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Zer'haillon

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Floraly
Floraly
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Mer 30 Sep - 15:45
Floraly
Il était une fois dans un royaume lointain, une petite famille noble qui vivait heureuse dans sa grande et majestueuse maison de campagne. Le père de famille, un homme d’une bonté connue de tous et d’un grand savoir, était un riche commerçant. Sa femme était une des plus belles du pays. Elle n’était pas d’origine noble et une légende lointaine racontait que l’homme l’avait sauvée d’un terrible sort lors de l’un de ses voyages dans une autre contrée. Ensemble, le merveilleux couple avait engendré ce qu’ils appelaient tous les deux leur plus grande fierté : Zerator, leur fils.

L’enfant avait les cheveux bruns et soyeux de sa mère et les yeux bleu pâle de son père. Il était apprécié de tous les domestiques grâce à son grand sens de l’honneur, sa gentillesse et sa curiosité enfantine. Il s’intéressait naturellement à tout ce qui l’entourait et il était particulièrement doué en musique, un art chéri et pratiqué par ses parents, qui le lui avaient transmis.

La petite famille vivait dans le bonheur le plus total, et le jeune Zerator ne se serait jamais imaginé vivre d’une autre manière que celle qu’il connaissait depuis qu’il était né. Sa mère riait de son innocence et son père l’encourageait à garder son cœur et son âme pure, lui racontant parfois qu’à l’extérieur de l’enceinte de la maison, tout n’était pas aussi beau que ce qu’il l’aurait souhaité.

Malheureusement, toutes bonnes choses ont une fin, et la petite famille de campagne n’échappa pas à la règle. Un jour, à la fin de la saison froide, la mère de Zerator fut prise d’une fièvre qui semblait ne jamais guérir. Son époux appela les meilleurs médecins du royaume, mais tous repartaient avec le même diagnostique : la pauvre ne pourrait jamais guérir totalement. L’état de la femme encore jeune se dégrada rapidement, et un soir alors qu’elle allait au plus mal, son mari appela Zerator et lui dit de se rendre dans la chambre de sa mère avec sa guitare. Ils chantèrent toute la nuit sur la couche de la malade, versant parfois quelques larmes, se passant l’instrument l’un à l’autre, et une fois le matin venu, ils appelèrent un prêtre pour qu’il vienne bénir le corps froid et figé de la ravissante femme qu’elle avait été. Zerator avait alors douze ans.

Quelques années plus tard, le père du jeune garçon, las de la solitude, épousa une veuve en difficulté, avec la bénédiction de son fils. Cette femme avait deux filles d’une année de plus que Zerator et elles déplurent beaucoup à ce dernier. Elles ne possédaient aucun intérêt pour ce qui les entourait, habituées à ce que les choses se fassent d’elle-même rien que pour elle. Elles étaient la définition même des enfants « pourris-gâtés ». Le brun savait très bien que son père n’en pensait pas moins, mais ce dernier était très respectueux envers les trois femmes entrées dans leur vie, et il s’efforçait continuellement de répéter à son fils qu’il devait voir la part de bien de ces jeunes damoiselles.

Mais la vie de Zerator bascula définitivement une année plus tard, lorsque son père perdit la vie lors d’un malencontreux accident de chasse, qui l’avait fait se retrouver avec une flèche fichée dans le corps. Contrairement au jeune homme, sa belle-mère ne versa pas une larme à l’enterrement du défunt. Elle prit l’ascendant en privant petit à petit Zerator de tout ce qui lui restait de sa vie d’avant… et de ses parents. Il dut changer de chambre, pour que ses deux sœurs puissent chacune bénéficier d’une pièce personnelle. Elle lui retira le droit de circuler dans certaines parties de la maison –afin de préserver l’intimité des femmes, disait-elle- et le chargeait de toutes les tâches les plus ingrates qu’elle pouvait trouver à faire.

Le jeune homme s’accommoda à cette vie, travaillant dur et tard, se refusant toujours de pleurer devant ces ingrates qui avaient transformé son paradis d’enfant en un enfer d’adolescent. Les domestiques de la maison le soutenaient dans sa tristesse, la plupart connaissant le garçon depuis son plus jeune âge.

ZeratoR se réconfortait dans la musique, qu’il lui était interdit de pratiquer dans un autre endroit que dans sa chambre, et encore, parfois la marâtre frappait le plafond depuis la salle à manger pour le faire taire. Il avait alors appris à chanter doucement lorsqu’il n’était pas seul dans la grande maison, et à laisser son âme d’artiste s’exprimer lorsqu’il était certain que personne n’arpentait les couloirs de la bâtisse.

**********************************************

Le jeune garçon grattait doucement les cordes de sa guitare, un bel instrument que sa mère lui avait offert pour son dixième anniversaire. C’était son réconfort. Lorsqu’il jouait avec, il avait l’impression de sentir la présence de sa mère à ses côtés, comme autrefois, quand son père et elle…

Il secoua la tête. C’était difficile d’y repenser. Il préféra se mettre à chantonner pour oublier la douleur que lui provoquait l’absence de ses parents. Il ferma les yeux et se mit à tanguer lentement au rythme de la musique qu’il jouait…

- Zeraaa ! Mère veut te voir !
Le jeune homme sursauta. Dans l’encadrement de la porte se trouvait Léonie, une de ses deux insupportables demi-sœurs. Elle le reluquait de haut en bas et s’arrêta finalement sur l’instrument qu’il tenait sur ses cuisses. Zerator la savait amoureuse de lui. Elle profitait souvent du fait qu’ils habitent dans la même demeure pour faire irruption dans sa chambre alors qu’il se changeait, ou elle laissait son regard fixé sur lui toute la durée du repas. Il trouvait cela perturbant, mais en règle générale, elle le laissait tranquille ; sa mère n’aurait sûrement pas accepté une telle union, et cela arrangeait bien le jeune homme, qui n’appréciait franchement pas la damoiselle.

-Tu m’as entendu ?! Elle a dit TOUT DE SUITE !
Le brun soupira. Il fit glisser sa guitare sur le côté et la déposa sur son lit, avant de se lever. Il traversa sa chambre en trois enjambées et suivit sa demi-sœur dans les escaliers menant au premier étage. Sa chambre se situait au dernier étage, isolée du reste de la maison. Du temps où les parents de l’orphelin étaient encore parmi les vivants, cette pièce servait de débarras. Mais à présent elle était devenue le refuge de Zerator.

Ils traversèrent l’étage, descendirent un deuxième escalier, avant d’emprunter le couloir les menant au salon. Une fois devant l’entrée de la pièce, Léonie s’arrêta net. Le brun lui lança un regard intrigué et elle lui attrapa le bras avec force, le précipitant droit sur elle. Il dut se rattraper au mur, une main de chaque côté de la tête de la jeune fille, pour éviter de lui tomber dessus. Leurs visages étaient atrocement proches et le garçon eut tout juste le temps d’apercevoir le regard mauvais que lui lança sa belle-sœur avant qu’elle ne l’attire contre elle et ne l’embrasse passionnément.
Trop choqué, il n’eut aucune réaction. Il aurait dû.

- Mèèèère ! cria Léonie en se séparant de lui.
Il ne bougea pas. Il ne comprenait pas ce qu’il venait de se passer. Des pas résonnèrent à leur droite et la marâtre apparut près d’eux. Elle dévisagea Zerator, puis sa fille, puis Zerator, puis… Le jeune homme se rendit compte que leur position devait être quelque peu douteuse. Gêné, il recula d’un pas en lançant un regard dégouté à Léonie, qui lui souriait fièrement.
- Zerator m’a embrassée ! minauda-t-elle.
- Mais ! C’est faux, se défendit le jeune homme, je…
- C’est très mal de mentir, mon enfant. dit alors sa belle-mère, d’un ton froid et tranchant.
- Je ne mens pas ! C’est elle qui… tenta alors Zerator.
Mais il savait que c’était cause perdue. Jamais l’épouse de son défunt père ne lui donnerait raison.
- Tais-toi ! Fais-lui tes excuses !
- Je… suis désolé. articula-t-il avec peine, en serrant les points.
- Tes excuses ne me suffiront pas ! Je veux un dédommagement !

Il le regarda dans les yeux, essayant de comprendre à quel jeu elle jouait. Très bien, elle l’avait piégé. Elle le faisait souvent, juste pour voir le pauvre Zerator se faire passer un savon par sa belle-mère. Le jeune homme avait fini par établir une théorie comme quoi la damoiselle trouvait la souffrance d’autrui très divertissante…
- Je veux ta guitare. dit-elle en le défiant du regard.
- Quoi ?! hurla presque le garçon. Hors de question.
- Tu vas faire ce qu’elle te dit. Intervint la marâtre, sur un ton sans appel.
- Non.
- Non ?
Elle lui empoigna le col et le jeune homme se retrouva plaqué contre le mur, la main de sa belle-mère le soulevant presque du sol.
- Tu oses me désobéir ? N’oublie pas que sans moi, tu n’es rien, petit impertinent, alors tu vas gentiment aller dans ta chambre, et confier ta guitare à ta sœur, ou sinon je te mets à la porte.

Le garçon tremblait de rage. Elle le lâcha d’un coup, et il s’enfuit en courant. Loin de cette maison, qu’il avait autrefois tellement aimée. Une fois assez éloigné, il laissa des larmes rouler le long de ses joues. Elles lui avaient tout pris, il ne lui restait plus rien. Il n’avait plus que ses yeux pour pleurer, mais dans combien de temps allaient-elles réussir à le détruire, tout entier ? Ce n’était qu’une question de patience, et le jeune homme n’était pas sûr de supporter encore longtemps de vivre esclave parmi ces femmes qui se prétendaient sa famille. Il se rendit au bord de la rivière qui passait non loin du village, et s’assit au bord de l’eau, à bout. Il n’essaya pas de retenir ses pleurs et resta ainsi durant des secondes, qui se transformèrent en minutes, et devinrent des heures…

**********************************************

Il avait bien entendu les bruits de pas derrière-lui, mais il s’en fichait. Qui que ce soit, il n’avait qu’à aller se faire voir. Le son se rapprochait jusqu’à être vraiment très proche de lui. Quelqu’un s’était assis près de lui ? Intrigué, il essuya les traces d’eau qui barraient ses joues et se tourna pour apercevoir le visage de son visiteur.

Il fut très surpris lorsqu’il aperçut un homme de grande taille et à la carrure impressionnante. Son visage était caché par la capuche du manteau noir qu’il portait, ses mains étaient gantées, ses pieds chaussés de larges bottes sombres. Pas un seul gramme de peau n’était à observer. Le jeune homme regarda l’inconnu, intrigué.
- Pourquoi pleures-tu ? demanda alors une voix masculine que Zerator trouva mélodieuse.
- On vient de me prendre la dernière chose qu’il me restait de mes parents. avait réussi à articuler le brun, en dépit de sa voix enrouée.
- Tu veux me raconter ? interrogea à nouveau l’étrange homme sur un ton doux.
- C’est long à expliquer… souffla Zerator dans un murmure.
- J’ai le temps.

Zerator avait besoin de parler. Il raconta alors toute son histoire à ce sombre inconnu, qui sembla l’écouter avec attention. Il passa de son enfance, au décès de sa mère, puis au mariage, puis à la disparition de son père… Il ne pouvait plus arrêter le flot de paroles qui se déversait de sa bouche. Il gardait tout cela enfoui en lui-même depuis tant de temps. Le regard du jeune garçon se perdit dans les petites vaguelettes qui dansaient dans la rivière. Les larmes se remirent à rouler sur ses joues.
Une fois son récit terminé, le jeune homme sentit une main se poser sur la sienne. Il tourna la tête pour voir celle gantée de l’homme serrant sa main si petite en comparaison.
- Je suis désolé. murmura l’homme.

Zerator ne voyait toujours pas son visage, il commençait à devenir terriblement curieux. Qui était cet homme ? D’où venait-il ? Pourquoi l’avait-il écouté ? Il allait commencer à interroger l’inconnu, mais celui-ci le prit de court.
- Tu voudrais bien chanter pour moi ?
Le brun resta sans voix… Il hésita quelques minutes, et puis se résigna. Il devait bien ça à ce pauvre homme qui venait courageusement d’écouter son récit sans aucun sens…

Il se mit à chantonner une mélodie, qui se transforma en une chanson. La préférée de sa mère, Zerator s’en souvenait.
Il en était arrivé à la moitié, lorsque des cris résonnèrent derrière eux :
- Là ! Il est là ! hurlaient des voix que le jeune homme ne reconnaissait pas.
Il se retourna vers l’inconnu, pour voir que celui-ci avait brusquement retiré sa main et s’était levé. Il ne dit pas un mot et se mit à courir dans la direction opposée de celle par laquelle arrivaient les hommes.

Car, oui, c’étaient des hommes. Un groupe de deux d’entre eux se précipita vers Zerator et le plus âgé lui attrapa les bras et le força à les mettre dans son dos.
- Qui était-ce ? demanda-t-il précipitamment.
- Je… je ne sais pas… balbutia le brun, dérouté.
- Ne joue pas au plus malin avec moi !
L’homme avait crié en tirant un peu plus les bras du jeune garçon dans son dos.
- Je ne le connais pas, je vous le promets ! gémit Zerator, je venais de le rencontrer.
- On verra bien ce que dira le peuple ! cracha l’homme dans son dos.
Il sentit qu’on lui passait une corde entre les mains. Ils l’attachaient. Qu’avait donc bien pu faire ce malheureux homme pour être chassé de la force.

-De… de quoi est-il accusé ? demanda-t-il timidement.
- Il a tué le cheval du prince. C’est encore les pauvres villageois que le roi va punir, dit l’homme sur un ton de dégout, fouille-le, Anneth, peut-être que l’autre type lui a refilé un truc louche.
Le deuxième homme qui s’était tenu tranquille jusqu’à maintenant s’avança. Il semblait beaucoup plus jeune que l’autre. Il devait avoir le même âge que Zerator. Pourtant, c’était bien loin de rassurer ce dernier, surtout compte tenu du sourire carnassier dessiné sur le visage du nouvel intervenant. Il fouilla ses poches, vérifia ses chaussures, son col… Le brun le trouvait un peu trop méticuleux.
- Rien.

Zerator retint un soupir de soulagement. C’était fini. Mais…
L’homme venait de placer une main sur sa cuisse. Il fixait sa victime dans ses yeux alors qu’il faisait doucement remonter sa main vers…
Le brun couina et eu un mouvement de recul. Celui qui l’attachait lui tira d’un coup sec les bras dans le dos pour le rappeler à l’ordre, ce qui arracha un nouveau gémissement de douleur au jeune homme. Son bourreau ricana.
Ils le chargèrent sur un cheval et partirent en direction de la ville.

Zerator avait peur. Qu’allait-il lui arriver ?

**********************************************

Ils l’avaient emmené sur la place de la ville, sous les huées du peuple. Ils l’avaient fait monter sur une petite estrade, au centre de l’endroit. Ils l’avaient questionné. Encore. Ils l’avaient frappé. Encore. A nouveau, des larmes avaient inondées ses joues. Ils le haïssaient. Tous. Ils hurlaient de frapper plus fort. Ils étaient persuadés qu’il était complice… Mais Zerator n’avait aucune idée du crime dont ils l’inculpaient. Mais les raisonner était impossible, alors le jeune homme se laissait faire, adressant une prière silencieuse à ses parents pour que ce massacre se termine. Son vœu mit du temps à se réaliser, mais il se réalisa. C’était tout ce qui comptait.

- Qu’a donc fait ce malheureux, pour être traité de la sorte ?
A l’entente de cette voix autoritaire, tous se turent, et dans un mouvement unanime, le peuple entier présent dans la place posa un genou à terre, en inclina la tête vers le bas. Zerator ? Il n’avait pas vraiment eu besoin de s’agenouiller. Il était tombé tout seul, à bout de force. C’en était beaucoup trop pour lui.
- Sire, il est complice de l’assassinat du cheval du prince ! osa enfin avouer une dame.
- Pensez-vous réellement qu’un cheval vaille tout ce que vous faites subir à ce pauvre garçon, que vous ne pensez que complice, de surcroit ? demanda encore le roi, car oui, c’était bien lui.
Personne ne répondit. Tous ces gens avaient tellement eu peur de la colère du roi, qu’ils en avaient oublié que la chose qui lui insupportait le plus était l’injustice.

Zerator ne comprenait pas exactement ce qu’il se passait. Il avait les yeux mi-clos et tremblait de douleur et de tristesse. Il sentit des bras réconfortant s’enrouler autour de lui.
- Là, là, tout va bien, je suis là mon petit. murmura la voix usée de la cuisinière de la maison de la marâtre.
Le jeune homme se laissa bercer par la vieille dame, qui avait écarté la foule et était monté sur l’estrade pour le prendre dans ses bras. La suite et le retour chez lui, il ne s’en souvenait plus, trop blessé par tous les évènements de la journée.
La seule chose qu’il savait, était que sa marâtre était arrivée, et elle avait négocié un dédommagement pour ce que le peuple avait fait subir à son « fils ». Le généreux roi avait bien évidemment accepté. Elle devait encore réfléchir à sa demande…

**********************************************

Le bal. Voilà ce qu’elle avait choisi.

Le bon roi organisait un grand bal auquel seraient présents tous les plus grands partis des royaumes voisins. Il avait pour but de trouver une épouse à son fils, le jeune prince Fukano, qui était maintenant en âge de se marier. La marâtre avait demandé à ce qu’on lui fasse parvenir des invitations pour elle, ses filles, et son « fils ».

Zerator était partagé. Il ne voulait pas y aller. Il ne voulait pas revoir ces gens qui l’avait torturé et humilié sans raison. Quoiqu’en vivant là où il vivait, il avait l’habitude de ce genre de chose…
Il soupira et jeta un coup d’œil au costume que lui avait préparé sa belle-mère. Il était affreux. Jamais le jeune homme n’accepterait de l’enfiler…

Il entendit quelqu’un toquer à sa porte, avant que cette dernière ne s’ouvre sans qu’il n’ait donné de réponse. Sa marâtre enfila sa tête dans l’entrebâillement.
- Allez ! Prépare-toi ! Nous partons dans une heure ! dit-elle sèchement.
- Non… murmura Zerator, pour lui-même.
- Comment ? demanda sa belle-mère.
- Je… Je ne veux pas venir…
- Mais ! Espèce de petit idiot ! C’est une invitation du roi en personne !
- Je sais, mais…
- Tant pis ! Reste ici, pendant que je trouverai des époux fortunés pour tes deux sœurs !

Elle claqua la porte. Zerator se sentit soulagé. Le poids qui appuyait sur sa poitrine depuis l’annonce du bal venait de s’envoler d’un seul coup ! Mais en même temps, il était légèrement déçu… Le prince était, disait-on, d’une beauté légendaire, et le jeune homme aurait bien aimé pouvoir l’apercevoir… Il se coucha sur son lit et regarda sa guitare qui traînait dans un coin de sa chambre.
Sa marâtre avait fini par la lui rendre, exaspérée par les sons horribles que sa chère fille en faisait sortir. Elle l’avait donc reprise à sa fille pour la remettre dans la chambre du jeune homme, sans que la concernée ne s'en aperçoive.

Il écouta les cris excités de ses deux belles-sœurs qui avaient mis un temps fou à choisir leur robe pour la soirée… Le vacarme était assourdissant, mais Zerator savait que lorsqu’elles seraient partie, il pourrait prendre sa guitare et chanter toute la soirée sans avoir peur d’être dérangé… Enfin, c’était ce qu’il croyait.

A peine quelques minutes après le départ de tout le beau petit monde qui se rendait au bal, Zerator entendit les escaliers qui menaient à sa chambre grincer. Sur le qui-vive, il se redressa. Son cœur battait de plus en plus fort, alors qu’il vit la porte de la chambre s’ouvrir lentement.
- SURPRISE !

Zerator dévisagea l’inconnu qui venait de faire irruption dans sa chambre. C’était un homme de taille moyenne, avec une chevelure verte, une baguette dans une main et… une robe dorée ?
- Qui êtes vous ? demanda Zerator en reluquant l’étrange homme.
- Je suis ! Je suis ! Je suis !
Il laissait la phrase en suspens, comme un enfant surexcité. Le brun commençait à trouver la situation vraiment anormale.
- JE SUIS TA BONNE FEE ! s’écria l’étrange personnage.
- Ma b…
- Oui, bon, appelle-moi Souls, hein, parce que sinon tout le monde va me prendre pour une fille, ça va me gonfler ! Déjà que je dois porter une robe ! Habit de fonction qu’ils disent, je te jure que si…
- Ma bonne fée… répéta Zerator, abasourdit.
- Et merde, je l’ai fait planter ! se plaint Souls en levant les yeux au ciel.

L’homme-ananas fit se lever Zerator et l’emmena dans la cour.
- Bon, mon cher, va falloir te trouver une tenue pour aller à ce bal !
- Mais… je n’y vais pas…
- Si si, tu vas y aller ! Ordre d’en haut, j’y peux rien !
Il bougea sa baguette magique et un voile argentée recouvrit le corps de Zerator, qui écarquilla les yeux. Bon sang, il ne se souvenait pas que ses rêves fussent si farfelus ! Souls se mit à débuter une danse étrange en psalmodiant des paroles que le brun ne parvenait pas à saisir. La curieuse chorégraphie se termina alors que l’homme levait sa baguette au ciel. La brume autour de Zerator disparu alors et il put voir le magnifique costume blanc qui recouvrait finement son corps, marquant sa silhouette. Il était ajusté à la perfection.
- Woaa ! Je savais même pas que je pouvais faire ça ! Bon, je te ferais bien un carrosse-là, mais on est en retard, et pour être honnête, je travaille pas trop avec autre chose que les ananas habituellement. Tu penses que tu pourras te contenter d’un cheval ?
- Oui, mais… bredouilla Zerator.
- Il n’y a pas de mais ! Tu prends ton cheval, tu fonces là-bas, et tu t’amuses ! Pour une fois que tu peux faire autre chose que de servir ta fichue belle-mère, profites-en !
- D’accord… répondit le brun en baissant les yeux.
- Paaarfait ! Bon, je te laisse, j’ai des pâtes sur le feu ! A la prochaine, petit filleul !
Il leva à nouveau sa baguette vers le ciel, et disparut.

Zerator cligna trois fois des yeux. Il avait rêvé ? Non, les vêtements blancs se trouvaient toujours sur lui. Donc, il se trouvait toujours dans le rêve. Dans ce cas, il n’avait rien à perdre ! Il courut vers les écuries, et monta sur le premier cheval qu’il trouva encore éveillé, avant de le faire partir au grand galop en direction de la ville. C’était un rêve, non ?

**********************************************

Il fit ses premiers pas dans la salle de bal, et il crut rêver. Ah oui, il rêvait vraiment. Les lustres et les rambardes étaient recouverts de cristaux et d’or, le sol était en mosaïque, représentant des fleurs et des joyaux. Les murs étaient d’un blanc pur qui reflétait parfaitement la lumière. On se serait cru en plein jour. Zerator descendit les escaliers couverts de tapis rouges et posa sa main sur la rambarde, effleurant de sa paume le métal précieux. Il était tellement émerveillé par la beauté de l’endroit, qu’il remarqua à peine les convives, plus bas.
Il ne savait pas que tous le regardaient, subjugués par sa beauté à lui.

Oui, Zerator était d’une beauté incroyable, surtout dans ces vêtements, qui le faisaient apparaitre sous un aspect princier. Il ne se rendait pas compte de son propre charme, et personne n’avait jamais eu l’occasion de le lui dire, puisqu’il avait passé la quasi-totalité de son existence enfermé dans sa maison, sans jamais voir le monde…

La marâtre avait bien vu l’effet provoqué par son beau-fils sur l’assemblée. Voilà qui arrangeait ses affaires… Avec son charme, peut-être parviendrait-elle à amadouer le prince, et à lui faire épouser une de ses deux jeunes filles… Un sourire se dessina sur ses lèvres.
Le jeune homme n’avait aucune conscience des pensées sombres de sa belle-mère. La soirée avança très vite pour lui. Les princesses étaient ravies de partager une danse avec un jeune homme aussi charmant. Jusqu’au moment où le prince fit son entrée.
Tous se tournèrent vers la porte principale, en haut de l’escalier, qui s’ouvrit sur une musique solennelle. Le prince s’avança, alors que le crieur annonçait :
- Le prince Fukano
Il couvrit l’assemblée de ses yeux marron. Ses cheveux d’un roux orangé flamboyaient à la lumière des lustres et ses traits fin s’étiraient en un sourire doux.

Tous inclinèrent leur tête respectueusement devant leur futur souverain. Le roi descendit les marches, et entama la première danse officielle de la soirée. Celle-ci poursuivit son cours, jusqu’au moment où Zerator se fit interpeller par un personnage de haute importance, un Duc, probablement.
- N’avez-vous pas honte de faire ainsi de l’ombre au prince ? tonna-t-il de sa voix grave.
- Que… Que dites-vous ? demanda Zerator, surpris.
- Regardez autour de vous ! Les femmes de cette pièce n’en ont qu’après-vous, le prince…
- Que dit le prince ? demanda une nouvelle voix, derrière le brun.

Ce dernier ne put retenir un sursaut. Il connaissait cette voix, c’était…
Il s’était retourné. Derrière lui, se tenait le prince, qui ne lui adressa pas un regard, ses yeux rivés sur le Duc, attendant une réponse.
- Rien Messire.
Le Duc inclina la tête et partit à reculons, avant de rejoindre la piste de danse, laissant ainsi Zerator seul dans ce coin avec le prince. Le futur roi remarqua les curieux qui tordaient leur coup pour voir la discussion des deux partis les plus populaires de la soirée.
- Suis-moi. dit-il simplement à Zerator avant de se retourner.
Le brun s’exécuta, avec réticence toutefois. Il avait bien reconnu la voix, mais… C’était impossible…

Le prince Fukano l’amena jusque dans une salle qui devait normalement servir pour les réunions. Il referma la porte derrière eux avant de se retourner et de croiser enfin le regard du brun. Il semblait essayer de lire quelque chose dans les yeux de l’invité et ce dernier détourna le regard.
- Tu… sais qui je suis ?
- Vous êtes le prince Fukano, et –
- S’il te plait, sois sincère…
Zerator se mordit la lèvre, il ne pouvait pas réellement dire non à un souverain…
- Vous êtes l’homme à la capuche, n’est-ce pas ?
- C’est exact… murmura le prince.
Il posa une main sur l’épaule du brun et attendit que leurs regards se croisent à nouveau.
- Ils t’ont fait du mal à cause de moi, et j’en suis désolé…

Zerator détourna le regard une nouvelle fois. C’était douloureux d’y repenser, mais le prince semblait tellement sincère que cela déroutait le pauvre jeune homme.
-S’il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour…
- Non ! Non, je ne veux rien… murmura Zerator, en osant relever le regard, je ne dirai rien, je vous le promets… Mais…
Non… Il ne pouvait pas réellement poser cette question…
- Avez-vous réellement tué ce cheval, messire ?
Oups… Il l’avait fait…
Le regard du prince se voila quelques instants. Et il finit par répondre.
- Oui.
Les yeux du jeune homme devant lui s’agrandirent. Il avait pensé que tout n’était qu’un malentendu, mais…
- Quel est ton nom, dis-moi ?
Il ne le lui avait pas dit, lors de leur première rencontre clandestine, c’était vrai… Zerator prit une inspiration pour lui répondre, mais quelqu’un ouvrit la porte et les interrompit.
- Sire, les invités vous attendent.
- Laissez-moi encore quelques secondes, je vous prie, je…
- Non ! Vous devriez y aller, excusez-moi, j’ai pris de votre précieux temps !

Zerator avait les joues en feu. Quel abruti… Il aurait juste du répondre aux questions et repartir… Il sortit de la salle alors que le prince lui disait quelque chose. Il courut hors du château et reprit son cheval pour repartir.
Sur la route, son magnifique habit blanc disparu. Il ne savait pas pourquoi il était parti… En y repensant, il se sentit stupide… Puis une voix dans sa tête le rappela à l’ordre :
« Ouf ! Il était moins une ! J’ai oublié de te dire que ma magie ne marche que jusqu’à minuit. C’est pour une raison soit disant de mise à jour et tout ce qui va avec. Alors, tu vois, c’était bien finalement, hein ! Oh, il faut que je te laisse, j’ai un poulet dans le four ! Bye, filleul ! »

Ah, oui, ce n’était qu’un rêve.

**********************************************

Le lendemain, il se réveilla dans son lit et s’étira. Drôle de rêve.
On toqua à sa porte, et sa belle-mère entra dans la pièce.
- Habille-toi, on part pour le château.
Elle allait ressortir, mais la voix de Zerator l’en empêcha.
- Pour quoi faire ?
- Le prince t’a demandé comme conseiller pour lui trouver une épouse. Tu vas t’y rendre et lui dire de choisir Léonie.
- Non ! Je refuse de faire ça ! s’écria le brun, encore endormi.

Il n’aurait même pas conseillé à un pauvre paysan d’épouser sa belle-sœur, à vrai dire. Mais il se garda de le dire.
Sa marâtre ne semblait pas enchantée par le refus de son beau-fils. Elle lui jeta un regard noir.
- Tu vas le faire, et sans discussion ! le menaça-t-elle.
- J’ai dit, non. Vous pouvez m’y trainer de force, jamais je ne conseillerai une de vos deux horribles filles au prince ! cria Zerator.
Hors d’elle-même, la femme s’approcha du lit de son beau-fils, et le frappa de toutes ses forces sur la joue.
- Très bien, alors tu resteras ici, sans rien d’autre que ta fichue guitare, et nous verrons bien lequel de nous deux lâchera prise le premier. feula-t-elle

Elle sortit de la pièce à grand pas, claqua la porte derrière elle, et Zerator entendit le bruit de la clé tournée dans la serrure. Il refoula avec peine les larmes naissantes au coin de ses joues.

Il savait deux choses. Ça n’avait pas été un rêve. Et il allait probablement devenir fou.

**********************************************

Ils étaient venus plusieurs fois le chercher, mais la marâtre était resté de marbre : son beau-fils refusait la proposition du prince.
Cette simple pensée minait le moral de Zerator. Il luttait depuis deux mois, soutenu secrètement par les serviteurs qui venaient lui passer de la nourriture et de l’eau dès qu’ils en avaient l’occasion.

La nouvelle était parvenue à ses oreilles, le roi n’était plus. Le royaume entier était en deuil. Le brun était triste à la simple idée que le prince Fukano le soit. Il n’avait eu que très peu l’occasion de lui parler, mais la première fois, le monarque l’avait écouté raconter ses malheurs alors qu’il était pourchassé par une bande d’hommes terribles… Et puis, il avait eu l’air tellement sincère, dans la salle de réunion le soir du bal…

Zerator soupira. Il prit sa guitare sur ses genoux et se mit à jouer une mélodie entrainante. Cela lui faisait oublier la pluie qui martelait les murs de la maison. Un flash lumineux zébra le ciel, faisant sursauter le jeune homme. Il ne put retenir un sourire. Léonie et sa sœur détestaient l’orage. Cela leur ferait les pieds…

Alors que l’orage déchirait le ciel, Zerator déposa sa guitare près de son lit et se glissa sous ses couvertures. Il ferma les yeux et se laissa bercer par le bruit irrégulier de la pluie.

Quelques heures plus tard, le jeune homme se réveilla en sursaut. Un cri strident de terreur venait de retentir dans toute la maison. Il essaya de calmer son cœur battant la chamade. Il avait sans doute halluc…

Un nouveau cri, aussi soudain et court que le premier. Le jeune homme ne put retenir un frisson. Non, il ne rêvait pas. Une odeur de brûlé monta soudain à ses narines. Il s’approcha de la porte de sa chambre et essaya de l’ouvrir.

Un troisième cri. Il lui glaça le sang. Il recula précipitamment de la porte. Il y avait du mouvement à l’étage en dessous. Il alla se rouler en boule dans un coin de la pièce, les yeux rivés sur la porte. L’odeur de brûlé devenait de plus en plus présente et oppressante. Il entendit de gros bruit dans les escaliers menant à sa chambre et sa porte explosa. Littéralement.

Le pauvre Zerator se protégea des débris avec ses mains du mieux qu’il put. Lorsqu’il releva les yeux, il LA vit.
La créature des ténèbres. Un très grand chien, aux couleurs flamboyantes, avec des crocs taillés pour tuer et des griffes faites pour découper la proie. Ses yeux bruns étaient emplis de folie… La bête l’aperçu et s’avança vers lui. Lentement. Très, lentement. Elle jouait avec lui, il en était certain. Il ferma les yeux et essaya de se rappeler quelque chose de rassurant. Il essaya d’échapper à la réalité…

Il ne voulait pas mourir ici. Il ne voulait pas mourir maintenant…
Mais c’était inévitable, il le savait. Il sentait la chaleur de la créature se rapprocher toujours plus. Il entendit un coup de tonnerre au loin. Non, il ne voulait pas que ce soit la dernière chose qu’il ait à entendre… Il essaya de contrôler le tremblement de sa voix et entonna une chanson. La dernière qu’ils avaient chantée à sa mère. Il voulait que ce soit la dernière qu’il entende, lui aussi. Il se mit à la chanter plus fort. Il ne voulait pas mourir, mais s’il le fallait vraiment, il voulait que ce soit en chantant.

Le coup fatal n’arrivait pas. Zerator avait fini par ouvrir les yeux. L’animal devant lui le regardait, effrayé. Allons bon, il chantait si faux que cela ?
- Qu’est-ce que j’ai fait… murmura l’animal.
Ah ? Il parlait en plus ? Génial ! Zerator ne savait pas ce qui lui prenait tout à coup. Il se mettait à faire de l’humour… Le relâche de la pression ?
Il se mit courageusement sur ses jambes et s’approcha de l’animal.
- Tout va bien ? demanda-t-il d’une voix douce.
La bête plongea ses yeux dans les siens et Zerator eut un mouvement de recul.
- Roi Fukano ?
L’interpellé gémit.
- Je t’ai blessé ? demanda cette voix dont il ne se souvenait que trop.
- Non… murmura Zerator.
Il fut parcouru d’un frisson en se rappelant des cris qu’il avait entendu quelques minutes plus tôt.

C’est alors qu’à l’extérieur, de nouveaux hurlement se firent entendre. Les hommes du roi arrivaient…
- Partez ! le pressa Zerator, je vous couvrirai !
- Non ! Je ne te laisse pas cette fois ! refusa l’animal
- Mais…
- Le couloir est en flamme, sans moi tu ne pourras jamais redescendre. Allez, grimpe !
Il se baissa pour permettre au jeune homme de grimper sur son dos. Zerator voyait la fumée monter dans les escaliers et il bondit sur la bête.

La créature se mit sur ses quatre pattes et s’élança dans les escaliers. Dans le reste de la maison, la chaleur était insoutenable. Zerator se cramponnait à la fourrure soyeuse de sa monture, qui bondissait et crachait des flammes pour leur frayer un passage à travers les décombres de la maison incendiée. La fumée brûlait les yeux du brun et entrait dans sa gorge et ses poumons. Il fut pris d’une quinte de toux atroce et enfouit son visage dans les poils orangés de l’animal pour essayer de la calmer. Mais rien n’y faisait et le jeune garçon se sentait suffoquer.

Soudain, le monarque bondit au-dessus de ce que Zerator estimait être un mur, et ils quittèrent la bâtisse. L’air glacé de l’extérieur fit du bien au cavalier qui prit de grandes bouffées d’oxygène. La pluie battante ne tarda pas à le tremper et il se mit à grelotter doucement. Ils étaient sains et sauf…
Mais ils avaient encore un problème. Les hommes du roi les avaient repérés. Et ils les avaient pris en chasse.
Le roi Fukano s’était élancé vers la forêt du plus vite qu’il pouvait, espérant ainsi semer ses propres hommes. Mais ceux-ci avaient des chevaux et ils semblaient les encercler. Ils atteignirent le couvert des arbres, et l’animal bifurqua soudain, évitant un escadron qui arrivait de face. Zerator savait que les soldats possédaient des arcs… Il entendit un trait partir.
- Attention ! cria-t-il à l’adresse de l’animal, qui bondit alors en avant.
Mais une des pattes de la créature butta contre une racine, et cavalier et monture tombèrent et roulèrent sur le sol.

Dans le bazar de leur chute, les lèvres de Zerator frôlèrent la truffe de l’énorme chien qui l’avait porté jusque-là. Ils tombèrent à terre, à un mètre l’un de l’autre. Le brun senti que quelqu’un plaçait une épée sous sa gorge. Il garda les yeux fermés. Ils allaient tuer le roi… Il avait envie de pleurer. S’il n’avait pas eu à le transporter, Fukano s’en serait sans doute sorti…
- Baissez vos armes ! C’est le roi ! cria un des soldats.
- Sire ! Que s’est-il passé ! demanda un autre.
- Vous êtes blessé ?
L’épée sur sa gorge resta en place, mais il sentit du mouvement sur sa droite.
- Je vais bien. J’étais venu voir de mes propres yeux les dégâts de cette créature, lorsque j’ai croisé ce jeune homme qui fuyait la maison en flamme…
- Alors il est le seul survivant. dit une voix triste, non loin de Zerator.  

Oh… Zerator n’avait plus la force de pleurer. La pluie lui battait le visage, et il n’avait pas le courage de rajouter de l’eau sur ses joues déjà ruisselantes. Il sentit l’épée contre sa gorge se retirer, alors qu’on s’agenouillait près de lui.
- Donnez-moi un cheval, je vais le ramener au château.
- Bien messire.
Le brun ouvrit faiblement les yeux et il vit le visage inquiet du monarque penché au-dessus du sien. Il fut surpris de le retrouver sous sa forme humaine. Il pouvait en changer à volonté ? On l’aida à se relever et on le hissa sur un cheval qu’un soldat avait bien aimablement laissé au roi. Fukano grimpa derrière Zerator.
- Tu es déjà monté ?
- Oui…

Le brun n’avait plus la force de faire la discussion, et il s’appuya doucement contre le torse du cavalier derrière-lui. Ce dernier lança le cheval au galop, et ils partirent en direction du château.
Maintenant que l’action était terminée, Zerator avait enfin le temps de penser. Il n’avait plus rien… Ni maison, ni famille, ni… Tout ce qui lui restait de ses parents avait disparu dans les flammes… Il avait les larmes aux yeux, et il n’essaya même pas de les empêcher de couler. Ses pleurs attirèrent l’attention du monarque derrière lui, car il sentit bientôt un bras passer autour de son ventre et le serrer doucement, tandis que dans son cou, une voix emprunte de tristesse murmurait :
- Je suis désolé.

**********************************************

Cette nuit-là, le roi avait ramené Zerator au château. Il lui avait proposé l’hospitalité en lui prêtant une chambre. Le jeune garçon fut malade durant les trois jours qui suivirent l’incendie. Le monarque était inquiet et venait souvent le trouver. Une fois qu’il fut rétabli, Fukano lui demanda de rester et Zerator accepta. Il ne lui restait rien d’autre.

Il devint le conseiller favori du roi. Il était d’une gentillesse extrême envers les gens du royaume et ils le lui rendaient bien. Il n’hésitait jamais à aller lui-même flâner dans les rues de la ville et la campagne pour connaître les besoins des habitants. Il aida également le roi à se trouver une épouse, belle pour le peuple et d’une grande bonté et intelligence. Elle devint reine du royaume et jamais le  roi ne regretta son choix.

Les deux souverains étaient de grands amoureux de la musique que Zerator jouait, et ils lui demandaient souvent des concerts privés dans un de leurs salons. Le brun ne se faisait jamais prier et entamait toujours de belles mélodies, douces ou rythmées selon son humeur et les envie des monarques. Un jour, alors qu’il rentrait d’une de ses rondes au village, le jeune homme avait retrouvé une guitare, déposée sur son lit. Elle ressemblait comme deux gouttes d’eau à celle qui avait brûlé dans l’incendie de sa maison. Il avait pris délicatement l’instrument dans ses mains, avant de remarquer une petite gravure sur le manche. Un ananas. Zerator avait souri et avait remercié mentalement sa bonne fée, avant de serrer l’objet contre lui.

Il n’était pas très doué en politique, mais il compensait cette faiblesse par une grande curiosité, qui lui permettait d’être toujours très au courant sur beaucoup de sujet. Il travaillait corps et âme pour le roi, qui le lui rendait avec une tendresse infinie à son égard.
Beaucoup disaient que Zerator se donnait à cœur perdu au travail pour remercier celui qui lui avait sauvé la vie, mais le jeune homme et Fukano savaient que c’était bien plus que cela.

Le roi lui avait raconté, la malédiction que sa mère lui avait transmise en mourant au moment de le mettre au monde. Il était condamné à se transformer en cette bête sans crier gare et à commettre de terribles meurtres sans en avoir conscience. Zerator lui avait pardonné du décès de sa belle-famille. Il lui avait juré de garder son secret, et était depuis ce jour devenu son confident. Le plus fidèle, lui avait un jour dit le roi Fukano, ce qui avait réchauffé le cœur du brun.

Il faisait également tourner la tête de toutes les jeunes damoiselles du royaume. Il avait déjà reçu plusieurs propositions très intéressantes de familles aisées souhaitant marier leur fille. Le roi le adorait le taquiner gentiment à ce propos. Il les déclinait toutes. Même la demande d’une princesse d’un pays voisin, pourtant très belle et intelligente, il l’avait refusée. Fukano avait tenté de le convaincre d’accepter en lui assurant que c’était un très bon parti, mais Zerator avait bien vu la lueur triste dans les yeux de son souverain. Il ne voulait pas qu’il parte. Le brun n’en avait pas l’intention.

Son cœur était déjà pris.

**********************************************

Zerator sursauta. Un éclair venait de zébrer le ciel. Il se réfugia sous sa couverture et essaya d’ignorer les bruits de l’extérieur. Le tonnerre gronda, le jeune homme frissonna. Impossible de se calmer.

Cela avait beau faire une année entière que cela c’était passé, il avait toujours aussi peur de l’orage… Parfois le roi Fukano venait tenter de le rassurer, mais cette nuit-là il ne devait pas en avoir le courage. Alors Zerator espérait que cela cesse pour qu’il puisse enfin s’endormir. Il angoissait en s’attendant à chaque instant à réentendre les cris qui avaient retentis dans sa maison cette nuit-là.
Il en avait fait des cauchemars, dans lesquelles la bête qui faisait irruption dans sa chambre ne se calmait pas et lui tranchait la gorge. Encore un frisson. Il haïssait ce maudit orage. Et puis…

Un cri.

Zerator crut que son cœur allait exploser. Non… Pas encore…
Il se débarrassa de ses draps et bondit sur ses pieds. Pas cette fois. Il ne se cacherait pas sans rien faire. Il se saisit de son épée et s’élança dans le couloir.
Fukano avait insisté pour qu’il prenne des leçons auprès du plus habile épéiste du royaume. Zerator avait toujours affirmé qu’il n’en aurait jamais besoin. Il resserra sa main sur sa garde et posa sa main sur la poignée de la porte de la chambre d’où le bruit était provenu. Celle du roi et de la reine.

Il ouvrit la porte d’un coup sec et tomba nez à nez avec cette scène qu’il avait tant redouté. La reine était adossée au mur, tremblant de tout son corps, alors qu’un chien gigantesque lui faisait face, gonflant ses joues comme s’il s’apprêtait à… Non !

Zerator avait lâché son arme. Il ne pouvait pas se résoudre à l’utiliser contre son roi. Il s’élança en avant et vint percuter la créature de toutes ses forces, l’empêchant de cracher une gerbe de feu sur la reine. Il sentit la bête le repousser et fut propulsé violemment contre un mur, de l’autre côté de la pièce. Le brun grimaça et regarda autour de lui, sonné.
- Zerator ! Non, non, non !
L’animal le rejoint en trois bonds et le regarda avec inquiétude et angoisse.
- Tu es blessé ? Je suis désolé, je ne voulais pas, je…
- C’est bon, je vais bien. répondit Zerator pour ne pas que le roi ne s’inquiète.

Il entendit un bruit de chute derrière eux et les deux hommes se retournèrent dans un même mouvement. La reine venait de s’écrouler au sol. Le roi gémit :
- Je suis fichu…
- Non, répondit Zerator calmement, je vais l’emmener à l’infirmerie, elle y sera en sécurité. Je dirai qu’elle a de la fièvre et qu’elle délire. Restez là, je vais veiller à ce que personne ne vienne vous déranger.
En disant cela, il s’était approché de la femme à terre. Il la prit doucement sur ses deux bras, veillant à ne pas laisser sa nuque partir en arrière. Fukano n’avait pas dit un mot, le regardant faire avec attention. Alors que le jeune homme allait passer la porte, l’animal ajouta :
- Enferme-moi… S’il te plaît…

Le brun acquiesça doucement et disparut dans le couloir, tournant la clé tant bien que mal dans la serrure pour verrouiller la porte.
Il traversa ensuite une bonne partie du château, sans croiser personne, pour enfin atteindre son but : L’infirmerie. Le soigneur qui s’y trouvait se précipita vers lui en le voyant entrer :
- Mon dieu, Messire, que s’est-il passé !?
- Elle a eu un accès de fièvre. Elle s’est mise à halluciner et le roi m’a demandé de vous l’amener. Il ne se sent pas très bien non plus, et il ne voulait pas qu’ils se contaminent entre eux. mentit le brun.
- Mais… Il va bien ?
- Oui, ne vous inquiétez pas, je vais retourner auprès de lui.
- Ah. Très bien !
Il lui fit un gentil sourire. Tous les domestiques et courtisans au château avaient une confiance absolue en Zerator. Le soigneur savait que le roi était entre de bonnes mains.

Une fois la reine confortablement installée sur un lit, le jeune homme reparti en direction de la chambre du roi. Il y pénétra et resta quelques secondes choqué dans l’encadrement de la porte. Le mobilier était totalement détruit et le mur était recouvert de traces de griffes. Le regard de Zerator termina sa course sur le grand lit à baldaquin qu’occupaient habituellement les deux souverains.

La créature se trouvait roulée en boule là, comme prise de convulsions. Le brun entra, referma soigneusement la porte derrière lui, et attrapa la dernière chaise encore en état. Il alla s’installer près du lit du monarque. Ce dernier le regarda approcher. Il semblait effrayé.
- Zerator… va-t-en… J’ai du mal à garder le contrôle… murmura-t-il.
Mais le jeune homme n’avait aucune intention de s’en aller. Il resta là à attendre que son roi se calme. Ce dernier ne détachait pas ses yeux du visage de son conseiller.

Soudain, il se redressa et ses pattes agrippèrent les épaules du garçon et l’attira contre lui. Zerator ne réagit pas, surpris. La bête l’allongea sur son ventre, le serrant contre lui, comme s’il essayait de pomper en Zerator ce qui lui permettait de garder sa lucidité. Le brun se laissa faire, trop conscient que sa vie était en danger. Mais il n’avait pas peur, il avait confiance en son roi. Il savait qu’il ne lui ferait aucun mal.
Il réprima un gémissement lorsque les griffes tranchantes de l’animal qui lui servait à ce moment de matelas éraflèrent son flanc. Il attendit de longues minutes jusqu’à ce que la respiration du monarque redevienne calme et régulière. Son étreinte se desserra et Zerator en profita pour se redresser légèrement. Il ne s’était pas attendu à se retrouver aussi près du museau de la créature. Ce dernier le regardait avec une infinie tendresse, qui serra le cœur du jeune homme.

Doucement, Zerator se pencha vers lui et déposa un baiser sur la truffe de l’animal. Aussitôt, il sentit sous lui les poils de la bête se résorber et son corps rétrécir. Le jeune homme se redressa et laissa ses genoux glisser de chaque côté des hanches de l’homme qui venait d’apparaître sous lui. Il se retrouvait assis à califourchon sur la taille du monarque. Il se sentit rougir en se rendant compte de sa position.
- Tu…
Il allait se dégager, mais une main se posa sur sa joue.
- Attends…
Zerator tourna la tête et plongea ses yeux dans ceux du roi. Celui-ci semblait hypnotisé par le visage du jeune homme qui se tenait sur lui. Leur échange dura quelques secondes, le temps pour le roi de réaliser quelque chose qu'il avait enfoui dans son cœur depuis longtemps...

- Je ne veux pas du royaume. Je ne veux pas de la reine. Je ne veux pas de la richesse… J’ai juste besoin de toi… murmura-t-il alors, sans cesser de fixer les yeux pâles de son conseiller.
- Mon roi… commença Zerator.
- Non, je ne veux pas être ton roi… Je veux être Fukano avec toi… Je veux être ton ami, je veux être ton amant… Je …
Il laissa sa phrase en suspens. Zerator n’eut aucun mal à deviner la fin, et il se pencha doucement en avant pour que ses lèvres viennent rencontrer celles ce celui qu’il aimait.

Il avait attendu ce moment depuis tellement longtemps. Il se laissa totalement aller aux bras de Fukano, qui d’un coup de hanche le fit basculer sur le côté, alors que le roi se retrouvait à quatre pattes au-dessus de lui. Il laissa glisser son nez dans le cou du brun, le faisant frissonner. Alors que le souverain le couvrait de baiser, une image se glissa sous les paupières closes de Zerator. Il se raidit. La reine. Ils ne pouvaient pas… Il posa ses mains sur le torse du jeune homme penché sur lui et le repoussa en arrière. Il vit son regard plein d’interrogations se poser sur lui. Il sentit son cœur se serrer.
- La reine, nous ne…
Les yeux de Fukano s’adoucirent. Il semblait comprendre ses inquiétudes.
- J’honorerai la reine, parce qu’elle est mon épouse...
Il enfouit sa tête dans le cou de son amant.
- ...mais mon cœur ne bat que pour toi… souffla-t-il à l’oreille de Zerator.

Le brun enroula ses bras autour du corps brûlant du roux et ce dernier laissa ses lèvres glisser jusqu’à celles de Zerator, les mordillant avec passion. Ils passèrent la nuit dans les bras l’un de l’autre pour se séparer à regret au petit matin, se promettant de se retrouver à l’abri des regards dès qu’ils en auraient l’occasion.

**********************************************

Tadadaaaam !
En vrai, j'ai écris cette OS il y a une semaine, mais je l'ai pas posté tout de suite parce que j'ai encore fait des modif's !
J'espère qu'il vous a plu !
Je dois ajouter que pour l'écrire je me suis inspirée du film Cendrillon et j'avais lu l'OS de Xylaune Le prince et le pauvre, qui m'a sûrement aussi influencée
Gros Big Up à mon adorable Nothingness qui a lu et corrigé mon texte de 17 pages sur Open Office sans se plaindre ! <3 (Ne lui en voulez pas s'il reste des fautes, j'ai rajouté des trucs après sa correction (OUPS !))
Merci d'avoir lu !
Flo'
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Usirichap
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#1 hyungwonho stan
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Mer 30 Sep - 16:11
Usirichap
Oh mon dieu.
Juste omg. C'est tellement long et magnifique !
Tu écris tellement bien *-* Je suis totalement faaaaaaan !
Du Zerano *^* Franchement, bravo ♥
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Floraly
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Mer 30 Sep - 16:15
Floraly
Merci beaucoup Usi' ! <3

De la part de la grande rédactrice de l'OTP challenge avec Fuka et Zera, ça me touche beaucoup ! Very Happy
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Ota
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Localisation : Dans ton c... Cadeau de Noël. J'étais en promo, on m'a achetée, voilà...
Mer 30 Sep - 16:39
Ota
On en parle que le mec lui touche la b*** après l'avoir attrappé?
OKLM.
Mais Souls la bonne fée low cost! *crève en gueulant ANANAS!*
Le mec "tu fais de l'ombre au prince" BAH LE PRINCE IL T'EMMERDE ET IL AIME ZERA D'ABORD!
La fin...
C'est la où l'infirmier il arrive.
"Votre Majesté? Il faudrait que vous- Ah. Je vous laisse. Dormez bien. Ou pas ça dépend de ce que vous faites..."
Bref, superbe OS! *keur*
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Floraly
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Mer 30 Sep - 16:42
Floraly
Ahahah, merci pour ton com', Ota, j'me suis bien marrée ! x)

*keur* à toi aussi ! <3<3

Clairement, le passage avec Souls était le plus tripant à écrire !
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Nothingness
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Mer 30 Sep - 18:03
Nothingness
Vraiment un des meilleurs OS que j'ai lu de ma vie <3 *-*
Franchement je m'en lasse pas :'3 Il est génial !
Un gros GG à toi <3 o/
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Floraly
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Mer 30 Sep - 18:05
Floraly
Merci ma Nothing' ! <3 (par contre vas-y doucement, ils vont capter le #Flothingness ! x))
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Bébé Sadique
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Mer 30 Sep - 18:09
Nothingness
Mais de rien, tu le mérites <3 Mais non, mais non, on est discrètes !
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Nyal27
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Localisation : Là où il fait beaucoup trop chaud pour une membre de la #TeamFroid. Le Sud quoi.
Jeu 1 Oct - 16:36
Nyal27
Du Zeranooooo
Eww, Zera a les yeux bruns il me semble. xD
LA BONNE FÉE SOUUULS XDDD
Po po poooo je le savais que c'était lui. Mais il a réellement bouffé un cheval ? oO Morphale le gars xD
Haha, j'adore c'te bonne fée. :')
"Son coeur était déjà pris." TIN TIN TIIIIIIN
La fin est bien ! Ni trop niaise, ni trop glauque, je dirais parfaite mais la perfection n'existe pas alors bon.. xD
(ET J'AI VU LES FILLES, J'AI VU. *s'enfuit en riant d'un air psychotique*)
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Floraly
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Jeu 1 Oct - 16:38
Floraly
Nan ! Zera il a les yeux bleus maintenant, il a changé de skin ! Parce que IRL, ils sont bleus ! ;D

Bah, écoute, il avait faim, y avait un cheval, il l'a mangé, qu'est-ce que tu veux que je te dises ? x)

Merci beaucoup Very Happy

(NAN ! Tu nous a pas vu, chhht !)
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PitSolitayrh_
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Localisation : ça varie suivant la position au micromètre près par rapport au soleil et au noyau terrestre.à part si je ne bouge pas d'un micromètre je ne peux pas dire ma localistion exacte fdp
Jeu 1 Oct - 16:59
PitSolitayrh_
Wow c'est très bow =o

#JeSuisNothing pour avoir corrigé ça xD
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Floraly
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Jeu 1 Oct - 17:01
Floraly
Merci Pit ! Very Happy

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Bébé Sadique
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Je suis contente si mon texte t'as inspiré mais le tien est bien mieux x)
Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de Zerano ou du yaoi en général sur ce forum (Enfait à part la fic de Lugi et le chap de Mich j'avais rien lu depuis deux semaines au moins) donc ça fait du bien de recommencer à lire quelque chose ici par un texte aussi bien écrit et drôle que le tien.
Le mot de la fin?
ANANAS!!!!
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Floraly
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Jeu 1 Oct - 21:28
Floraly
OMG ! *-*

Ton texte est un des premiers que j'ai lu après avoir redécouvert le forum, ça me fait vraiment plaisir que tu viennes commenter le mien !

Merci beaucoup, Xylaune ! <3
VIVE LES ANANAS !
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Bébé Sadique
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Jeu 1 Oct - 21:30
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Nia, je suis famous sur ce forum pour que tu sois contente que je vienne commenter x)
T'inquiète, t'écris bien mieux que moi et ton texte est génial c:
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As de coeur
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Ven 2 Oct - 19:30
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Bordel fallait faire crever la reine !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Floraly
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Ven 2 Oct - 19:36
Floraly
Mais non ! On tue pas la reine, voyons ! Comment tu veux justifier ça après ! x)
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As de coeur
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Ven 2 Oct - 19:38
As de coeur
Euh empoisonnement ? xD
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Floraly
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Ven 2 Oct - 19:39
Floraly
... Mouais...

J'préfère la version des amants cachés ! ;P
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Marylight
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Ven 2 Oct - 19:42
Marylight
J'adoooooooore cet os. Il est tellement long et tellement bien que je l'ai lu trois fois. De plus ton os est super bien ecrit. Braaaaaaaavo <3
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Floraly
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Ven 2 Oct - 19:49
Floraly
Wooooooow *-*

Trois fois ? Tu devais avoir du temps à perdre dis voir !
Merci beaucoup en tout cas ! <3
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Mistakes
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Super Fukanouille
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Localisation : Pays de la Guimauve, bonsoir.
Ven 2 Oct - 22:10
Mistakes
C'est définitif... Je suis tombée amoureuse de ton style d'écriture, de tes écrits, de tous tes OS...
C'est de loin un des meilleurs Zerano que j'aie jamais lu et en plus de ça c'est mon couple yaoi préféré.
J'ai adoré Souls la bonne fée qui aime les ANANAS! ANANAAAAAAAAAAAAAS!
Puis la relation à la façon "conte de fée", l'avancée ni trop rapide, ni trop lente, le vocabulaire employé que je ne sais même pas comment tu as fait pour caser tout ça!
J'ai hâte de lire ton prochain OS en tout cas <3 Et franchement, Nothing... Le courage est en toi x)
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Marylight
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Sam 3 Oct - 5:57
Marylight
Trois fois on va dire deux et demi la troisième fois j'ai lu que la fin et oui j'avais le temps j'ai u une journée pose
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Floraly
Floraly
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Sam 3 Oct - 6:36
Floraly
Mistakes :

Oow ! Merci beaucoup ! <3
J'apprécie énormément ton commentaire, ça fait vraiment plaisir Very Happy
VIVE LE ZERANO !

Hihihi, Souls est un génie, c'est bien connu ;D

Mon prochain OS ? Oh son père, va falloir que j'y pense ! x)
Non, sans rire, j'aimerais bien en refaire un du genre, en changeant les personnages et le conte de fée.
Mais il faut encore que je trouve l'inspiration Wink

Marylight :

Fioou ! T'as eu bien du courage en tout cas ! Very Happy
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Sam 3 Oct - 7:00
Nothingness
Floraly a écrit:
Mon prochain OS ? Oh son père, va falloir que j'y pense ! x)
Non, sans rire, j'aimerais bien en refaire un du genre, en changeant les personnages et le conte de fée.
Mais il faut encore que je trouve l'inspiration Wink

Owiiiii go nous faire tous les contes de fées de la planète <3 xD
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