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[OS Récompense Kiki, Concours de Pâques] Un rayon de souvenirs

Floraly
Floraly
Modératrice - La boîte à horreur
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Jeu 13 Juil - 9:47
Floraly
Bonjour à tous !
J'espère que vous passez un excellent début de vacances ! Moi je viens avec un petit OS que je poste très en retard et qui est la récompense de Kiki qui a remporté le concours de Pâques de cette année ! Encore une fois, je m'excuse de ne pas l'avoir écrit plus tôt ! Kiki, j'espère qu'il sera à la hauteur de tes attentes et qu'il te plaira ! =D

Sinon, je vous avoue que j'ai eu beaucoup de mal à écrire cet OS, le thème était intéressant, mais j'avais vraiment peur d'être trop "out of character", comme on dit, étant donné que je ne connais pas très bien les personnages que j'ai utilisé >.<
Enfin bref, ce n'est certainement pas le meilleur texte que j'aie jamais écrit, mais j'ai vraiment essayé d'y mettre du mien pour en faire quelque chose de bien !

Un grand merci à mon soutien moral, j'ai nommé Mlle Manoblack, qui m'a également trouvé le titre de cet OS ! Merci aussi à Crazy qui m'a conseillée et m'a permis de me débloquer !

Et bien sûr, félicitation à Kiki pour sa victoire au concours de Pâques !

Bonne lecture !

Flo'

**********************************************************


L’air étouffant de la fin de la matinée semblait toujours plus difficile à inhaler, laissant sur la peau les traces humides de la chaleur. Le soleil tapait fort sur la plage de galets brûlants, à tel point que même les plus téméraires se refusaient à y marcher pieds nus, préférant les tongs ou les crocs délavées, leurs couleurs ayant été dévorées par l’eau salée de la mer qui se tenait devant eux. L’endroit était idyllique en ce début d’été, plongé dans un calme étrange de l’absence des touristes habituels.

C’était là, allongés sur un transat d’une couleur aussi jaune qu’un poussin fraîchement né, au même titre que leur mariage tout récent, que se retrouvaient Océane et Kilian, pressés l’un contre l’autre malgré la chaleur. Leur lune de miel relevait plus de la tradition que d’un voyage extraordinaire dont ils se souviendraient toute leur vie. Certains partaient aux Caraïbes, d’autres à Hawaï, à la découverte de nouvelles destinations à explorer, à deux. Mais nos deux tourtereaux étaient encore jeunes, sans l’argent nécessaire pour se payer un voyage trop loin ou trop luxueux. Alors ils en étaient revenus à la destination de leur enfance, là où ils avaient appris à se connaître, à s’apprivoiser, à se chercher, à s’aimer.

Leur hôtel n’était pas très bien situé, ni même très confortable, mais cela leur importait peu. Ils étaient ensemble, et les transats qu’ils ne prenaient même pas la peine de payer étaient certes étroits, mais ils suffisaient pour s’allonger dans les bras l’un de l’autre, et c’était tout ce qu’ils voulaient. Des vacances, loin de tout, loin de tout le monde, juste ensemble, pour ne pas penser à toutes les choses qui les attendraient au retour. Ils étaient jeunes, mariés, et heureux, et c’était tout ce à quoi ils avaient envie de faire attention pour le moment.

Près de lui, Kilian sentit Océane remuer, se réveillant sans doute de sa sieste digestive après leur petit-déjeuner récent et copieux. Il la regarda papillonner des yeux, admirant sa beauté en songeant une fois de plus à la chance qu’il avait d’avoir une fille aussi géniale dans ses bras, contre lui. Tendrement, il glissa une main dans ses cheveux encore humides de leur baignade matinale et s’approcha d’elle pour déposer sur ses lèvres un baiser léger, chaste, amoureux. Il ne le laissa pas durer trop longtemps, goûtant juste au sel qui était resté imprimé sur les lèvres de sa compagne avant de se retirer pour la regarder encore un peu. Ce manque de démonstration ne lui venait certainement pas de l’envie d’épargner les gamins qui jouaient à côté, mais plutôt de la chaleur ambiante qui le rendait tout engourdi et lui donnait envie de ne rien faire.

Océane lui sourit, sans doute heureuse de recevoir de l’affection dès son réveil. Elle s’étira lentement et Kilian la retint pour l’empêcher de basculer en arrière.
- Bien dormi ? lui demanda-t-il doucement.
Elle se redressa un peu, lentement, et frotta ses yeux endormis avec le dos de sa main.
- Oui... J’ai dormi longtemps ?
Leur chaise était encore à l’ombre, sous le parasol en toile beige qui avait jadis du être blanc.
- Non, ça va.
Il s’attendait à ce qu’Océane se blottisse à nouveau contre lui, mais elle ne le fit pas, continuant à observer les alentours, les coudes posés sur la surface rêche de la chaise longue.
- Tu veux qu’on redresse le dossier ? finit par demander Kilian en voyant qu’elle n’avait pas l’air de vouloir se recoucher.
- Ça te dérange pas ?
Kilian secoua la tête et se redressa à son tour pour régler la chaise. L’objet devait être habitué à ce genre de manipulation, parce qu’il fut très facile à remonter et une fois que ce fut fait, les deux jeunes mariés s’appuyèrent contre le dossier redressé, dans une position presque assise et confortable. Ils regardaient la mer, côte à côte, les yeux perdus sur les reflets chatoyants du soleil à la surface de l’eau encore calme. Le vent ne tarderait cependant pas à se lever et Kilian eut un sourire triste à cette idée, se rappelant sans mal les vagues que le vent produisait et dans lesquels ils adoraient aller se baigner, étant plus jeunes.

Océane inclina sa tête et la déposa sur l’épaule de l’autre, délicatement. Elle glissa ses doigts jusqu’à ceux de son compagnon et, doucement, lia leurs mains asséchées par l’eau de mer. Kilian serra sa petite main dans la sienne et laissa un soupir lui échapper. Un vent presque imperceptible se leva et glissa sur leurs corps à découvert alors qu’ils observaient encore la mer, en silence. Cela faisait deux jours qu’ils étaient là et jusqu’à ce moment-là, ils avaient été trop occupés à redécouvrir l’endroit et à profiter de leur mariage pour se laisser le temps de réfléchir. Kilian ne savait pas si c’était le bruit apaisant de l’eau, ou le poids de la tête d’Océane sur son épaule, mais en fermant les yeux, des souvenirs lui revinrent en mémoire. Ils étaient agréables, joyeux pour la plupart, mais tâchés d’une mélancolie qui donnait à Kilian une étrange envie de fondre en larmes.
- Il me manque...
C’était Océane qui avait murmuré, et pourtant, Kilian avait l’impression qu’il aurait pu prononcer lui-même ces mots, tant il les ressentait lui aussi. Ils étaient là, tous les deux, amoureux, mais pourtant c’était comme s’il manquait une pièce à ce puzzle si parfait. Cette pièce, il la connaissait, trop bien. Il pouvait se l’imaginer, lui donner un nom, une voix, une couleur, et pourtant, il savait qu’il ne la retrouverait jamais. Il ne reverrait jamais Tim.

Tim... Cela faisait deux années désormais. Deux années qu’ils n’était plus là, deux années que ce foutu camion était passé trop vite, grillant un feu rouge et renversant un jeune homme au passage. Deux années qu’Océane et Kilian s’étaient précipités à l’hôpital, pour apprendre en arrivant qu’il était trop tard, qu’ils ne lui diraient jamais au revoir.

Le choc avait été rude pour tout le monde. En fait, Kilian n’avait pas vraiment réalisé la chose, jusqu’au jour où il s’était rendu pour la première fois sur cette tombe fleurie dont la pierre marbrée était gravée du nom de son meilleur ami. Alors, il s’était retourné et il avait couru, ignorant les bus, les tramways et tout autre moyen de transport qui auraient pu le rendre plus rapide. Il n’était plus assez lucide pour se rendre compte d’une telle chose. Une seule chose lui importait, et il ne sut jamais combien de temps il prit à l’atteindre. Tout ce dont il se souvenait, c’était de son cœur battant devant l’imposante bâtisse blanchâtre et du visage interloqué de la femme qui venait d’ouvrir la porte avec dédain. Il l’avait à peine saluée, forçant presque le passage jusqu’à une chambre précise dont il avait ouvert la porte à la volée, avant de s’y engouffrer. Et puis, il l’avait regardée.

Elle, elle n’avait même pas semblé surprise de le voir. Elle lui avait souri, la mine terne, comme bien trop souvent à cette période-là, et elle avait attendu. Qu’il parle, qu’il agisse, qu’importait. Son air prouvait que sa venue avait un but, il ne lui restait plus qu’à lui indiquer lequel. Alors, prenant son courage à deux main, Kilian s’était avancé, et il l’avait embrassé, timidement d’abord, de peur de se faire rejeter, puis, voyant qu’elle ne le repoussait pas, il s’était appuyé sur elle comme si sa vie en dépendait, les joues striées de larmes.

Ils venaient de perdre un ami. La vie était courte, incertaine, effrayante. Tim était parti, et il ne reviendrait pas. Océane pourrait partir elle-aussi pour ne jamais revenir et la peur de la perdre avait surpassé la peur de lui avouer ses sentiments. Alors Kilian n’avait pas réfléchi, et il savait que Tim aurait été fier, qu’après tout ce temps à hésiter dans l’ombre, il ose enfin faire un pas de plus vers elle. Et Kilian se haïssait de ne pas l’avoir fait plus tôt, de ne pas avoir pu sentir le regard taquin de son meilleur ami sur son couple fraîchement formé, de ne pas avoir la chance de lui demander d’être un jour le témoin de son mariage. Mais la vie était faite ainsi. Perdre des personnes pour en trouver d’autre, écrire de nouvelles pages et tourner les anciennes, la vie était comme une bicyclette et le seul moyen d’en trouver l’équilibre était de continuer à avancer...

Plus de vacances tous les trois au bord de l’eau, plus de soirées jeux-vidéos dans l’appartement bordélique de Tim, plus de parties de cartes, bourrés, à trois heures du matin le week-end. Il n’y avait plus qu’eux deux, désormais, jeunes, adultes et que la vie poussait vers l’avant sans les laisser se retourner.
- A moi aussi, il me manque...

Mais parfois, juste parfois, il se laissait aller à y penser. Les sourires en coin, les blagues qui n’avaient pas toujours tendance à faire mouche, les rires incessants, c’étaient comme si les souvenirs étaient gravés dans son esprit, certains plus limpides encore qu’au moment de leur création. Et de temps en temps, avec un sourire timide, il s’imaginait ce que lui dirait Tim, s’il était encore là.

Et à ce moment-là, il pouvait s’imaginer sans peine ses yeux moqueurs et son expression amusée. Il dirait : « Alors, Kilian, on pleurniche encore pour moi ? Franchement, t’as pas mieux à faire ? ». Même si ce n’était que son imagination, Kilian sourit à cette remarque, parce qu’il savait que ce serait probablement ce que Tim lui aurait dit, s’il l’avait pu. Alors, il se redressa, lentement pour ne pas brusquer Océane. Leurs mains étaient encore liées et Kilian tira doucement sur celle de sa compagne pour l’inciter à se lever.
- Et si on allait se baigner ? Tim disait que l’océan était sa deuxième maison, parce que dire qu’il vivait dans un océan gigantesque était bien plus classe que de donner l’adresse de son appart’ miteux au sous-sol.
Océane rit, une lueur amusée éclairant ses yeux rendus brillants par le soleil.
- Mon amour, ce qu’il y a devant nous, c’est une mer, pas un océan...
- Comment ça, une mère et pas une Océane ?
Ladite Océane fronça des sourcils, l’air perplexe. Tellement perplexe que Kilian se sentit obligé de se justifier, alors qu’elle se levait pour l’accompagner jusqu’à l’eau claire.
- La mer, l’eau et la mère la maman, l’océan l’eau et Océane ton prénom. J’ai mixé les deux...
- Oui, ça j’avais bien compris, mais ça n’a pas de sens...
Faussement vexé, Kilian la gicla d’une grande rasade d’eau avant de courir sur les rochers pour s’enfuir après avoir entendu son cri offusqué. Ils se poursuivirent dans l’eau jusqu’à n’avoir plus leur fond et finir par s’accrocher, essoufflés, aux bouées de sécurité, à cent mètres de la plage.

Kilian glissa un bras autour de la taille d’Océane et la prit dans ses bras, leurs pieds s’effleurant sous la surface de l’eau, comme au ralenti. Quelques minutes s’étaient écoulées depuis leur conversation récente, aussi, Kilian fut étonné d’entendre sa compagne ruminer contre son épaule.
- Une mère et pas une Océane... Est-ce que c’est un message subliminal pour me dire que tu veux des enfants ?
Elle s’écarta un peu pour voir sa réaction, et sembla satisfaite de son air un peu ahuri et incertain puisqu’elle se rapprocha pour se remettre dans sa position initiale, enroulant ses jambes autour de sa taille comme un koala.
- D’accord. Mais je veux qu’on en appelle un Tim.

Kilian fronça le sourcil, s’accrochant un peu plus fort à la bouée qui leur servait de support. Les enfants, c’était un thème qu’ils n’avaient encore que peu abordé, et il était surpris que la conversation vienne d’elle, même s’il l’avait peut-être induite, sans le vouloir.
- C’est un peu glauque, non ? finit-il par demander, comblant le léger silence qui s’était installé.
Il avait réfléchi à voix haute plus que donné réellement son avis. Il était vrai que nommer son enfant d’après un ami décédé avait quelque chose de loufoque et pourtant, en se remémorant les souvenirs qu’il lui restait de son ami, il se dit que non, ce ne serait qu’un bel hommage, prouvant à leur ami qu’ils pensaient encore à lui, de là où ils étaient. Et ils parleraient à cet enfant de cet ami, précieux, qu’il n’avait jamais eu l’occasion de connaître, mais qui était la raison pour laquelle ses parents s’aimaient si fort, la raison de sa venue au monde.
- Mais j’adore l’idée...

Il sentit Océane le serrer plus fort et sourit, glissant une main dans ses cheveux trempés.
- Je t’aime, soupira-t-il amoureusement.
- Et moi plus encore, répondit-elle, comme dans un mauvais film romantique.
Mais Kilian n’avait jamais rien espéré d’autre qu’une fin heureuse.
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Crazy
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Jeu 13 Juil - 10:29
Crazy
AAAAAAAH IL EST PARFAIT TROP MIGNON ET TOUT ET TRISTE ET BEAU ET BLBL
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Kiki
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Bébé Sadique
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Jeu 13 Juil - 10:34
Kiki
AAAAAAAAAAAAAAAH JE L'ADORE IL EST TROP BIEN !

Vraiment, il est superbement bien écrit, et je trouve que tu as bien géré pour les personnages ! Émouvant et mignon à la fois, il est parfait !

Je regrette pas d'avoir cherché ces œufs x) Merci encore !
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Floraly
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Jeu 13 Juil - 11:24
Floraly
Coucou !

Merci à vous deux pour vos commentaires ! =D
Je suis ravie qu'il vous plaise autant ♪
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Asmotim
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Newbie Sadique
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Ven 14 Juil - 22:58
Asmotim
J'adooooooooooooooore! C'est super bien écrit, vraiment, genre, vraiment. X)
Blblblblblblblblbl
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Floraly
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Sam 15 Juil - 11:43
Floraly
Héhé, merci Very Happy
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