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L'Homme de 2h03

Guespenguel
Guespenguel
Newbie Sadique
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Dim 22 Oct - 23:08
Guespenguel
On ne change pas les bonnes habitudes! Ecrire quelque chose qui laisserait penser que je suis saine d'esprit? Pour quoi faire?
Bon, sinon, je me suis relue, mais vite fait. Tous les avis sont bienvenus (on va pas se mentir, c'est un peu pour ça que je le poste ici...), alors...merci d'avance! (je vous force à dire des choses, c'est violent...)
(Et ça a l'air court comme ça. C'est court. Mais dans ma tête c'est plus long en fait.)

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L'Homme de 2h03



L'Homme jeta un regard par la fenêtre, sans songer qu'il lui serait dur de le récupérer. Il se languissait de revoir pointer le jour, qu'il attendait depuis si longtemps déjà. Il lui arrivait parfois de dormir, mais l'espoir le faisait tenir éveillé. Il voulait revoir le soleil se lever, l'instant qu'il avait toujours préféré dans chaque journée. L'Homme attendait qu'une nouvelle journée commence depuis si longtemps qu'il avait perdu la notion du temps, qu'il ne retrouverait jamais dans les livres de théorie. Posté devant sa vitre, seul dans son univers devenu ténèbres, il osa fermer les yeux, laissant place à la fatigue qui le harcelait, réclamant le sommeil à grands cris. Il arrivait, rarement, que l'Homme rêve. Alors, les souvenirs du jour, enfouis dans son inconscient, refaisaient surface, et il s'imaginait dansant sous sa chaleur bienveillante.
Tout était mort, chez l'Homme. Il avait cessé de penser quand il était éveillé. Il ne souffrait même plus de la faim, car la notion de douleur lui était égale. Tout ce qui comptait pour l'Homme était de pouvoir à nouveau se brûler la rétine, et de pouvoir, à nouveau, sentir la chaleur l'envahir. L'Homme savait que cette privation était due à sa propre erreur. Il aurait dû savoir qu'il n'était pas fait pour vivre la nuit. Alors, qu'est-ce qui l'avait poussé à abandonner le jour ainsi, le laissant seul et sans défense ? Vexé par cette trahison, le jour s'était détourné de l'Homme, lui laissant la nuit pour seule compagnie.
Le tic-tac de l'horloge résonnait, mais pourtant, les aiguilles faisaient du surplace. L'Homme avait bien essayé, à maintes reprises, de changer l'heure, pour faire passer le temps. Ce fut pour lui impossible. Les aiguilles ne bougèrent jamais d'un pouce, à jamais bloquées sur 2h03. Comme on dit, jamais deux sans trois, l'heure ne passa jamais à 2h04.
L'Homme se réveilla enfin, après un repos inexistant. Il avait fini par oublié également la notion de fatigue, trop obnubilé par son espoir, laissant son corps seul gouvernail de ses yeux. Encore une fois, ses rêves avaient été aussi vides que son univers, et aussi sombres que ce à quoi il avait été habitué depuis que le temps s'était arrêté pour lui. « Arrêter le temps est-il un honneur ? » se demanda l'Homme. Il n'avait pas la réponse, et personne, à part la nuit, pour la lui donner. La nuit n'avait jamais daigné répondre à ses questions, cruelle comme elle était, ni même jamais sortir de son rôle de gardienne impassible et immuable. Il se pencha par la fenêtre, avant de se dire qu'il aurait bien du mal à récupérer son regard. Toutefois, peut-être qu'en dehors de son univers, le jour était là ? Son regard y était sans doute plus heureux.
L'Homme continua d'errer durant ce temps. La vie ne prenait pas en compte les heures qui passaient  dans son esprit, mais lui les ressentait encore. L'attente commençait à devenir insupportable. Peu à peu, l'Homme cessa de rêver du jour, et l'oublia. Peu à peu, l'Homme cessa de se souvenir que le jour existait : il se souvenait simplement qu'il attendait quelque chose, devant sa fenêtre. Il oublia la fonction des objets qui l'entouraient, seules quelques fonctions gravées dans son corps restèrent dans sa mémoire.
Une fois, après un long sommeil, l'Homme en eut marre d'attendre. Rester à fixer la fenêtre, sans même plus avoir de regard (notion qu'il avait aussi oubliée), lui avait paru ennuyant. Il se leva alors sur ses jambes, solides car aucun temps n'était passé depuis leur dernière utilisation. Lorsqu'il détourna le regard de la nuit, le jour consentit à lui pardonner son offense. L'horloge recommença à avancer, et le regard revint de lui-même vers son maître. Mais l'Homme avait cessé d'attendre le jour, et tout ce que le jour lui permit de découvrir fut son ombre. Émerveillé par cette chose qu'il n'avait pas vu depuis si longtemps, il souhaita que le temps s'arrête pour qu'il puisse faire connaissance avec l'unique chose mouvante qu'il avait vu depuis 2h03. Maintenant indifférent à son moment préféré de la journée, l'Homme, dans sa folie, saisit son ombre et lui sourit. Et ainsi, il l'entraîna dans une danse mortelle, en dehors du temps, dans son univers.
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Hache
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Le Roi des Haches
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Localisation : Dans un monde formidable se situant dans mes rêves juste à côté du monde de psychopathe se trouvant dans ma tête.
Lun 23 Oct - 7:30
Hache
Oh j'adore !
Ce texte est court mais n'a pas besoin d'être plus long !
La personnification de la nuit et du jour (j'aime tellement les personnifications) puis le temps. Le temps passe mais seulement dans sa tête, dans son monde où le temps ne passe pas.
L'attente est tellement longue, pourtant ne dire pas une minutes, qu'il finit par tout oublier.
Cette fin qui répète, il est coincé dans son mode, sa folie.
Est-ce un texte sur le fait de se renfermer sur soi-même ?
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