Salut les sadiques ! Je lâche mon premier OS qui est un peu particulier (d'où cet intro ^^')
Je n'ai pas vraiment l'habitude de parler d'univers fictifs alors j'utilise une situation assez concrète et réaliste pour vous faire vivre un sentiment que vous avez déjà put ressentir ! Et en plus comme ça je suis plus à l'aise pour mon premier post :3
Un pas, puis un autre. Le cartable pèse lourd sur ses épaules. En plus des cahiers il y a rangé toute sa honte, sa tristesse, son désespoir de ne pouvoir être réellement compris par quelqu'un d'autre que lui-même. Pour lui, même le boulanger, la pharmacienne et la grand-mère qui sort son chien sans jamais ramasser sa crotte, le juge un peu plus chaque jour. Son regard vide ne remarque même plus l'arbre au visage boudiné, dessiné par tous ce que sa race, la race humaine, lui a fait subir.
Comme chaque soir, il tournera la clé dans la serrure de son appartement deux fois. La porte grincera et il pourra enfin lancer son sac au loin. Le plus loin qu'il pourra. Mais bloqué entre les quatre murs exigu de sa chambre dans lequel s'entasse un ordinateur, un petit carnet et son lit, sa peine restera forcément trop proche pour lui. Obligé de me les jeter, moi, petit carnet sali par les larmes, les tâches d'encre et les appels au secours lancé sur mon papier au départ si pur.
Comme chaque soir, les cheveux trempés et le corps enroulé dans son peignoir, il attrapera une nouvelle bougie, fera craquer son allumette et jettera toute son âme sur une nouvelle de mes pages, toujours plus brouillon. Toujours plus écrasé par les émotions du pauvre garçon, ses cheveux m'effleurant. Je suis heureux de le servir. Heureux de le voir repartir en vie une fois la bougie éteinte. Je suis son compagnon de pleurs et de joie. Je suis son double. Celui à qui il peut confier sans peur d'être jugé Je suis celui à qui il pourra parler de sa difficulté à être adulte. Je suis celui qui apprendra en premier les quelques mots qu'il a échangé avec la si belle caissière de la supérette où il est allé acheter son maigre repas. Je suis celui qui récupèrera ses premiers jets avant qu'il n'exprime sa pensée aux êtres chers.
Mais je ne suis qu'un objet ! Et je comprends si fort sa peine de se sentir seul ! Je ne peux pas lui crier que je suis là pour lui ! Qu'il a la chance de savoir écrire ! Certaines personnes sont forcées à rester muettes... Il sait s'exprimer. La preuve ! Je l'ai compris depuis la première ligne que "c'est si dur de vivre seul".
Et moi j'aimerais te dire que... "Tu n'es pas seul. Tu n'es jamais seul. Dans le monde, chaque seconde, quelqu'un pense à toi. Tes cheveux cache tes yeux mais je sais que tu pleures. La bougie va s'éteindre et ton stylo c'est arrêté depuis quelques minutes avant de reprendre sa course folle dans un sprint final. Tu vas me parler de tous les pseudos "amis" faisant semblant de t'écouter. Mais être différent d'eux ne devrait pas te peiner. Tu es unique. Nous sommes unique. Et ce n'est pas car tu es fasciné par cette photo que tu as déposé sur l'une de mes pages que tu dois avoir honte. Et j'aimerais pouvoir te dire que ta photo est si belle ! N'écoute pas les gens bêtes, aime ceux qui le mérite. Cultive ta différence. Aime là."
La bougie c'est éteinte. Ton lit t'as happé. Comme toutes les nuits. Demain tu te lèveras pour retourner étudier et j'aimerais tant savoir écrire sur mes propres lignes pour qu'à ton retour tu vois ce dernier paragraphe posé sur l'une de mes pages. T'attendant pour dialoguer, d'homme à objet.
je vous met la fameuse photo dont je parle au milieu. Je l'ai retouchée pour vous et elle m'a inspiré mon petit récit pendant la retouche :3
P.S : Si un modo passe par là j'aimerais bien ma petite galerie d'amour ! Plein de love à tous ceux qui ont lut et si ça vous a plus je l'arrangerai peut-être pour en faire un texte de slam :')
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Dim 4 Sep - 21:41
