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#Aldelavictime

Floraly
Floraly
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Mer 3 Fév - 21:45
Floraly
Bonjour à tous !
Aujourd'hui, il est l'heure ! - de manger du beurre. Ok. Cette blague était moisie, je l'assume pas, pardon.
Je disais donc ! Il y a longtemps que je voulais faire un OS dans lequel c'était Alde qui s'en prenait dans la gueule et pas Chap, du coup, le voici ! Tadaaaaaam

Pour être honnête, pour certains passages, je me suis inspirée de ce qu'il m'est arrivé pendant les vacances de Noël... Enfin, je ne vous en dit pas plus ~

Bonne lecture !
Flo'

*******************************************************************************************************************

Je me sens faible... Vraiment faible... J’ai juste envie de retourner dormir et pourtant, tous mes membres semblent engourdis, et je crois que ma volonté de les faire bouger n’arrive pas à compenser la fatigue qui me cloue au sol.
J’ouvre un œil, puis l’autre. J’ai froid. Il fait noir et je peine à appréhender ce qui se trouve autour de moi. Il n’y a qu’une seule chose dont je suis certain : Je ne me trouve pas dans mon lit. J’ai troqué mon coussin contre ma simple main et mon matelas si chaud et douillet est devenu glacé et dur. Autour de moi, je commence à discerner des ombres, et ça m’effraie. Un peu. Petit à petit, mon cerveau parvient à faire des connexions et je finis par comprendre où je me trouve.
Je suis au milieu du salon. Je n’ai aucun souvenir de comment je suis arrivé là, à dormir parterre. Je tente de me relever mais je me trouve pris d’un violent mal de tête qui me fait retomber au sol. Je ne m’y attendais pas. La douleur me lancine le cerveau et j’étouffe un petit gémissement. Je roule pour être sur le dos et j’appuie très fort mes mains contre mon crâne dans l’espoir de faire passer la douleur. Mon T-shirt est remonté dans mon mouvement et le bas de mon dos dénudé rentre en contact avec le carrelage, froid, désagréable. Un frisson secoue mon corps entier. J’ai froid, j’ai mal, je ne veux pas rester là.

D’une main tremblante, j’agrippe un pied de la table et je m’en sers pour me relever. J’y parviens avec difficulté et je me cramponne au meuble pour ne pas tomber à nouveau. Ma gorge est sèche et je commence petit à petit à me souvenir de ce que je fais ici. J’avais soif, alors je suis allée aux toilettes boire quelques gorgées d’eau. En me penchant sur le lavabo pour atteindre le liquide frais, ma tête s’est mise à tourner et j’ai fait machine arrière en essayant de retourner à mon lit, sauf que tout a commencé à tourner, et puis c’est le noir. Je me souviens vaguement d’un choc, mais ce doit être mon imagination.

J’essaie d’aligner quelques pas sans lâcher la table et comme je me sens légèrement mieux, je trace jusqu’à ma chambre. Des étoiles dansent devant mes yeux mais je les envoie chier. J’y suis presque. Je m’achoppe sur le seuil à l’entrée et dans un dernier élan, je fais en sorte de tomber sur mon lit. Mes tibias se cognent au bois du sommier, mais ça ne m’importe pas. J’ai réussi. Je rampe sur mes draps tout en grelottant. Ma tête atteint mon oreiller et je me force à la soulever pour l’y déposer, dans un mouvement qui m’arrache un petit gémissement. Ça brûle...
A l’aveugle, mes mains partent à la recherche de mon duvet et je m’en recouvre, cachant mon corps qui me semble si faible en dessous.

Je ne comprends pas ce qui m’arrive. Je n’ai jamais été comme ça... Des questions se bousculent dans ma tête douloureuse et je mets du temps à réussir à m’endormir, encore stressé du court trajet que j’ai du accomplir comme un pèlerinage pour en arriver là. J’ai le cœur qui bat comme si je venais de piquer un sprint.

Petit à petit, mes sens se calment et mon mal de tête semble s’atténuer lui aussi. Dans un soupir de soulagement, je me laisse happer par le sommeil.

*****************************************************************

Un bruit de brisure me fait me réveiller en sursaut. Mon cœur bat vite, j’ai eu peur. Mes yeux me brûlent un peu d’avoir été ouverts sans préparation préalable et j’évite au mieux la faible lumière qui vient de l’extérieur. On dirait bien que c’est le matin. Oui, mais... Quand, le matin ? Ma main farfouille sur ma table de nuit, elle en fait tomber quelques papiers et finit par trouver l’objet de mes convoitises, mon téléphone. Regarder l’écran me brûle les rétines, mais je suis bien obligé de le faire si je veux voir l’heure. Il est sept heures. Sept heures. Sept heures. SEPT HEURES !

J’insulte mentalement Alderiate, qui vient de tirer une des chaises de la cuisine comme un gros bourrin. Il sait que je me lève beaucoup plus tard que lui, pourtant, il pourrait faire un effort. Je remets mon téléphone en place et je me mets sur l’autre flanc, prêt à me rendormir. J’ai peu d’espoir, vu le réveil que je viens de me taper, je ne vais sûrement pas réussir à dormir maintenant. Les autres vont devoir me supporter toute la journée, parce que ce con d’Alde ne sait pas être silencieux le matin. Génial.

Dans ma tête, c’est le chaos. Je suis vraiment fâché. Mais alors que je peste contre lui pour la vingtième fois, j’entends Alderiate se mettre à tousser. En fond, un bruit de métal s’écrasant sur le sol. Là, je commence à m’inquiéter. C’est la première fois que je me fais réveiller par mon colocataire le matin, je sais que normalement il fait attention à ça et en plus, ce n’est vraiment pas son genre d’être maladroit à ce point. Je repousse mon duvet. De toute manière, je ne me rendormirai pas, alors autant aller voir ce qu’il se passe.

J’enfile des chaussettes, un pantalon et un T-shirt avant de sortir de ma chambre, décoiffé et l’air endormi. Je me dirige directement vers la cuisine et Alderiate lève les yeux vers moi, surpris.
- Oh merde Chap, je t’ai réveillé ?
Il a la voix un peu rauque, sûrement parce que c’est le matin.
- Ouais mais t’inquiète, c’est pas grave.
J’attrape un bol dans l’armoire et je vais m’asseoir en face de lui, avant de lui faucher le lait et les céréales pour remplir mon récipient vide. Au passage, je me rends compte que j’ai oublié de prendre une cuillère, alors je vais m’en chercher une, avant de me poser définitivement. Quand je dis que je suis pas du matin...
Je commence à manger comme un affamé et je lève les yeux vers Alde, qui joue avec les morceaux de chocolat qui flottent dans son lait. Depuis quand est-ce qu’il n’a pas faim, lui ? Il est étrangement pâle, ce matin, je viens de le remarquer, maintenant que j’y ai fait attention. Je le dévisage mais il ne semble pas le voir, perdu dans la contemplation de ses céréales.
- Mec, ça va ? je finis par demander après quelques secondes.
Je ne reçois pas de réponse et je répète ma question, plus fort.
- Ouais, ouais... me répond-t-il sans même me regarder.
Je hausse les épaules. C’est peut-être juste moi qui hallucine. S’il me dit que ça va, c’est que ça va.
- T’as pété un verre, avant ?
- Ouais. Un des moches que t’aime pas. Désolé.
- Oh bah tant pis.
Je finis mon petit-déjeuner en silence. Il n’a pas trop l’air de vouloir discuter ce matin et je respecte ça, parce que d’habitude, c’est plutôt moi qui tire la tête. Je me lève pour balancer mon bol vide dans le lavabo et il va rejoindre l’amas de vaisselle qui y traîne depuis quelques jours et dont il va bientôt falloir qu’on s’occupe. Je m’apprête à retourner dans ma chambre pour allumer mon PC, mais je m’arrête avant, alors qu’Alderiate rêvasse toujours devant son bol.
- Mec, t’es sûr que t’es Ok ?
Il lève les yeux vers moi.
- Oui, t’inquiète, je vais bien. Les viewers comptent sur moi, je me sens bien, je vais aller stream.
Je cligne plusieurs fois des yeux sans le lâcher du regard. Qui est-ce qu’il essaie de convaincre, là ? Il se lève et je me crispe en le voyant prendre son bol dans ses mains. Non, j’ai trop pitié pour la vaisselle. Je m’approche de lui et la lui arrache des mains. Je m’attends à ce qu’il me réprimande, mais il ne dit rien.

C’est officiel, il y a un truc qui ne tourne pas rond. Je balance ses trucs où je viens de mettre les miens et je me retourne. Il s’est levé et essaie de retourner dans sa chambre. Oui, je dis bien essaie, parce qu’il ne va pas vraiment droit. Il s’agrippe à tous les murs, comme s’il n’est pas certain de pouvoir tenir sur ses jambes. Intrigué et légèrement inquiet, je le suis et je le vois juste s’étaler sur son lit, comme une sorte de baleine échouée.
- Alde, tu veux vraiment aller bosser ce matin ?
- ... Non.
Je souris. Il en crève d’envie, en vrai, je le sais. Je crois que le stream c’est un peu sa drogue, comme à nous tous. Je dois avouer que je suis carrément déconcerté, aussi. Il doit vraiment être mal pour accepter de louper un live aussi facilement.
- Tu veux que j’appelle Lrb ?
- Si ça te dérange pas... Dis-lui que je suis désolé...
- Que t’es un gros branleur qui a fait nuit blanche et qui assume pas ? Je lui dirai, entendu !
- Chaaaaaap ! me rappelle-t-il alors que je quitte sa chambre pour le laisser se remettre au lit.
Je lance un petit sourire satisfait avant de me mettre à chercher le numéro de Lrb dans mon répertoire.

J’écoute patiemment trois sonneries de téléphone et une voix féminine me répond enfin.
- Salut Jeel, c’est Chap. Lrb est dans le coin ?
- Ouais, mais il dort là. J’allais partir au bureau. Y a un soucis ?
- Alde est malade, il peut pas stream ce matin. Il faudrait lui trouver un remplaçant pour la matinale, si possible.
- T’as qu’à y aller. T’es réveillé, non ?
- ... Ça fait trop chier...
Elle rit à l’autre bout du fil. On dirait bien que je vais sérieusement devoir m’y coller.
- On se voit tout à l’heure !
Elle raccroche et je reste debout au milieu du salon, découragé. Je devais avoir deux heures de stream seul et deux heures en compagnie d’Alderiate, aujourd’hui. Je me retrouve avec sept heures en solo, je ne sais vraiment pas quelle connerie je vais pouvoir trouver pour amuser les gens pendant autant de temps.

Je préviens Alderiate , je vais me mettre devant le miroir pour essayer de faire un truc potable avec mes cheveux et je pars aux bureaux. Le trajet n’est pas très long, mais il fait froid. Je la sens venir, la journée bien pourrie avec beaucoup trop d’heures de live. Je regrette déjà de ne pas avoir pris un petit déjeuner plus grand, puisque je ne pourrai pas remanger avant un bon bout de temps.
Quand j’arrive dans les locaux, la partie streamer est étrangement vide. Je salue Jeel qui me fait élégamment remarquer que j’ai l’air de m’être réveillé il y a a peine quelques minutes. Je retiens mon doigt d’honneur. Allons bon, je suis quelqu’un de respectable, tout de même. Je vais me poser dans le box et je m’y installe confortablement. Quitte à devoir y passer cinq heures, autant que ce soit confortable. En plus, je vais devoir me taper les viewers qui veulent voir Alderiate et vont me chier dessus parce que c’est moi à sa place. Tant pis pour eux, je n’ai pas grand chose à leur prouver.
Je démarre le stream, prêt à passer une journée bien fatigante.

*****************************************************************

Je desserre un peu la pression que j’ai mise sur mon coussin pour essayer de faire passer mon foutu mal de ventre. Il doit y avoir un truc qui cloque quelque part, c’est plus possible. Je vais vraiment bien pendant deux heures et ensuite ça me reprend, comme des crampes d’estomac. Sans parler de ce fichu mal de tête qui n’a pas l’air de vouloir me laisser tranquille.

Pourtant, quand 14h00 arrive, je me sens un peu mieux. J’ai faim, même. Mon ventre m’a laissé tranquille depuis un bon bout de temps et je pense pouvoir supporter ma petite douleur au crâne. Je teste mes limites en m’asseyant au bord de mon lit et ça m’a l’air d’aller. Je me lève et je fais quelques pas dans ma chambre. Je soupire de soulagement en me rendant compte que j’ai l’air d’aller sacrément mieux. Je vais peut-être pouvoir aller retrouver les autres au bureau, finalement.
Enfin, avant tout, il faut que j’aille bouffer un truc. Je me dirige d’un pas décidé vers la cuisine et j’attrape les pâtes dans l’armoire du haut. Je me baisse pour choper une casserole dans l’étagère et une fois que tout est sur le plan de travail, ça me reprend. Ma tête tourne, j’ai envie de vomir... Je laisse tout en plan et j’inspire un bon coup avant de repartir vers ma chambre. Je réessayerai plus tard, tant pis. Je suis à mi-chemin quand je commence à voir noir. Je me m’assieds par terre avant de tomber, histoire d’éviter des dégâts. J’essaie de me reprendre mais rien n’y fait, je me sens faible, comme cette nuit. Je m’allonge maladroitement par terre et je me cogne au mur, contre lequel je m’étais appuyé. La douleur m’assomme encore plus que ce que je n’étais déjà.  

Je nage entre la conscience et l’inconscience. Je peux encore retourner à mon lit, je le sais. Je reste là juste cinq petites minutes, le temps de me reposer un peu, et je me relève. C’est de la fatigue. Juste de la fatigue.
Bercé par mes illusions, je me laisse aller, me plongeant dans un sommeil profond.

*******************************************************************************

Je regarde mon portable tout en mettant ma veste. Je soupire après m’être battu férocement contre mes manches. Pas de nouvelles d’Alde. J’imagine qu’il doit dormir tranquillement, sinon, il aurait répondu à mon message. Je m’élance dans les rues sombres d’Ashford en direction de mon petit nid douillet, j’ai envie de ne rien faire, ce soir. Manger un coup et glander sur mon PC en attendant d’être assez fatigué pour dormir.

La porte s’ouvre sous mes doigts et j’entre en silence. J’enlève mes chaussures que je balance par dessus celles d’Alderiate. Ça le fout en rogne, c’est pour ça que je le fais. Je sors de l’entrée et je pars vers sa chambre, histoire de vérifier qu’il vit encore. Je ris intérieurement en pensant ça, et puis je me calme immédiatement en le voyant. Il est en plein milieu du couloir, couché par terre dans une position qui doit vraiment être inconfortable. Mon corps réagit tout entier à sa vue et je sens mon cœur se mettre à battre plus vite. Je m’élance et je me jette à genou près de lui. J’inspire longuement. Qu’est-ce que je suis supposé faire ? J’ai jamais été doué pour ce genre de chose.

Qu’est-ce qu’ils disaient déjà quand j’ai suivi ces fichus cours de premiers secours ? Ah ! La respiration. Vérifier qu’il respire.
Sans que j’ose le toucher, je glisse une de mes mains sous son nez et je ferme les yeux de soulagement en sentant un souffle chaud caresser mes doigts. Je me laisse tomber sur les fesses et je le dévisage, toujours dans le trouble. Hésitant, je tends un bras et je lui secoue un peu l’épaule en appelant son nom. Il n’a aucune réaction et j’attends. Je retire ma main et je le vois ouvrir un œil, puis l’autre. Son regard reste plongé dans le vide quelques instants. Comme s’il essayait de comprendre ce qu’il peut bien faire là.
Je sursaute en le voyant se redresser brusquement. Il se lève en bredouillant un truc que je ne comprends pas et il vacille dangereusement. Je bondis sur mes jambes et je le fais s’appuyer contre le mur.
- Vas-y doucement mec, je crois que t’es un peu bouteillé.
J’essaie de l’aider à rester debout du mieux que je peux, mais il est un peu trop massif pour moi. J’ai deux possibilités : ou j’essaie de l’amener jusqu’à sa chambre, ou je le fais se rasseoir là.
- Désolé Chap, je pensais me réveiller avant que tu rentres...
Je le regarde sans comprendre et finis par lui demander de se rasseoir. Il m’obéit et je me mets en face de lui. J’attends, sans savoir quoi dire ou faire. Il s’est mis là volontairement ? Il n’était plus assez bien dans son lit ? Il appuie ses mains contre son ventre, une grimace de douleur imprimée sur le visage. Ça m’inquiète.
- Mec, ça va ?
- Deux minutes, ça va passer, grogne-t-il.
Je reste là, un peu perdu, à hésiter, et puis ma main va se poser sur son épaule et je la frotte un peu pour essayer de le réconforter. Je me sens sacrément impuissant.

Il semble se calmer et il retire lentement ses bras de son ventre. Il garde le regard baissé, fuyant, alors que je le cherche. J’essaie de trouver une connerie à dire pour détendre un peu l’atmosphère, mais je ne trouve rien. Alde a l’air gêné et j’enlève ma main de son épaule. Il lâche un petit rire nerveux avant d’oser enfin croiser mon regard.
- Je crois que je vais retourner me coucher, hein...
Il remue et je recule pour lui donner de l’espace. Je reste près de lui et je me détends en voyant sa démarche plus assurée. Je le suis et le regarde s’effondrer dans son lit avec un regard espiègle. Décidément, on dirait qu’il y prend goût.

Il roule dans son lit et je reste dans l’encadrement de la porte à réfléchir.
- T’as faim ? je finis par demander.
Il s’immobilise, roué dans son duvet.
- Non, mais il faut que je mange. Si tu veux faire des pâtes, il y a le nécessaire sur le plan de travail.
Je fronce les sourcils. Comment ça le nécessaire est sur le plan de travail ? Il éclate de rire et je le fixe en attendant une explication.
- Bah, j’ai essayé de me les faire moi même, mais mon corps m’a dit non...
- C’est pour ça que t’étais au milieu du couloir ?
- Le trajet du retour s’est pas passé comme je voulais.
- T’es con.
Je ris et je pars vers la cuisine, pour voir ce qu’il y a laissé.

Je retrouve ce qu’il m’avait promis et je me mets au travail. Je cherche quoi faire une sauce dans le frigo, mais c’est plus vide que le crâne d’un bronze. J’attrape le Ketchup dans le frigo et je le secoue pour voir s’il en reste assez. Nickel. Ce soir au menu dans le plus grand restaurant d’Ashford : Pâtes au Ketchup.
Je remplis deux assiettes et je dessine des fleurs bien moches avec le liquide rouge. Je prends des couverts dans le tiroir et j’embarque le tout vers la chambre d’Alderiate. Je lui fourre son assiette dans les mains et il pouffe en voyant ma magnifique œuvre d’art. Il me remercie et mange vivement. Je me mets au coin de son lit et je mange avec lui en lui racontant ma journée en gros. Il se moque de moi quand je lui explique mes deux défaites sur mon compte Adc. En même temps, mes supports n’avait pas vraiment de bras.

-

Nos plats sont finis depuis longtemps. On a posé nos assiettes sur sa table de nuit et il s’est remis bien au chaud sous ses couvertures. Moi, je me suis assis près de son coussin, mes jambes étendues à côté de lui. Je crois qu’il essaie de dormir, alors je joue avec mon téléphone. Je ne vais pas tarder à aller me coucher, moi aussi, mais j’aime trop faire mourir le petit bonhomme sur mon écran pour arrêter tout de suite. La voix d’Alde me tire de ma concentration :
- Mec, quand j’étais petit, j’avais un ours en peluche que ma maman me passait que quand j’étais malade.
- Génial, mec.
J’essaie de reprendre ma partie. Il est probablement entrain d’essayer d’attirer mon attention avec ses conneries.
- Il s’appelait Roberto.
- Cool mec.
Je repasse sa phrase dans ma tête.
- Roberto ? C’est bien chiasseux ça comme nom.
Je lève les yeux et je remarque qu’il me fixe. Il sourit, prêt à enchaîner sur une connerie.
- C’est ma sœur qui a trouvé le nom, j’y peux rien.
- Roberto... je répète en accentuant chaque syllabe, comme si c’était une absurdité, et puis je me concentre de nouveau sur mon portable. Il remue un peu et je me dis qu’il va enfin dormir. Mon jeu me lasse, je vais faire un tour sur Twitter. J’ai la flemme de bouger.

Je sursaute en sentant qu’on déplace ma jambe. J’arrête de répondre à mes DM et j’essaie de comprendre pourquoi on m’a dérangé. Mon regard s’adoucit en voyant Alderiate, les bras enroulés autour de ma jambe, la tête posée contre. Il est adorable, avec son regard perdu dans le vide. Oui, enfin, après, ça reste MA jambe.
- What de fuck mec, qu’est-ce que tu fais ?
- Je fais un câlin à Roberto Junior.
- Non mais Alde, c’est stop, là. C’est pas une peluche, c’est ma jambe.
- Chap, je te présente Roberto Junior.
Il me désigne mon tibias de la main. Je le regarde, entre l’amusement et l’effarement. Il a donné un nom à ma jambe et l’utilise comme doudou. Génial.

J’essaie gentiment de me dégager, je suis supposé partir de toute manière. Il n’a pas vraiment l’air du même avis. Je soupire.
- Tu veux un truc pour ta tête ?
- Nope.
- Alde, j’ai pas envie de me retaper la matinale demain, s’il te plaît...
- Nan mais t’inquiète, ça va aller mieux. Ça me fait pas plaisir non plus de tomber dans les pommes tout le temps.
Je bloque sur sa phrase. Comment ça, tout le temps ?
- T’as choppé quoi pour une merde ?
- Sais pas. Mais ça me fait trop chier.
Il m’a l’air d’aller mieux, c’est toujours ça.
- Hmm... Tu veux bien libérer Roberto Junior, par contre ?
- Non. Je le garde cette nuit.
Je ris doucement. Quel con, je vais pas me couper la jambe pour ses beaux yeux, non plus.
- Allez, lâche-moi.
Il doit comprendre à mon ton que j’ai fini de plaisanter parce qu’il desserre immédiatement sa prise. Je décale mes jambes et pose mes pieds par terre avant de bailler bruyamment.
- Bon, bonne nuit mec.
Je me lève, prêt à partir, mais...
- Eh Chap...

Je me tourne vers lui et je remarque que j’ai laissé les assiettes sur la table de nuit. Ah, vrai. Je retourne les prendre.
- Tu veux pas rester ?
Je le dévisage quelques secondes.
- Bah non, t’es con.
Il détourne le regard et se met dos à moi dans un remue-ménage pas possible.
- Ok.
Je hoche la tête et je sors de sa chambre. C’était quoi ça ? On a chacun notre lit, je vais pas aller squatter le sien. Même s’il est plus confortable que le mien. Et plus grand, aussi. Je pose les assiettes sur la pile de vaisselle sale. Je n’ai pas le courage de la faire ce soir non plus. Je vais dans ma chambre et je me mets vite fait en pyjama avant de m’écrouler sur mon lit. Je me mets à réfléchir un peu. Est-ce qu’Alderiate était sérieux en me demandant de rester avec lui ? J’ai répondu à la négative du tac au tac, j’ai bien trop l’habitude de ses propositions de merde. Sauf que ce soir, je doute. Parce qu’il est malade. Parce qu’il avait les yeux brillants. Parce qu’il a utilisé ma jambe comme peluche. Je rampe comme une grosse limace sur mon lit et je m’en laisse glisser. Je retourne voir Alderiate dans sa chambre. Il a du m’entendre arriver parce que ses deux petits yeux luisants me fixent depuis l’ombre. Je souris, pas très sûr de moi, et je demande :
- Ça va ?
- Ouais, t’inquiète.
- Sûr ?
Je ne le vois pas, mais je pourrais parier que ses yeux se sont plissés.
- Y a un problème ?
- Non.

Je reste là, dans l’encadrement de la porte. Et puis, j’avance de quelques pas et je me couche à côté de lui avec légèreté. Advienne que pourra. Et de toute manière, ce n’est pas comme s’il n’y avait pas la place. Je le sens remuer et un bout de couverture vient se poser sur moi. Il ne dit rien et moi non plus. Je blotti ma tête dans le coussin et je ferme les yeux, prêt à dormir.
- Merci.
Je souris, puis réponds :
- Bonne nuit, Alde.
- Bonne nuit Chap.
Je ferme les yeux et je suis tellement exténué que la fatigue m’emporte pratiquement immédiatement. Juste avant que je ne sombre, j’entends un léger murmure derrière moi, mais je ne parviens pas à déterminer s’il est réel, ou juste l’objet d’un songe...
- Bonne nuit, Roberto Junior...
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Jeu 4 Fév - 10:36
Nothingness
Mlle Raly a écrit:
Je cherche quoi faire une sauce dans le frigo, mais c’est plus vide que le crâne d’un bronze.
Je confirme !

Par contre les pâtes au ketchup... bweeeerk ! C'est pas humain !

Roberto Junior omg xD Je confirme, ce nom est pourri ! Mais c'est trop marrant x'D

Aldelavictiiiiiime wéééé ! C'est le monde à l'envers ! Regarde, un lama multicolore qui vole !

PS : Génial cet OS bb !

PPS : FIIIIIIIIIIIIIIIIRST !
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Floraly
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Jeu 4 Fév - 11:45
Floraly
Hey, bonjour Mlle Ness ! Very Happy
T'as le first, félicitation ! x)

Il est où le lama ! Il est où ? O-O

Merci <3
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Nyal27
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Ven 5 Fév - 12:11
Nyal27
Bon. Dois-je avouer que le titre m'a attirée ? Oui ? Et merde. XD
Commençons donc le commentaire.

Déjà, faut savoir que j'avais commencé à m'inventer une histoire de kidnapping et tout mais en fait il s'est juste.. ramassé comme une crêpe. ._. (j'ai voulu écrire autre chose mais je me suis dit que ce serait pas très correct) Enifn, plus précisément, il a fait un malaise.
ÇA COMMENCE BIEN. XDD
"OH MON DIEU UN BRUIT DE BRISURE IL Y A FORCÉMENT UN VOLEUR- Ah non."
Et doonc.. tirer une chaise.. correspond à briser quelque chose.. Bon. Soit y'a un truc pas net, soit tu t'es embrouillée. Je penche pour la deuxième option. xD
Eh, je trouve que sept heures est une heure tout à fait correct perso. Bon, après je suis une fille qui ne sait pas dormir longtemps doooonc. :')

Ensuiite.
Il ne mange pas.. Il a l'air pâle.. Il a des malaises... J'ai trouvé. IL EST ENCEINTE- *sbaf*
Désolée.
Hihi, quelle enflure ce Chap xD
Mlle Raly a écrit:
Allons bon, je suis quelqu’un de respectable, tout de même.
HUM HUM MOI JE DIS Y'A FAVORISTISME PAR L'AUTEURE
Haanw la tristesse d'un homme qui va avoir une journée géniale.

Il a mal au ventre ? PUISQUE J'TE LE DIS QU'IL EST ENCEIN- *double sbaf*
Ahem.

La vérité a écrit:
- T’es con.
PRÉSENT DE VÉRITÉ GÉNÉRALE. *pardon*

HANWI ROBERTO JUNIOOOOR XDDDD
FATALITY a écrit:
- Bah non, t’es con.
Débiiiiiile laisse lui Roberto Junior TOT
Grmblblmblmblbblm- CUTE CUTE CUUUUUTE a écrit:
- Bonne nuit, Roberto Junior...
HAHA C'EST TROP CUTE
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Floraly
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Ven 5 Fév - 17:05
Floraly
... Tu sais que pour la partie d'Alderiate, je me suis inspirée d'un truc qui m'est arrivé pendant les vacances de Noël ... ?
OH MON DIEU JE SUIS ENCEINTE!
xD

Youhoooou, j'ai fait un titre accrocheuuuur ! Very Happy

Tu t'attends trop à des trucs INCROYABLES et HORS DU COMMUM xD
Eh non. Il est juste malade. Uala.

Nyaaaaal a écrit:
Et doonc.. tirer une chaise.. correspond à briser quelque chose.. Bon. Soit y'a un truc pas net, soit tu t'es embrouillée. Je penche pour la deuxième option.
Pas d'embrouille, non. Il fait tomber un verre. Il tire sa chaise. Il tousse. Il fait tomber sa cuillère.

Merci pour ton commentaiiiire Very Happy
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