Melon et Xari marchaient depuis déjà longtemps, à contre-sens. Ils avaient vu la bande rouge apparaître sur leur écran et commencer à avancer vers eux. Au départ, Xari avait été nerveux, incapable d’identifier ce qu’elle représentait. Elle n’avait pas l’air trop rapide, alors il ne s’en était pas trop inquiété. Et puis l’air avait commencé à devenir lourd, et ils l’avaient vue passer la cime des arbres. La fumée. La forêt était rongée par le feu et s’ils n’arrivaient pas à temps, leur ami disparu le serait aussi. Ils avaient accéléré le pas, mais Xari surveillait régulièrement le plan, et il avait dû se rendre à l’évidence. Les flammes étaient plus rapides qu’eux. Poursuivre dans cette direction devenait trop dangereux, mais les mains crispées de Melon sur le GPS avaient dissuadé le jeune homme aux cheveux bouclés de lui demander de repartir.
Il s’était imaginé tous ses amis, rongés par les flammes. Les visages terrorisés de Jiraya, d’Aypierre, de Dfg, d’Alderiate, de Zerator... Il les avait tous vus dans son esprit et son inconscient priait pour que ce soit quelqu’un qu’il connaissait moins, tels que Fukano ou Azenet... Malheureusement, il n’avait aucun moyen de connaître l’identité du condamné et les images douloureuses de ses camarades carbonisés lui hantaient l’esprit. Il laissa à nouveau ses yeux dériver vers le GPS que Melon tenait sans le regarder et il s’immobilisa.
- Melon ? appela-t-il, le cœur serré.
Le châtain n’eût pas de réaction et continua à avancer. Xari courut quelques pas et lui attrapa le poignet pour l’arrêter.
- Xari, dit Melon en essayant de se dégager brusquement, on a pas le temps, il faut qu’on continue !
- Regarde le GPS.
Énervé, son ami s’exécuta et ses yeux écarquillèrent en voyant que le point bleu venait de disparaître, engloutit par la zone rouge. L’objet électronique échappa des mains du jeune homme et, tremblant, il releva les yeux vers Xari.
- Mais... murmura-t-il, angoissé.
- On a pas le temps, Melon, il faut qu’on s’en aille. Je suis désolé.
- C’est impossible, dit encore Melon, comme pour lui même.
Il croisa ses bras sur son ventre, pâle comme jamais. Il était entrain de réaliser ce que l’extinction du point signifiait. Xari sentait l’air se réchauffer toujours plus autour d’eux. Ils n’avaient pas le temps de pleurer leur disparu dont ils ignoraient encore l’identité. Ils devaient aller se mettre à l’abri, sinon ce ne serait pas un, mais trois décès qui seraient à déplorer.
Il attrapa la main de Melon, le forçant à décroiser ses bras. Ce dernier ne résista pas, trop choqué par ce qu’il venait d’apprendre. Xari le traîna dans la bonne direction, qu’il avait retenue par cœur, abandonnant le GPS sur place. Il commença par marcher rapidement et une fois sûr que Melon le suivait, il se mit au pas de course. Les flammes étaient plus rapide qu’eux et ils ne pouvaient pas se permettre de ralentir, sous peine d’être rattrapés. Xari avait l’impression de se trouver dans un rêve. Ses pieds foulaient le sol sans qu’il n’en ait conscience, la douleur dans son dos lui paraissait lointaine. Seuls lui importaient les bruits de course de Melon derrière lui et la maison qu’ils devaient atteindre, au loin droit devant eux.
**
Il s’était laissé traîné par Xari, trop faible pour prendre une quelconque initiative par lui même. Le point bleu, disparu. Il avait senti comme une lame s’enfoncer dans sa poitrine. C’était dur. Trop dur. Il courait, dans l’angoisse de savoir qui cela pouvait bien être. Il espérait de toutes ses forces que ce ne soit pas... Non, il ne voulait pas y penser. Il voyait Xari faiblir légèrement devant lui alors que l’air commençait à devenir irrespirable à cause de la fumée. Heureusement, ils virent la maison se dessiner devant eux. Ils traversèrent la plaine qui la séparait de la forêt et dans un dernier effort, ils se jetèrent vers l’entrée. La porte s’ouvrit toute seule et Xari le lâcha en la franchissant, s’écartant pour aller s’appuyer sur un mur, essoufflé.
Jiraya referma la porte derrière eux avant de s’approcher de Xari. Melon lui, dévisagea tous ses amis, qui les avaient attendus dans l’entrée, aussi angoissés qu’eux. Le châtain chercha un visage particulier parmi eux. Il les compta, un à un. Ils étaient neuf. Mais il ne le voyait pas. Son cerveau mit de longues secondes à réaliser, avant qu’il ne fasse un pas en arrière.
- Non... murmura-t-il.
Ils le regardaient tous avec un regard désolé. Chap fit un pas vers lui et tenta de lui attraper la main pour le réconforter, les larmes aux yeux.
- Non ! dit Melon, cette fois plus fort, repoussant son ami brusquement.
Ses yeux firent le tour des toutes les personnes présentes dans la pièce. Xari avait fermé les yeux avant de les lever au ciel, une grimace de douleur affichée sur le visage. C’était difficile. Melon refusait d’y croire.
- Il va arriver, d’accord. Il va venir. Il est juste un peu après nous. D’ailleurs, je vais aller le chercher. Vous allez voir, il va bien.
Une lueur de folie s’était dessinée dans ses yeux et il se retourna en direction de la porte pour ressortir. Alderiate se précipita vers lui et l’entoura de ses bras, le collant à lui pour l’empêcher de partir.
- Alderiate, lâche moi ! s’écria Melon, hors de lui.
L’intéressé ne dit rien, il n’y avait rien à dire. Derrière lui, Chap avait fini par fondre en larme, Aypierre avait serré la main d’Azenet dans la sienne et Zerator se mordait la lèvre, sans réussir à réaliser. Fukano, au bord de larmes lui aussi, se fit violence et s’approcha de Chap pour le prendre dans ses bras.
Melon avait fini par fondre en sanglots, se débattant comme un diable dans les bras d’Alderiate, appelant désespérément son ami qu’il n’avait pas pu sauver. Il criait de toutes ses forces et sa voix transperçait le cœur de tous ses amis. C’était dur pour tout le monde, mais il était de loin le plus touché. Il se vidait de toutes les larmes de son corps et au bout de longues minutes, fatigué de lutter, il s’appuya contre le torse d’Alderiate.
Dfg, Dfg, Dfg, Dfg, c’était impossible... Il ne pouvait pas l’avoir perdu... Il avait trop besoin de lui, trop besoin de sa présence... C’était son point de repère, il avait une confiance infinie en lui... Il avait l’impression qu’on venait de lui arracher son cœur, c’était beaucoup trop douloureux. Une partie de lui même espérait que tout ceci ne soit qu’une mise en scène, mais sa raison lui interdisait de se reposer sur cette idée. C’était malsain. Ils ne le lui rendraient pas. Dfg était mort, brûlé vif, tout cela parce qu’il avait été trop faible pour le sauver à temps. Ses sanglots étaient incontrôlables et il commençait à avoir de la peine à respirer, sa poitrine écrasée par son chagrin.
Il sentit qu’on le soulevait, mais tout lui paraissait flou. Il n’avait plus que les images de Dfg dans sa tête. Le film qu’il voyait jonglait entre son ami lui souriant, lui prenant la main et lui parlant doucement à des scènes horribles dans lesquelles il le voyait rongé par les flammes et hurler de douleur. C’était insoutenable et c’est la voix d’Alderiate qui le fit revenir à la réalité. Ils l’avaient allongé sur un canapé dans un grand salon. Les larmes n’avaient pas cessées de rouler le long de ses joues. Chap était assis près de lui et avait posé sa main sur son front. Alderiate lui avait pris les mains et lui parlait doucement, réussissant à arrêter quelques instants les images insupportables qui se succédaient dans son cerveau. Il ne voyait pas les autres mais il parvenait vaguement à entendre d’autres sanglots que les siens. Ou peut-être n’étaient-ce que ceux de Chap... Il ne savait pas, il ne savait plus. C’était trop horrible. Il avait besoin de Dfg... Il n’y avait que lui qui aurait pu le soulager d’une telle perte, sauf qu’il n’était plus là pour le faire. Il ne serait plus jamais là.
Le corps de Melon était parcouru de violents frissons au fur et à mesure que la situation devenait de plus en plus réaliste aux yeux du châtain. Il était à bout, et rien ne pourrait jamais le consoler...
*****
Elle avait du mal à respirer et fut prise d’une violente quinte de toux. L’air était irrespirable, là haut. La fumée noire et épaisse avait infiltré ses poumons et elle sentait une gêne au niveau de son organe. Elle essaya de l’ignorer du mieux qu’elle pouvait et passa ses doigts brûlés dans les cheveux du brun, allongé sur le sol, la tête sur ses cuisses. Elle ne voyait pas son visage, la petite grotte souterraine dans laquelle ils se trouvaient était plongée dans l’ombre. Elle n’entendait pas la respiration de son ami et se mit à s’inquiéter.
Était-elle arrivée trop tard ? Ses efforts n’avaient-ils pas été récompensés ? Elle n’avait pas eu le temps de réfléchir, en voyant les flammes arriver, elle avait bondit dans le premier accès à la forêt et s’était précipitée pour détacher Dfg, menotté à un arbre, déjà affaibli par la chaleur et l’épaisse fumée qui avait pris la place de l’oxygène dans ses poumons. La clef métallique lui avait brûlé les doigts et elle avait eu toutes les peines du monde à ouvrir la serrure. Ils avaient été rattrapés par les flammes et elle avait réussi à emmener le jeune homme jusqu’à une cachette sécurisée qu’elle connaissait grâce à son statut d’assistante du Maître. Mais pour le sauver, elle avait dû griller sa couverture.
Elle continuait de caresser les cheveux doux de Dfg, espérant qu’il allait pouvoir se remettre de cette épreuve. Elle l’entendit tousser un peu et fut légèrement soulagée. Il remua légèrement.
- M... Melon ... ? demanda-t-il d’une voix rauque.
- Shhhhhht, tout va bien... lui répondit-elle d’une voix qui se voulait rassurante.
Elle sentit le sursaut de surprise du jeune homme sur sa cuisse. Il l’avait reconnue, elle était prête à le parier. Il était l’un de ceux qui la connaissaient le mieux, et il avait eu tout le temps de la dévisager alors qu’elle se battait contre le cadenas de ses liens.
- Qu’est-ce que... Tu fais là ?
Elle ne répondit pas. Elle ne voulait pas en parler.
- Je n’ai jamais voulu vous faire de mal, Dfg, tu sais... murmura-t-elle avec douceur.
- Mais... Xari...
- Je n’ai pas eu le choix, mais ça m’a brisé le cœur. J’ai fait ce que j’ai pu pour vous aider, mais maintenant, c’est fini...
Sa voix s’était emprunte de tristesse. Elle ne savait pas ce qu’allait lui faire le Maître pour la punir de son affront. La meilleure chose serait sans doute qu’il la fasse participer à ses jeux, puisque maintenant elle en connaissait le déroulement, mais c’était la plus optimiste des probabilités. Dans d’autres pensées plus insoutenables, la jeune fille s’imaginait torturée ou forcée à faire du mal à ses amis. Elle se décala légèrement et Dfg lâcha un petit gémissement.
- Qu’est-ce qu’il se passe ? demanda-t-elle, inquiète.
- Ma jambe... Je... Je crois qu’elle est brûlée...
- Je ne peux rien faire, je suis désolée... Je vais faire attention, d’accord ?
- Ok...
Il lui paraissait encore très faible. Elle ne pouvait rien faire pour lui. Il faisait trop sombre pour qu’elle puisse examiner sa blessure et elle avait trop peur de sortir et de devoir se débrouiller avec lui dans la terre carbonisée. Alors elle attendait sagement que le Maître lui envoie du renfort, pleine d’appréhension. Cela ne tarda pas à arriver. La trappe au dessus d’elle s’ouvrit, et la lumière de la lune éclaira faiblement leur cachette. Ils la saisirent par les épaules avant de la remonter brusquement et firent pareil pour Dfg, lui arrachant un gémissement de douleur. La jeune femme serra les dents. Ils les séparèrent et la blonde fut ramenée dans les couloirs du quartier général, alors qu’ils emmenaient le brun dans une autre direction. Elle lui lança un dernier regard désolé qu’il ne vit pas et ferma les yeux, morte de peur.
*****
Dans la maison, un étrange silence s’était installé. Personne n’osait prononcer le moindre mot, trop choqués. Lorsque la porte s’ouvrit, ils se regardèrent tous en silence, mais aucun n’avait le courage d’aller voir de quoi il s’agissait. Dans un soupir, Aypierre se leva et partit en direction de l’entrée, d’un pas nonchalant. Ils attendirent de longues secondes qu’il revienne et sursautèrent tous lorsqu’ils entendirent sa voix lointaine hurler :
- Amenez-moi Melon, immédiatement !
L’urgence dans sa voix fit réagir Alderiate qui força le châtain à se relever. Il le porta à moitié jusqu’à Aypierre, suivit par quelques curieux. Melon n’avait envie de rien. Il ne voulait pas savoir de quoi le plus âgé avait besoin, et pourtant, en arrivant près de la porte, il ne regretta pas qu’Alderiate l’ait traîné jusque là.
Recouvert de cendre, le corps de Dfg était là, les yeux entrouverts, les vêtements déchirés. Sa poitrine se levait à intervalles réguliers. Il semblait tellement faible...
Melon se dégagea brusquement d’Alderiate et se jeta sur le brun. Il entoura son corps malmené de ses bras et le pressa contre lui avec insistance. Des larmes se mirent à nouveau à rouler le long de ses joues.
- Melon... appela la voix fragile de Dfg.
L’interpellé s’écarta doucement du brun et plongea ses yeux dans les siens. Ils se fixèrent quelques instants, et Dfg finit par reprendre la parole :
- Embrasse-moi... S’il te plaît...
Melon lui sourit tendrement, et sans se faire prier, il fondit sur les lèvres de son amant, qu’il avait cru ne plus jamais pouvoir toucher. Ils s’embrassèrent avec passion et une touche d’empressement, sous les regards surpris des autres. Ils finirent par se séparer doucement et Melon reprit le corps du blessé contre lui, humant son odeur si douce. Il ne le quitterait plus jamais... Plus jamais... De nouvelles larmes se mirent à rouler le long de ses joues et il sanglota doucement dans le cou de son aimé.
Leur étreinte fut interrompue par un petit gémissement de douleur de Dfg. Melon s’écarta, inquiet.
- Désolé, dit doucement Aypierre, mais ta jambe est dans un sale état Dfg, je pense qu’il faut qu’on fasse quelque chose au plus vite. Melon, viens avec moi, on va l’emmener dans une chambre et voir ce qu’on peut faire.
Le châtain hocha doucement la tête, essuyant les traces de larmes sur ses joues. Il recula pour laisser l’accès à Aypierre qui dût se faire aider par Alderiate pour réussir à le porter correctement. A deux, ils l’emmenèrent dans une chambre, suivis de Melon.
*****
Ils étaient tous retournés dans le salon, bientôt rejoints par Alderiate qui avait trop l’impression de les gêner en bas. Ils étaient tous assis sur le canapé, essayant de se remettre de leurs émotions. Jiraya était hors de lui.
Ils jouaient avec leurs sentiments depuis le début... D’abord Chap, et puis maintenant Dfg... A chaque fois, ils leur faisaient croire que leurs amis allaient mourir, mais ils finissaient par les leur rendre, certes en sale état, mais vivants. C’était à croire qu’ils n’osaient pas les tuer pour de vrai. C’était à croire qu’ils étaient faibles... Il s’était assis dans un fauteuil, à côté de Xari, une colère sourde bourdonnant dans son cerveau. Les autres ne le remarquaient pas, trop occupés à se rassurer entre eux.
Il ressassait toujours ses pensées négatives lorsqu’Aypierre fit son entrée dans la pièce, un air étrange peint sur le visage. Jiraya eût d’abord peur que quelque chose soit arrivé à Dfg, mais ce n’était pas de la tristesse qu’il y avait dans le regard du plus âgé. Il paraissait simplement troublé, très troublé. Et désolé aussi.
Tout le monde s’était tourné vers lui, en attente de nouvelles du brun. Il ouvrit la bouche et commença :
- Dfg va bien, mais il va sûrement avoir du mal à marcher ces prochains temps à cause d’une blessure vraiment importante sur la jambe gauche.
Il croisa les bras, et continua calmement :
- C’est la blonde qui l’a sauvé. Il était enchaîné à un arbre et elle est venue le chercher in extremis. Elle l’a mis hors de danger, mais selon lui, ce n’était pas quelque chose que les gens qui nous ont enfermés ici lui ont demandé de faire... Et aussi...
Il marqua une longue pause. Ils étaient tous suspendus à ses lèvres. Le regard d’Aypierre bascula vers l’endroit où étaient assis Xari et Jiraya.
- Il a identifié la blonde, et il me paraissait sûr de lui...
Xari eût un léger mouvement à côté de lui. Elle l’avait torturé, et Jiraya se demandait si son ami avait réellement envie de savoir qui était cette personne...
- C’est Chelxie.
*****
Ce n’était pas Aypierre qui avait prononcé ces mots, c’était Zerator. Tous ouvrirent de grands yeux et se tournèrent vers le brun.
- C’est bien ça, Pierre ? demanda-t-il.
- C’est exact...
- Je l’ai reconnue de loin, quand elle est venue nous aider, Fuka, Alde et moi après qu’on ait failli passer dans le ravin. Sur le moment, je me suis pas posé de questions, mais si Dfg l’a aussi reconnue...
Ils accusèrent tous le coup.
- Ce n’est pas Chelxie, dit Xari froidement.
- Xari, je comprends que ce soit difficile, mais...
- Non, c’est pas elle. Chelxie telle que je la connais est incapable de faire du mal à qui que ce soit.
Ses yeux étaient glacés et personne n’osa le contredire à nouveau. Jiraya ferma les yeux et essaya de se souvenir de la jeune fille. Elle avait sauvé Chap, elle avait sauvé Dfg, elle avait soigné Azenet, elle était venue remonter Zerator et Alderiate alors qu’ils allaient tomber dans un ravin... Elle était de leur côté. C’était typiquement digne de Chelxie.
- Si, Xari, c’est elle, dit-il alors en se levant.
Le regard de son meilleur ami glissa sur lui, attendant une justification.
- Elle nous a toujours aidé, elle est de notre côté...
- Enfin, Jiji, tu n’es pas naïf à ce point ? Ils nous manipulent tout le temps depuis qu’on est ici ! Tu ne crois pas que c’est encore un de leurs coups pour nous faire douter ?
- Non, je ne crois pas, le défia Jiraya sans toutefois avoir de meilleur argument, je pense que c’est vraiment elle, la blonde.
Xari le toisa. Le noiraud n’avait pas décidé de s’arrêter là.
- Et de toute manière, même si c’était réellement elle, elle serait impardonnable.
- Xari, elle a sauvé la vie de Dfg...
- Et alors ? Si elle nous voulait du bien, elle nous aurait déjà fait sortir d’ici ! Quel genre de personne fouette ses amis, dis-le moi ? Ce serait une traître. Une lâche.
Son ton était plein de dégoût. Jiraya avait à peine remarqué le sursaut de Fukano en entendant les paroles de Xari. Le jeune homme aux cheveux longs fulminait intérieurement. Son ami était têtu comme une mule, ne pouvait-il pas l’écouter pour une fois ? Elle avait sauvé Dfg, et elle avait aussi sauvé Chap, sauf qu’il n’avait pas le droit de le leur dire... Où était Melon ? Il avait trop besoin de son soutien...
- Écoutez, les gars, pour une raison que je ne peux pas dire ici, il faut que vous me croyiez... Elle est clairement dans notre camp...
- Une raison que tu ne peux pas nous dire ici ? Alors toi aussi tu nous caches des choses ? Je pense qu’on devrait arrêter de se mentir, dit froidement Xari, regarde Chap et Fukano, ils nous cachent un truc et à quoi ça les mène ? Alde et Zera passent leur temps à essayer de les réconforter. Tu penses réellement que c’est la bonne solution ?
- Xari... On est meilleurs amis... Fais-moi confiance, s’il te plaît... supplia presque Jiraya.
- Hors de question. Je ne fais pas confiance aux menteurs, répondit simplement Xari, sur un ton neutre qui eût le don d’exaspérer son interlocuteur.
Jiraya serra les poings. Il avait les nerfs à vif. Il avait toujours soutenu Xari, lui offrant sa loyauté et le défendant lorsqu’il en avait besoin, et pour une fois, une seule fois où il lui demandait de lui faire confiance, son meilleur ami refusait ? Cela le rendait malade.
- Rassieds-toi, Jiji, je comprends que ce qu'il s’est passé avec Dfg t’embrouille un peu l’esprit... Ça ira mieux demain... dit Xari d’un ton las.
Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase et Jiraya ne réussit pas à se retenir. Fou de rage et de tristesse, il bondit sur son meilleur ami.
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Bon !
J'imagine déjà qu'Ota va pas être contente parce que j'ai ENCORE sauvé un personnage d'une mort certaine, mais tant pis ! J'ai fait un scénario et je vais m'y tenir ! J'ai toutefois modifié un peu le cours de l'histoire pour essayer de le rendre plus crédible, mais ça, je ne pouvais pas le changer...
Sinon ! Pour le couple, c'est Nothing qui gagne l'OS magique ! *clap, clap, clap* D'ailleurs, merci à elle pour la correction ! <3
ET LA BLONDE ALORS ? VOUS VOUS Y ATTENDIEZ HIHIHIHIHI ! (Oh, wait, mais Chelxie n'est pas blonde...)
Bref, j'espère que ça vous a plu !
*keur*
Flo'