| | Résultats Concours d'OS n°1 |
Aller à la page : 1, 2 | | Cal'Ex-Administratrice - Muse de l'Automne Messages : 1360
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| Dim 10 Juil - 18:00 Cal' COUCOU BANDE DE GENS Voici donc les résultats de la première épreuve de nos Jeux! Tout d’abord je veux vous féliciter pour vos textes magnifiques qui nous ont émus et dont on a eu un immense plaisir à lire (et moi à analyser approximativement). On a eu beaucoup de mal à départager les 2° et 3° places, mais on a réussi à se décider!
Chers sadiques, le choix fut dur, les 3 OS conçus méritaient tous de remporter le prix, tous respectaient la consigne, détaillaient les liens qui se construisaient et étaient touchants. Cependant, nous avons remarqué que la manière dont le texte se finissait chez une certaine équipe se détachait des autres.
Alors commençons par notre grand gagnant, le texte de l’équipe 3! On a presque tous flashé dessus, il est tellement beau et blblblbl *w* J’ai vraiment beaucoup aimé ce texte, très expressif, très beau, qui a une fin qui m’a énormément touchée (Bon j’avoue qu’il y a un passage que je trouvais un peu maladroit, qui ne s’inscrivait pas vraiment dans le style du récit. Le dernier paragraphe était très touchant, très beau, avec une image de la mort que j’ai trouvée très poétique, délicate. Votre « demeure d’éternité à jamais » est un très joli pléonasme qui insiste sur leur repos éternel amené les brumes de la mort. Vous m’avez beaucoup émue *Q* (Pourquoi c’est moi qui doit écrire je vais chialeeeeeeeeer xD). Pourquoi en première position? Bah on a beaucoup aimé l’histoire, la relation entre le chat errant et l’homme, le développement de leur vie, puis le corps sans vie, la façon dont cela touche l’animal, on a beaucoup apprécié. La taille de l’OS était parfaite. Les personnages ont bien été développés, et puis la narration à la 1° personne rend les émotions du chat très intéressantes et on entre beaucoup plus dans l’esprit du félin.
A la deuxième place… Le texte de l’équipe 1! Comme je l’ai dit plus haut, on a eu du mal à trancher x) Il y a deux points qui sont ressortis : la taille de l’OS et le développement du contexte, qui permettent de rendre les sentiments de l’animal bien plus perceptibles.
Le texte de l’équipe 1 a fait un développement temporel intéressant, on suit l’histoire du loup, de ses moments de joie à ses moments de douleur, de peine, de haine, jusqu’à la tranquillité ; le texte de l’équipe 2 approche les sentiments contraires de l’animal et de l’humain, j’ai eu le coeur serré, j’ai vu les images de ce texte dans ma tête. J’aurais bien aimé qu’il soit plus long, pour pouvoir être encore plus immergée dans le récit. Dans ces deux textes on a l’idée de prison, le piège à loup et la cage, dans le premier cas on voit la cruauté des hommes pour les animaux sauvages dans le deuxième, c’est l’homme qui fait le premier pas. La louve a des sentiments mitigés, entre l’homme qui l’a recueillie, et ceux qui lui ont fait du mal. Dans le deuxième cas on a de la haine immédiatement, j’avoue avoir été… choquée? Non, c’est trop fort comme terme, mais j’ai senti un déclic. C’est la douleur psychologique qui est mise en avant pour l’oiseau, et la douleur physique ET psychologique pour la louve. L’oiseau, même s’il aime assez le garçon qui lui tient compagnie, me semble peu apte à aimer sa condition. On sent la rage qu’il exprime « Qu’allais-tu faire ? Me frapper? M’arracher les plumes ? M’enfermer encore plus ? Vous m’aviez déjà tout retiré, TOUT ! » Moi ça m’a vraiment marquée cette violence. L’oiseau se sent comme un objet. Ca me touche de lire ça. La narration à la 1° personne rajoute de la puissance au texte. Je pense que je préfère le texte de l’équipe 2, en grande partie pour la 1° personne qui exprime totalement les émotions de l’oiseau. L’histoire de la louve est superbement écrite, dès le début je suis captivée par le récit, je me fais une image de l’action, je peux comprendre ce qu’éprouve le loup. Mais la 3° personne fait une barrière entre le lecteur et ce que ressent l’animal, je trouve ça dommage, on perçoit moins les émotions (surtout négatives, je me réfère au texte de l’oiseau) et ça percute moins le lecteur.
Même si les sentiments sont plus exprimés dans le texte sur l’oiseau (coup de coeur de Crazy au passage C: ), le manque de développement a primé! L’histoire du loup nous permet de suivre son évolution, le lecteur est tenu à la gorge jusqu’à la fin (yolo, le loup est un prédateur) et en plus ça montre la limite de animal de compagnie/sauvage, c’est un message intéressant. Voilà ce qui nous a fait opter pour mettre le texte de la louve en 2ème place. J’aurais vraiment aimé que l’OS de l’oiseau soit plus long pour développer!
Bravo à eux, et bravo a tous les participants, les jeux sont loin d'être terminés alors continuez à participer activement.
Texte de l'équipe 1 : https://docs.google.com/document/d/1B72pOUiraP5x16aYr8iNwS4M5ZlKqLcdLu-QCuZLlpA/edit Texte de l'équipe 2 : https://docs.google.com/document/d/1e4mSQUD2UNk58h9zaZcnvbTzAmIHH0RBEvFxazKellA/edit Texte de l'équipe 3 : https://docs.google.com/document/d/10wTQvpFt4EvvGOGVtVutt0_ZA1OPfj5recfvt0GtRyo/edit |
| | PandatagadaNewbie Sadique Zodiaque : Messages : 122
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| Dim 10 Juil - 18:08 Pandatagada GG à vous tous et surtout à mon équipe ! Chacun de vous à été essentiel (c'est beau) |
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| Dim 10 Juil - 18:11 Kiki GG à l'équipe 3 ^^ Et sinon Caly, on a pas accès aux Google Docs des autres équipes xD |
| | Mad DemonheartDemon of Asylum Zodiaque : Messages : 1333
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| Dim 10 Juil - 18:11 Mad Demonheart |
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| Dim 10 Juil - 18:11 Princessekw3 GG À TOUS ! ET GG À NOTRE ÉQUIPE ! ON EST LES MEILLEURES !! |
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| Dim 10 Juil - 18:18 Epona Bravo à tous o/ |
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| Dim 10 Juil - 18:27 Hache GG à tous ! Vos textes sont trop beaux ! |
| | xX Lugi XxApprenti Sadique Zodiaque : Messages : 1172
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| Dim 10 Juil - 18:34 xX Lugi Xx |
| | NayaraEx-Administratrice - Princesse Modominatrice Zodiaque : Messages : 3874
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| Dim 10 Juil - 18:46 Nayara - Texte Equipe 1:
Homo Lupus
Les flocons de neige tombaient et tourbillonnaient dans le vent glacial de la région. Ils avaient déjà commencé à recouvrir le sol par-ci par-là, laissant encore de nombreuses trouées de terre où apparaissaient quelques rares touffes d’herbe vert foncé. Le ciel couvert de nuages gris sombre ne semblait pas vouloir se dégager, et le climat ne faisait qu’empirer. La plaine était vide, déserte. Aucun humain n’aurait voulu séjourner ici en temps normal, et encore moins les animaux. Le vent soufflait de plus en plus fort. Dans un autre endroit, sous une autre météo, peut-être même dans un autre hémisphère, cela aurait pu s’appeler une clairière. Ici, on ne pouvait parler que d’une plaine. Des arbres morts, vides de toute étincelle de vie, entouraient cette plaine. Leurs bois déformés apparaissaient comme des membres effrayants, surgissant brusquement de la neige. La maigre lumière du soleil qui les éclairait peinait à traverser les épais nuages. Et soudain, dans ce paysage morne et triste, un gémissement. Sous un abri de glace improvisé, créé par une chute d’eau gelée, se tenait, en boule, une petite créature. Ses yeux ambrés luisaient de peur, et ses membres tremblaient. Depuis combien de temps gisait-elle ici ? L’animal poussa à nouveau un petit gémissement. N’importe quelle femelle aurait pu comprendre cet appel. Un appel à l’aide, un appel à la présence réconfortante d’une mère, partie depuis trop longtemps. Le vent redoubla d’efforts, projetant ses flocons de neige dans tous les sens, comme des lames acérées. Le canidé rabattit ses oreilles sur son crâne, gémissant sous la douleur et tenta de se protéger derrière un pan de neige qui était tombé du toit de glace. Ses forces s’épuisaient rapidement, et les charognards qui planaient au-dessus de l’endroit le savaient pertinemment. Il y avait bien plus froid que cette région. Le cœur des hommes présentait souvent une froideur telle que les crimes qu'ils commettaient leur étaient égal. Pour certains, c'était un choix, pas une vie. Un choix fait pour un proche. Un choix fait pour toujours. Un jeune homme d'une vingtaine d'années se promenait dans cette mer d'arbres gelés, sous le silence de la neige tombante. Il semblait perdu dans ses pensées. L'isolation était parfaite pour réfléchir. Que devait-il faire ? Tenter le diable ? On lui avait promis monts et merveilles, mais que devrait-il fournir en retour? Il ne savait pas. Levant ses yeux bleutés, il observa le ciel gris et triste. La mélancolie le gagnait doucement, tandis que de meilleurs choix lui venaient en tête. Il ferma les yeux, semblant se concentrer, puis, au bout d'une longue minute, les rouvrit, ces derniers étaient remplis de curiosité. Quel était ce bruit ? D'où venait-il ? De la gauche, en direction de la grande cascade, qui était probablement gelée à cette époque de l'année. Il partit en ce lieu, marchant dans la poudreuse collante. Bien que son peuple avait l'habitude de ces forêts hostiles, il trouvait le temps agressif. Personne n'oserait sortir par un temps pareil, pas même des animaux. Quoique... Il vit des rapaces, haut dans le ciel, tournoyant. Ils avaient sans doute repéré une carcasse d'animal. Plus il avançait, plus le jeune homme pouvait identifier le bruit qu'il avait entendu, des jappements plus précisément, de faibles jappements. Il y avait aussi des bruits plus stridents qui, selon lui, étaient ceux des aigles charognards. Il arriva à la fameuse cascade et le spectacle l'étonna : des aigles se disputaient autour d'un coin de la cascade. Pourquoi se battaient-ils? Il l'ignorait mais voulut le savoir. Prenant un bâton comme arme, il partit en criant et en faisant virevolter son arme dans les airs, effrayant ainsi la nuée d'oiseaux qui prit son envol. Le garçon s'approcha alors d'un pas lent et écarquilla les yeux : une petite chose sombre était roulé en boule dans le creux de la roche froide, et les jappements provenaient de cette dernière. À première vue, il s'agissait d'un louveteau. Les loups étaient très communs dans leur région, mais ils étaient aussi rarement seuls. Où se trouvait sa meute ? Où se trouvait sa mère ? Et pourquoi se posait-il ces questions ? Ce n'était qu'un animal. Un coup de bâton sur la nuque suffirait à abréger ses souffrances. Pourtant, il ne le fit pas, pas plus qu'il ne quitta les lieux. Il avait pitié pour cette pauvre chose et se vit dans son regard agonisant... elle aussi était un orpheline après tout. Avec délicatesse, il souleva le louveteau, le plaçant dans son manteau et referma la fermeture. Il serait ainsi bien au chaud contre ses vêtements. La pauvre bête semblait à bout de force, mais une once de joie se lisait dans ses yeux ambrés. Le garçon sourit et, sans perdre plus de temps, repartit à son village. Des questions trottèrent dans sa tête tout le long de la route. Pourquoi ce louveteau était seul ? Où était sa maman ? Son papa ? Avait-il des frères et des soeurs? La neige n'avait cessé de tomber depuis des jours, le blizzard l'avait sans doute égaré de sa meute. Il repensa au chef de sa tribu, qui lui avait dit que les loups rôdaient du côté de la grande rivière au nord, pistant sans doute les rennes en migration. Le louveteau était un animal sauvage, il ne pouvait pas le garder, aussi craquant fût-il. Il devait essayer de le ramener dans son habitat et se jura discrètement de ne pas se laisser attendrir par cette bouille pelucheuse. La maison du garçon était sobre, faites de branchages, de peaux de bête et autres matériaux plus ou moins modernes. Oh, ce n'était pas la richesse. Mais il eût le plaisir de trouver la chaleureuse ambiance offerte par le brasero en entrant. Il était grand temps de s'occuper du petit. Il le posa sur un coussin et se hâta d’aller faire chauffer un peu d'eau pour le frictionner et lui redonner une température normale. Il le fit pendant de longues minutes, presque une heure, avant d'entendre de nouveaux petits gémissements de la part du gelé. Il sourit. Au moins, elle était vivante. Cette pauvre chose devait avoir faim, mais était-elle sevrée ? La question le perturba et il se leva, allant demander des conseils à la sage du village, la plus ancienne figure de la région. Elle fût étonné au départ, croyant à une farce... mais lui révéla bien vite qu'un peu de lait de renne ferait l'affaire. Et dès qu'elle serait remise, le garçon pourrait tenter de lui donner de la viande séchée. Avec ces conseils, le jeune repartit au chevet de sa malade. Son teint pâlit lorsqu'il vit que le louveteau n'était plus sur le coussin. Il commença alors de longues recherches, fouillant sa petite maison qui lui sembla être alors un palais. Un jappement l'alerta, puis deux. Il ouvrit une sorte de gros pot et le vit. Cette petite coquine était entrée dedans et mâchouillait les morceaux de viande séchée. Au départ, le garçon fût fâché et l'attrapa par la peau du cou... mais la peine qu'arborait le regard de ce petit ange le fit bien vite déchanté. Pourquoi les bébés animaux étaient aussi attachants? Au moins, il savait qu'elle était sevrée, s’il s'attaquait à de la viande. Une bonne chose de faite. Ils passèrent la soirée ensemble. Le garçon s'occupa de la petite louve dont la joie de vivre étincelait de plus en plus. Ils jouèrent. Ils burent. Ils mangèrent. Ils jouèrent. La louve mordit. Le garçon s'énerva. Puis, ils rirent. Mais sa promesse devait être tenue. Il ne pouvait la garder et ce, malgré cette parfaite symbiose. C'était décidé. Il la conduirait dans les jours à venir, près de cette rivière afin de retrouver les siens. Qui sait ce qui serait arrivé à cette petite louve ce soir là, si l'humain n'avait pas mis son empreinte dessus ? Elle ne serait probablement plus de ce monde. Le cœur remplit de joie, la femelle pût tâter de nouveau la neige fraîche, celle qui lui avait causé autant de tord les jours passés. Elle remuait la queue, observant le paysage gelé mais clair. Que faisaient-ils ici ? Allaient ils jouer tous les deux ? Non. Il entendit le garçon remonter sur cette chose à quatre pattes, qui faisait beaucoup de bruits quand elle courrait. Le louveteau regarda sans comprendre, alors que le garçon le saluait de la main : « Bonne chance mon amie. Prends soin de toi. Et tâche de ne plus t'égarer ! ». Pourquoi disait-il cela ? Elle ne comprenait pas, trop jeune, trop animale et pas assez humaine pour comprendre. La barrière de la langue était infranchissable. Penchant la tête sur le côté, elle vit la créature bruyante emporter l'humain loin de lui, la laissant là, dans la neige fraîche. Elle ne comprenait pas pourquoi il partait, mais elle sentait au fond de son coeur que c'était un « Au revoir ». Elle s'agaça un peu, sans comprendre pourquoi, mais un hurlement lui fit oublier tout cela... La famille l'appelait et elle allait pouvoir recommencer à vivre, tout cela grâce à ce jeune garçon qui malgré ses problèmes, avait su trouver une petite place dans sa vie pour un tout petit loup, l'espace d'une journée. La louve commença à se diriger au petit trot vers sa meute. Quand elle allait raconter ce qui lui était arrivé aux autres, ils seraient tellement étonnés qu’elle deviendrait le centre de l'attention. A cette idée, elle accéléra. Après quelque minutes de course, la petite boule de poils gris commença à s'essouffler. Elle n'était pas encore complètement rétablie, pensa-t-elle. De toute façon, ce n'était pas très grave d'attendre un peu avant de retrouver sa famille. Ils seraient encore plus contents de la retrouver et elle aurait tout le temps d'imaginer une histoire plus épique à leur raconter. Elle ralentit donc et s'offrit une petite sieste afin de récupérer. La petite louve se réveilla à l'aurore. Elle avait dormi toute la journée. Impossible pour elle de rattraper sa meute le lendemain. Mais elle resta positive et continua le chemin qu'ils avaient l'habitude de prendre. Sa mère lui avait dit qu'ils passaient presque toujours aux mêmes endroits chaque année. Mais la boule de poils n’était qu’un bébé lorsque sa maman le lui avait expliqué, et elle ne se souvenait pas exactement du chemin. Elle devait donc compter sur des bribes de souvenirs et les traces laissées dans la neige pour trouver son chemin. La pauvre petite n'était pas assez endurante pour allez aussi vite que la meute. Elle ne pouvait pas l'accepter, aussi elle continua à avancer. Elle perdit la trace de sa famille plusieurs fois mais la retrouva toujours. Jamais elle ne pensait à la possibilité de ne jamais les retrouver. La jeune louve brodait son histoire pour la rendre de plus en plus intéressante. Elle ne pensait qu'à son retour. L'hiver passa. La boule de poils grandissait. Elle gagnait en endurance, en force et en détermination. Sa famille était de plus en plus loin devant. Maintenant, c'était un ours qui l'avait recueillie, après qu'elle l'ai battu en combat. Son odorat était le seul lien qui l’unissait avec sa meute à présent. Elle continuait d'avancer. Même sous la chaleur écrasante du soleil d’été, même sous les pluies diluviennes d'automne. Quand l'hiver arriva, elle était loin, très loin de sa famille. Elle ne sentait plus leur odeur nulle part. La louve n'était plus si petite, mais sa famille avait disparue. Elle était seule au monde. Tous les soirs, elle hurlait son désespoir à la lune. A quoi cela pouvait-il servit d'avoir une belle histoire à raconter si personne n'était là pour l'écouter ? A quoi cela pouvait-il servir d'être forte et belle si personne n'était là pour la regarder ? Puis vint un soir, l’un de ces soirs habituels où elle hurlait à la lune de lui rendre sa famille, ce soir-là, un hurlement lui répondit. Elle fut tellement surprise qu'elle ne comprit pas ce qu'on lui disait. Sans hésiter une seconde, la louve s’élança vers l'origine de la voix, derrière elle. Juste avant d'arriver, elle su qu'elle avait retrouvé sa meute. Le poids qui lui oppressait le coeur s'envola pour laisser la place au pur bonheur. Elle était de retour ! Enfin ! Elle contourna un arbre et ils furent là. Devant elle. Et ils avait l'air tellement… dégoûtés ? Sur certains visages, la méfiance, sur d'autres, de la colère. Que se passait-il ? Ils auraient dû être contents de la voir vivante… Ils étaient censés s'être inquiétés… La louve chercha sa mère de ses yeux ambrés. Là, près de son père. Pourquoi ? Pourquoi ne venait-elle pas vers elle ? Pourquoi ses yeux étaient-ils pleins de tristesse et de pitié ? Et son père, pourquoi la regardait-elle de haut ? Elle recula d’un pas. Puis d'un autre. Et elle s'enfuit. Elle courait plus vite qu'elle n'avait jamais couru. Derrière elle, un loup la suivait. Avec l'odeur, elle reconnut sa mère. Elle ralentit et se retourna. Pendant un an, elle avait imaginé ce moment. Mais il ne se passa pas comme prévu. Elle ne se précipita pas sur sa mère et cette dernière ne se précipita pas sur elle. Il y avait une sorte de distance de sécurité entre elles. La mère semblait aussi triste que sa fille. Rien ne pouvait justifier un tel accueil. Les deux le savaient. Aussi, quand la plus jeune baissa la tête, sa mère ne pu s'empêcher de poser la sienne dessus pour la consoler. Mais elle l’enleva vite, comme dégoûtée par quelque chose. La louve comprit alors ce qu’il s'était passé. Elle-même s'était habituée à son odeur mais les autres avaient toujours autant de préjugés sur les deux pattes. Et elle devait encore porter l'odeur de celui qui l'avait sauvée. Après avoir lancé un regard désolé à sa mère, elle partit. Aura-t-elle de nouveau une famille un jour ? Ou bien sera-t-elle condamnée à la solitude pour le reste de sa vie ? En attendant de connaître la réponse à ces questions, elle courait. Courir lui avait toujours servi à reprendre confiance. Toujours. Mais pas cette fois. Cette fois, seule la tristesse occupait son esprit. Et la solitude lui faisait mal au coeur. Comment vivre quand même votre famille ne veux pas de vous ? Quand même votre mère ne peut vous réconforter ? Elle courait. Plus vite qu'elle n'avait jamais couru. Du moins c'est ce qu'elle pensait. L'espoir lui tordait l'estomac. Peut-être que lui… Beaucoup de loup, si ils avaient étés à sa place en auraient voulu à leur bienfaiteur. Mais elle savait qu'elle serait morte sans lui. Quoique, était-ce vraiment une vie qu'il lui avait offert ? Soudain, elle arrêta de courir. La louve savait ce qu'elle allait faire. Elle s'était trouvé un but. Sûrement était-il éphémère, mais c'était un but, une raison à son existence. Elle devait encore vivre. Pour ne pas gaspiller la vie qu'il avait sauvé. Elle devait lui demander, au moins vivre pour lui poser la question. La barrière de la langue importait peu, elle se ferait comprendre. Pendant des mois, des saisons, elle marcha en sens inverse tout son chemin. Pour le retrouver. Elle marcha, malgré la chaleur étouffante du soleil d'été, malgré les pluies diluviennes d'automne. Et elle arriva enfin à la maison. Il n'y avait personne, mais elle ne s'en inquiéta pas. Son sauveur sortait souvent au village et il lui était déjà arrivé de le suivre. Alors qu'elle l’explorait, elle entendit des deux-pattes se diriger vers elle, accompagné de l'odeur de métal caractéristique de ce liquide rouge qui lui sortait des pattes quand elle marchait trop longtemps. Elle chercha autour d'elle. Il n'y avait aucune échappatoire. Quand un deux-pattes apparut devant elle, elle se mit à grogner pour l’éloigner. Il s’arrêta juste devant elle et jeta un regard derrière lui. D'autres deux-pattes arrivèrent et coupèrent toute retraite au premier bipède, l’encerclant à la façon des loups quand ils chassaient. Et leur proie puait la peur. L’odeur nauséabonde du liquide qu’on perdait lorsqu’on était piégé dans les gueules de fer de la forêt continuait d’envahir les naseaux de la louve. Est-ce qu’un confrère était blessé ? Relevant le museau pour renifler l’air, elle se rendit compte que cette odeur provenait en réalité de l'homme qui se tenait devant elle… Et même au travers de ce parfum désagréable, elle reconnut la légère fragrance de son sauveur. Elle comprit alors que cet homme encerclé était en fait son sauveur. Et il était blessé. Les autres deux-pattes tenaient d’étranges objets entre leurs mains. Elle ne comprenait pas ce qu’ils disaient, mais ils étaient mauvais, elle le sentait. Du fond de la gorge, elle émit un grognement menaçant. Elle ne les aimait pas, leur odeur lui brûlait le museau. Le deux-pattes qui l’avait sauvé semblait apeuré. Elle devait à son tour le sauver. La louve bondit alors sur le premier prédateur menaçant, plantant ses crocs dans son cou. Alors qu’il tombait au sol, elle fit un mouvement de la tête, arrachant ainsi le morceau de chair qu’elle avait dans la gueule. Ils étaient trop nombreux cependant… Subitement, ils se séparèrent en deux groupe. L’un entourant la femelle, l’autre attaquant le deux-pattes qui l’avait recueillie. Elle grogna férocement, leurs intimidant l’ordre de le laisser tranquille. Pourquoi n’obéissaient-ils pas ?! La menace n’était-elle donc pas assez compréhensible ?! Ils firent des bruits désagréable avec leurs drôles d’objets. Elle ne comprit pas pourquoi, mais le cycle de lune semblait s’être suspendu, alors que son sauveur tombait au sol, le regard dilaté par la peur et la douleur. Doucement, elle se faufila entre les deux-pattes pour aller renifler la patte avant de celui qui s’était écroulé. Il ne semblait plus bouger. Pourquoi ? C’est alors qu’elle vit à quel point ils l’avaient blessé. La fureur la prit. Ils allaient payer pour avoir osé blesser l’une des personnes qui lui étaient chères ! Elle se tourna vers eux, les iris emplies de fureur et de vengeance. Ils se regardèrent et rirent. ”Riez, misérables, pensa-t-elle. Bientôt vous ne pourrez plus le faire.” Elle imaginait déjà ses crocs pourfendre leurs échines, faisant sauter le liquide vitale. Elle se voyait déjà patauger dans leur sang impure. Elle les vit se regarder, comme inquiets, puis sourire. Leurs instruments qui avaient servi précédemment étaient tournés vers elle, mais la louve n’allait pas leur donner la joie d’attaquer en premier. Elle bondit à nouveau vers le plus proche et ses crocs allèrent se planter directement dans sa gorge, faisant jaillir le sang. Elle ne prit pas le temps d'apprécier son agonie que déjà, elle s’était jetée sur le suivant. La boucherie continua ainsi jusqu’à ce qu'un bruit horriblement fort la fit se stopper. Puis la douleur. Dans son flanc gauche… Elle leva son regard ambré vers le dernier deux-pattes. Il tenait quelque chose dont une légère fumée s'échappait. Elle couina de douleur, reculant vers son sauveur dont le souffle avait d’ores et déjà quitté le corps. Allait-elle aussi perdre son souffle … ? Elle ne voulait pas… Elle ne voulait pas perdre son souffle… Ses yeux luisaient de peur. Elle osa enfin regarder la plaie. Le truc du deux-pattes n’avait fait qu’érafler son doux pelage nuancé de gris et avait très peu blessé sa peau. Après un léger soupir de soulagement, elle grogna férocement et finit par tourner les pattes, prenant ainsi la fuite. Il était trop dangereux et trop sur ses gardes pour qu’elle tente à nouveau sa chance, mais elle se promit de revenir égorger ce deux-pattes qui avait osé mettre un terme à la vie de son sauveur. La louve erra ainsi durant de longs mois à travers les bois morts. Toute envie de vivre avait quitté son corps, mais elle se forçait à se maintenir en vie, poussé par son seul objectif de vengeance. Au début, elle ne voulait plus s’approcher du village. En effet, à chaque fois qu’elle déposait une patte sur le sentier creusé dans la neige qui y menait, elle était saisie d’effroyables visions, où son sauveur tombait au sol en boucle, le sang jaillissant de son corps terne. Mais, après quelques semaines où elle se contenta d’une routine morne, elle finit par réussir à se diriger tant bien que mal vers le regroupement d’humains. Cela faisait déjà plusieurs jours qu’elle traversait la large plaine où elle avait vu le jour. Ses pattes étaient gelées, le vent la faisait frissonner et son moral était au plus bas. Pour maintenir sa marche, elle se remémorait sans cesse que c’était pour son sauveur qu’elle faisait ça, qu’elle devait le venger, pour son honneur. Un souffle glacé s’échappait doucement de sa gueule, et sa mâchoire claquait irrégulièrement. Avant d’effectuer ses représailles, elle devait surtout impérativement trouver un abri. Au rythme où ça allait, elle finirait par se transformer en glaçon-loup ! Elle continua encore un peu de marcher, puis quitta le sentier pour ce qui semblait être un abri en glace sur le côté. Au moment où elle enleva ses pattes de la terre battue, le lourd poids sur ses épaules sembla s’alléger. Elle se rapprocha encore un peu de la cachette glacée et reconnut la cascade gelée où son sauveur l’avait trouvée. Cela lui serra le coeur. Où était-il désormais ? Était-il passé de l’autre côté, dans le “paradis” des deux-pattes ? Elle ne savait pas. Un léger soupir s’échappa d’entre ses babines. Elle ne devait plus y penser, ça ne faisait qu’empirer son moral. Elle se blottit donc comme elle pouvait dans la neige, laissant le blizzard se déchaîner à l’extérieur. Elle déposa sa tête au sol. La mélancolie envahit son regard, alors qu’elle se remémorait son enfance. La louve s’était endormie. Elle ne s’en était pas rendue compte sur le coup, et elle aurait très certainement continué à dormir si son instinct animal ne l’avait pas tirée de son sommeil. Un hurlement retentit. Qu’est-ce que ?! La femelle se releva et sortit de son abri improvisé. La tempête de neige s’était tue, et elle apercevait le village au loin. Une fumée noire et épaisse s’élevait au-dessus, ce n’était pas bon signe. Pas bon signe du tout. Le village était entouré de forêt de bois morts, si il s’enflammait, le feu risquerait de s’étendre sur plusieurs dizaines de kilomètres. Un nouveau cri résonna dans la plaine de neige. Cette fois, elle en était sûre, c’était un cri de loup. Un cri de douleur, précisément. Avaient-ils recommencé à attaquer des loups ? La rage prit place dans les yeux ambrés de la louve. Non ! Ils ne feront plus de mal, car elle les en empêcherait ! Elle s’élança sur la poudreuse, une nouvelle énergie parcourant son corps. A nouveau, le hurlement retentit, et il venait du village. Vite ! Elle parcourut la distance qui la reliait au village en quelques grandes enjambées, ses forces semblant décuplées par le besoin de secourir son frère. Elle arriva près du village, et s’arrêta brusquement, fascinée par les flammes dansantes qui brûlaient et grignotaient joyeusement les toits en peau des maisons. Mais un couinement de douleur la fit sursauter et elle tourna les talons, s’enfonçant dans les bois à la recherche de la source du bruit. Guidée par les sons, elle finit par tomber sur ce qui semblait être une flaque de sang. Encore. Encore ce liquide sombre et nauséabond. Encore ce fluide vitale. Si elle avait pu, la louve en aurait grincé des dents. Elle en avait assez de tout ça, mais elle continua sa recherche. Ce serait le dernier geste qu’elle ferait avant de partir. Suivant les différentes traces laissées par le blessé, elle poursuivit sa chasse, s’enfonçant toujours plus dans la forêt obscure. Finalement, elle l’entendit à nouveau. Ce cri étranglé de douleur. Elle s’élança, ses yeux entraînés remarquant chaque détail, chaque poil blanc accroché aux branchages, chaque infime trace de patte, jusqu’à arriver suffisamment près pour pouvoir entendre chaque nuance de voix qu’il y avait dans les gémissements qu’elle entendait. Elle approcha encore un peu, et vit soudainement la cause de tous ces bruits. Un piège à ours. Aussi bête que ça en avait l’air, les pièges à ours ne causaient pas du mal seulement aux ours, mais aussi à tous les animaux capables de marcher. Un loup y était coincé. Son pelage blanc était maculé de sang, et sa patte avant droite était agrippée par les mâchoires de fer. Quand il la vit, il ne put retenir un inaudible soupir de soulagement. Enfin ! Enfin quelqu’un pour venir à son aide ! Cela faisait déjà de trop longues minutes qu’il perdait son sang, et son corps était devenu faible à force de tenter de se libérer seul. Il savait que c’était inutile, mais son instinct l’avait poussé à tout tenter pour s’enfuir. La louve vint renifler le piège d’acier, réfléchissant à un moyen d’en défaire le loup. Les flammes qui embrasaient la forêt ne cessaient de se développer, elle n’avait donc pas beaucoup de temps. Satanés deux-pattes ! Tout était de leur faute ! Un autre couinement la tira de ses pensées haineuses. Il fallait qu’elle se dépêche. Elle se mit à tirer sur les liens de fer avec sa mâchoire. Elle réussit à les écarter un peu, mais pas assez pour que le loup puisse retirer sa patte coincée. Elle n’avait pas assez de force. Paniquée, elle leva la tête et plongea ses yeux ambrés dans ceux bleutés et inhabituels du loup blanc qui lui faisait face. Il lui fit un sourire, un sourire animal qui la remplit de détermination. Elle mordit à nouveau le piège, mais cette fois ci, elle s’appuya contre le loup qui contracta ses muscles avec le peu de force qui lui restait. Avec cet appui, elle arriva à libérer un espace suffisant, et le mâle bondit en dehors du piège, claudiquant un peu et tout gémissant de douleur. Elle s’approcha de lui, et, penchant la tête, se mit à lécher méthodiquement la plaie. Le souffle haché du blanc s’apaisa peu à peu sous le traitement. Lorsque les lèvres de la blessure furent nettoyés et que le goût métallique du sang avait envahi la bouche de la louve, cette dernière releva le menton et poussa d’un coup d’épaule le sauvé. Les flammes brûlantes les entouraient, déchirant et avalant goulûment l’écorce des arbres morts de la forêt. Le loup blanc comprit aussitôt l’ordre et s’élança à travers les bois, trottant autant qu’il le pouvait par-dessus les braises, poussé et aidé par la louve au pelage argenté. Leur cavalcade prit fin après des jours et des jours. Les deux loups avaient fuit le village à leur rythme. Le jeune loup, à qui elle venait de sauver la vie, la suivait d’un pas lent et alerte. Sa blessure ne saignait plus, il était en bonne voie de guérison. La louve quand à elle, s’arrêta au bord d’une petite rivière, une rivière qui lui rappelait quelque chose. Oui. C’était le bon endroit. L’endroit où son cher sauveur l’avait recueilli lorsqu’elle était petite. Tant de temps était passé depuis cet évènement, pourtant, il lui sembla que c’était hier. Elle observa son compagnon, qui se désaltérait après cette course folle pour échapper aux humains. Ce loup qui paraissait si familier et si étranger à la fois. Mais ce n’était qu’un loup. Elle regarda tristement la cascade, dégelée en ce temps radoucis et poussa un petit soupir. Pourquoi ne l’avait-il pas gardée avec lui ? Pourquoi avait-elle dû retourner dans cette meute qui l’avait repoussée par la suite ? Elle voulait rester avec lui. Il était si chaleureux. Le sang. La vision de la mort. Tout lui revenait. Elle l’avait perdu. Il ne reviendrait pas, plus jamais. Elle se coucha, la tête posée entre ses pattes avant, l’air las. Certes, elle avait sauvé un loup, cela devrait la rendre plus heureuse. Mais ses pensées et son coeur étaient bien loin de la réalité. Elle sentit une présence à ses côtés et releva un peu le museau. Le jeune loup était là, couché à ses côtés. Il la regardait de ses grands yeux bleus et remuait la queue, semblant vouloir lui transmettre une once de joie dans ce moment pénible. Il ne savait pas pourquoi elle était si triste. Ils avaient pourtant échappé aux méchants humains et en plus, elle lui avait sauvé la vie. Alors pourquoi ? Cette louve était si seule. Aussi seule que lui. Peut-être était-ce le destin qui avait amené à cette rencontre ? Peut-être pas. Il regarda la cascade d’un air curieux : avait-elle perdu des louveteaux ici ? Non. C’était autre chose. Cet endroit était étrange. Il sentait au fond de lui quelque chose, quelque chose de familier. Etait-il venu ici? Pas de sa mémoire. Cet endroit lui inspirait à la fois le réconfort et la peur de l’inconnu. Il n’était jamais venu ici. Sa meute vivait un peu plus au sud, par delà la grande forêt de sapins. Au fond de lui même résonnait une petite voix, qui lui disait que de grandes choses avaient été accompli ici. Sans savoir pourquoi, le jeune loup comprenait qu’il devait suivre ce que son instinct lui dictait. Si cet endroit, aussi magique était-il, devait avoir un lien avec la louve, alors il devrait le protéger, elle et lui. Elle était sa sauveuse et bien plus encore. C’était comme si un lien éternel les liait depuis toujours. Il devait protéger ce lien. Posant une patte sur celle de la louve, il plongea son regard océan dans le sien. Ils devaient tout commencer ici. Cet endroit si spécial. Il fût un temps où une histoire naquît ici, près de cette grande cascade de glace et à présent, ils devaient poursuivre cette route tous les deux... Recommencer leur histoire et ne plus jamais être séparés. Les saisons vont et viennent. Et la vie poursuit son cours.
- Texte Equipe 2:
Aujourd’hui encore, le ciel est bleu. Quelques rayons de soleil percent à travers les rideaux blancs, caressant de leurs mains chaudes les plumes de mon dos, des mains aussi chaudes que les tiennes. Ce soleil… il me nargue ; Et dehors, le ciel azur, mordu çà et là de nuages laiteux, me lance comme une invitation, un appel auquel je ne pourrais jamais répondre. Peut-être va-t-il pleuvoir aujourd’hui? Je voudrais retrouver ce pouvoir que j'avais autrefois. Le pouvoir de déployer mes ailes, de m'envoler à travers les nuages blancs. Sentir le vent contre moi, les gouttes suspendues dans l'atmosphère me frôler les ailes… Elle me manque, cette impression de liberté. Non, ce n'était pas qu’une impression, c'était une sensation. Car il n’y a rien de plus vrai, de plus tangible, que l’émotion qui t’étreint le coeur quand tu vogues dans les hauteurs. Là haut, je me sentais bien. Qu'importe les caprices du temps, je volais, toujours, même la chaleur et le froid ne m'arrêtaient pas, même lorsque le vent soufflait, même lorsque l’air gelait et même lorsque les crampes brisaient mon élan. Enfin, ce n’est pas totalement vrai; quand j’avais une crampe à l’aile, j’étais obligé de me poser, évidemment. Mais même là, j’en viens encore à les regretter, ces crampes. J’en viens à regretter la douleur. Les griffures des branches, les chutes trop brutales, les ailes tordues, le soleil frappant ma pupille et mon corps engourdit par le froid. Le contact brûlant de l’eau fraîche et la sensation de gêne lorsque que les insectes me pénétraient les plumes, je savais ce que tout cela signifiait : “Tu es dehors. Libre.” Et quand je volais, face aux terribles bourrasques ou dos aux légers courants d’air, c’était ce moment là le plus revitalisant. Rien n’égalera ici l’émotion qui me prenait lorsqu’enfin je ne voyais plus le sol en dessous de moi, lorsque finalement mes pattes ne me dérangeaient plus.
Mais maintenant, je ne sens plus rien, plus de vent, plus de nuage. Je ne déploie plus mes ailes. Je suis là, enfermé, dans une cage ; mon palais de fer. Je me meurs, je me meurs de l'intérieur.
Cette prison est pire que la morsure de chaînes. Je suis enfermé dans ce corps ou je peux uniquement tourner en rond, rester là, posé sur ce vulgaire perchoir. Je me sens terriblement seul, isolé, oublié. Pourtant, je suis avec une famille. Ou plutôt, je suis à une famille. La mère, le père, et leur très jeune, innocent, enfant. Souvent, ils me regardent et essayent d’entendre mon chant mais je n’ai pas le coeur à chanter. Alors, ils me délaissent, ils retournent à leurs préoccupations d’Hommes. Pendant ce temps, je ne cesse de les admirer, ces êtres libres. Leur liberté est couleur cendre et or : ils peuvent pourtant se déplacer à leur guise. J’éprouve alors de la jalousie, ce sentiment ardent, ce sentiment dévastateur. Cependant, il y a cet enfant, toi. Contrairement à eux, tu me regardes toujours, droit dans mes iris. Ne vois-tu donc pas leur tristesse? Pourtant… souvent, tu me souris. Et si je pouvais sourire, je te sourirais aussi. Oui, je suis heureux, quand tu viens me voir. J’oublie quelques instant cette solitude pesante, et ça, je ne pouvais que t’en remercier. Mais je me souviens bien que ça n’a pas toujours été le cas. La première fois que tu m’as regardé dans les yeux, bien des questions ont jaillis dans mon esprit.
Pourquoi est-ce que tu me regardais ? Me voyais-tu vraiment ? Me considérais-tu comme un être-vivant ? Un être avec des sentiments ? Des émotions ? Ou est-ce juste de la pitié sans compassion, sans empathie, sans rien d’humain que pouvaient éprouver ces créatures entre elles ? Étais-je pour toi juste un jouet pour tes beaux yeux ? Étais-je le martyr que le roi aime voir souffrir ? “Je suis ton souffre-douleur, avoues-le ! Tu ris de mon malheur, je le sais !” Je pépiais ces mots, sans que tu ne puisses les comprendre. Et, devant mon agitation, pour la première fois, tu as rapproché ta main de la cage. Qu’allais-tu faire ? Me frapper? M’arracher les plumes ? M’enfermer encore plus ? Vous m’aviez déjà tout retiré, TOUT ! Mais, contre toute attente, tu n’as posé que ton petit doigt sur le haut de mon crâne et tu m’as souri naïvement. Pourquoi ? Pourquoi un geste aussi tendre de la part d’un humain sans coeur ? Est-ce la face cachée des Hommes ? Cette face douce et chaleureuse, cette vraie face. Les humains sont-ils donc capable d’aimer plus faible qu’eux? Peuvent-ils donc faire autre chose que mépriser ?
Tu m’as ainsi fait connaître la joie de ne plus être seul. Aujourd’hui encore, tu es venu me voir. Doucement, tu me parles, collé à la cage. Je ne comprends pas tout ce que tu dis, mais à force, j’ai quand même fini par comprendre quelques mots. Et puis, en plein milieu d’une phrase où tu expliquais que les frites de ce midi étaient délicieuses, tu es interrompu par un cri un peu lointain, une voix grave. Et tu repars, encore une fois. Me voilà de nouveau seul, horriblement seul. Je me tourne alors vers la fenêtre et regarde les arbres se pliant sous la force du vent, la pluie commence à tomber. Les gouttes s’écrasent sur la vitre. Une… Deux… Trois… Quatre… Je les regarde d’un air hypnotisé quand, de nouveau, j’entends ma cage s’ouvrir. Je me retourne vers ta petite tête. Tu es donc de retour… ? Tu ne m’abandonnes pas pour tes activités d’humain ? Une once de joie égaye mon cœur. Peut-être que toi, au moins, tu pourras comprendre mon besoin de liberté et me relâcher. Peut-être…
Non, ce n'est pas ce que tu fais. Tu te mets à pleurer et essayer de parler. Qu’est-ce que tu dis ? Je ne sais trop. Tu m’as l’air préoccupé. Tu me touches de nouveau la tête du bout du doigt, mais je ne bouge pas. Je te regarde, l’air intrigué. Puis je perd contact avec ta peau, et ta main vient s’accrocher à la cage comme à une bouée de sauvetage. Ça ne va définitivement pas. Tu tentes de me dire quelque chose, mais tu n'y arrives pas à cause de tes traits tirés par la peine et des larmes salées coulant jusqu’à ta bouche enfantine. Tu bégaies encore jusqu'à enfin le dire ; Tes grands-parents sont morts. Je ne comprend pas très bien. Que sont des grands-parents ? Je ne sais pas mais en tout cas, cela te rend très triste. Encore plus que je ne le suis. Tu as la tête baissée et collée à ma cage. Je m'approche de toi et colle mon front contre le tien. Tu relèves la tête et me caresses sans cesser de verser des larmes et prononcer des mots incompréhensibles. Tes parents viennent se joindre à nous. Ils te cajolent sans même me regarder, eux aussi ont les yeux rouges. Ils finissent par dire quelque chose comme quoi je serais leur dernier souvenir... Ils me prennent définitivement pour un objet. Ils voient la peine que tu ressens mais pas la mienne. Si je suis le souvenir de personnes pour qui ils éprouvent un si grand chagrin, dois-je faire une croix sur mon bonheur, ma liberté ? Tes parents partent, nous laissant seuls…
Tu me regardes un long moment, tu as fini par arrêter de pleurer. Tu sembles réfléchir au vu de l'air grave traçant les traits de ton visage. Tu regardes à droite puis à gauche et murmures des mots. Je ne les comprends pas mais déjà, une joie immense s'empare de mon corps entier qui tremble d'excitation. Tu ouvres la grille de ma cage, celle qui me maintient enfermé, mon bourreau. Tu cours ensuite vers la fenêtre du salon alors que je suis encore là, interdit. Tu ouvres la deuxième prison. Je prends mon envol, si facilement. Je n'ai rien oublié de mon passé d'oiseau libre, passé qui va enfin redevenir présent. Il a cessé de pleuvoir comme un signe du destin et le soleil perce les nuages, nous noyant tous les deux dans sa lumière et, pour la première fois depuis que je suis prisonnier, je chante. Je chante de joie et je chante pour toi. Mon chant semble beaucoup te plaire car tu souris et ris malgré des larmes roulants toujours sur tes joues. Sont-elles de peine ou de joie partagée avec moi ? Bientôt tu sauras, au fond de toi, que tu as fait le bon choix. Deux choses n'ont pas de prix: l'amour et la liberté. C'est ce qui nous unis désormais. Je m'envole en chantant mon au revoir. Au revoir à toi que j'aime.
- Texte Equipe 3:
La nuit tombait, encore et encore. Je marchais dans les rues, ne sachant pas où dormir, comme à mon habitude. Je mourais de faim et de soif. J'arrivai dans une ruelle et tombai sur plusieurs poubelles. Je les fouillai alors pour essayer de trouver un peu de nourriture qui me permettrait, au moins, de ne pas être dérangé pendant la nuit. Enfin, après trente minutes de recherche, j’avais trouvé de quoi me nourrir. Ce n’était pas très bon, mais c’était mieux que rien, alors j'étais preneur. Je n’avais plus la force de faire quoi que ce soit alors je me laissai tomber sur le sol dur et froid, en attendant un lendemain meilleur. Mais ce jour ne venait pas. Bien avant que le soleil ne se lève, un bruit me réveilla, venant troubler mon sommeil. J’ouvris les yeux, les clignant plusieurs fois. Enfin, je pus apercevoir la source du bruit. C’était un jeune humain, ni grand, ni petit. Moyen. J’aurais dit en début de vie mais pas au commencement. Il tenait un objet bizarre, qui me fit penser à un museau de loup, mais qui n’en était pas un, dont il approchait le bout contre sa bouche. Je ne comprenais pas à quoi rimait tout ça, je me contentais simplement d’observer la scène, en simple spectateur. Mais ma soif insatiable me rappela très vite à l’ordre. J’hésitais. Cet humain bizarre ne m’inspirait pas confiance, et je le voyais cracher par terre de temps en temps. Il n’avait pas l’air très amical, ce n’était sûrement pas prudent de l’approcher. Pourtant, je n’avais pas d’autre choix. Je devais m’y résoudre, aussi idiot et triste que cela puisse paraître. Peu rassuré, je m’approchai doucement, mes coussinets effleurant le sol froid de cette matière noire, plate, mais rugueuse et puante des Hommes. L’humain peu âgé semblait ne m’avoir toujours pas remarqué, trop occupé avec son faux museau, toujours porté à sa bouche. Je sentais mon pelage, autrefois si doux et soyeux, frotter contre mes côtes, manquant de m’arracher un miaulement rempli de douleur à chaque pas. Je cherchais un peu de réconfort, quelque chose à manger. Peut-être avait-il quelque chose pour moi ? Ma tête frotta le mollet de l’homme. Ce fut à ce moment-là qu’il me remarqua. Il cria un peu. Je ne comprenais pas ses mots, ces choses qu’il me disait. Un gémissement sortit de ma gueule lorsqu’il me lança l’objet qu’il tenait auparavant entre ses pattes. Il éclata en des centaines de petits morceaux coupants. Puis… Le bipède se mit à pleurer. Ses jambes parurent le lâcher et son corps s’affaissa sur le sol. Je m’approchai doucement de lui. J’avais toujours aussi peur mais j’avais le sentiment que mon devoir était de le consoler. Comme je le faisais autrefois… Mon museau effleura la patte de l’homme et je me mis à chercher un geste d’affection. Il finit par m’en offrir un en me caressant entre les deux oreilles. Mes moustaches frémirent et je me mis automatiquement à ronronner. Cela arracha une expression que j’avais déjà vu auprès de mes anciens maîtres, et qui se nommait, si mes souvenirs étaient bons, un “sourire”. Mais il n’était pas aussi grand que mes bipèdes d’avant, et il était beaucoup moins beau. Cependant, il n’en était pas moins rassurant et réconfortant. Il recommença à parler, cette fois ci plus doucement, continuant de me caresser le dos avec affection. Ce fut l’une des seules fois où je me sentis bien. C'était comme si je me sentais revivre. J'étais au paradis et j’en vins même à me demander si je n’étais pas mort. Mais, en regardant tout autour de moi, je pus confirmer que j'étais bien vivant. Si seulement ce moment avait pu ne jamais se terminer, ç’aurait été juste fabuleux. Mais, malheureusement pour moi, il se termina. L’homme retira sa main et dit des paroles que je ne comprenais toujours pas. Je le regardais avec de l’incompréhension sur la face. Je commençai à paniquer et je miaulai désespérément. Mais cela ne le fit pas réagir. L'étrange humain se leva, non sans difficultés. Il me poussa doucement, comme si je le gênais, et me marmonna des paroles incompréhensibles. Je décidai alors de le suivre. Je n'avais pas d'autre choix : j'étais seul, affamé, et faire quelques pas pour ne pas me laisser distancer me paraissait éprouvant. L'homme marchait bizarrement, mais il ne me semblait pas qu'il m'eut vu. Il se contentait d’avancer vers une destination qui m'était inconnue tout en s’arrêtant quelques fois, comme si, lui aussi, avait mal. Je lui donnai quelques coups de tête et il se retourna enfin. Son visage, si sale, me dévisagea, et une étrange émotion passa sur sa figure, une émotion que je n'avais pas vue depuis longtemps. Il souriait franchement, et ses yeux pétillaient. Comme s’il était… Heureux que je sois là. Je l'étais également. Il me prît dans ses bras et me caressa, debout, au milieu de cette ruelle. Les minutes passèrent, et je pensais bien que nous allions rester là très longtemps. Je me trompais. Il commença à marcher, avec moi dans ses bras. Il bougeait tel un automate, d’une démarche raide vers une habitation de bipèdes haute et délabrée, d’où des cris et des hurlements, qui me hérissaient l’échine, s’échappaient. Je me tendis instantanément, regardant avec crainte le grand bâtiment qui ne m’inspirait guère confiance. Seulement, une fois arrivés devant, l’humain sembla hésiter à y entrer. Il avança d’un pas de plus, mais s’arrêta et recula aussitôt. Il fit brusquement demi-tour et s’enfuit, courant sur la surface noire et malodorante. Il avait recommencé à pleurer. Ce spectacle me procura une sorte de tristesse, une peine qui me serra le cœur. Je ne savais pas si c’était celle du bipède que je ressentais, ou simplement la mienne, mais ce dont j’étais sûr, c’est que je voulais le faire sourire à nouveau, et effacer l’eau coulant de ses yeux d’un coup, comme un simple battement de queue. Mais, ce fut comme s’il se résignait soudainement, à la décision que je redoutais. Il me posa par terre avec douceur, et se releva. Maintenant qu’il était debout, bien droit, il me regarda une dernière fois avec une moue attristée et me tourna le dos pour marcher. Je le suivis, ne voulant pas rester seul. Je miaulai pour qu’il reste avec moi. Mais, je manquais cruellement d’énergie pour le suivre. Alors, avec le peu qu’il me restait, je lui sautai dessus. Et avec une grande chance, je réussis à le faire tomber en m'agrippant fermement à sa cheville. Je ne lâchai pas prise jusqu’à m’être assuré qu’il reste immobile et ne m’abandonne pas à nouveau, puis, je détachai mes griffes de sa peau et courus pour aller me loger entre ses jambes. Je ne voulais pas qu’il parte, mais plutôt qu’il reste avec moi, car, je savais que ma présence lui avait, à lui aussi, redonné du courage pour affronter chaque jour qui passait. Je le regardai, lui, et son visage qui était si sale. Mais encore une fois, son étrange émotion passa sur sa figure. Il souriait franchement, et ses yeux pétillaient à ma vue. Il me prit délicatement, m’attirant à lui, et me colla contre sa fourrure bizarre à la couleur singulière qu’il portait sur sa peau, avant de me presser avec fermeté contre son corps, ne voulant pas me lâcher, sûrement de peur que je m’en aille. Je miaulai un peu pour la forme, histoire de lui faire comprendre que non, je ne laisserais pas, et oui, il me serrait trop fort. Mon bipède parut miraculeusement me comprendre, car il desserra son emprise, me permettant de respirer à nouveau et d’être plus libre de mes mouvements. Comme s’il me laissait une chance, malgré tout, de m’en aller, de le repousser comme lui l’avait fait quelques minutes auparavant. Toutefois, je ne bougeai pas. Je restais dans son embrassade en ronronnant doucement, une douce chaleur au creux du ventre. La tiédeur de sa fausse fourrure et sa gentillesse presque tendre quand il me regardait en me caressant entre les oreilles, sans aucune brutalité… Tout cela me procurait une sensation agréable, un sentiment de sécurité confortant, d’amitié et d’affection, quelque chose de fort, tendre et à la fois rassurant. Je m’abandonnai au creux de ses bras, me laissant aller sous la douceur de ses mains encore lisses comme celles des petits bipèdes, que l’on appelait “enfant”, et émis mon bonheur à chaque marque d’amour et d’affection de cette nouvelle relation improbable aux premiers abords, mais qui s’était pourtant crée. La faim me tenaillait toujours, la soif aussi, mais je n’y prêtais plus attention. La famine m’avait quitté au même rythme que ses doigts m’avaient fait oublier tous mes maux, passant dans ma fourrure pour opérer ces mêmes miracles. Après plusieurs minutes, voire plusieurs heures, comme cela, les paupières de l’humain commencèrent à se fermer. Les miennes étaient lourdes aussi, et je commençai à somnoler dans son câlin attendri. Nous finîmes par sombrer tous les deux dans les bras de Morphée. Je ne sus pas combien d’heures passèrent, mais lorsque j’ouvris à nouveau les yeux, il faisait de nouveau nuit. L’humain, lui, n’était pas encore réveillé. Ne souhaitant alors pas le réveiller, j’essayai de me rendormir. Sauf que, la famine en moi, ayant réapparu durant mon sommeil, se faisait beaucoup ressentir. Je miaulai donc pour le réveiller pour aller manger quelque chose qui pourrait au moins calmer un peu mon appétit. Mais cela ne le fit pas réagir. Je lui léchai la main, mais c’était comme s’il ne pouvait pas le sentir. Sa peau était froide contre ma langue et ma fourrure, et il semblait en transe. Une odeur inconnue me parvint au museau, s’insinuant dans mes narines frémissantes, faisant frissonner mes moustaches. Le parfum que je reconnaissais comme étant celui de la mort planait autour du jeune bipède, enveloppant son corps dans son intégralité, chassant la tiédeur de ses membres et les effluves qui lui étaient attachées. L’humain était mort ici, dans un coin sombre que les Hommes appelaient “ruelle” dans mes souvenirs, tout seul dans le noir. Une immense tristesse me prit. Mais le plus déplorable était qu’il n’avait personne pour le pleurer, si ce n’était un pauvre chat errant qui ne lui appartenait même pas. Moi. Je ne pouvais verser de l’eau, comme tout bipède, mais en contrepartie, je miaulais ma détresse, mon désespoir, la douleur d’avoir vu partir si vite ce qui fut mon meilleur ami d’un jour. Une caresse, quelques mots et un instant. Tout ce qu'il avait fallu pour me redonner un peu de joie de vivre, et qui était parti aussi vite qu’une feuille glissant sur un cours d’eau. Mes lamentations furent reprises en chœur par les échos de la nuit, ricochant sur les murs et résonnant jusqu’à une période rivalisant avec l’infini. Mais cela n’était pas suffisant à ramener un mort à la vie. C’était impossible. Et cela ne pouvait pas non plus permettre à d’autres bipèdes de s’apitoyer sur le sort de leur prochain, ou sur mon sort. J’enfouis mon museau dans le cou de l’humain, et restai tout contre lui, blottis dans sa fourrure où je m’étais aisément glissé. Quand le matin commença à se faire savoir, et que le soleil amorça lentement son ascension dans le ciel, je ne fis pas un seul mouvement. Quand une foule commença à se rassembler, je ne bougeai pas non plus. Je restai immobile quand on transporta le corps de mon défunt ami sur une large peau blanche, suffisamment grande pour le transporter à un endroit dont je ne savais pas le réel nom. Ce fut comme si j’étais mort au même moment que mon nouveau et ancien maître, probablement le dernier de toute mon existence. Alors je restai à son chevet, jusqu’à ce que le sommeil me sépare de lui. Encore.
J’étais encore en vie, après tant d’années. Certes, je n’avais plus de maître, mais je continuais à subsister par les restes que voulaient bien me donner certains passants quand je traînais aux abords de constructions où les bipèdes venaient manger. J’apaisais ma soif dans les flaques d’eau que je pouvais trouver, observant par la même occasion mon reflet qui me renvoyait des côtes faméliques, des os saillants sous le peu de peau que j’avais et une fourrure terne et poussiéreuse, peu reluisante malgré un soleil brillant. Aujourd’hui était une belle journée pour rendre visite à un vieil ami. Je n’avais jamais oublié ce bipède abandonné, qui m’avait si gentiment recueilli et avait accepté ma compagnie. J’avais enfin compris les mots qu’il m’avait adressés, après toutes ces années que j’avais passées dans une semi-léthargie, due à sa mort.
« Alors toi aussi, tu n’as pas vraiment de chez toi ? », était ce qu’il m’avait dit.
« Non, je n’en ai pas », était ce que j’aurais aimé lui dire s’il avait été encore en vie. Si seulement il ne l’avait pas perdue. Alors, s’il pouvait m’entendre, et s’il était dans les étoiles comme mes Ancêtres, qu’il existait aussi un endroit tel que nos terrains de chasses étoilés pour lui, et bien je lui répondrais : « Non, je n’ai pas de maison. Tu fus l’endroit que j’appelais ‘Maison’, et même après ta mort, ta tombe le restera ». Je me rendis donc, comme chaque année, sur sa tombe. Elle n’avait pas tellement changé. Juste un peu poussiéreuse, et couverte de plaques de mousse par endroit, mais je tâchai de balayer tout ça de ma queue avec soin et le plus de vigueur que me permettait mes vieux os. Ma fin était proche, et je sentais que j’allais bientôt rejoindre, moi aussi, ces lumières étincelantes qui brillaient chaque nuit dans le noir. Je regardai les inscriptions sur la plaque. Elles non plus n’avaient pas changé. Je ne savais malheureusement pas ce qui était écrit, mais je pouvais comprendre certaines choses, comme, par exemple, le nom et le prénom de mon humain. Il me manquait énormément. La compagnie humaine me manquait. Parfois, quand je voyais des jeunes bipèdes qui semblaient avoir le même nombre de lunes que mon ancien maître d’éternité, j’avais envie de m’approcher. Mais je m’étais déjà résigné depuis longtemps. Je ne voulais plus revivre une telle peine, et jamais personne n’arriverait à remplacer le grand trou emplit de vide qu’avait causé la disparation du seul humain à m’avoir réellement aimé jusqu’à la fin. Je fus détourné de mes pensées par une odeur vaguement familière, mais que j’étais pourtant sûr de reconnaître entre mille. A la recherche de sa source, je commençai à parcourir la substance noir et puante à laquelle je m’étais finalement habitué, le museau collé contre le sol. Au fur et à mesure que j’avançais, l’odeur se faisait de plus en plus forte, jusqu’à ce que je trouve un banc. Sur ce banc se tenait une femme, avec un autre de ces faux museaux que j’avais découvert récemment comme étant une ‘bouteille’ de liqueur. Bien qu’elle la serrait fermement, elle ne semblait pas pour autant en boire une seule goutte. Je me trompais lourdement bien sûr, et elle porta le goulot à ses lèvres, buvant de grandes gorgées presque interminables. Elle reposa brutalement la bouteille sur le banc, manquant de l’éclater par la même occasion, et le choc sourd me fit sursauter. C’est à ce moment là qu’elle me remarqua. Au début, elle fit comme si elle ne m’avait pas aperçu, mais je m’approchai ostensiblement d’elle, lui faisant comprendre que moi je l’avais vue et que je n’étais pas prêt de la lâcher. Elle se leva, visiblement légèrement agacée par mon comportement, et partit. Elle marcha d’abord d’un pas lent, puis de plus en plus rapide jusqu’à carrément courir en se rendant compte que je la suivais à la trace, miaulant de temps à autre dans l’espoir qu’elle s’arrête et me prête un peu d’attention. Fortement irritée par mon insistance, elle se retourna brusquement et me balança sa bouteille avec rage, qui éclata en mille morceaux tout près de moi. Je poussai un miaulement de surprise, faisant instinctivement le gros dos, tandis que la vieille bipède poussait des cris aigus. Je parvins difficilement à saisir les mots qu’elle débitait très rapidement à la suite, remerciant mes longues journées languissantes à écouter les discours ennuyeux mais fortement éducatifs des hommes pour comprendre et apprendre leur langage.
« Mais dégage, foutu chat ! J’en ai marre ! Assez, tu m’entends ? Pourquoi tu me suis partout, bon sang ?! Je t’ai rien fait, merde ! Alors fous le camp ! Tiens, tu me rappelles mon imbécile de fils ! Toujours à être dans mes pattes quand j’avais besoin de me reposer ! Et lui au moins, il est parti tout seul sans laisser de traces, sans dire un mot ! Alors fais comme lui et dégage ! DÉGAGE BORDEL ! »
Et quelques gouttes d’eau commencèrent à couler de ses yeux. Des ‘larmes’, dont je ne saurais dire si elles provenaient de sa rage de me voir constamment à côté d’elle, ou de sa tristesse d’avoir perdu son fils. Le parfum de mon ancien humain, en tout cas, était très fort désormais. Cette vielle humaine le connaissait donc. Ce devait d’ailleurs être sa mère, puisqu’elle avait dit que son fils était parti. Ce devait sûrement être cela. Alors elle devait savoir ce qui lui était arrivé. Tout parent avait le droit de savoir ce qu’il était advenu de son enfant, même les bipèdes. La vielle continua à parler doucement, entre plusieurs reniflements et couinements m’évoquant ceux d’une souris agonisante.
« Si seulement c’était mon fils qui se tenait devant moi pour venir me retrouver. Mon fils, pour lui dire que je suis désolé d’avoir été si dure, implorer son pardon et lui dire à quel point je l’aime. Mon enfant, avec qui j’aurais pu à nouveau fonder un foyer en effaçant les erreurs du passé, au lieu d’expier tout mes chagrins dans l’alcool comme je l’ai fait au départ de son père. »
Elle continua de pleurer, oubliant ma présence. Je la lui rappelai à force de miaulements plaintifs, et elle redressa la tête, paraissant se ressaisir. Elle me regarda avec des yeux interrogateurs, et je lui lançai en retour un regard inquisiteur avant de partir devant, puis de me tourner pour la regarder, miaulant à nouveau un appel. Elle ne parût pas comprendre, alors je retournai à nouveau vers elle, puis répétai mon action précédente, l’appelant plus fort. Elle sembla enfin saisir la chose et commença lentement à marcher à ma suite, tandis que je lui ouvrais le chemin. Je tournais la tête de temps à autre pour m’assurer qu’elle me suivait, et finis par forcer l’allure. Je l’entendis de même accélérer le pas, s’obligeant à me courir après pour me rattraper et ne pas me perdre de vue. Nous finîmes par arriver devant ma ‘seconde maison’. Quand la vieille vit le cimetière, elle se tendit, s’arrêtant aussitôt. Je fis volte-face pour la regarder, incrédule. Elle considéra du regard le vaste espace rempli de tombes, avant de le reposer sur moi, angoissé. Son anxiété me fit d’abord penser qu’elle avait peur de pénétrer dans un tel lieu car elle était vieille et qu’elle pourrait bientôt mourir, mais je me rendis bien vite compte qu’en fait, elle pouvait tout aussi bien avoir deviné ce qui était arrivé à son fils. Cela dit, il fallait qu’elle l’ait vu de ses propres yeux. Je ne pouvais lui cacher la vérité, sachant qu’elle était encore en vie et qu’elle pouvait toujours la savoir. Je m’engageai donc dans l’allée et elle m'emboîta le pas d’une démarche raide, hésitante. Au fur et à mesure que l’on s’approchait de la destination finale, elle se mettait à trembler. Quand nous arrivâmes devant la tombe, Sa tombe, elle n’était que tremblements violents et frissons incontrôlables. Elle déchiffra le nom, le prénom et les autres gravures sur la pierre, avant de pousser un hoquet étranglé, portant lentement une main à sa bouche. Elle comprit tout, en un instant. Ce fut l’instant de trop. Elle tomba à genoux en émettant un cri d’animal blessé et frappa faiblement de ses poings la surface de la pierre, collant son front contre la matière froide. Elle gémissait des paroles incompréhensibles, et répétait parfois « Comment ai-je pu être si bête ? » , « Pourquoi ne l’ai-je pas deviné ? » ou « Comment se fait-il que je ne l’ai pas vu venir ? » et même « Et ce pauvre chat qui a dû rester auprès de lui depuis tout ce temps… ». Je m’approchai timidement, miaulant piteusement avant de venir me blottir avec hésitation dans ses bras. Elle me prit contre elle et me serra avec force, comme si elle étreignait son fils ou, du moins, ce qu’il en restait.
« Tu es resté ici, en attendant que je vienne pour le pleurer une dernière fois, et tu as demeuré auprès de lui en un vaillant gardien… Comment pourrais-je ne pas te remercier? Tu es un bon chat. Tu es même le plus grand, le plus aimant et le plus vaillant d’entre nous. Plus aimant qu’un humain, et au cœur plus grand, plus beau et plus reluisant que l’or de ton pelage. Merci à toi, petit chat à l’amour géant. Tu es tout ce qu’il reste de mon fils… Alors je t’aime comme je l’ai aimé et l’aimerais toujours. »
Soudain, elle porta sa main à sa poitrine, là où le battement qu’émettait son coeur venait de s’arrêter. Elle me regarda, d’abord moi, puis la tombe, les yeux écarquillés, ouvrant la bouche dans une supplique silencieuse avant de s’effondrer sur la pierre froide, sans un mot dans son dernier souffle. Ses yeux devinrent instantanément vitreux, mais une étincelle de chagrin et de nostalgie brillait toujours dedans. Je compris immédiatement ce qui venait de se passer en reconnaissant l’odeur de la mort sur elle, ce même parfum sinueux que je voulais à tout prix oublier et que j’avais gardé sur le bout de la langue. Mais ce n’était pas que sur elle qu’il rampait. Mes forces déclinaient rapidement, et je commençais à me sentir très fatigué. Je n’allais pas tarder à m’endormir dans une étreinte mortelle. Je regardais le soleil rouge et lointain à l’horizon, et la tombe dont les inscriptions dorées brillaient dans la lumière du jour tombant. Je miaulai de fatigue, ronronnant une dernière fois dans la chaleur de cette fin de journée avant de me laisser emporter dans les brumes profondes et vaporeuses de la mort, embrassant le repos éternel, sans quitter une seule fois les bras de la vieille femme dont l’air paisible apaisa mon âme en peine et acheva de m’endormir pour de bon, effaçant le vide de mon coeur pour le remplacer par la tiédeur de la sérénité, du calme et du réconfort.
En cette fin de journée, un étrange tableau était dressé quelque part au fin fond d’un cimetière. Une bien curieuse scène, un brin triste, quelque peu mélancolique, mais très touchante. Une vielle femme, allongée sur la surface froide d’une pierre tombale, étreignait son chat ayant vraisemblablement autant vécu qu’elle. Une ancienne qui semblait avoir retrouvé sa jeunesse d’antan, les rayons du chaud soleil sur le point de sombrer dans l’horizon adoucissant ses traits, les rajeunissant en un mirage du passé. Le chat, lui, avait retrouvé son éclat d’autrefois, et sa fourrure reluisait à nouveau, au milieu de la poussière lumineuse qu’émettait l'astre doré. Ils s’étreignaient une dernière fois, comme pour se consoler mutuellement d’une peine qui n’était jamais partie jusqu’alors, ou fêter les retrouvailles d’un être aimé. A eux deux, couchés sur une tombe, ‘dans les bras’ l’un de l’autre sous les chaudes et agréables lueurs crépusculaires, formant l’harmonie parfaite et totale, l’union sacrée entre un Homme et un Animal à son paroxysme. Et on aurait pu croire, sous les dernières lueurs du couchant, qu’ils dormaient tout deux d’un profond sommeil si l’on ne voyait pas que ni poitrine, ni poitrail ne se soulevaient doucement d’un souffle régulier, marquant le contraste entre ces deux êtres représentants auparavant la vie, chair et os et la nature morte s’étendant à perte de vue autour d’eux, leur demeure d’éternité à jamais.
Ils ont vécu.
Voilà pour ceux qui n'auraient mystérieusement pas accès aux Google Docs ! Le nombre de point attribués à chaque équipe sera décidé prochainement, on vous redit ça dès qu'on est d'accords x) |
| | Zodiaque : Messages : 60
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| Dim 10 Juil - 20:02 Asmotim GG à tous ! Et vive TCS !! |
| | MistakesSuper Fukanouille Zodiaque : Messages : 752
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| Dim 10 Juil - 20:09 Mistakes Gg à tout le monde, les textes étaient tous superbes, j'aurais pas eu le courage de choisir je crois! x) |
| | Cal'Ex-Administratrice - Muse de l'Automne Messages : 1360
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| Dim 10 Juil - 20:13 Cal' Merci Naya je pensais que ça marcherait xD Encore GG à tous C: |
| | Sélène la lionnePrincesse K-Popienne Zodiaque : Messages : 921
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| Dim 10 Juil - 20:23 Sélène la lionne Bravo à tous \o/ j'avoue que j'ai versé une petite larme sur le texte de l'équipe 3. |
| | Raikya l'AlchimisteApprenti Sadique Zodiaque : Messages : 1228
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| Dim 10 Juil - 20:42 Raikya l'Alchimiste Gg tout le monde c'est BOW <3 |
| | KakemphatonModératrice - Modécoupatrice méthodologique Zodiaque : Messages : 2666
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| Dim 10 Juil - 22:11 Kakemphaton Bravo à tous, vos OS étaient tellement magnifiques ! T^T (le dernier paragraphe du texte 3 omg c'était de la bombe *^*) (l'OS 1, votre louve était tellement attachante ! Et cette dernière phrase waouh ! *^*) (le texte des mes cordons bleus, j'ai adoré le thème abordé, c'était tellement beauuu *^*) JE VOUS AIME BANDE DE GENS <33 |
| | Zodiaque : Messages : 2663
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| Lun 11 Juil - 7:56 Nyal27 GG aux gagnants, même si je suis déçue qu'on ait perdu à cause d'un pauvre souci de réalisme :/ Néanmoins, mention spéciale à Floraly qui a réussi à mettre le mot "famélique" dans son texte XDD |
| | NayaraEx-Administratrice - Princesse Modominatrice Zodiaque : Messages : 3874
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| Lun 11 Juil - 8:05 Nayara Je pense que si vous lisez vos trois textes, vous comprenez notre problème. Vos textes sont TOUS géniaux !! Pour vous départager, on n'a pas eu le choix que de juger sur de petits détails x) |
| | FloralyModératrice - La boîte à horreur Zodiaque : Messages : 1132
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| Lun 11 Juil - 8:10 Floraly - Nyal a écrit:
- Néanmoins, mention spéciale à Floraly qui a réussi à mettre le mot "famélique" dans son texte XDD
Tu seras surprise d'apprendre que c'est pas moi qui l'ai mis ! A vrai dire, je n'ai fait que la correction finale ! xD Sinon, bravo à tous le monde, les OS sont vraiment top ! |
| | Cal'Ex-Administratrice - Muse de l'Automne Messages : 1360
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| Lun 11 Juil - 8:41 Cal' Pour tout te dire Nyal, je ne dirais pas que c'est le réalisme qui manquait, je pense que ce qu'il manquait était d'ancrer encore plus le lecteur dans l'esprit de l'animal, le réalisme est bien présent, vous décrivez bien le paysage, la meute de la louve, les actions, toussatoussa, je pense qu'en mettant le texte à la 1° personne ça réglerait ce détail ^^ Votre OS m'a beaucoup plu, dès le début j'ai été intéressée et vous m'avez donné envie de continuer à lire, ça a été vraiment difficile de choisir un gagnant x) |
| | Zodiaque : Messages : 112
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| Lun 11 Juil - 11:41 Pastah Bravo à toutes et à tous !
Caly' tu as un 17/20 pour le commentaire de texte :p ( Oui ça m'as fais rire de lire ça je me suis cru en français xD Mais c'est ce qui fallait faire ^^' )
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| | Mad DemonheartDemon of Asylum Zodiaque : Messages : 1333
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| Lun 11 Juil - 11:50 Mad Demonheart Ah ouais xD Famélique! Nan ça c'est moi qui l'ai mis xDD |
| | Cal'Ex-Administratrice - Muse de l'Automne Messages : 1360
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| Lun 11 Juil - 13:05 Cal' 17 pour ce commentaire? xD Bon j'ai eu 10 à mon écrit alors... xD Mais je prends quand même en compte l'évaluation mon admirable talent <3 (Et ma grande modestie) |
| | Zodiaque : Messages : 112
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| Lun 11 Juil - 13:28 Pastah Ah tu veux que je soit sévère et que je note en critère bac peut être ? Parce que ce seras pas le même chose xD |
| | Zodiaque : Messages : 752
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| Lun 11 Juil - 14:36 Lou Bravo à tous! Surtout aux gagnants! On vous aura un jour! x) |
| | Cal'Ex-Administratrice - Muse de l'Automne Messages : 1360
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| Lun 11 Juil - 14:44 Cal' Je sais xD Mais j'ai plus de français alors chuteuh xD |
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