Un soir dans la ville blanche
Nous n’avions qu’une soirée ici, dans la ville blanche. Nous avions décidé à l’avance que nous ne laisserions pas un seul instant inutilisé pour ne pas rater le moindre détail dans cette ville dont on avait tant entendu parler.
La ville blanche n’était pas appelée pour rien ville des mystères. Il y flottait comme un air de passé, un passé qui ne voulait partager ses secrets à personne. Pourtant la trace de l’histoire était présente dans chaque bâtiment, dans chaque place, dans chaque colonne et même dans les habitants de la ville toute construite de marbre blanc.
Nous nous étions installés sur une petite balustrade, face au port et à la grande route centrale qui y menait. Nous n’étions pas les seuls à vouloir profiter du spectacle du soleil couchant qui teintait chaque soir la ville de rouge et d’orange, faisant danser un feu de lumière sur les façades immaculées des maisons. Ma tête était appuyée sur l’épaule droite de mon plus cher compagnon, et je profitais du moment de paix, tentant d’incruster en moi à jamais le bonheur de la tranquillité d’une soirée. Je savais que ce serait de courte durée, la guerre nous attendait qu’à seulement quelques kilomètres. Mais nous avions le temps d’un coucher de soleil.
Tout d’un coup, l’épaule sur laquelle je reposais bougea et me rendit attentive. J’observais la scène. Un petit garçon chassait après un avion en papier. Il n’était pas le seul, plusieurs enfants suivaient l’objet volant, qui avait dû être lancé depuis un balcon donnant sur la rue. Malgré moi, un frisson me parcourut. J’avais déjà vu une scène pareille. Sauf que cette fois là, l’avion avait été une boule de tissus rouge qui avait été trempée dans du poison. Des enfants, innocents du danger, avaient attrapé la petite balle. Il n’avait fallu que quelques moments avant qu’ils tombassent au sol, morts par empoisonnement.
La scène à laquelle j’assistais maintenant présentait trop de similitudes pour que mon esprit fatigué par la guerre puisse réagir différemment.
Il ne me fallut que peu de pas pour me permettre d’attraper l’avion et de le maintenir loin des distances. Mon compagnon me rejoignit et, sans aucun mot, mis feu au papier. Ce ne fut qu’à ce moment que je lus l’inscription, qui devait être le nom de l’avion: «Liberté».
Coucou les gens^^
Oui je sais, ça fait un (trop) long moment depuis que j'ai été vraiment active ici...
Mais me revoila! En principe je devrais réviser mais bon
En tout cas, tout au long de cette année j'ai du écrire des petits textes pour les cours que j'aimerais bien vous partager.
Voici le premier...
Dites moi si cela vous intéresserait d'en voir d'autres!
En tout cas merci pour la lecture ^^