Le gazouillement des oiseaux ,
La mélodie douce et rassurante d'une harpe ,
Le bruit d'une cascade paradisiaque ,
Le chant d'une nymphe ,
Tout ceci parvient jusqu'à mes oreilles ...
J'ouvris lentement les yeux et regardai fixement le ciel bleu , tout cela ...
Tout cela était faux ...
Le cri déchirant des vivants ,
Le crépitement du feu ,
Le bruit métalliques des lames s'entrechoquant ,
Leurs souffles touts deux saccadés ,
Leurs voix sombres et menaçantes ,
Ainsi que les nombreux sanglots qui secouait mon corps sans vie ...
Cette fois ci , c'était bien réel , je clignai plusieurs fois des yeux , m'adaptant a la noirceur de la chambre . Le matelas était humide , les couvertures trempés de sueur et noirci par la saleté , les murs rocailleux et fragile , la pièce très peu éclairée et très peu meublée . Seul un petit bureau avait été installé dans un coin de la pièce et semblait avoir plus d'une centaine d'années .
Je m'extirpai de mon lit avant de m'approcher de la porte en bois , je collai mon oreille sur le bout de bois , entendant les murmures des policiers de Scotland Yard .
"Apparement elle a tuée plus de 80 innocents pendant ces sept dernières années ...
-C'est assez étonnant qu'elle soit encore en vie ...
-Apparement le patron veux avoir un entretien privé avec elle .
-Avoir un accord ... Avec cette folle ?"
Il parlait de moi ... Sans aucun doute ...
Je reculai de quelques pas et m'adossai contre le mur froid de ma cellule , je me laissai lentement tomber , fixant le plafond d'un air lassé , je fermai les yeux pendant un cours instant , essayant d'oublier ce qui se passait derrière la porte .
Le bruit d'ouverture de la porte grinçante me sortit de mon état de somnolence , un homme coiffé d'un haute forme se trouvait debout devant moi , ses yeux onyx brillaient de méfiance et il avait des favoris (la barbe) gris sombre tout comme ses cheveux habilement coiffés , un homme âgés d'au moins vingt ans l'accompagnait , il possédait des cheveux châtains clair et des yeux bleus azur .
Il me dévisagea , ses sourcils se fronçant légèrement , la porte se referma derrière eux les laissant seuls avec moi dans cette pièce .
Un silence étouffant s'en suivit , aucun des deux inspecteurs n'osaient ouvrir la bouche , je leur lança un regard menaçant , un fin sourire s'étirant sur les lèvres . Je me décidai finalement a brisée ce silence de plombs .
"Alors , ces questions ? "Demandais-je avec un ton sarcastique .
Une tempe apparu sur le front du plus vieux il me renvoya mon regard noir et m'ordonna de me relever , je lui obéis sans plus de cérémonie , toujours un mince sourire collé aux lèvres .
"Qui êtes vous ? Demanda-t-il avec froideur
-Une victime ... Répondis-je avec le plus de calme possible
-Votre nom ! S'énerva le "vieillard"
-Je n'en ai pas ...
-Bien ... Grogna le vieil inspecteur . Qu'avez vous à dire pour votre défense en ce qui concerne vos victimes ?
-Dites moi inspecteur ... Aimez vous votre vie ?" Demandais-je en soupirant légèrement
Ils se figèrent touts deux , et se mirent en position de défense , leurs regards voulait clairement dire : "Ne tente rien , monstre "
"A ce que je vois , oui " Ricanais-je en jouant avec une mèche de mes cheveux blancs
Ils froncèrent à nouveau les sourcils et se redressèrent , le plus jeune avait sa main sur son pistolet , je le regarda fixement avant de lui offrir l'un de mes célèbres sourires forcés . Je déchira d'un geste rapide un bout de ma robe , montrant le poignard attachés à la cuisse et mon sabre , je dégaina mon épée et me glissai entre les deux inspecteur avant de trancher la porte en deux .
Je me mis à courir dans les longs couloirs des cachots , cherchant ma cape qu'on m'avait confisquer , je la repéra disposer sur un vieux porte manteau , je la saisi et l'enfila sans hésitation . Ma rapidité et mon agilité était mes seules avantages ici , je ne tiendrais pas longtemps face aux gardes . Je montai rapidement les escaliers en colimaçon avant de sortir en fracassant la porte contre le mur , j'étais au rez de chaussée , heureusement pour moi il n'y avait personne a part des clients et quelques hommes non-armés . Je sortis du bâtiment avant de monter rapidement sur un toit , je sortis une montre de la poche intérieur de ma cape avant de pousser un petit gémissement : j'allais encore être privé de repas ce soir ...
"Parce que sachez que moi , je n'aime pas ma vie ... Inspecteur ..." Murmurais-je en laissant disparaître cette phrase dans le brouhaha de Londres ...