MaToine Bordélique
Pourquoi est-ce si difficile ? Je soupire en me frottant les yeux. Trois nuits blanches d'affilées... Je devrais me reposer... Non. Il y a encore trop de chose à faire... Je me lève de mon canapé et me dirige vers l'ordinateur, relisant SLG n°100. Comment les gens le prendront ? Je ne sais pas... Sûrement mal. Je me prépare à tourner. Bizarrement, toute l'envie de faire cette vidéo a disparue. J'appelle Antoine, espérant que ça voix me redonne le sourire. Messagerie. Je soupire et regarde dans mon répertoire. Je tombe sur le numéro de Kriss. Je l'appelle, souriant.
« Salut Mathieu ! Ça faisait un bout de temps déjà ! Comment ça va ?
-Bah, pas très bien, c'est pour ça que je t'appelai...
-Tu veux passer ?
-Ouais. J'arrive. »
Je monte dans ma voiture et démarre. Une fois arrivé devant chez Kriss, je vois ce dernier. Il m'attendait dehors. Il s'approche et ouvre ma portière. Je sors et lui serre la main. Il me fait rentrer dans son appartement. Je m'assois sur son fauteuil gris, fixant les murs blancs.
« Bon, alors, qu'est ce qu'il a ?
-Bah, j'ai de moins en moins d'inspiration et le seul truc que j'ai réussi à écrire, je n'ai pas l'envie de le jouer... »
Son regard amical se change en mi-horreur, mi-tristesse. Il a l'air démuni face à ce que je lui ai dit.
« Oh...
-Je pense que je vais arrêter SLG... J'avais de l'inspiration mais je l'ai bien vite perdue...
-Mathieu... On t'a déjà dit de pas mélanger travail et vie privée.
-Quoi ?
-C'est à cause de la nouvelle copine d'Antoine non ? »
Mes yeux brillent de larmes. J'avais presque réussi à oublier. Je baisse la tête.
« Oui... »
Il me la relève, des gouttes d'eau salée perlent le coin de ses yeux. Un sourire bien trop amical s'affiche sur son visage. Comme s'il cache autre chose... quelque chose de bien plus fort. Mon regard représente de l'étonnement. Ses yeux rient quand ils voient ma surprise. Il me prend dans ses bras.
« Je sais ce que ça fait. T'en fais pas, je serais toujours là.
-Quoi ?
-Tu te rappelle de Margaux ?
-Taton ?
-Oui.
-Ben oui, c'est toujours ma maquilleuse.
-Et bien quand vous vous êtes mis ensemble, j'ai ressenti la même chose que toi. »
Que... Quoi ? Il est en train de dire... qu'il m'aime ?
« Kriss...
-Oui ? »
Je sens de la tristesse dans sa voix.
« Désolé mais moi...
-Je sais, tu aimes Antoine. »
Je soupire... Je n'aime pas voir Kriss triste car il est tellement jovial et heureux d'habitude. Toujours à rire.
« Je crois que je vais y aller Kriss...
-Attends ! »
Il s'approche de moi et chuchote à mon oreille :
« Je suis sûr que si tu le provoque un peu, Antoine se montrera plus... »
Il ne termine pas sa phrase car je l'arrêtes et me précipite vers ma voiture. Une fois à l'intérieur, je repense à ce que viens de me dire mon ami. Pourquoi l'a-t-il dit si il m'aime ? Je hausse les épaules, si je commence à poser des questions sans réponses, je ne vais plus dormir. Mon téléphone vibre, c'est Antoine. Je décroche.
« Salut Mat'.
-Salut Antoine.
-Pourquoi tu m'avais appelé ?
-J'ai besoin de te parler.
-Oulà, tu me fais là.
-Sinon ça va ?
-Bof, Sofia m'a quitté. »
Un petit sourire en coin apparaît sur mon visage avant de disparaître aussitôt. Il doit être triste...
« Sinon tu veux passer ?
-Oui.
-Okay, à tout de suite ?
-A tout de suite. »
Je me précipite chez lui, frappe à la porte et vois cette dernière s'ouvrir sur mon meilleur ami. Il a les yeux rougis par la fatigue. Il ne fait rentrer.
« Euh... An... Antoine...
-Quoi ? »
Sa voix... Elle est loin d'être comme d'habitude...
« Tu fais peur comme ça. »
Il pointe un cendrier rempli de mégots de cigarette. Il a fumé, beaucoup trop fumé.
« Tu devrais arrêter de fumer autant.
-Je sais... Je sais...
-Nan parce que si tu crèves d'un cancer du poumon, je sais pas ce que je ferais. »
Il me lance un regard interrogateur. Mince. C'est sorti tout seul.
« Quoi ? »
Je baisse les yeux.
« Ben... Je... Je t'aime Antoine... »
Je repense à ce que Kriss a dit. Et si il avait raison ? Je veux le tenter. Après tout, on se provoquait déjà. Il suffit juste de l'être encore plus. Je m'approche de lui.
« Et toi ? »
Il ne répond pas. Malgré mon envie de fondre en larmes, je m'approche encore. Mon regard se fait insistant. Je suis à quelques centimètres de lui et fixe ses yeux... Ses magnifiques yeux...
« M... Mathieu, qu'est ce que tu fais ? »
Antoine
Mais qu'est ce qu'il fout ce con ? Je sais très bien comment ça va se finir. Et lui aussi. J'ai peur pour la suite... Je ne connais pas la réponse, blanc total dans ma tête. Il me répond enfin :
« Ce dont j'ai envie. »
Il sourit, je m'aperçois que son visage est bien plus proche du mien que je ne le pensais. Une goutte de sueur coule de mon front.
« Tu as peur ?
-No... non...
-Tu n'as pas à être effrayé. »
Je sais Mathieu... Je sais...
« C'est que... Tu n'es presque jamais comme ça.
-Et ? Ça te gêne ? »
Retour Mathieu
Je ne lui laisse pas le temps de lui répondre et l'embrasse. Je le sens broncher un peu sous mes lèvres avant de se laisser faire. Je pose mes mais sur son torse et ferme les yeux, profitant de l'instant.
- Croustillaaaaaaance !:
Je le fais tomber sur le carrelage froid de sa cuisine et m'assois à califourchon sur lui. J'enlève mon haut et reviens sauvagement à ses lèvres. Je dépose ma bouche à son cou, mordant la peau qui m'est présentée. Il tente de retenir un gémissement, en vain. Je retire son t-shirt et son pantalon. Nous nous déshabillons entièrement avant de commencer (J'ai trouvé comment le dire de manière classe xD).
Une fois fini, je m'effondre sur son torse et l'entends murmurer :
« Moi aussi je t'aime Mathieu. »
Je souris et le serre contre moi, espérant rester là pour toute la vie.
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Mar 18 Aoû - 13:40
