorsqu’elle fut partie, il y eut un petit blanc dans la conversation, blanc durant lequel le père d’Azenet regardait l’écran de son téléphone portable, probablement dans l’attente d’un message. Dès qu’il remarqua le silence pesant, il releva néanmoins la tête :
- Excuse-moi, mais le boulot ne me laisse pas de répit.
- Même pendant les fêtes ? s’enquit Azenet.
- Eh oui. On a beaucoup de clients à Noël, ce n’est vraiment pas le moment pour chômer ! J’imagine que ta mère ne s’est toujours pas trouvé de travail, puisque je paie toujours tes études ?
- Si, elle a trouvé, mais...
- Oh. Je vois qu’elle fait des efforts, c’est bien. J’ai entendu dire que tu travaillais aussi, c’est juste ?
- Oui, répondit Azenet, un peu frustré d’avoir été coupé au milieu de sa phrase précédente.
- C’est bien, ça sera une bonne chose sur ton CV plus tard. Et tes notes au lycée, ça se passe bien ?
- Oui, très bien même. Disons que je suis dans les meilleurs de ma classe, se vanta le jeune homme en essayant de garder un ton neutre pour ne pas se mettre trop en avant.
- Dans les meilleurs ? (Il haussa un sourcil) Ça veut dire combien de moyenne, ça ?
- Dix-sept et quelques, j’ai pas encore reçu mon bulletin.
- Tu sais qu’Adeline a un bon dix-huit et demi ?
- Mais elle est au collège ! s’offusqua Azenet.
- Et alors ? Écoute Azenet, je ne te paie pas des études pour que tu te la coules douce encore quelques années avant de trouver un travail.
- Mais je travaille, je t’assure ! C’est juste qu’entre le travail et maman qui...
Il fut interrompu par un carillon retentissant dont il ne mit pas longtemps à comprendre la provenance.
- Excuse-moi, je dois prendre.
Azenet le regarda prendre son téléphone et s’éloigner avec une expression peinée. Il inspira et expira longuement pour essayer de calmer la colère qui germait dans son esprit. Il ne prit que quelques secondes à faire retomber la colère, mais en partant, elle fit place à un sentiment de vide qui s’ancra au creux de son ventre. Il regarda son père tourner en rond dans un coin où les tables étaient vides. Alors c’était ça ? Son père ne le traitait que comme une machine qui devait travailler et devenir le meilleur pour ne pas salir son nom ? Le jeune homme serra les poings sur la table. Il n’aurait peut-être pas dû accepter ce rendez-vous. Après-tout, son père avait l’air tellement plus heureux dans sa nouvelle famille et avec ses nouveaux enfants... Azenet sentait qu’il n’avait plus de place dans cette vie si parfaite et cela le dégoûtait. Il avait beau toujours essayer d’être un adolescent parfait et de se débrouiller pour ne pas déranger les autres, personne ne semblait remarquer à quel point il faisait constamment des efforts pour qu’on soit fier de lui. Après un coup d’œil à son père qui semblait s’être perdu dans une longue explication au téléphone, il sortit un billet de dix Euros de son sac et le déposa sur la table. Il attrapa sa veste, mit son casque sur ses oreilles et s’enfuit de cet endroit dans lequel il n’avait vraiment plus envie de devoir revenir un jour. Il commença en marchant le plus vite qu’il pouvait, mais très vite, sa frustration devint tellement grande qu’il se mit à courir pour s’éloigner encore plus rapidement.

Il prit tout d’abord le chemin habituel pour rentrer chez lui, mais il bifurqua bien vite sur une autre destination. Il n’avait pas envie de rentrer chez lui et de devoir répondre aux questions de sa mère qui lui demanderait comment se serait passé son rendez-vous. Il n’avait surtout pas envie de lui expliquer pourquoi il était de retour aussi tôt.
Il erra donc dans les rues vides de la ville. Au bout d’une vingtaine de minutes il arriva dans un parc, dans un quartier qu’il n’avait dû traverser qu’une ou deux fois sans y prêter une grande attention. Il s’avança vers la place de jeu et se laissa tomber sur une balançoire en plastique verte. Il retira son casque de ses oreilles et la musique qui lui avait permis de tenir jusque-là cessa de parvenir à ses tympans. Il rabattit son capuchon sur sa tête et fondit en larmes. Ses mains agrippaient fermement les cordes de la balançoire tandis que le reste de son corps était penché en avant, menaçant de tomber. Il ressentait plus que jamais le sentiment de solitude qui l’étreignait souvent le soir, lorsqu’il pensait que s’il lui arrivait quelque chose un jour, il n’aurait personne sur qui compter. Pas de famille. Il avait des amis, certes, mais l’amitié est parfois périssable, éphémère. La famille est supposée être éternelle. Il avait bien sa mère, mais elle serait incapable d’agir s’il devait lui arriver quelque chose. Et maintenant, son père...
Il laissa toute sa frustration se déverser sous la forme de minuscules gouttes d’eau qui se cristallisaient presque à cause du froid ambiant. Il tremblait, mais il ne savait plus si c’était de froid, de rage ou de tristesse. Il avait envie de disparaître, là. Personne ne le remarquerait, il en était sûr. Ou alors, ceux qui le remarqueraient y penseraient un mois, peut-être deux, et puis ils trouveraient facilement un moyen de le remplacer, parce que personne n’est irremplaçable.

Il perdit la notion du temps, seul sur sa balançoire, au milieu de ce silence pesant. Il retenait ses sanglots à chaque fois qu’il entendait une voix ou des bruits de pas crisser sur la fine couche de neige qui l’entourait. Il finit par se calmer mais il garda sa capuche sur sa tête et ses mains fermement scotchées aux cordes. Il se balança doucement, les yeux rivés sur ses pieds, en se demandant ce qu’il allait bien pouvoir raconter à sa mère. Lui mentir ou lui avouer la vérité ? Il n’avait pas envie de lui faire croire que tout allait bien, mais d’un autre côté, elle était déjà bien assez abattue sans qu’il n’en remette une couche en lui parlant de ses propres malheurs... Tout compte fait, il ne préférait pas y penser, alors il laissa son esprit vagabonder vers d’autres horizons. Il commençait à être totalement frigorifié mais ne s’en formalisait pas. Il préférait encore avoir froid que de rentrer chez lui...
C’est lorsqu’il entendit de nouveaux bruits de pas dans la neige se rapprocher de lui qu’il sortit définitivement de ses pensées et réalisa qu’il risquait de perdre le bout de ses orteils s’il continuait à les enfoncer sous la couche de neige à ses pieds. Il secoua ses chaussures trempées pour chasser les morceaux de glace qui s’y étaient collé et sursauta à l’entente de son prénom.
- Azenet ?
Il se rendit compte que les bruits de pas s’étaient arrêtés non loin de lui et se mordit les lèvres d’anticipation. Il avait reconnu la voix de la personne, mais il savait qu’il devait encore avoir les yeux et les joues rougis par ses pleurs. Il avait honte. Habituellement, il ne se permettait jamais de pleurer dans un lieu public, parce que personne ne devait s’inquiéter pour lui. Lui, il connaissait ce sentiment d’inquiétude constant qui s’empare de soi quand on voit que quelqu’un est mal et qu’on ne peut rien faire pour l’aider.
- Aze ? demanda encore la voix.
Une main se posa sur son épaule et le jeune homme se décida à contrecœur à répondre, conscient que rester dans son mutisme ne le sortirait pas d’affaire et que partir en courant était définitivement très impoli.
- Salut Zera, répondit Azenet de sa voix rauque.
- Ah, mec, j’ai eu peur ! T’as ton casque sur tes oreilles ?
L’autre secoua la tête négativement.
- Qu’est-ce que tu fais-là le matin de Noël ?
L’autre haussa les épaules.
- T’as déjà ouverts tes cadeaux ?
L’autre acquiesça.
- T’as offert ta langue à quelqu’un ?
Azenet laissa échapper un léger rire de ses lèvres et releva la tête. Il passa les manches froides de sa veste sur ses yeux et osa plonger son regard dans celui de Zerator. Le brun avait déjà cette maudite lueur inquiète dans les prunelles et il le vit soupirer en relâchant la tension dans ses épaules. Il lui sourit gentiment.
- Allez Aze, t’as pas le droit de tirer cette tête le jour de Noël ! Debout, je t’emmène.
Pas de question, pas de crise d’empathie. Juste un ordre. Azenet se sentit étrangement soulagé à la réaction de son ami, mais il déclina tout de même l’offre. En ce moment, il avait juste envie d’être seul et de se morfondre sur son sort. Ou pas. Mais il n’avait pas envie de contaminer tout le monde avec sa morosité.
- Laisse tomber, je veux pas te déranger. Ça va passer, t’inquiète.
- T’as quelque chose de prévu là tout de suite ? Non ? Alors viens, promis tu dérangeras personne.
Avec un sourire amical, il lui tendit la main et Azenet la fixa quelques secondes et soupira longuement avant d’y glisser la sienne, hésitant. Il se laissa relever et suivit Zerator qui avait pris un peu d’avance.
- Où est-ce qu’on va ? s’enquit-il.
- On va à la messe !
- Quoi !? Azenet s’arrêta net, mais Zerator, je suis athée !
Alors ça, c’était la meilleure. Il n’aurait peut-être pas dû le suivre finalement. Pourtant, ce n’était pas du genre de Zerator de faire des blagues pareilles… Un léger rire s’échappa de la bouche de son ami.
- Pas besoin d’être croyant pour venir, t’inquiète. Tu pourras aller t’asseoir avec Fuka, il est pas croyant non plus.
- Fukano ?
- Ouaip. Il est athée aussi, mais depuis qu’on se connaît, il est toujours venu m’écouter chanter à la messe de Noël. Allez, dépêche, on va être en retard !

Azenet hésita quelques secondes et finit par trottiner quelques pas pour rattraper son ami qui s’était remis en route sans l’attendre. Zerator anima la conversation durant tout le trajet, sans qu’Azenet ne comprenne comment il était parvenu à ce miracle, et une fois aux portes de l’église il le conduisit jusqu’à un banc où il lui dit de s’asseoir avant de repartir. L’endroit n’était pas chauffé, mais au moins le sol n’était pas recouvert de neige et il était à l’abri du vent. Azenet profita de la douce chaleur,  toutefois un peu mal à l’aise. Il ne se sentait pas à sa place ici, comme s’il s’était invité chez des gens qu’il ne connaissait pas. Il détailla l’intérieur du bâtiment. L’autel, les cierges, les croix... La moyenne d’âge des personnes qui entraient n’était pas très élevée non plus. Au bout de quelques longues minutes, il vit Zerator revenir depuis l’avant de l’église vers les portes. Il lui fit un signe de main au passage et après quelques secondes, Azenet le vit réapparaître avec Fukano. Il le pointa du doigt et Fukano le salua d’un coup de tête avant de s’enfoncer dans la rangée pour le rejoindre.
- Salut Aze, dit-il en arrivant à sa hauteur.
- Salut Fuka.
- Joyeux Noël !
Les épaules d’Azenet s’affaissèrent légèrement sans qu’il ne s’en rende compte.
- Joyeux Noël.
- C’est la première fois que tu viens ici ?
Azenet acquiesça. Fukano reprit :
- C’est un peu bizarre, on dirait une secte. J’t’expliquerai ce que j’ai compris si tu veux. Zera m’a dit que d’habitude, enfin, dans l’année, c’est pire. Mais là, c’est chouette parce qu’il y a beaucoup de chants comme c’est Noël.
- Tu viens depuis longtemps ?
- Oh, à peu près dix ans. Je viens juste quand c’est Noël. Ma famille ne fête pas vraiment, alors je vais chez Zera pour le repas de midi du vingt-cinq et donc je l’accompagne ici avant.

Azenet se contenta de hocher la tête pour toute réponse. Encore un qui ne fêtait pas Noël. Azenet aurait bien aimé savoir pourquoi, mais il n’osa pas poser la question. L’ambiance de la salle était trop calme pour qu’il se sente à l’aise de parler. Il s’adossa donc contre le banc et attendit le début de la messe, en silence.
Il ne savait pas à quoi s’attendre, mais étrangement, cela ne le stressait pas tant que ça. Pas autant que ça aurait dû, en tout cas. Il se tourna vers Fukano qui jouait avec les manches de son manteau, impatient et il sourit. Son ami remarqua son soudain changement d’attitude et lui glissa un regard en coin, interrogateur. Un peu gêné et surtout, sans réponse satisfaisante, il détourna le regard, les lèvres encore étirées.

L’amitié est plus éphémère que la famille, certainement. Elle n’en reste pas moi rassurante.
Et tout autant précieuse.
 
***************************************************

Un sifflement plein d’entrain retentit dans les rues désertes de la ville. A cette heure-ci, tous dégustaient leur repas de midi. Certains devaient faire un festin, alors que d’autres, probablement encore rassasiés par le souper de la veille, se contentaient de manger quelques restes ou sautaient peut-être même le repas. Xari n’en savait rien et à vrai dire, ça ne lui importait que peu. Alors il essayait de remplir le silence ambiant d’autre chose que de la foulée de ses pas sur le trottoir en béton. La neige des derniers jours avait totalement disparu dans ces quartiers, fondue par la forte exposition du sol au soleil. Le jeune homme n’était pas plus dérangé que ça par l’absence du duvet blanc partout autour de lui. Le froid n’était pas quelque chose qui l’attirait réellement, alors plus vite le chaud reviendrait, plus le monde extérieur serait confortable pour lui.

Surtout que durant ces vacances, il avait l’intention de ne pas rester cloîtré chez lui à longueur de journée. La solitude lui plaisait et il en était friand, mais rester tout le temps seul dans sa grande maison n’était pas vraiment le programme dont il rêvait.
Ses parents s’en étaient allés passer le mois de décembre au soleil, profitant de vacances bien méritées. Ils avaient bien évidemment proposé à leur fils unique de les rejoindre durant ses vacances, mais celui-ci avait décliné l’offre. Pas qu’il n’aurait pas aimé passer du bon temps au chaud, mais plutôt que des éléments externes l’en avaient dissuadé. Tout d’abord, le trajet en avion. Xari aimait avoir le contrôle sur son environnement, sur ce qu’il se passait. L’avion le privait de tout ça. Le train et la voiture étaient tolérables car même si ces moyens de transport pouvaient se montrer aussi dangereux, il avait toujours l’impression qu’il lui serait possible de sauter du véhicule ou de faire quelque chose pour éviter la catastrophe, contrairement à un avion. Parce qu’un avion, quand ça tombe, il n’y a pas vraiment moyen de le redresser et ça l’aurait rendu trop nerveux de monter à bord d’un de ces gros engin métallique pour y passer environ deux heures. Encore, s’il y avait eu quelqu’un de sa famille ou de ses amis pour lui tenir compagnie pendant le trajet, il n’aurait peut-être pas refusé. Mais la perspective d’y aller seul ne l’avait pas enchanté.
La deuxième raison, c’était les génies. Depuis que Bboy s’était mis à faire n’importe quoi, ils étaient tous un peu tendus et Xari se serait senti coupable en laissant Jiraya seul en ville. Dark Funéral passait tous les ans les vacances de Noël au chalet de son oncle, dans un coin perdu et sans réseau, ce qui le rendait inaccessible pour une durée indéterminée, car il était incapable de leur dire avant de partir quel jour il allait rentrer. Ils se retrouvaient donc à trois, avec Bboy qui ne pouvait être compté que pour une moitié. Ses amis n’avaient pas encore décidé de lui pardonner ses dernières conneries et même s’il se tenait à carreau, la tension restait à son maximum lorsqu’il était là. En même temps, bondir sur l’un de ses amis, ça risque forcément d’effrayer les autres. Il avait beau s’être excusé et avoir l’air sérieusement affecté par son propre comportement, Xari persistait à ne pas lui pardonner. Jiraya avait été plus amical et lui avait tiré une tape dans le dos avant de l’appeler à nouveau « frérot », mais l’autre n’avait pas pu s’y résoudre. Il n’avait aucune raison de lui faire encore confiance. Après tout, c’est lui qui l’avait jeté et les avait laissé tomber. Hors de question d’accepter sa rédemption et de faire comme si de rien n’était avec lui. Pourtant, Xari avait senti qu’il faisait des efforts, mais ça n’avait fait que renforcer ses soupçons et sa méfiance à son égard.

De toute manière, tant que ce dernier restait fourré tout le temps avec son Nems adoré, il n’allait pas se faire accepter de sitôt par les autres.

Xari soupira en arrivant devant chez lui, la tête remplie de toutes ces pensées encombrantes. Vivement que tout s’arrange, parce qu’il n’avait pas franchement envie de continuer longtemps à concentrer tout son esprit sur des problèmes aussi débiles. Distrait, il fouilla dans la poche de son jean pour en ressortir la clef de sa maison. Il voulut enfoncer l’objet dans la serrure de la porte. Voulut. Il faillit lâcher sa clef de surprise en sentant la porte reculer d’elle-même sans qu’il n’ait besoin de la déverrouiller ou d’actionner la poignée. Il s’immobilisa, sa main levée toujours devant lui. Qu’est-ce que… Un grincement sinistre se fit entendre tandis que la porte continuait de pivoter sur ses gonds avec une lenteur extrême. Xari n’osait plus bouger, tétanisé. Croire qu’il n’avait pas verrouillé l’accès à sa maison, il aurait pu l’accepter. Mais se dire qu’il n’ait carrément pas fermé la porte, c’était difficile à croire. Très difficile à croire. Une bouffée de stress l’envahit et il sentit son cœur accélérer brusquement dans sa poitrine, lui filant carrément la nausée. Cette sensation d’incertitude et de chaos lui donna soudainement très chaud. Trop chaud. Il détestait cette sensation, mais il n’avait pas envie de savoir ce qui pouvait bien l’attendre à l’intérieur. Sauf que c’était la seule solution pour que son malaise se calme. De toute manière, il n’avait pas vraiment d’autre choix que d’entrer… Il prit sur lui en se mordant la lèvre et poussa le bas de la porte avec la pointe de son pied pour que celle-ci s’ouvre sans qu’il ait besoin de toucher la poignée métallique. Il rangea ses clefs dans sa poche d’une main tremblante, tout en découvrant le sombre spectacle qui l’attendait.

Tous les tiroirs des commodes de l’entrée étaient ouverts, le contenu de certains reposait sur le sol, avec les manteaux qui avaient pour la plupart les poches à l’extérieur et étaient complètement retournés. Xari remarqua l’absence du panier de l’entrée dans lequel sa mère avait l’habitude de laisser un peu de monnaie qu’elle utilisait pour payer le parking lorsqu’elle allait faire les courses. Ce ne fut qu’à ce moment-là qu’il réalisa ce qu’il était en train de vivre. Si son pouls s’était soudainement accéléré d’appréhension à peine quelques secondes plus tôt, il était désormais devenu très lent. Le jeune homme eut l’impression de rêver en faisait quelques pas à l’intérieur pour voir l’étendue des dégâts dans le reste de l’habitation. Il laissa la porte grande ouverte, parce que à quoi bon, de toute manière ? Tout semblait beaucoup trop silencieux, trop vide, malgré les nombreux objets en tous genres qui jonchaient le sol et lui barraient la route. Il s’avançait lentement en regardant autour de lui, perdu, comme s’il découvrait l’endroit pour la première fois. Ce n’était pas sa maison. Ce n’était plus sa maison. Les objets étaient les mêmes, mais ils n’étaient pas aux bons endroits et les pièces n’avaient pas bougé, mais c’était comme si l’aura habituellement austère qui y régnait avait totalement disparu. L’état du salon était pire que l’entrée, probablement dû aux bibliothèques renversées et à l’absence de livres dont Xari savait la valeur inestimable. Il resta là à contempler l’abomination, incapable de faire quoi que ce soit, avant de soudainement serrer les poings. Il bondit par-dessus un tas de bouquins aux pages désormais pliées et se précipita jusqu’à sa chambre, à l’étage.

Évidemment, cette dernière n’avait pas été épargnée et en découvrant ses armoires ouvertes, leur contenu sur le sol et les meubles renversés, il sentit les larmes lui monter aux yeux. Sans rien oser toucher, il s’avança un peu pour constater les dégâts. Ses quelques consoles et jeux, son ordinateur portable, ses deux montres, son Ipod... Instinctivement, sa main se rapporta à sa chaînette qu’il portait toujours autour du cou. Une des seules choses de valeur qu’il lui restait. Même sa tirelire en forme de Spider-Man avait disparu. Il avait envie de hurler, mais il ne le fit pas. Il se tendit soudain en pensant que peut-être les voleurs étaient encore là. De rage, il prit un bâton dans ses mains et courut dans toute la maison pour chercher, en vain, se maudissant de ne pas y avoir pensé plus tôt. Son courage stupide ne fut pas récompensé et il se résolut à retourner sur le pas de la porte, abattu, la mort dans l’âme et retourné par toutes les émotions qui n’arrêtaient pas de s’emparer de lui. Il se sentait fragile et instable, mieux valait qu’il ne reste pas à l’intérieur pour continuer à observer le désastre. Il s’assit sur les marches du perron et prit sa tête entre ses mains pour essayer de se reprendre. Il appuya ses paumes sur son front de toutes ses forces et s’obligea à respirer lentement. Ses doigts finirent par trouver son téléphone portable dans l’une de ses poches. Il le fixa longuement. Ses parents ? Sa tante ? La police ? Qui devait-il appeler en premier ? Il n’avait aucune idée des assurances de ses parents, mais d’un autre côté, la police devait être prévenue au plus vite. Il réfléchit quelques instants et composa le «112» en premier. Avec une voix claire, il expliqua la situation et répondit aux questions qu’on lui posait. L’homme au téléphone promit de lui envoyer une équipe au plus vite et le jeune homme raccrocha et souffla lourdement. Il chercha ensuite dans ses contacts et trouva bien vite le numéro de sa tante qu’il appela pour demander des conseils. Après tout, elle devait connaître les choses à faire dans ce genre de situations. Elle décrocha au bout d’une dizaine de sonneries et écouta attentivement son histoire, même s’il s’embrouillait un peu par moment, encore sous le choc. Elle lui promit de partir immédiatement de son travail pour le rejoindre et raccrocha vivement. Xari se retrouva seul devant sa maison, tapant du pied sur la pauvre marche d’escalier qui n’avait rien demandé. Il se mit à faire glisser son téléphone entre ses doigts pour faire passer le stress, mais après qu’il l’ait laissé tomber deux fois, il arrêta pour ne pas le briser sans le vouloir. Il venait déjà de perdre trop de choses pour que son téléphone ne le lâche lui aussi. Quoique, il pourrait le faire passer pour volé et demander à l’assurance de le rembourser. Il eut un rire amer. Le soleil n’arrivait pas à le réchauffer et il hésita à envoyer des messages à ses amis pour passer le temps et sa frustration, mais à ce moment-là, une voiture avec des gyrophares caractéristiques sur le toit arriva dans sa rue. Il se leva d’un bond et remarqua à quel point il était épuisé. Sa tête se mit à tourner soudainement et il vit noir quelques instants. La sensation se dissipa bien vite et il descendit les marches pour accueillir les nouveaux arrivants.

Une femme sortit du côté passager et avança vers lui. Elle était plutôt grande, des cheveux bruns et une expression amusée peinte sur le visage. Néanmoins, elle la perdit bien vite en voyant le jeune homme devant elle. Son regard s’adoucit subitement et se remplit de compassion alors qu’elle s’approchait de lui. Une fois assez près, elle lui tendit une main ferme en se présentant :
- Bonjour Monsieur, je suis l’inspectrice Stakes, envoyée par la police pour prendre votre déposition.
- Je m’appelle Xari, merci d’être venus.
- C’est notre devoir, voyons ! Vous êtes seul ?
Il acquiesça avant de préciser :
- Mes parents sont en voyage. J’ai passé la nuit chez un ami et ce matin en revenant j’ai retrouvé la maison... Comme ça.
La femme hocha la tête, le visage chagriné. Elle devait être plutôt jeune. Un peu plus de la vingtaine, peut-être vingt-quatre ou vingt-cinq ans. Elle posa une main sur son épaule et lui sourit avec une détermination qui lui fit chaud au cœur.
- Je te promets qu’on va tout faire pour retrouver ceux qui ont fait ça, Xari.
L’intéressé retint le haussement de sourcil qui menaçait de s’afficher sur son visage. Elle avait visiblement abandonné le vouvoiement, mais finalement, cela ne le dérangeait pas tant que ça. Ce qui le rendit maussade, ce fut le soupir du collègue de la femme. Comme s’il ne croyait pas un mot à ce qu’elle venait de dire. Xari décida de recaler cela dans un coin de sa mémoire. Pour le moment, il avait vraiment besoin de croire aux paroles de l’inspectrice. Il voulait l’espoir que ceux qui avaient fait ça seraient retrouvés et punis.

La femme attrapa un carnet et un stylo et lui lança un regard appuyé.
- On peut peut-être commencer par l’état des lieux ?
Xari hocha la tête.
- Ma tante va bientôt arriver pour les choses administratives, mais j’imagine qu’il n’y a pas besoin qu’elle soit là pour la... visite ?
- Non, effectivement, intervint l’homme qui ne s’était pas encore manifesté jusqu’à présent.
Le garçon sursauta à l’entente de la nouvelle voix. Il se maudit de cette réaction trop appuyée et se mordit la lèvre, content que les deux policiers ne fassent pas de commentaire sur ce qu’il appela mentalement sa faiblesse actuelle. Xari les invita à le suivre et à entrer, tout en essayant de se donner du courage pour affronter l’état déplorable de ce qui avait autrefois été sa maison.

Maintenant elle était différente. Chaque parcelle respirait l’intrusion, chaque pièce dégageait une aura menaçante. Tout sonnait faux et malgré tous ses efforts pour rester concentré et faire le brave, cette sensation de mal-être en lui persistait.

Parce qu’il n’avait plus de maison. Enfin si, il en avait toujours une.

Il n’avait plus de « chez-lui ».

**

- Appelle un de tes amis, Xari, je dois aller au commissariat pour régler les derniers détails et ensuite il faut que je retourne au travail. Je pense que tu seras mieux avec des amis que chez moi, et il faut laisser la maison en état jusqu’au retour de tes parents. Ils ont pris des billets d’urgence et ils arrivent demain soir, d’accord ?
- Je sais, tante Marthe, tu me l’as déjà dit.
- Oh, mon pauvre petit chou, ça doit vraiment être dur pour toi. Si tu as le moindre souci, on peut en parler, tu sais. Je connais une très bonne psychologue qui...
- Ça va, Marthe. On a juste cambriolé ma maison, je me suis pas fait braquer ou je sais pas quoi...
- Oh, si courageux... Allez, appelle un ami et je t’amène chez lui, d’accord ? Je reviens.
Elle s’éloigna de lui pour retrouver l’inspectrice, toujours en train de se battre avec les documents en rouspétant sur la longueur de ceux-ci. Surtout qu’en commençant à les remplir, elle s’était rendu compte qu’elle avait pris les mauvais papiers et que ceux-ci étaient en réalité en anglais. Langue qu’elle maîtrisait... plus ou moins. Mais Xari n’arrivait pas vraiment à lui en vouloir, car elle semblait vraiment faire son maximum pour les aider.

Le jeune homme se retrouva seul avec son téléphone entre ses mains, faisant défiler sa liste de contact. De haut en bas. De bas en haut. D’instinct, il avait voulu appeler Jiraya, mais ce dernier était parti pour la journée, histoire de fêter Noël avec la famille de son père. Funéral aurait normalement été son second choix, mais il restait inatteignable. Le doigt de Xari se figea sur un nom qui apparut sur l’écran de son téléphone. Le dernier des génies. Bboy.

Xari laissa son pouce glisser sur l’écran, de droite à gauche, rempli d’hésitation. Il y aurait un peu moins d’une année, il n’aurait pas réfléchi et le bouton se serait presque appuyé de lui-même, mais aujourd’hui, Xari rechignait à lui faire confiance. Encore plus que la confiance, c’était la rancœur qui le coinçait. Il était toujours froid avec son ancien ami et persistait à le rejeter. Comment pourrait-il l’appeler maintenant qu’il avait besoin de quelqu’un ? C’était hors de question. Il s’était promis de ne plus jamais croire en Bboy et ne rien espérer de lui. C’était sa fierté qui était en jeu et il était hors de question qu’il se laisse aller.
Pourtant, il n’arrivait pas à fermer la page du contact sur son téléphone. Parce que la réalité, et il le savait, c’était qu’il avait horriblement besoin de Bboy. Pas celui qui séchait les cours à longueur de journée pour traîner avec sa nouvelle bande de pote, celui qui abandonnait ses amis, celui qui bondissait sur quelqu’un juste parce qu’il était un peu trop à fleur de peau. Non, Xari n’avait pas besoin d’une bête primitive et totalement stupide. Le Bboy qui lui manquait, c’était celui qui avait toujours le mot pour rire et détendre l’atmosphère même dans la pire des situations, celui qui se dénonçait à la place des autres pour leur éviter les punitions, celui qui avait fondé les génies parce qu’il parvenait à être toujours ami avec tout le monde. Celui qu’il lui était arrivé d’admirer et dont il avait été un jour l’ami.

Alors c’est avec cette image-là de Bboy qu’il appuya sur le bouton « appeler », chassant son orgueil loin de lui. Il avait déjà perdu beaucoup de choses en une journée, alors un peu plus, un peu moins... Il s’insulta mentalement de se chercher des excuses pour justifier son geste.

Il porta le téléphone à son oreille. Une sonnerie, deux sonneries, trois... Dix. Il attendit dix sonneries avant que la voix du come box ne vienne brusquement retentir dans ses oreilles, gonflant une boule dans sa gorge. Bboy ne pouvait pas savoir dans quel état il se trouvait actuellement et à quel point il aurait été vital qu’il ait son téléphone près de lui à ce moment-là et décroche, Xari en était conscient. Cela n’empêcha pas son cœur de se serrer. Il hésita à rappeler mais secoua la tête en se traitant d’imbécile. De toute manière, l’autre aurait probablement refusé de le voir et l’aurait coulé un peu plus.

Il fallait qu’il s’y fasse, il ne pourrait plus placer sa confiance en Bboy.

Et il ne savait pas à quel point il avait raison.

***************************************************  

A quelques kilomètres de là, Bboy regardait l’écran de son téléphone, les doigts tremblants, le teint livide. L’appel en absence de Xari resta affiché durant d’interminables secondes qui le firent paniquer. Il hésita à lancer l’objet au loin pour qu’il arrête son influence destructrice sur lui.
- Bib, t’es blanc comme un cul. On dirait que t’as vu un putain de fantôme.
- Xari a essayé de m’appeler, répondit l’interpellé machinalement.
- Et alors ? soupira Nems, l’air accablé.
- Xari a essayé de m’appeler, Xari a essayé de m’appeler ! Paniqua Bboy en jetant finalement son téléphone sur le sol.
- Wow, doucement mec ! T’aurais pu le péter ! Qu’est-ce que ça peut bien te foutre que Xari essaie de t’appeler ?
- Tu crois qu’il sait ? Ce qu’on a fait ?
- Comment tu veux qu’il sache ?
- Il a essayé de m’appeler ! J’ai peut-être fait tomber un truc, ou ...
Bboy était tellement perdu dans son monde. Il tapait des pieds frénétiquement sur le sol en répétant inlassablement les mêmes mots, secouant tout le canapé au passage. Ses yeux étaient grands ouverts et ses pupilles totalement dilatées.

Deux mains agrippèrent fermement ses épaules et les plaquèrent contre le dossier du canapé. Ses yeux tombèrent dans ceux de Nems, sévères, froids mais étrangement rassurants.
- Bboy, calme-toi. Ils n’en savent rien. Tu me fais confiance, non ?
Il reçut un hochement de tête en réponse et sembla s’en satisfaire. Il partit ramasser le téléphone de son acolyte et le lui lança dans les mains. Ils restèrent ainsi en silence dans leur cabane de fortune, au milieu de tous ces cartons remplis d’objets à la valeur incertaine qu’ils pourraient revendre bientôt. Bboy regarda Nems prendre un bouquin et s’installer près de lui sur le canapé pour le lire.
- Nems, quand est-ce qu’on part ?
- Dans une semaine. Ou deux, on verra. Il faut qu’on se montre au lycée avant, ce sera mieux.
Bboy baissa les yeux, contrarié.
- Pourquoi pas maintenant ?
Un ricanement lui répondit et Nems se plongea dans la lecture de son bouquin, qui ressemblait finalement plus à une sorte de cahier d’école.
- T’es sacrément con quand tu t’y mets, Bib. Si on part maintenant, nos familles signaleront la disparition et la police fera sûrement le lien avec le vol.
Bboy rentra les épaules et posa ses pieds sur le canapé pour appuyer ses genoux contre son torse. Un silence pesant s’installa dans la salle et lui laissa malheureusement le temps de réfléchir. Il s’était lancé dans cette histoire pour se sentir fort. Pour gagner une fois contre tous ces connards de riches qui étalaient leurs avoir et leur plaisir de vivre dans le luxe à ceux qui ne pouvaient pas se le permettre. Bboy avait grandi dans une famille pauvre dont les parents étaient en conflit constant. Depuis tout petit, il avait pris l’habitude de s’enfuir de chez lui et avec l’âge, rien ne s’était amélioré. Il ne rentrait plus que pour dormir et il lui arrivait très souvent de découcher pour venir passer la nuit ici, dans la planque. A l’époque, il traînait souvent chez Jiraya, mais depuis le début de l’année, il n’osait plus vraiment débarquer à l’improviste, de peur d’être mis dehors. Il avait perdu son statut de mec cool au lycée en devenant ami avec Nems, il en était bien conscient, mais il s’en fichait. Ce qu’ils faisaient tous les deux était dix fois plus important qu’une bonne réputation. Quoique depuis la nuit dernière, il s’était mis à en douter.

C’était lui qui avait proposé Xari, pourtant. Le choix avait été fait juste après une dispute et Nems avait très vite approuvé l’idée. Parce que Bboy connaissait bien la maison et ses valeurs. Parce que Bboy connaissait bien Xari. Nems lui avait demandé de se rapprocher à nouveau des génies pour avoir plus d’informations. Comme l’emploi du temps de ses parents, ou même le sien. Et puis, avec ces informations, ils avaient tout planifié. Ils avaient attendu ce moment depuis des semaines. Depuis, Bboy était partagé entre la satisfaction et le remord. Il ne savait plus vraiment quoi penser de ce qu’il venait de faire. Il se sentait fort, un sentiment de victoire très puissant qui aurait pu l’embaumer tout entier, mais il était surpassé par cette impression de trahison qu’il ressentait. Bboy était courageux, fougueux, impétueux. Et il s’était toujours juré d’avoir un honneur, quoiqu’il arrive.

Mais son honneur, il semblait l’avoir perdu.

- « Bboy est devenu bizarre depuis le début de l’année. Je suis sûr que c’est lié à Nems. J’ai vraiment du mal avec ce type. J’ai l’impression que c’est le genre de gars qui veut dominer le monde, quoiqu’en pensent les autres. C’est pas le genre de Bboy, je pense pas qu’il adhère à ce genre de chose. Mais j’avoue que ça me fait un peu peur pour lui, parce qu’il peut être assez influençable », douze septembre. Eh bah, il a pas l’air de trop m’aimer ton pote, heureusement que c’est réciproque.
Bboy regarda fixement la couverture du bouquin que son ami tenait dans ses mains.
- C’est...
- Ouais. On dirait bien que j’ai choppé son journal intime.
******************************************************************************************

Kyaaaa ! Deux semaines à attendre ! Survivrez-vous ? ;P
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Lun 8 Aoû - 18:02
Epona
ARG MON KOKORO C'EST PRIT UNE ATTAQUE DE FEEL ;^;

C'est tellement touchant, à travers les personnages, on vit trois histoires tristes mais touchantes :
Le premier pdv - celle d'Aze- est un fils qui essaye juste de prouver sa valeur à son père. Juste pour qu'il soit fier de lui et le regarde comme son fils. On voit bien la distance entre les deux personnages. C'est limite si il ne savait plus communiquer.
J'aime beaucoup le personnage Aze (enfin comme tu l'as crée) car je me retrouve tout le temps en lui et sa sitation résume la sitation que j'entretiens avec ma meilleurs amie . Ce Azenet là, est fragile, mais fort grace à ses conviction. Chercher à cacher ses larmes pour inquiéter personnes, ou encore par peur de déranger. Bref, c'est mon personnage préféré pour l'instant. (J'ai pour principe de donner mon avis sur les personnages une fois l'histoire finie. Donc, ça peut changer xD)

Le second point de vue -Xari – on sent tellement sa peur et sa tristesse. Tout est tellement bien décris et fidèle à ce style de situation qui limite un témoignage (en gros c'est très réaliste xD) puis cette dégradation de sentiment. Peur-colère-Tristesse-Solitude. Surtout avec le petit moral à la fin qui brise celle du PDV d'Azenet. Tu nous a mis deux pdv, de deux situations et deux fins différentes. Cela les rend puissantes en émotions contradictoir, d'un coté, la joie d'être rassurer et de l'autre la solitude et la trahision.

Et le troisième... Mmh. La tragédie. En réalité, c'était le clan des thug qui a fait le coup pour Xari. On aurait pu croire que c 'était des voleurs « hors caméra » que plus jamais on allait en entendre parler. Faux ! Bien au contraire ! Je pense que c'est ce qui va tout dégrader ! Surtout avec la lecture du journal intime. Je sens que ça va partir en sucette !
Mais le personnage Bboys, est celui qui à le plus évoluer dans les chapitres, et la description que tu nous a faite de lui, le prouve et le fait remarquer. Avant, il n'aurait jamais fait ça. Maintenant. Oui.
Et en plus de ça, tu nous rajoutes ses raisons, et c'est limite si on transforme notre

Après depuis le début de l'histoire, ce fameux Nem, on en sait toujours trèèèèès peu. On sait juste que c'est un petit délinquant dominant (Deux mains agrippèrent fermement ses épaules et les plaquèrent contre le dossier du canapé. Ses yeux tombèrent dans ceux de Nems, sévères, froids mais étrangement rassurants.
- Bboy, calme-toi. Ils n’en savent rien. Tu me fais confiance, non ? ) Cette phrase résume beaucoup de choses sur ce Nem.

Je pense avoir fait une analyse, simple et globale. Donc continue et merci d'avoir publié ce morceau de BD >w<
Je continuerai et je ferais encore des brides de passages :3

-Bisous d'un poney <3
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Super Fukanouille
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Lun 8 Aoû - 18:03
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INSPECTRICE STAKES AU RAPPORT DANS LES COMMENTAIRE, MADAME.
Que dire de ce chapitre...
La première partie de cœur brisé à cause du père d'Aze...
La deuxième partie. Avec Mon Ton Xarichou qui se fait cambrioler.
Par un monstre.
Qui plus est s'appelle Nems.
Mon entrée triomphale genre "Oué salut les potes. OH UN CAMBRIOLAGE". Je rêve de botter les fesses de Nems. L'inspectrice Stakes ne laissera pas ce petit voyoux faire. LA JUSTICE TRIOMPHERAAAAAA
Le reste, tu l'as eu sur skype hier <3 (Je pensais vraiment que tu me donnerais le rôle du curé. Merci Jeannette de m'avoir évité toutes ces messes.)
Il ne me reste qu'à mourir en partie à cause de mon conseil d'arrêter ce chapitre ici. Je m'en vais retrouver ma PLS adorée qui me tient compagnie depuis hier soir.
Bien à vous,
Votre dévouée bêta lectrice qui vous adore,
Cunégonde.
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Lun 8 Aoû - 18:20
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OH. OH. OH MAIS QUELS ENCULÉS.
Ok , j'ai mis du temps à faire le lien, mais quand ils ont parlé d'objets revendables.. J'ai compris. Argh, mais quelle belle bande d'enfoirés ! >.<
J'ai pitié pour Xari. Le pauvre :c Déjà qu'il avait attiré ma sympathie, là il l'a totalement gagné. ET TU LE FAIS PAS MOURIR COMME DANS L'AUTRE FICTION. HEIN.
Bon, voilà. Et on sait pas comment ça s'est fini à la fin du dernier chapitre. Argggggh. Je suis frustré XD
Mais voilà, faut attendre deux semaines. Grr.
- Frustnyal

(Btw, ça va, y'a pas de morts XD OUF. Tu peux sortir du bunker, mais je garantis pas ta sécurité par rapport à Xari. 8D)
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Lun 8 Aoû - 18:26
Floraly
Ouiii ! Des commentaires ! <3

Epo :

Tiens, tu commentais pas sur Wattpad toi avant ? Rebonjour sur TCS, du coup !

Eponouille a écrit:
ARG MON KOKORO C'EST PRIT UNE ATTAQUE DE FEEL ;^;
Bah, déjà... euh... désolée ? xD

Mlle River a écrit:
Le premier pdv - celle d'Aze- est un fils qui essaye juste de prouver sa valeur à son père. Juste pour qu'il soit fier de lui et le regarde comme son fils. On voit bien la distance entre les deux personnages. C'est limite si il ne savait plus communiquer.
J'aime beaucoup le personnage Aze (enfin comme tu l'as crée) car je me retrouve tout le temps en lui et sa situation résume la situation que j'entretiens avec ma meilleurs amie . Ce Azenet là, est fragile, mais fort grâce à ses convictions. Chercher à cacher ses larmes pour inquiéter personnes, ou encore par peur de déranger. Bref, c'est mon personnage préféré pour l'instant.
Je suis contente que tu te retrouves dans ce personnage. C'est vrai qu'il est assez attachant, puisque je lui fais vivre des trucs assez horribles. J'ai pas mal galéré à trouver la situation que je voulais le faire vivre avec son père. Ou plutôt, je le savais, mais je ne savais pas trop comment l'amener. Je suis contente que ça ait eu son impact comme je le voulais Very Happy

Mlle River a écrit:
Le second point de vue -Xari – on sent tellement sa peur et sa tristesse. Tout est tellement bien décris et fidèle à ce style de situation qui limite un témoignage (en gros c'est très réaliste xD) puis cette dégradation de sentiment. Peur-colère-Tristesse-Solitude. Surtout avec le petit moral à la fin qui brise celle du PDV d'Azenet. Tu nous a mis deux pdv, de deux situations et deux fins différentes. Cela les rend puissantes en émotions contradictoir, d'un coté, la joie d'être rassurer et de l'autre la solitude et la trahision.
Effectivement, c'est très réaliste, je pense. Je me suis pas mal inspiré de ce qu'à vécu une amie et j'ai vraiment essayé de me mettre dans la peau du personnage, même si c'est chaud parce que personnellement, j'aurais réagi très différemment.
Je suis contente de l'interprétation que tu fais des deux PDV, aussi. J'avais peur que ce soit trop similaire, trop redondant, trop sombre et que du coup le chapitre devienne lassant. Mais peut-être que le fait que les fins ne soient pas du tout semblables permet de tenir un peu plus le lecteur en haleine... J'en sais rien ;P

Mlle River a écrit:
Et le troisième... Mmh. La tragédie. En réalité, c'était le clan des thug qui a fait le coup pour Xari. On aurait pu croire que c 'était des voleurs « hors caméra » que plus jamais on allait en entendre parler. Faux ! Bien au contraire ! Je pense que c'est ce qui va tout dégrader ! Surtout avec la lecture du journal intime. Je sens que ça va partir en sucette !
Alors toi aussi t'as capté dans le troisième PDV ? J'étais sûre que tout le monde pigerait au moment où Xari découvre le cambriolage, mais j'ai bien l'impression que non ! Bon, tu me diras, c'est une bonne chose. Comme tu le dis, ça crée un effet supplémentaire ! Very Happy

Mlle River a écrit:
Mais le personnage Bboys, est celui qui à le plus évoluer dans les chapitres, et la description que tu nous a faite de lui, le prouve et le fait remarquer. Avant, il n'aurait jamais fait ça. Maintenant. Oui.
Et en plus de ça, tu nous rajoutes ses raisons, et c'est limite si on transforme notre
Baah... Faut finir ses phrases ! xD
Bboy est un personnage très instable, effectivement. Et crois moi, il n'a pas fini de changer !

Mlle River a écrit:
Après depuis le début de l'histoire, ce fameux Nem, on en sait toujours trèèèèès peu. On sait juste que c'est un petit délinquant dominant (Deux mains agrippèrent fermement ses épaules et les plaquèrent contre le dossier du canapé. Ses yeux tombèrent dans ceux de Nems, sévères, froids mais étrangement rassurants.
- Bboy, calme-toi. Ils n’en savent rien. Tu me fais confiance, non ? ) Cette phrase résume beaucoup de choses sur ce Nem.
Aaaah, la puissance du manque d'information ! Cette phrase ne donne pas tant d'information que ça, c'est juste que comme on en a peu, on prend le peu qu'on a et on tente de se l'imaginer ~

Mlle River a écrit:
Je pense avoir fait une analyse, simple et globale. Donc continue et merci d'avoir publié ce morceau de BD >w<
Je continuerai et je ferais encore des brides de passages :3
Ouiiiii ! Plus de BD ! Very Happy
Merci beaucoup pour ton commentaire ! J'aime beaucoup savoir comment les gens ont ressenti l'histoire, ça me permet de voir quels effets j'ai réussi, lesquels j'ai foiré, et ce que je dois faire pour m'améliorer et mieux manipuler le lecteur (MOUAHAAHAH...Haem. Pardon). Ton commentaire m'est vraiment très précieux et je te remercie du fond du cœur d'avoir pris le temps de le rédiger !

Bisous à toi aussi, Pôtit Poney !

Mista' :

Aaah, tu me tues tellement xD
Raaah, pourquoi personne n'aime Nems pourtant, il... Enfin... Ouais, c'est un connard de première. Parfois, je me sens coupable parce qu'en vrai je connais pas trop Nems et il endosse CLAIREMENT le sale rôle dans cette fic xD
Ne t'inquiète pas, l'inspectrice Stakes reviendra rendre la justice ! Enfin... A sa manière... xD

Je te laisse avec ta douce amie la PLS, très chère Mista !
T'inquiète, la suite devrait pas tarder... J'vais sûrement prendre un peu d'avance, et j'aurai besoin de ma bêta lectrice ... ;D

Nyal :

Ah ! T'as compris au même endroit que Mista... J'imagine que c'est là que tout le monde comprends ~
#Xarilavictime le retour ! Préparez-vous bien, parce que c'est un peu mon souffre-douleur adoré ! xD
Bon, par contre, tu vas te calmer tout de suite avec la mort, hein. Ça suffit ! ;P (Je le fais mourir si je veux ! Et la petite sœur d'Aypierre aussi ! Oh... Wait...)
Eeeh oui, deux semaines pour avoir un PDV d'Aypierre ! Tu vas t'en remettre ? xD

Je peux sortir du Bunker ? Naaaan, mais j'crois que j'vais rester. Les cookies et les frites sont bonnes... ;P
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Epona
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La faucheuse d'âmes
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Lun 8 Aoû - 19:10
Epona
[Quote
Oups, c'est le moment ou Wattpad m'a couper xD (il y a une limite pour écrire un commentaire xD)

donc je disais :

"Et en plus de ça tu nous rajoute ses raisons, et c'est limite si on transforme notre colère et rage à son égard en empathie. Mais bon. Personnellement j'ai plus envie de le frapper xD"
voilààà xD

Détrompe toi, je trouve que cette phrase en dit long sur lui. Comme le l'ai dit on sens bien ce personnage dominant. Et cette phrase, surtout avec un regard sévère, aurait plus du intimidé Bboy et c'est le contraire qui c'est produit ! donc il voit le pouvoir qu'à Nem sur Bboy. :3

Jusqu'à la fin des vacances j'essayerais de te faire mes petites analyses, mais après je ne garantirai rien (devoir tout ça xD)

Keur <3
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Super Fukanouille
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Lun 8 Aoû - 19:38
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Ouais! Plus de travail pour la bêta lectrice! Et un retour de l'inspectrice Stakes.
Les amis, j'aime mon boulot.
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Lun 8 Aoû - 22:46
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.-.
Voilà un chapitre riche en émotion...
Putain, j'ai tellement hate que quelqu'un sorte Bboy de l'emprise de Nems sérieux !
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Mar 9 Aoû - 0:24
Nothingness
Gnarf. gnarf. gnarf.
Désolée du retard de ce commentaire, mais impossible de trouver un moment de répit pour se plonger dans cette lecture ):

En tout cas... nous pouvons à nouveau affirmer que #XariLaVictime ! éhéh. Next step, s'occuper des gens bourrés au Nouvel An ? Kappa
Dès qu'il s'est fait cambrioler j'ai compris que c'était ce satané Nems qui était derrière tout ça. Mais comme l'a si bien affirmé l'inspectrice Stakes : la justice triomphera et ses méfaits seront exposées au grand jour !! o/
J'espère...

Pauvre Aze :c Genre 17 c'est pas bien ...? Super. Les gens qui sont jamais contents avec des trucs trop bien quoi ça m'énèrvnwirjgoiwrjg
Bref, heureusement Zera est toujours là pour apporter la bonne humeur ! Par contre je déteste la messe... Et tous les trucs religieux en général en fait éhéh.

C'est vrai que c'est frustrant de pas savoir ce qu'il s'est passé exactement à la fin du chapitre précédent !
Et c'est frustrant de voir Bboy se faire manipuler comme çaaaa lààààà :c WAKE UP.
Le journal intime de Xari muéhéhéhéhé je veuuuux savoir ce qu'il y a dedaaaans ! *_* Non je ne suis pas une personne curieuse... c'est pas vrai... x:

Kyaaaa ! Deux semaines à attendre !
Et je ne survivrai pas.

Bises,
Jean-Michelle
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Mar 9 Aoû - 9:32
Floraly
Kanra :

Ouiii, de l'émotiooon ! ;P
Moi aussi j'ai hâââte ! Oh... wait... xD
Merci pour ton commentaire ~

Nothing :

Mlle Ness a écrit:
Désolée du retard de ce commentaire, mais impossible de trouver un moment de répit pour se plonger dans cette lecture ):
Raaaahlala, c'est ça d'être ministre de l'ambassade Suisse su saumon.

Mlle Ness a écrit:
En tout cas... nous pouvons à nouveau affirmer que #XariLaVictime ! éhéh. Next step, s'occuper des gens bourrés au Nouvel An ? Kappa
Dès qu'il s'est fait cambrioler j'ai compris que c'était ce satané Nems qui était derrière tout ça. Mais comme l'a si bien affirmé l'inspectrice Stakes : la justice triomphera et ses méfaits seront exposées au grand jour !! o/
J'espère...
LES GENS BOURRES ! OUAIIIIIS ! ... En vrai, j'ai pas du tout calculé le nouvel an... xD
La justiiiiiice !

Mlle Ness a écrit:
Pauvre Aze :c Genre 17 c'est pas bien ...? Super. Les gens qui sont jamais contents avec des trucs trop bien quoi ça m'énèrvnwirjgoiwrjg
Bref, heureusement Zera est toujours là pour apporter la bonne humeur ! Par contre je déteste la messe... Et tous les trucs religieux en général en fait éhéh.
Baaaah, il y a des gens toujours insatisfaits, dans la vie :/
La bonne humeur de Zera, légendaire ! Critique pas la messe ! Ils te filent de la bouffe gratuite ! (Bon, c'est petit et sec, mais c'est de la bouffe ! )

Mlle Ness a écrit:
C'est vrai que c'est frustrant de pas savoir ce qu'il s'est passé exactement à la fin du chapitre précédent !
Et c'est frustrant de voir Bboy se faire manipuler comme çaaaa lààààà :c WAKE UP.
Le journal intime de Xari muéhéhéhéhé je veuuuux savoir ce qu'il y a dedaaaans ! *_* Non je ne suis pas une personne curieuse... c'est pas vrai... x:
Je pensais pas que ça vous frustrerait autant de ne pas savoir, en fait ^^
Le journal intime de Xari, hmmm ? ;P

Mlle Ness a écrit:
Kyaaaa ! Deux semaines à attendre !
Et je ne survivrai pas.
Naaaaaaan ! Meurs paaaaaaaaaaaaaaas :'(

Aurevoir, Jean-Michelle, merci pour ton commentaire <3
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Faturina
Sérieusement ne me dite pas que je suis la seule personne a avoir compris que c était bboy et nems dès le cambriolage XD ?
Sinon je me suis pas beaucoup manifester sur les autres chapitre mais sache que j adore ton boulot ! Continue comme ça Smile
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Faturina
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Faturina
Ah zut quelqu un l a dit avant moi... Oups pas vu désolé Smile
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GoldenPalace
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Dim 14 Aoû - 17:07
GoldenPalace
Wow..j'viens de commencer ça suivre la fic, et c'est...DU BON TAF SA MERE x')


(constructivité ..?quésako ?
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Floraly
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Lun 15 Aoû - 19:32
Floraly
Faturina :

Bonjour ! Bienvenue sur le forum ! ♪

Tu es donc une lectrice de l'ombre ? Je crois qu'il y en a pas mal en vrai ! Merci pour ton commentaire, ça me fait toujours plaisir d'en recevoir et de voir un peu qui suit mes fics ! Very Happy

Golden Palace :

OUAIS ! DU BON TAF OUAIS ! xD

Merci ! ;P
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