Le plus grand suspens de ma fiction prend fin (mais rien n'est moins sûr) ! Le prochain sera aussi important et très embêtant pour toute notre petite bande ! J'espère que ça vous plaît toujours et que je l'ai mis à la bonne place ;-)
Toute la beauté de la vie, la nature a disparu. Il n'y a devant moi que des machines et de la fumée. Tous mes fous rires, mes coups de barre se sont déroulés ici. Mon monde n'existe plus. Je vois ensuite des sacs de ciment et des boulets de destruction. Ils sont en train de tout raser...
FUNI : Pourquoi ?
FRED : Ils veulent construire quelque chose dans notre dos, mais pourquoi ne pourrions-nous pas savoir de quoi il s'agit ?
CHERRY : C'est parce qu'ils vont tout détruire et qu'ils savaient très bien que si la population le savait, elle se serait rebellée.
CEKIA : Pourquoi se donner autant de mal ? Ils pourraient très bien nous fusiller un à un, et il n'y aurait plus de problème.
CELLO : Parce qu'ils auront ensuite besoin de nous.
Nous restons perplexes devant ce tel spectacle, et ne savons pas comment réagir...
NIZZY : Avant de tenter quoi que ce soit, il faudrait savoir contre qui on se bat.
CEKIA : Il faut pénétrer dans leur système.
FRED : Montons un campement pour passer la nuit à "l'abri". On cherchera après un plan d'attaque.
Nous marchons quelques kilomètre dans la direction opposée de cette vague dévastatrice, et trouvons un vieux parc. Il y a dedans quelques cabanes en bois pour les outils de jardinage. Nous nous installons comme on peut : il fait froid, ce n'est pas du tout spacieux, mais au moins, nous sommes protégés. Ce n'est pas du tout le même confort que nos chambres, mais on s'y fera grâce à nos couvertures. Comme nous sommes épuisés par toutes nos émotions de la journée, nous ne discutons même pas du plan et nous endormons en quelques minutes.
Je fais des cauchemars toute la nuit et me réveille des dizaines de fois. A chaque fois que je me réveille, je vérifie que tout le monde est bien vivant. Les autres sont beaucoup mieux que moi, mais ont l'air de faire, eux aussi des rêves épouvantables.
Je vois l'aube apparaître, et comme je ne me rendormirai plus, je sors du cabanon pour reconnaître l'endroit.
La ville devait être vivante il y a une semaine, mais plus personne n'y habite et l'atmosphère n'est que lugubre. Pour économiser la nourriture, je décide de pénétrer dans une maison et d'y prendre des provisions.
Je cherche une maison qui n'a pas les volets fermés, afin de n'avoir qu'à casser la vitre. J'en repère une facilement, et brise le verre d'une fenêtre côté jardin pour ne pas éveiller de soupçons.
Je pénètre facilement dans la maison, mais me coupe légèrement la jambe. Je trouve la cuisine, et y prends des paquets de biscuits, deux bouteilles de jus d'orange, des verres en plastique et du pain de mie. J'estime que la quantité est largement suffisante pour six personnes. Je retourne dans le parc, et vois les autres émerger...
FRED : Qu'est-ce que tu faisais ?
CHERRY : Je suis allée chercher un petit-déjeuner.
FRED : La récolte est bonne ?
CHERRY : Largement suffisante pour un repas.
Tout le monde se lève et prends ce qu'il veut...
CEKIA : Bonne idée Cherry. Nous allons devoir économiser la nourriture : nous ne resterons pas ici indéfiniment. En bref : pas de gaspillage.
FUNI : On a un plan ?
CEKIA : Il faudrait savoir s'il n'y a que des robots ici. C'est important de savoir s'il y a encore des traces de vie à la surface de la terre. Et surtout : que construisent-ils ?
NIZZY : Comment allons-nous procéder ?
CEKIA : Il faudrait les observer quelques heures : je prospose de laisser une partie ici, et que l'autre mène une expédition. Je vais prendre les chasseurs avec moi, mais ce serait bien que l'un d'entre eux reste ici pour protéger Nizzy et Funi en cas de problème.
CELLO : Je vais rester ici : je suis plutôt douée dans la construction d'une planque. On pourrait en chercher une pour pouvoir être plus à l'aise la nuit.
CEKIA : On fait comme ça alors. On part dans dix minutes : le temps de vous réveiller et de laisser vos affaires aux autres. Ne prenez que le strict minimum : une bouteille d'eau, une paquet de biscuit et votre arme.
Nous nous exécutons. Nous nous quittons très rapidement, et nous courons à une bonne allure. Nous quittons rapidement la ville et horreur : les machines ont pris plus d'un kilomètre de terrain en une nuit !
Je vois Cékia se poser plein de questions mais rester calme...
CEKIA : On a un problème.
FRED : On va les prévenir ?
CEKIA : Non, on rentrera juste un peu plus tôt. Il leur faudra une journée et demie pour atteindre le parc. Nous passerons juste la nuit là-bas et nous mettrons les voiles.
Nous nous approchons lentement des machines et restons planqués. Je suis aux aguets et attends que quelque chose se passe.
Les machines avancent lentement, mais détruisent tout sur leur passage. Aucune d'entre elle ne construit quoi que ce soit...
CHERRY : Il faudrait voir si elle sont commandées à distance ou automatiques, et si elles ont déjà commencé à construire quelque chose...
FRED : Mais comment ?
CHERRY : Il va falloir qu'on s'approche pour que l'on puisse voir si ces machines cherchent à nous attaquer...
CEKIA : C'est risqué, mais comme ça, on sera fixés.
Nous avançons vers cette armée, et chacun se poste devant une machine.
La mienne est un boulet de destruction. A peine j'ai passé le cap des cinq mètres, il se met à accélérer vers moi et à vouloir m'écraser. Je fais volt-face dès la seconde où je le vois changer de trajectoire. Je vois Cékia et Fred dans la même posture. Ils sont certes, pratiquement indestructibles mais pas très rapides. Une fois que nous avons une centaine de mètre en avance sur eux, nous nous planquons sur un arbre. Je prie pour que nous soyons hors de portée et qu'ils ne puissent pas nous détecter.
Les trois "chars" nous repèrent et commencent à donner des coups de boulet dans l'arbre. Je vacille et sais que je ne tiendrai pas longtemps. Il faudrait que quelque chose me propulse loin d'eux sans que je tombe juste à côté d'eux. Je réfléchis une poignée de secondes, et je sais comment nous sortir d'ici...
CHERRY : Fred ! Cékia !
FRED : Sauve-toi !
CHERRY : Faîtes comme moi !
Je me lève de la branche et saute sur le boulet. Le choc est très dur pour mon dos et mes pieds, mais je tiens bon. Je m'assois dessus et m'agrippe aux chaînes, et essaie de me détendre. Mon coccyx me lance terriblement, mais je ne lache pas. Je sens le boulet vaciller de plus en plus, me relève, et saute au bon moment. J'atterris sur le sol en roulade et me redresse sans trop de difficultés. Je me masse le bas du dos et cherche du regard Cékia : elle est assise sur le boulet et saute. Comme elle est l'institutrice des chasseurs, elle s'en sort avec un bleu sur la cuisse. En revanche, Fred est en difficulté : il est très mal placé pour sauter sur le boulet. Cékia et moi l'encourageons, mais il ne nous entend pas. Je le vois commencer à paniquer, et je ne peux rien faire. Il décide quelques secondes avant que l'arbre ne cède, de sauter au-dessus de la cabine. Mais il saute trop haut et s'écrase sur le robot avant de glisser et de tomber.
Heureusement, les machines vont dans le mauvais sens, et laissent Fred inconscient. Je cours vers lui...
CHERRY : Fred ! Fred ! Réveille-toi...pitié...ouvre les yeux...
CEKIA : Il faut rentrer prévenir les autres : elles se dirigent droit vers la ville.
CHERRY : On ne va pas le laisser ici !
CEKIA : On va devoir le porter...
J'ai envie de hurler de douleur. Je ne veux pas qu'il meure, il ne peut pas mourir maintenant ! Je ne pleure pas, car ce serait dépenser mon énergie pour rien, et je préfère l'economiser pour le porter.
Il ne bouge pas, et je ne sais même pas s'il respire. Je devrais l'osculter, mais ce serait une perte de temps. Nous devons rentrer au plus vite, tout en faisant un détour. Je vois Cékia fatiguer, mais je ne veux pas ralentir le rythme : sa vie est en danger. J'appelle de temps en temps son nom dans l'espoir qu'il réagisse, mais rien n'y fait : il ne réagit plus du tout.
Nous arrivons finalement au parc avant les machines, mais je sais qu'elles ne vont pas tarder. Je crie le nom de mes amies, mais personne ne répond...
CHERRY : Qu'allons-nous faire ?
CEKIA : Continuer à les chercher. On ne peut pas se permettre de les abandonner maintenant.
Nous continuons de hurler leur prénom et nos efforts paient...
CELLO : Cherry !
CHERRY : Merci vous êtes vivantes ! Vous avez trouver un endroit à l'abri ? Fred est blessé...
NIZZY : Suivez-nous !
Nous les poursuivons le plus vite que nous pouvons. Nous arrivons devant une maison à l'extrémité de la ville. Ce n'est pas la plus luxueuse, mais elle est est assez grande pour six personnes, et est plutôt confortable.
Nous posons Fred sur la table à manger. Je lui enlève son T-shirt et reprend mes esprits : il faut que je reste calme pour pouvoir devenir un jour médecin, mais surtout pour sauver Fred. Tout médecin sait que la clef du succès, c'est la concentration. Les filles me laissent de l'espace, mais restent dans la pièce. Je lui prends son pouls : très lent : trop lent. Sa température : environ 36°C.
Il faut le réchauffer à tout prix...
CHERRY : Allez chercher des couvertures, des choses pour le réchauffer, quoi !
Toutes les filles obéissent. Cello revient avec une vieille bouillotte, et Nizzy deux couvertures. J'enroule les couvertures autour de Fred et attends que Cello termine de remplir la bouillotte...
CHERRY : Fred, Fred ! C'est moi, Cherry. Tu te souviens ? Réveille-toi, tu es en sécurité dans cette maison.
Mais il ne répond pas. Je lui tiens la main car j'ai appris que toucher ou entendre quelque chose quand on est inconscient est un moyen de rester "connecté" avec la Terre.
Candy et Cékia préparent quelque chose à manger avec les vivres qu'elles trouvent dans les placards. J'entr'ouvre la bouche de Fred, et lui fais avaler lentement de l'eau.
Il avale inconsciemment, mais ne réagit pas. Il survit, mais il n'a pas l'air d'être prêt de se réveiller. Son état ne bouge pas, je crains le pire.
Candy apporte une purée de carottes, du jambon et du pain. Je prends la purée car c'est ce qu'il avalera le mieux et recommence.
Je mange à mon tour, mais je reste très inquiète. Je m'interdis de pleurer, car un médecin ne peut pas se le permettre, mais je sens tout de même que je ne pourrai pas tenir longtemps...
CELLO : Ca va aller Cherry. On va se serrer les coudes, et ça ira, tu verras.
CHERRY : Je l'espère Cello, je l'espère...
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Jeu 25 Sep - 20:36
à quoi sert cette destruction ? 
