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we're half awake in a fake empire

Silen
Silen
Sadique Régulier
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Localisation : La tête dans les nuages
Dim 3 Mai - 12:39
Silen
Personnages :
MAXIME
JORDAN

Maxime et Jordan sont des personnes réelles. S'ils le demandent, cette fanfiction sera supprimée.

Basé sur la chanson Fake Empire de The National.


Scène 1 - stay out super late tonight


Stay out super late tonight
Picking apples, making pies
Put a little something in our lemonade
And take it with us

We're half awake in a fake empire
We're half awake in a fake empire

Restons dehors super tard ce soir
Choisir les pommes, faire des tartes
Ajoutons un petit quelque chose à notre limonade
Et prenons-la avec nous

Nous sommes à moitié endormis dans un faux empire
Nous sommes à moitié endormis dans un faux empire


Maxime se trouve au pied d'une fenêtre où l'on voit une ombre sans pouvoir en discerner le visage.

MAXIME
Jordan ? Est-ce bien toi ? Est-ce bien ton être
Que, dans la nuit, je vois penché à la fenêtre ?

La fenêtre est ouverte par Jordan qui fixe Maxime en silence un moment, comme s'il ne le reconnaît pas.

JORDAN, étonné.
Maxime ? Que fais-tu ? Pourquoi es-tu ici,
Dans le froid de l'hiver et le noir de la nuit ?

MAXIME
Les belles étoiles illuminent le ciel,
Jordan, c'est beau tu sais. Il n'a pas son pareil.
Pourtant je ne peux pas regarder ce spectacle
Sans personne à côté à discuter l'oracle.
L'espace est trop vaste pour l'observer tout seul
Et mon cœur trop vide laissé sous le tilleul.

JORDAN
As-tu froid ? C'est l'hiver, pourquoi es-tu dehors
Par ce temps de neige qui nous vient du nord ?

MAXIME, tremblant.
Un peu mais ce n'est rien, il y a plus urgent
Que quelques doux flocons et un peu de vent.
Le ciel nous attend, là, le silence nous montre
Dans les ombres la voie à suivre tel un conte.

JORDAN, après un silence.
Monte et rejoins moi donc, ne tombe pas malade.
Épargne ta santé d'une inutile rade.

Maxime entre dans la maison et rejoins Jordan dans sa chambre où se trouve un lit, une table et un panier de fruits. Maxime en saisit une et la croque.

JORDAN
Alors, dis-moi, raconte, épargne aucun détail
Sur ta venue ici et ton dessein qui vaille
La peine d'une nuit blanche comme la neige.
Je ne veux que flétrisse au matin ta peau beige.

MAXIME, s'approchant de Jordan lentement, un pas après l'autre.
Aurais-tu à boire ? La soif brûle ma gorge.
J'aimerais un verre, le liquide ? Qu'importe !

JORDAN, lui servant de la limonade.
Tu ne m'annonces pas encore la raison
De ta venue chez moi, dans ma propre maison.

MAXIME, après avoir bu.
Les étoiles du ciel nous attendent toujours.
Je ne peux souffrir à nouveau ce beau jour
Éclairant ton visage à la vue des rayons
Solaires, ton image s'impose à ma vision.

JORDAN
Comment ? Que veux-tu dire ? À ta vision s'impose
Mon visage et ma voix, dis-moi qu'en est la cause ?

MAXIME
Je ne sais pas, peut-être avec toi apprendrais-je
Les ressorts de ma tête et tous ses manèges.

JORDAN
Que veux-tu que je fasse afin de t'y aider
Dans ta tête et non pas la mienne bien troublée.

MAXIME
Pardon ? Quel est le sens de ta phrase ô obscure ?

JORDAN
Rien, pas d'intention, car fatigue me procure
Étranges sensations paralysent mon corps,
Consument ma raison, formant paillettes d'or.

MAXIME
Comme moi, donc, tu vois des étoiles sans lune,
Astres de désarroi au sommet des dunes ?

JORDAN
Oui, mais s'il te plaît, ne parlons plus de ça,
Couvrons-nous et sortons, le lac gelé en bas
Est assez solide pour y tenir dessus.
Allons y patiner, le verre à moitié bu.

Ils quittent la maison et rejoignent le lac gelé un peu plus loin.


Scène 2 - tiptoe through our shiny city

Tiptoe through our shiny city
With our diamond slippers on
Do our gay ballet on ice
Bluebirds on our shoulders

We're half awake in a fake empire
We're half awake in a fake empire

Sur la pointe des pieds à travers notre ville scintillante
Avec nos chaussons de diamants
Réalisons notre ballet gay sur la glace
Des oiseaux bleus sur nos épaules

Nous sommes à moitié endormis dans un faux empire
Nous sommes à moitié endormis dans un faux empire


Ils marchent sur la glace, Jordan tombe.

MAXIME, l'aidant à se relever.
Tout va bien ? As-tu mal ? Relève toi bien vite
Car la nuit n'attend pas et je serais bien triste
Si je la passe seul, sans toi à mes côtés
Observant le plafond céleste et étoilés.

JORDAN
Je vais bien, t'en fais pas. La chute n'est pas grave.
Je suis tombé pour pire, et elles le savent.

MAXIME
Hein ? Quoi ? Comment cela tu es tombé pour pire ?
Je ne te comprends pas, qu'est-ce que tu veux dire ?

JORDAN
Rien, ne t'embête pas avec ces paroles
Vaines tel mon esprit attiré par son pôle.

MAXIME
Soit. Patinons un peu. J'aimerais m'occuper
Et la tête et le corps, qu'on puisse s'oublier
Dans un dernier effort durant cette nuit
Sans fin près d'achever les tourments de nos vies.

JORDAN
Quels tourments ? Avec toi, il n'en existe pas
De plus beaux qu'attendre la nuit tombée là-bas
Pour te sentir, parler à en faire pâlir
De mes mots la lune voire même rougir

MAXIME
Attention à tes mots, car ce que tu as dit
Peut-être interprété comme un secret non-dit.

JORDAN
Je n'ai pas de secret à avoir en moi-même
Il n'y a pas de honte à dire que je t'aime.

Maxime s'arrête, le fixe un instant, puis Jordan se remet à patiner alors il l'imite. Ils patinent ensembles, en silence, pendant plusieurs minutes.

JORDAN
Tu ne dis rien, Maxime ? Es-tu fâché ? Honteux ?
As-tu peur par mes mots d'être à la merci d'eux ?

MAXIME, le regardant sérieusement dans les yeux.
Non, je n'ai peur de rien quand je suis avec toi,
Ni des autres, même du secret dedans moi.
Mais il y a, Jordan, des histoires faites
Pour juste être rêvées et la nôtre s'arrête
Jusqu'aux extrémités de l'espace que nous,
Réunis sous le ciel, voyons de bout en bout.
Notre histoire est, tu le sais bien Jordan,
Aussi complexe que les étoiles d'Oman.

JORDAN
C'est faux, alors pourquoi me dis-tu tout cela ?
Les histoires n'ont pas qu'à faire rêver, moi,
Je crois que les rêves ne sont bien qu'empires
Oniriques et beaux, mais faux de satires.
Il est bon de rêver mais penses-tu vraiment
Que ce que nous vivons est faux, insignifiant ?

Maxime ne répond pas. Il baisse la tête et quitte la patinoire, attendant que Jordan le rejoigne. Jordan est énervé mais avant tout il a peur. Des milliers de raisons à l'absence de réponse de Maxime traversent son esprit. Il a peur de ne pas être aimé en retour, que ses sentiments ne soient pas acceptés, pourtant c'est bien Maxime qui est venu vers lui le premier. Il est fatigué. Il a l'impression de jouer à un jeu obscure à son insu. Il est mal à l'aise. Aucun d'eux ne connaît les règles de ce jeu, alors ils avancent à tâtons mais parfois, comme maintenant, ils retournent en arrière sans le savoir. Ou peut-être ils s'en rendent compte, mais ne savent pas comment arrêter. Ils continuent de jouer sans le vouloir.


Scène 3 - turn the light out, say goodnight

Turn the light out, say goodnight
No thinking for a little while
Let's not try to figure out everything at once
It's hard to keep track of you falling through the sky

We're half awake in a fake empire
We're half awake in a fake empire

Éteignons la lumière, bonne nuit
Sans penser pendant un petit moment
Essayons de ne pas comprendre tout à la fois
C'est difficile de te garder en vue quand tu tombes à travers le ciel

Nous sommes à moitié endormis dans un faux empire
Nous sommes à moitié endormis dans un faux empire


Maxime et Jordan rentrent dans la maison et montent jusque la chambre. Leurs limonades sont finies, ils s'allongent sur le lit. Maxime se blottit contre lui. Ils regardent le plafond.

MAXIME
Il faut que je t'avoue mon tort à ton égard,
Jordan, je m'excuse d'avoir été bâtard
Et si froid et pourtant les étoiles dessus
M'ont soufflé à l'oreille autant de dévolu
Que mon cœur entrouvert ne voulait pas admettre.
Aujourd'hui je suis prêt à un aveu correct.

JORDAN, l'arrêtant d'un geste de la main.
Attends, je ne veux pas que nous allons trop vite.
Profitons du ciel, à travers les vitres.

Un silence.

JORDAN
C'est beau, l'immensité, quand enfin elle se tait.
Tout est calme, apaisant, alors mon âme aimée
Vidée de ses tourments, peut entendre tes mots.
Je ne te juge pas, j'attends que coule l'eau.

MAXIME
Je sens au fond de moi une émotion maudite
Que je ne pensais pas ressentir aussi vite.
Mais tu étais là et... moi aussi j'étais là.
Nous étions tous les deux, rien n'était au-delà
De nos pensées unies, notre imagination
Vivait joyeusement comme une seule vision.
Cette émotion, Jordan, est d'autant plus puissante
Que ta bonté vers moi apparaît frémissante.

JORDAN
Je ne te pensais pas poète à tes heures
Perdues comme je le suis, impuissant à ton leur.
Une seule réponse : à tes mots que je bois,
Merci de leurs douceur, et de ton propre émoi
Comme un petit aimant, il s'assemble au mien.
Je t'aime aussi Maxime, encore plus demain.

MAXIME
Ne réfléchissons plus, profitons selon toi,
Tes paroles sont, oui, bien plus sage que moi.

Nouveau silence. Ils s'observent, se cherchent du regard, puis ferment les yeux pour écouter. Écouter leur cœur battre, leur souffle expirer au rythme des étoiles. Leurs têtes sont vides. Comme Maxime l'a dit, ils ne réfléchissent plus. Réfléchir, c'était avant les paroles, avant les aveux. Quand tout est dit et qu'il n'y a plus rien à dire, tout devient silencieux. Le ciel, lui aussi, écoute la chanson de deux amoureux qui, dans leur monde de rêves s'éloignant de la réalité comme ils s'éloignent de l'éveil, ne se rendent pas compte qu'ils sont observés. Il neige encore. Ce sont les étoiles qui tombent.

JORDAN
Quel honneur j'ai, je crois, de dormir près de toi.
C'est ici selon moi que les astres des voies
Sont bien les plus proches, de nous et de nos corps.
Ils chauffent, le sens-tu ? Leur chaleur fond fort
La neige qui entoure la maison et le lac.
Mais elle reste pourtant, résiste telle Ithaque,
Renvoie ses flocons haut et jusqu'aux nuages.
Je crois que c'est ainsi que naissent mirages
Et constellations, suspendues dans le ciel.
Ils sont donc les témoins d'un amour éternel.

MAXIME
Crois-tu que notre histoire, épenchée sur la neige,
Sera éternelle tel ce qu'elle protège ?

JORDAN
Non, il n'y a besoin de nulle éternité
Car la mortalité de nos vies égarées
Rend la totalité plus belle, plus incroyable,
Bien qu'aussi fragile comme on conte une fable.

MAXIME
Je vois et je comprends, mais ce que tu dis là,
Je refuse, réfute et au creux de tes bras,
Demande une longue vie, voire même pire
Que je passerais bien dans les faux empires.

Jordan le regarde, sourit, puis éteint la lumière, comme un accord silencieux. Ils s'endorment ensemble, incertains et heureux, ignorants et chanceux. Entre réalité et rêve, la balade onirique s'achève lorsqu'à l'aube révélée leurs bras enlacés se dénouent d'un sourire à en faire pâlir les satyres.
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