Amitiés Brisées - Chapitre 13

CHAPITRE 13

Brioche se mordait les mains pour ne pas hurler. Il était trop faible pour supporter ça. Il serra Siphano dans ses bras, pleurant toutes les larmes de son corps. Siphano ne lui rendit pas son étreinte. Il se pencha au dessus du vide et tendit une main à Léo. Ce dernier fixa Siph' de ses yeux verts, brillants, pleins de larmes, avant d'accepter son aide. Le brun le hissa avec l'aide de Bri' et ensemble, ils repartirent en direction du portail. Siphano releva la tête, et regarda sur sa gauche. Frigiel rentrait en compagnie d'Ectalite, son arc à la main. Son arc. La flèche. Frigiel avait tué Dortos.
La fureur s'empara de lui et il se mis à courir. Le plus vite possible. Il se jeta sur Frigiel et l'entraina avec lui dans le vide, sans prêter attention aux cris de Léo, Brioche et Ectalite.

*   *   *   *   *

-Pourquoi ils ne sont toujours pas revenus ? s'inquiéta Bboy en pleurnichant.
-Bboy... Je sais pas.
-Mais ils vont revenir, hein?
-On verra bien.

*   *   *   *   *

Frigiel était suspendu dans le vide, tenant Siphano d'une main. Ectalite lui criait de la lâcher. Ectalite... comment pouvait-il être aussi cruel ?
Le châtain plongea son regard bleu dans celui de Siph'. La vérité le frappa. Il avait tué non seulement son ami, mais il était aussi l'ami de Siphano. À cet instant, le brun se moquait bien de mourir. Le châtain le regarda à nouveau, ce qui suffit à lui remémorer toutes ses aventures qu'ils avaient vécu ensemble. Tous ces délires, ces peurs, ces doutes, ces craintes, ces entraides, cette confiance. Ce jeu était cruel. Lui encore plus. Il avait provoqué Siphano pour le conduire dans ce jeu et avait entrainé la perte de Dortos.

Siphano regarda Frigiel à son tour. Comment pouvait-il avoir imaginé une seule seconde qu'il pourrait le tuer ? C'était impossible. Comme lui demander de tuer Brioche. Ou Léo. Ou n'importe qui. Même son pire ennemi. Tuer est inhumain. Frigiel est inhumain. Mais ce n'est pas une raison pour le tuer. Non, sûrement pas. Siph' préférait le voir vivre à jamais dans le remord et la culpabilité. Cette pensée lui rappela Zelvac, qui avait prononcé ces mots. Zelvac... Si il y a bien une personne qui souffre ici, c'est bien lui. À cause de Frigiel. Non. À cause de lui aussi. Pourquoi cette haine l'incitait-elle à faire de Frigiel la cause de tous ces malheurs ?

Frigiel se ressaisit. Il hissa Siphano et s'enfuit en courant avec Ectalite. Le plus vieux rejoignit ses amis, la haine brulant dans ses yeux, mais un peu de pitié prenait le dessus, ainsi que cette ancienne amitié. Siphano secoua la tête. ANCIENNE amitié. Ancienne.

*   *   *   *   *

Léo arriva à sa base en compagnie de ses amis. Le lieu faisait étrangement vide. Cette forêt qui longeait leur biome ne rassurait pas Brioche. La mort semblait flotter dans l'atmosphère, comme si le fantôme de Dortos était revenu hanter l'endroit. Le blond essuya ses larmes et se tourna vers Siphano.

-Siph'... Je sais bien que c'est pas le moment mais...
-Dis toujours... De toute façon, rester là à pleurer n'arrangera pas notre malheur.
-Oui... C'est à propos de la muraille... On la fait comment ? Parce que là, ils pourraient venir nous assaut sans prévenir...
-Oh, moi j'ai une idée ! s'exclama Brioche, enthousiaste à l'idée de pouvoir aider.
-Eh bien vas-y, lance toi, soupira le brun.
-On pourrait laisser une couche d'épaisseur, mettre des leviers sur les murs à l'intérieur de la base, et mettre de l'eau dans des douves autour de la base !
-Euh Brioche, on cherche quelque chose d'utile, pas de décoration...répliqua le blond, ses yeux verts dévoilant son exaspération.
-Mais...
-Excellente idée, Bri'. dit calmement Siphano avec un temps de réflexion.

Léo ricana, conscient que l'aîné se moquait de lui.

-Arrête de rire, Léo. Brioche a eu une bonne idée.
-Ah oui ?
-Réfléchis, Léo. Les leviers ne sont pas là pour décorer ! s'exclama Brioche. Ils sont là pour activer les TNT, qui tomberont immédiatement dans l'eau, et donc, si tu connais les bases de la TNT, exploseront sans abimer la muraille.
-Oh, désolé Brioche, je ne voyais pas bien ce que tu voulais dire.
-Pourquoi tu t'excuses ? Tu as le droit de ne pas comprendre.

Léo sourit avant de dire :

-Eh bien, c'est parti, occupons nous de cette muraille ! Siphano... si tu veux rester seul... va te reposer sur le lit.
-Je crois que j'en ai besoin, oui... Réveille moi dans une heure, s'il te plait.

Du coup j'étais partie me coucher, donc je commente que maintenant x3
Au moment où Frigiel et Siphano était suspendus dans le vide, j'ai bien crue que Frigiel allait laisser tomber Siph' (me demandez pas pourquoi).
Bon, fin de chapitre un peu plus calme, j'verrais bien ce qui se passe dans le prochain chapitre :3