Jour 3 : Jouer/regarder un film
« Mickaaaaa, j'veux jouer à WoW !
-Bah t'as qu'à jouer ! »
Je soupire. Mon colocataire a très bien compris ce que je veux dire.
« Mais je veux jouer avec toi !!
-Et si on sortait plutôt ?
-Où ça ?
-Bah, au parc. Il neige en plus.
-Sérieux ?!
-Oui. Si tu regarderais au moins par la fenêtre, tu le verrais. »
Je me précipite à la fenêtre de ma chambre et explose de joie. Il neige vraiment ! Je cours dans tout l'appartement pour me planter devant la porte d'entrée, enfilant mes chaussures et saisissant ma veste. J'entends le rire de Mickaël derrière moi et le bruit du frottement de deux tissus. Il enfile aussi sa veste. Il passe devant moi et ouvre la porte. Je sors en hâte et discerne le tintement des clés derrière les bruits de mes pas dans les escaliers. J'arrive au bas de l'immeuble et frissonne lorsque la porte s'ouvre. Il fait froid, très froid. Je cours dans la rue en direction du centre de Chalon. Le brun est à mes trousses. Je souris en l'entendant hurler mon prénom et m'ordonner de rester à côté de lui. J'arrive au parc en même temps que mon ami. Nous sommes tout les deux essoufflés, presque au sol. Je me reprends plus vite que lui et me dirige vers un endroit désert, abrité par de grands saules pleureurs. Il y avait tout de même au moins cinq centimètres de neige. Je prends un peu de neige dans mes mains et forme une boule compacte et solide. J'entends des pas derrière moi. Je souris et me retourne brusquement, envoyant le projectile dans le visage de mon colocataire. Il riposte presque immédiatement et une bataille de boule de neige s'engage entre nous deux, deux fous seuls dans leur coin. Je finis par me rétamer salement au sol comme un con. Bah oui, forcément, la neige, ça glisse... Mickaël s'approche de moi et me relève. Je me suis blessé à la hanche. Génial...
« Ça va ?
-Putain ! Je crois qu'on aurait mieux fait de jouer à WoW. »
Mon ami laisse échapper un petit rire avant de me dire plus sérieusement :
« Allez viens, on rentre. »
Nous prenons la direction de l'appartement, nos manteaux blanchis par notre 'guerre'.