-Tu sais quoi, Bri ?
-Je le saurais bientôt, ne t’inquiète pas.
Je laisse échapper un petit rire nerveux.
-J’attraperai celui qui a fait ça. Coûte que coûte.
-On va le faire ensemble, d’accord ?
Siphano se dirige vers nous, les larmes aux yeux.
S : Vous pensez que l’incendie était… Volontaire ?
Mes yeux s’écarquillèrent… Je n’y avais pas pensé…
Quelqu’un aurait-il essayé de nous… Tuer ?
Les flammes commencent lentement à disparaître.
-Il faut qu’on aille voir…
-Je te suis, Asa.
-Moi aussi…
J’attends que les flammes disparaissent… Quelques secondes et toutes les traces du malheur ont disparu.
Plus aucune flamme. Quelques blocs restaient, flottant dans les airs.
Des survivants. Comme nous.
Lentement, je m’avance vers les restes de la maison. Je me dirige vers ce que je pense être la cave.
Xeff est encore sur le sol.
-Siph ! Bri ! Il est encore vivant !
S’il n’était pas vivant, il aurait déjà disparu… C’est obligé…
-Vites ! Venez ! Il faut lui donner à manger, qu’il reprenne des forces !
Je pris Xeff dans mes bras, murmurant qu’il ne pouvait pas nous laisser, qu’on allait le sauver.
Il ne parle pas, les yeux fermés. Sa respiration est sifflante.
Je le serre de plus en plus fort, au risque de lui faire mal. On ne peut pas le perdre maintenant… Pas alors qu’il a survécut à l’incendie… C’est impossible…
Pas Xeff…
Siphano entre dans la maison, deux potions à la main. Une de régénération, une de vie instantanée.
Je pousse un cri de joie. Je ne savais pas que Brioche avait des potions… Xeff allait être sauvé !
Soudain, je vis une flèche, tomber du plafond. Je la vois juste tomber, les yeux écarquillés d’horreur.
Elle tombe pile sur Xeff. Affolée, je me mets à crier.
-Siph ! Jette les potions sur lui ! Vite !
J’ai à peine commencé ma phrase que les potions volent vers nous. Elles s’écrasent sur la poitrine de Xeff.
Je serre les dents, les yeux fermés.
Mais quand je sens mes mains se refermer sur du vide, je pousse un cri de désespoir.
-Non ! Xeff ! XEFF !
Je commence lentement à pleurer, tremblante. Il avait survécut...
Et à cause de moi...
A cause de moi...
Il est mort...
Pourquoi je ne l'ai pas protéger ? J'avais encore toute ma vie...
J'aurais survécu...
Je me met à crier de rage.
Siphano reste là, sans bouger. Aucune expression sur son visage. Même pas de tristesse. Il me regarde juste.
-Siph ?
Il tremble... Il n'est pas en colère contre moi... ?
-Siph !
Ma voie tremble, appuyant sur le "i", dans son pseudo. Il me regarde, puis tourne le dos. Il s'en va, me laissant tremblante par terre.
Trop tard…
….
Le feu était volontaire. Il n’y a pas de doute. Enfin, il n’y en a plus. Xeff est mort entre mes mains, parce que je n’ai pas su le protéger. Maintenant, nous ne le verrons plus jamais.
Ni ici, ni ailleurs.
J’ai toujours les larmes aux yeux, mais j’essaye de rester forte. Pour Siphano et Brioche.
Brioche fait la même chose, et je vois bien qu’il a du mal à tenir. Alors je dois essayer de lui venir en aide.
Et l’aider à consoler Siphano. J’adorais Xeff. C’était un de mes meilleurs amis…
Je n’imagine même pas la douleur de Siphano.
Sauf que le Siphano en question m'évite plus qu'autre chose.
A quel point serais-je détruite si un ami d’enfance mourait ?
Est-ce que j’ai encore des amis d’enfance ?
A quel point serais-je détruite si mon meilleur ami mourait ?
Rien qu’à l’idée que Brioche meurt, les larmes coule sur mes joues.
Je souffle. Puis je reprends mon souffle.
Quand Xeff s’est envolé, un papier était dans mes mains.
Je ne sais pas comment il a atterrit là, mais le fait est qu’il était entre mes mains.
Minecraft brûlera entre mes mains
Ce message m’a fait froid dans le dos.
La question ne s’est même pas posée. Nous partons à la recherche de ce fou.
La mission et l’argent attendront.
Nous ne pouvons pas laisser cette personne tuer d’autres gens alors que nous pouvons l’en empêcher.
Brioche à prit ce qu’il lui restait d’affaires. Siphano à trouver des traces de pas, que nous suivons.
Personne ne parle.
En même temps, que pourrions-nous dire ? Rien.
Mais je sais qu’il faudrait qu’on parle… Il faudrait qu’on échange…
Mais personne n’a le courage d’évoquer ce qui s’est passé.
Après un événement comme celui-là, il faut croire qu’on perd tout courage.
Sur cette route monotone, que nous suivons.
Même le chemin nous menant à notre destination est inexistant...
B : Vous savez vers où on marche ?
A vrai dire, je n’ai même pas essayer de me situer, lorsque nous sommes partit.
S : Je ne sais pas.
Son ton est horriblement froid. Je le connais assez pour savoir qu’il faut qu’il nous parle.
Quand Siphano intériorise, ce n’est pas bon.
Mon pied bute contre quelque chose, qui me fait trébucher. Ma cheville part sur le côté.
Je commence à trembler, incapable de bouger. Pourtant je n’ai pas mal… Alors pourquoi ?
Les larmes commencent à couler, et je hoquète.
J’éclate en sanglots, tombant par terre.
Je ne l’avais pas prévue, mais malgré moi, mon corps utilise le prétexte de s’être fait mal pour pleurer.
Siphano se tourne vers moi, inquiet.
Il s'inquiète encore pour moi ? Peut-être qu'il ne me déteste pas, finalement.
S : Ça va ? Tu t’es fait mal ?
A : Oui je… Enfin… Ça va aller… Je… Je pense.
Et j’utilise aussi ce prétexte, en faites. Je sèche mes larmes d’un geste rageur, avant de me relever.
Brioche me lance un regard qui me fait bien savoir qu’il a compris mon geste.
La nuit est proche… Déjà…
Et à ce moment-là, nous nous rendons compte de notre erreur.
Brioche avait à manger, mais nous avons déjà presque tout manger…
Nous n’avons pas d’armures. Pas d’armes.
Aussitôt, nous nous mettons au travail. Siphano va dans les grottes, avec Brioche, pour prendre du fer, et si possible du diamant.
Moi, je reste à la surface, avec mon épée en pierre. Je suis sensée prendre de la nourriture, la faire cuire.
Rassembler de quoi avoir des arcs. Prendre des flèches sur les archers qui vont bientôt apparaître.
J’ai déjà pris beaucoup de gravier, sans l’avoir transformé.
Mais il me manque beaucoup de plumes. Je pourchasse les poulets, en attendant la nuit. Mais je dois rester vers l’endroit ou Siphano et Brioche se sont enfoncés, que l’on puisse se retrouver.
Au final, je fais le plein de bois, et je fais le plus de flèches que je peux. Puis je fais cuire la viande de poulet dans quelques fours.
Pendant qu’elle cuit, je tue des vaches et des cochons. Mon épée finit par éclater entre mes mains, me prouvant que j’ai sans doute récoltée assez de nourriture.
Je finis par retourner vers les fours. J’en fais d’autres, laissant la viande cuire. Je mets celle que je viens d’avoir dans les nouveaux fours.
Je prends mon bois, pour me faire une pioche en bois. Je me dirige vers la pierre la plus proche, avant de recevoir une flèche en plein dans les épaules.
Et forcément...
C'est maintenant que mon épée à cassée.
Voilà le chapitre 2....
Je suis fan de mon titre *-*
*Allez voir le point de vue de Luni*
J'espère que vous aimez è_é
Cordialement,