Comme promis, l'action est de retour ! Je vous avais promis quoi aussi ? À oui, du WTF...et un chapitre super giga mega long !
Black semble effondrée et les trois autres personnes me regardent d'un air implorant. Leurs yeux sont inondés de larmes.
??? : Navré de vous déranger mademoiselle. Nous devons vous parler de toute urgence.
Cello : Que se passe-t'il ?
??? : Nous nous sommes fait attaquer par des adultes. Leurs forces semblaient avoir triplé. Ils ont mis le feu à tout ce qu'ils ont pu. Nous sommes les seuls qui avons pu s'échapper.
Cello, horrifiée : Vous voulez dire que tous les autres sont morts ?
??? : Ça, nous n'en savons rien. Ils les ont assomés et les ont traînés dans des camionnettes noires. Je vous en supplie, aidez-nous par pitié !
Black : Feed...ils ont pris mon Feed...
Cello : Je...je vais prévenir les autres.
Quelle tristesse doivent éprouver Black et ses amis...je cours expliquer cette histoire à Cannella, Epona et ses sœurs qui me regardent bouches bées. Finalement, Kawaii prend la parole pour aller les aider. Cette idée est approuvée par la totalité du groupe. Nous retournons les voir et leur annoncer la nouvelle.
??? : Merci infiniment ! Nous ne saurions que faire, sans vous !
Nizzy : C'est toujours un plaisir !
Cello : Mais vous ne vous êtes pas présentés ! Comment vous nommez-vous ?
??? : Je suis William, mais vous pouvez m'appeler Will. Vous connaissez déjà Black, que voici. Et je vous présente Pegasus et Hellboy.
Pegasus : Enchanté mesdemoiselles.
Hellboy : Salut !
Black : Will, il faut retrouver...Feed...
Pegasus : Je vous propose de commencer les recherches dès maintenant.
Epona : Oui, vous allez dans votre voiture et nous dans la notre ?
Will : Ok !
Je me dépêche de monter dans le 4×4 et suis la voiture grise à travers la forêt. Elle nous conduit à l'extérieur sur une route bétonnée. Je regarde le ciel qui affiche des couleurs sombres, puis je me concentre sur la route. Soudain, leur voiture s'arrête et Pegasus descend pour venir nous voir. Il nous explique qu'à partir d'ici ils ne savent pas où sont partis les adultes.
Suko : Je propose que l'on continue jusqu'à ce qu'on voit leurs camionnettes.
Pegasus : Ok, je vais le dire aux autres.
Et il repart ainsi. Nous continuons de les suivre tranquillement sur l'autoroute quand Kawaii pointe son doigt sur une voiture étrangère aux nôtres. Une camionnette noire. Toutes les filles portent leurs mains à leurs bouches. Les autres enfants semblent l'avoir aussi remarquée car ils la suivent discrètement. J'appuie sur l'accélérateur dans l'espoir de les rattraper.
La camionnette nous conduit à une sorte d'usine désafectée. Elle se gare sur le terrain vague qui siège à côté et nous attendons que ses occupants partent pour faire de même. Les enfants du clan de Black ne sont pas là. Nous sortons de notre 4×4 tout boueux et rejoignons les autres.
Black : Feed...
Hellboy : Mais bon sang Black, ressaisis toi !
Will, tapotant doucement l'épaule de Black : On va le retrouver, Black...
Pegasus : Ils sont entrés dans l'usine, suivons-les !
Nous courrons vers l'entrée de l'usine qui n'est bizarrement pas protégée. Nous passons la porte de métal sans trop de difficultés et accédons à une salle remplie de machines qui ne fonctionnent plus. Je hume l'air. Une odeur de rouille et de poussière passe à travers mes narines.
Cello : Pouah !
Will : Qui a-t'il Cello ?
Cello : Oh pardon, c'est l'air qui empeste la rouille...
Epona : Oui, je le sens aussi.
Pegasus : Avançons.
Nous suivons les adultes dans la plus grande des discrétions. Parfois, par réflexe, j'arrête de respirer tant j'ai peur. Ils prennent l'ascenseur.
Cannella : Les escaliers, vite !
Nous descendons les escaliers quatre à quatre comme si notre vie en dépendait -ce qui est un peu le cas. Les adultes nous font descendre une dizaine d'étages. Arrivés en bas, nous sommes horrifiés par le spectacle qui se présente à nous. Des milliers d'adultes sont assis devant des cages en verre. Ces cages contiennent des enfants.
Je ne comprends rien. J'ai beau essayer, tout se bouscule dans ma tête. J'aimerais pouvoir réfléchir calmement, mais dans l'état actuel des choses, tenter de faire le vide est un suicide cérébral assuré. J'oublie la présence des autres à côté de moi. Je dois me concentrer. Je fais tourner toutes mes questions dans ma tête, le plus calmement possible. Nous avons suivi une camionnette noire qui nous a conduit à un lieu de rassemblement des adultes. Ils sont installés sur des fauteils et regardent des enfants terrifiés dans des cages en verre.
La seule question que j'arrive à me poser est "pourquoi ?".
Epona : Cello ?
Cello : Hmmm ?
Epona : Tu ne bougeais plus...
Cello : Désolée. Comment procède-t'on ?
??? : Moi j'ai une idée.
Je n'ai pas vu la personne qui vient de parler. Mais sa voix me glace le sang. Cette voix aurait pu dire n'importe quoi, j'aurais quand même su que j'étais morte. C'est une voix d'homme, vous comprenez ?
??? : Qu'est-ce que c'est que ça encore ? Des intrus...?
??? : Qu'est-ce qu'on en fait chef ?
??? : Mettez-les avec les autres.
Son regard se pose sur Suko et Nizzy.
??? : Attendez une seconde. Les jumelles, je les prends avec moi.
Les concernées se regardent d'un air terrifié.
Epona : Non, que va-t'il leur arriver ?
??? : Qui t'a autorisé à l'ouvrir, toi ?
La-dessus, il lui donne un coup de poing d'une force surhumaine.
Cello : Non, Epona !
??? : Je vous ai dit de la fermer !
Il tente de me donner un coup de pied mais je l'évite en sautant.
??? : Tu veux jouer à ça, morveuse ? Tu viens aussi avec moi. Qu'est-ce que vous attendez pour exécuter mes ordres ? Mettez-les avec les autres ! Vous trois, vous venez avec moi.
Nizzy : Ah ouais ? Et si on veut pas ?
??? : Tu protestes ? Dit bonne nuit, chérie.
Il l'assome d'un coup sur la tête. Suko court vers elle en l'implorant de se réveiller.
??? : Mais j'en ai marre de ces gamines !
Il se dirige vers Suko et l'assomme aussi. Puis il soulève les deux corps sans la moindre difficulté et se tourne vers moi.
??? : Tu as compris fouineuse ? Si tu veux rester éveillée, il faut la fermer.
Je me mordille la langue et examine le type. Il est plus grand que moi d'une bonne tête, mince mais très musclé. Il porte un teeshirt à manches courtes et un pantalon usé et couvert de boue. Il porte les corps des jumelles sur ses deux épaules et me tire par le poignet. Il marche rapidement mais je dois courir pour ne pas être traînée par terre. Le couloir est tellement long que je n'en vois pas le fond. Que va-t'il nous arriver ? Tout cela est si étrange...nous descendons un escalier et le type ouvre une porte sur notre droite. La pièce est assez grande, il y a une dizaine de tables avec des ceintures dessus. Il enlève les jumelles de ses épaules, prend Nizzy et l'allonge sur une des tables. Il l'attache solidement sur celle-ci à l'aide de ceintures, prend Suko et fait de même. Il s'assoit sur une chaise devant une télévision et appuie sur un des boutons. Une image d'homme encapuchonné apparaît.
Homme encapuchonné : Bien le bonjour, Marcus. Quelles sont les nouvelles ?
Marcus : Un groupe d'enfants s'est infiltré dans l'usine, maître.
Homme encapuchonné : Hmm...il faudra que je renforce les défenses.
Marcus : Heureusement, nous les avons neutralisés. Dans le tas, il y avait des jumelles, que voici.
Homme encapuchonné : Ah, merveilleux ! (Il pointe son doigt vers moi) Et qu'est-ce que s'est que ça ?
Marcus : Ça, c'est de la vermine rebelle.
Homme encapuchonné : Ça n'a pas l'air très dangereux !
Marcus : Oh mais ça ne l'est pas. Cette gamine se prend pour une héroïne...pitoyable.
Homme encapuchonné : Envoie-la moi, j'en fait mon affaire.
Marcus : Vous êtes sûr, maître ?
Homme encapuchonné, me regardant d'un air interessé : Certain. Je la veux pour seize heures.
Marcus : Ça sera fait dans les plus brefs délais, maître.
La-dessus, il éteint la télévision.
Marcus : T'as de la chance, gamine. Si le maître m'avait laissé s'occuper de toi, tu n'aurais pas tenu très longtemps.
Cello : Que va-t'il arriver à Suko et Nizzy ?
Marcus : Tes parents t'ont jamais appris à la fermer, un peu ?
Cello : Je n'ai plus de parents à cause de gens comme vous !
Marcus : Mais t'es pas croyable comme gamine, toi ! Tu as besoin d'une bonne leçon !
Il m'envoie un coup de pied que je contre avec les bras. Je rassemble toutes mes forces pour le faire passer par dessus mon corps.
Marcus, enragé : Tu vas crever, morveuse !
Cello : Votre patron me veut pas chez lui à seize heures ? Et je ne pense pas qu'il me veuille en pièces détachées...
Marcus : Peut-être, mais tu perds rien pour attendre. Si tu crois que le boss va laisser passer ce que tu viens de faire comme ça, tu te trompes.
Cello : On verra.
Marcus : En attendant...
Par surprise, il m'assome. J'ai juste le temps de le voir esquisser un sourire narquois sur ses lèvres.
Je me réveille dans un canapé en velour rouge. Je me lève et regarde autour de moi. Je suis dans un salon assez grand. Un des murs a été remplacé par une immense fenêtre qui me laisse voir une vaste ville sous un ciel nocturne. Je regarde en bas. Le sol doit être à une centaine de mètres en dessous de moi. Puis je me concentre sur l'appartement. Il y a une table en verre au milieu de la pièce avec dessus un saladier remplit de fruits. J'ouvre une porte qui donne sur une salle de bains. Je me regarde, couverte de crasse. Je ne vais pas oser...si j'ose. Je me débarasse de mes vêtements boueux et rentre dans la baignoire. Cette sensation agréable...cela fait longtemps que je ne me suis pas sentie aussi propre. Je prend une serviette dans une armoire et essuie mon corps nu. Je marche jusqu'à une penderie et attrape un teeshirt blanc et un pantalon noir. Je sèche mes cheveux d'ébène puis je les laisse retomber sur mes épaules. Je me regarde dans le miroir, soucieuse. Je me demande ce qu'ils vont faire à mes amis. J'aime d'habitude la solitude. Elle m'aide à réfléchir et à trouver des solutions. Mais je ne peux nier le besoin que j'ai à cet instant de voir Epona. Voir ses cheveux châtains se faire bercer par le vent. Voir son regard vert menthe rassurant me fixer avec courage. À cet instant, je me sens si seule...je m'assois sur le canapé et je chante. Je suis restée si longtemps sans chanter, voilà que je me mets à déprimer. Mon chant est gai. Puis un peu plus triste. Soudain, ma voix se brisd pour me laisser pleurer. Je n'ai qu'une envie, c'est de me jeter par dessus la rembarde du balcon de ce lugubre appartement. À ce moment là, une personne entre dans le salon. C'est l'homme qui parlait avec Marcus. J'essaie de montrer ma peur le moins possible mais mon visage doit refléter mes sentiments au centuple.
Homme encapuchonné : Voici celle qui a tenté de faire face à Marcus...peut-on connaître son nom ?
Je ne lui répond pas, trop apeurée ou bien trop en colère. Il me regarde avec un sourire étonné.
Homme encapuchonné : Tu as perdu ta langue ?
Cello : Je ne vous dirais mon nom que si vous m'expliquez ce qu'il se passe. Cela ne doit pas être bien compliqué.
Homme encapuchonné : Marcus n'avait pas tort sur ton insolence...mais soit. Tu as de la chance, je suis curieux. En revanche, promets moi que tu me le diras quand j'aurais fini.
Cello : C'est d'accord.
Homme encapuchonné : Alors...les questions communes sont "que va-t'il arriver à mes amis ?" ou "qu'est-ce que je fais ici ?" ou encore "pourquoi faites-vous tout cela ?"...
Cello : Je pense que vous êtes l'un des terroristes qui ont propagé le sérum.
Homme encapuchonné : En effet ! Mais faisons les choses dans l'ordre. Le sérum que nous avons mis en place devait à la base être installé sur les enfants et les adultes, mais les enfants de moins de seize ans étaient imcompatibles. Nous avons donc fait en sorte que les enfants soient traqués par les adultes. Là, tu te dis "pourquoi l'avoir annoncé, alors que vous auriez pu avoir les enfants par surprise ?" et je te réponds : pour le fun. De toute façon, vous ne vous en sortiriez pas. Le sérum devait tous vous traquer sans exception, alors nous avons voulu nous amuser un peu, voilà tout ! Notre but avec le sérum était de faire des expériences sur les humains "normaux".
Cello : Qu'entendez-vous par humains "normaux" ?
Homme encapuchonné : On verra ça plus tard. Donc nous faisons des expériences sur les humains pour savoir quel est celui que nous recherchons. Je préfère les jumeaux ou les jumelles car c'est plus facile. Maintenant, passons aux humains "normaux". Tu t'en doutes, si il y a des humains normaux, il y a des humains anormaux. Mes frères et moi que vous appelez terroristes sont des humains de cette catégorie. Nous sommes des sorciers très puissants, mais notre but ultime est trouver l'immortalité. Les cinq enfants que nous recherchons sont une des clés de l'immortalité. J'ai répondu à toutes tes questions ?
Cello : Premièrement, tout cela est absurde, deuxièmement, qu'est-ce que je fais là ?
Homme encapuchonné : Tu es une "je ne crois que ce que je vois", hein ? Que devrais-je faire pour te prouver ce que je viens de dire ?
Cello, d'un air de défi : Tuez moi.
Homme encapuchonné : Je pourrais le faire, en effet, mais suppose que tu sois un des enfants dont nous avons besoin.
Cello : Parce que vous en avez besoin vivants en plus ? Bon, alors...quelque chose de moins poussé ? Soulevez quelque chose dans les airs.
Homme encapuchonné : Un classique. Deflictio !
Il pointe sa main vers une pomme dans la coupe de fruit et elle se met à flotter dans les airs. J'ai beau me dire que c'est impossible, une partie de moi veut le croire. Il me regarde d'un air triomphal.
Homme encapuchonné : Tu doutes encore ?
Cello : Mais...comment ?
Homme encapuchonné : Et pourtant ! Donc, maintenant, je vais te donner la raison de ta présence ici. Au début, ce n'était que pour t'infliger une correction, comme j'avais dit à Marcus, mais le fait de t'avoir parlé m'a poussé faire bien pire. Je te demande de chanter.
Cello : Chanter ? En quoi cela serait-il pire ?
Homme encapuchonné : Tu verras si ce que je pense est vrai.
Cello : Mais je ne peux pas chanter, je n'ai ni l'inspiration, ni...
Homme encapuchonné : Ne parle pas : chante.
Je lui chante, très bas, une chanson que j'avais inventée quelques jours auparavant. Ça me donne envie de pleurer.
Cello : Les étoiles du soir
Sont d'un éclat doré.
La Lune, à demi-cachée
Par les nuages, d'un ciel noir.
Mais parmi ces astres désastreux
Aucun ne veux me ressembler.
À croire que ma voix les rend hideux
Au point de vouloir me détester !
Ô Lune argentée !
Pourras-tu, un jour me pardonner
Ce jour-ci, d'avoir chanté...
Ce jour-ci, d'avoir chanté...
Je me rend compte que nerveusement je me mordais la lèvre jusqu'au sang.
Homme encapuchonné : Tu as une très belle voix...mais pourquoi pleures-tu ?
Cello : Je ne pleure pas. Pourquoi cela devait-il être horrible ?
Homme encapuchonné : Tu viens de me révéler quelque chose. Il faut que j'en vérifie une autre. Quel est ton prénom ?
Cello : Pourquoi me demandez-vous cela maintenant ?
Homme encapuchonné, soudain énervé : Quel est ton prénom ?
Cello : Je ne vous le dirai pas.
Homme encapuchonné : Alors tu ne me laisse pas le choix...Irrefactio !
Je suis prise alors d'une terrible envie de dire mon prénom. Mais je ne veux pas qu'il le sache ! J'ai le sentiment de ne pas devoir lui dire.
Cello : Ce...C...
Je ne vais pas tenir très longtemps. Il faut que je trouve un moyen de me défaire du sortilège. J'espère que ce à quoi je pense va marcher. Je décide de chanter pour oublier. Je fais des vocalises nerveusement.
Cello, chantant : Aaaaah. Aaaaah. Aaaaah.
Homme encapuchonné : C'est inutile.
Cello, chantant : Aaaaahaaaaaaah ! Aaaaaaaaah...
Ça fonctionne ! L'homme se mord la lèvre comme s'il redoutait quelque chose.
Homme encapuchonné : Navré de te l'apprendre très chère, mais tu vas devoir passer un petit test avec tes camarades...
Cello : Que se passe-t'il ?
Homme encapuchonné : Mes soupçons se vérifient, Cello.
Je n'ai pas le temps de comprendre comment il a su mon prénom, il prononce quelque chose et je m'endors.
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Sam 9 Aoû - 17:22
et pauvres nenfants qui se sont faits capturés 
