Rêve ou réalité?

Chapitre premier : Illusions


*  *  *

C'était affreux, horrible, indéfinissable. Un accident brutal, mortel, une torture :
Une voiture fonçait sur un camion à grande vitesse. Les deux véhicules se heurtèrent, se frappèrent. C'était violent. Le camion, lourd,  bascula sur la voiture, qui, elle, resta immobile, écrasée.

Et là, je compris qu'il y avait eu un mort. Ou plutôt une morte. C'était écrit je ne sais où, mais je le savais. Qui ? J'avais envie de courir vers cette voiture, d'ouvrir cette porte, de garder mon sang froid et de regarder qui gisait ici dans la pénombre. Cette personne qui me semblait si familière,si proche. Pourtant, mon corps se figea et je ne vis plus rien. Tout avait disparu...

*  *  *



Une voix douce m'interpella :
« Fanny, tu vas rater ton bus, si tu ne te réveilles pas ! Me chuchota ma mère. Surtout qu'aujourd'hui, c'est la rentrée.                                                          
- Hm... Il faut que je découvre qui c'est... Murmurai-je dans mon sommeil.                                          
- Ah non ! Tu ne vas pas te rendormir maintenant ! Allez hop ! Debout Miss !  Je t'ai déjà laissé dormir jusqu'à maintenant ! S'énerva maman. Il est hors de question que tu restes dans ton lit toute la matinée.                              
- Oui... Moui... Dis-je. »

Maman me tira hors du lit en quelques secondes et me traîna jusqu'à la cuisine.

Alors cette scène n'était qu'un simple cauchemar ? Pourtant j'avais vraiment l'impression d'y être présente... Autant ne pas en parler tout de suite à maman, elle pourrait s’en inquiéter...

Je m'appelle Fanny, j'ai 16 ans et nous sommes le 26 mars 2032. Ce mauvais rêve m'a déboussolée mais je devrais plutôt l'oublier, après tout, ce n'est qu'un simple cauchemars comme les autres.


Au lycée, tout le monde raconte sa vie, et la prof' ne dit jamais rien. Elle, elle pianote sur sa tablette en grignotant. Les jours ressemblent aux autres sauf quand une personne de l'école entre dans la classe. Là, tout le monde rigole, car la prof' fait semblant de nous apprendre quelque chose, et les autres professeurs n'y voient que du feu.

A la récréation, je rejoins Céline et Isabelle. Ce sont mes meilleures amies :

« Dites les filles, n'avez-vous jamais fait des cauchemars bizarres ? Demandai-je.
- Moi j'en ai déjà fait. J'étais dans une maison hantée, avec Danielle, la peste du lycée ! Me dit Isabelle.
- Et moi j'étais enfermée avec mon petit frère, l'horreur ! Dit Céline.
- Parce que moi, mon cauchemars... C'était un accident de voiture...
- Et t'étais dans la voiture ? Mince alors, ça doit faire peur ! Me dit Isabelle en compatissant.
- Non, pas du tout, Isa ! J'étais à côté ! Corrigeai-je.
- Ah ? Mais c'est pas super grave alors. Ronchonna Isabelle.
- Mais Isa, tu es bête ! Fanny était sur le côté, elle s'est fait renversée ! Gronda Céline.
- Stop ! Les filles, vous ne comprenez rien à rien ! Non, Céline, je ne me suis pas fait renversée. Ce n'était pas un cauchemars comme les autres ! Hurlai-je. »

J'étais énervée. Mes amies n'arrivaient pas à me comprendre. Mais, finalement, peut-être que ce mauvais rêve était seulement sortit de mon imagination...


Quelques jours plus tard, j'avais décidé de ne plus en parler et d'oublier cette histoire. Pourtant, le soir même, je fis un autre cauchemars, tout aussi inquiétant.

* * *

Cette fois ci, j'étais dans la voiture. Je regardais par la fenêtre : il faisait nuit. J'étais à l'arrière du véhicule mais ce n'était pas la voiture de ma mère. Là aussi, j'avais l'impression de bien la connaître, mais je n'avais aucune idée de quelle voiture il était question. Je regardai alors le conducteur pour me donner une piste mais celui-ci était dans l'ombre, de dos. Soudain, la voiture accéléra, c'était la panique. Elle se projeta sur un camion, mais celui-ci tomba sur la voiture. Le conducteur cria d'une voix aigu puis plus rien.

* * *


« Ma chérie ? Fanny ! Tu es réveillée ?  
- Mh... Au secours... A l'aide !! Soupirai-je à moitié endormie.                                  
- Je suis là, tu es en sécurité. Alors, petite marmotte, tu as bien dormis ? Me dit ma mère.
- Oh nooon... C'est déjà le matin... J'ai fais un rêve bizarre, maman...                  
- Tu me raconteras ça plus tard, mon bébé. Je dois partir au travail et je rentre ce soir. Sois sage !                                                                                                   - Oui oui... »


Je repensai au cauchemars... C'était bien lui. Le même. Mais seulement d'un différent point de vue. Oui, ça, j'en étais sûre depuis le milieu de mon rêve. Quand j'aperçois le camion. C'était le même que le dernier, sauf que j'étais dans la voiture au lieu d'être dehors. Tout d'un coup, une phrase me vînt à l'esprit : « Et t'étais dans la voiture ? Mince alors, ça doit faire peur ! ».
C'était Isabelle qui m'avait dit ça. Elle avait rien comprit mais elle avait deviné mon second cauchemar.
Il fallait que j'aille la voir.

A la récréation, je courus vers elle :

« Isa ! Isa !! Il faut qu'on se parle, c'est hyper important !
- Ben... Si tu le dis... Me répondit-elle.
- Par contre, pas ici. Il faut un endroit où personne ne pourra nous entendre, OK ?
- D'accord. Mes parents sont partis trois jours en Espagne, et Sylvie -la nounou- arrive à 17h, ça nous laisse assez de temps ?
- C'est parfait ! Vite, dépêchons-nous !  Criai-je dans un élan de joie. »

Arrivées à la maison, on s'installa dans sa chambre.
J'étais à la fois excitée et stressée par ce que j'allais lui raconter.

« Alors, tu voulais me dire quoi ?
- Voilà. La nuit dernière, j'ai fais le même cauchemars bizarre, sauf que j'étais cette fois-ci dans la voiture !!
- C'est vrai ? T'as du avoir la trouille, ma pauvre ! Me répondit-elle.
- Oui... Et j'ai pensé à toi parce qu'hier, tu n'avais pas deviné mon cauchemars, mais celui de cette nuit ! Lui confiais-je, contente.
- Mais tu as raison ! En gros... Je pourrais être... Voyante ?
- Non, je ne crois pas. En tout cas, c'est pas sûr !
- Ah... Mais on peut toujours vérifier ! Je n'ai qu'à te dire le cauchemars que tu vas faire et tu vois si c'est bien celui que j'ai dis ! Hum... Je pense que ce soir... Tu seras... Dans... Je sais ! Dans le camion !!
Si tu le dis ! Lui répondis-je. »

Ce soir, j'allais découvrir, ou non, mon cauchemars vu d'un camion...

En attendant, moi, j'étais toujours chez Isabelle, et on s'amusait bien ! On se racontais des secrets, des ragots, et aussi des blagues. L'ambiance était au rire, aux confidences et aux révélations...
Quelques minutes plus tard, Sylvie arriva. C'était une femme célibataire,  d'une trentaine d'années, qui paraissait avoir un ou plusieurs enfants, -vu son style coloré et enfantin-, et qui avait l'air très gentille.

« Bonjour bonjour ! Nous adressa-t-elle avec un grand sourire. C'est qu'on m'avais pas dit que je gardais deux ravissantes jeunes filles !
- Sylvie !! Fit Isabelle en lui sautant dans les bras. C'est toi qui es ravissante !
- Bonjour ! Lui dis-je. Ne vous inquiétez pas, je ne reste pas ! Mes parents m'attendent ! Bisous et à demain, Isa !
- Bisous ! Et n'oublie pas de tout me raconter demain ! Me répondit Isabelle en m'adressant un clin d'oeil. »

Le soir même, je décida de rédiger un premier rapport sur les faits étranges qui s'étaient passés les nuits précédentes.

Rapport n°1 sur les cauchemars incompréhensibles.
Premier cauchemars :
J'étais dehors.
Je savais qu'il y avais une personne morte.
Je savais que le mort était une femme.
Deuxième cauchemars :
La voiture m'étais familière.
Le conducteur est une femme (le cri).
Il faisait nuit.
Plan :
Savoir à qui était la voiture (rouge, 5 places => rechercher sur internet)
Demander à l'ancien propriétaire si il connaît la femme qui est morte dans la voiture.
Et enfin, savoir si il y a un lien avec moi.

Enfin, j'avais terminé. Ce rapport était complet, pour le moment. J'étais enfin prête à revoir ce fichu cauchemars, et à le revoir dans le camion.


***


Chapitre deux : Mémoire bizarre

« Bon, c'est quoi ton problème, ma chérie ! Tous les matins c'est pareil ! Et je veux dormir, et j'ai pas envie de me lever...
- Hein, quoi... Ah, c'est toi maman.
- Allez hop ! Debout et plus vite que ça ! D'accord, on est samedi, mais il est 11h27 !!
- Oui oui... Deux secondes... J'arrive ! »

J'étais encore endormie quand je me leva pour aller prendre mon petit-déjeuner. J'avais l'impression de n'avoir plus de mémoire...

Je faisais tranquillement passer ma cuillère de mon bol à ma bouche, lorsque je reçu un message d'Isabelle :

Isabelle : Coucou ! Alors, dis moi ! Je suis voyante, non ?
Allez dis ! J'ai trop hâte de savoir !

Je lui répondis de plus belle.

Moi : Hey ! Je suis crevée...
C'est quoi ton histoire de voyante ? Lol

Isabelle : C'est pas drôle, dis !!

Moi : De quoi ? C'était pas une blague, c'est quoi ton histoire de voyante ?

Isabelle : Ne me dis pas que t'as tout oublié...
Bon,viens chez moi je t'explique tout.

Après cette discussion bizarre autour d'une histoire de voyante, je me rendis chez Isa.

Isabelle m'expliqua l'histoire des cauchemars, et de cette histoire de prédilection. Elle avais beau tout me raconter, aucun souvenir me remonta en mémoire. Isa, paniquée, préféras me raccompagner chez moi « au cas où  j'avais oublié le chemin ».
Rentrée chez moi, je fis le tour de la maison, seule, avec pour but de me redonner en mémoire tout ce qui c'était passer, en vain.
Épuisée, je m'allongea sur mon lit pour prendre une bande dessinée.
Il y avait un marque-page.
Ce marque-page était en fait une feuille sur laquelle il était écrit « un rapport sur les cauchemars ». Je le lu pour savoir ce que c'était, et là, la mémoire revînt. Le camion, la voiture, la femme, cette étrange histoire avec Isa... J'envoyais direct un message à Isabelle :

Moi : Isa ! J'ai retrouvé la mémoire ! Je me rappelle de tout ! Les cauchemars, et l'histoire de la voyante !

Isabelle : Super ! Alors dis moi si j'ai eu raison !

Moi : Par contre... Je me rappelle pas avoir eu un cauchemars cette nuit... Et je suis sûre que c'est pas à cause de la perte de mémoire mais parce que je n'ai fais aucun cauchemars cette nuit.

Isabelle : Oh non... Il faudra attendre demain alors ?  :'(

Moi : Pas la peine, on va déjà commencer l'enquête !

Isabelle me retrouva à la bibliothèque une demi-heure plus tard. Je fis des recherches sur la voiture, mais aucune ne correspondais, il y avait trop de voitures rouges à 5 places...
Je ne baissa pas les bras et je fis des recherches à propos de l'accident.
Personne n'en avait entendu parler...

Il était 17h54 et je n'avais toujours pas de preuves concernant mon cauchemars. Je décida d'attendre le lendemain pour reprendre les recherches.

***

Je vis la marque d'une voiture, puis tout redevenu noir...

***

Je me leva d'un seul coup, comme si une corde m'avais tirée.

« Tiens ! Déjà debout, toi ? C'est rare, dis moi ! Je te félicite. »

Je la coupa net, pour courir chez Isabelle.

« Mais ? Tu vas où ? Mon cœur ! J'ai dis quelque chose de mal ? » Me demandais ma mère, inquiète.



Arrivée chez Isa, je lui raconta ce qu'il s'était passé cette nuit :

« Tiens, t'es déjà là ? Je ne t'ai jamais vue aussi partante pour une enquête, dis donc ! Me dit Isa.
- Écoute, j'ai fais cette nuit un cauchemars, c'était la suite !
- C'est vrai ? Cool ! On va pouvoir avancer si y a de nouveaux indices ! Me répondit-elle, joyeuse. Racontes moi, je suis toute ouïe !
- Ce que j'ai vu cette nuit, c'est un nouvel indice !
- Dis dis dis !!!! Fis Isa en sautant de joie.
- J'ai vu la marque de la voiture !! Exclamais-je.
- Ah. Ben on va voir ce qu'on peut faire avec ! »

Isabelle m'avais parue déçue de ce nouvel indice. Certes, il y a beaucoup de voitures rouges dans chaque marque, mais ça ferais avancer nos recherches un peu plus ! Et puis quelque chose me disais que tout ça était bien louche...

Sur internet, je rechercha donc cette voiture. Pour accélérer mes recherches, j'allai directement sur le site de la marque. Là, j'entrai la description de la voiture.
A mon plus grand étonnement, je vis qu'une seule photo apparaître, et ses informations confirmaient ma surprise : il n'y avait que 3 propriétaires de cette voiture dans le monde.


Chapitre trois : Les 3 propriétaires

Quelques minutes plus tard, alors que j'étais encore devant l'écran, immobile et surprise, Isabelle vient me voir après avoir remarqué mon attitude étrange.
Elle s'approchait de moi, jusqu'au moment où elle vu l'écran et la voiture. Elle s'arrêta net. Elle me regarda.
Il fallait que je voie ces propriétaires.

De retour à la maison, je m'installa sur le canapé.
Ma mère arriva pour me demander ce qui n'allait pas.
Je lui raconta tout. A la fin, elle paru aussi surprise que moi.

***

Le lendemain, je passa en revue les 3 propriétaires de cette voiture que j'avais trouvés sur internet :
Il y avait en suite un certain Marcello Della Pizzanina, un italien plein aux as mais fan de petites voitures françaises.
Il y avait Ying Fang, une étudiante chinoise qui a déménagé en France pour ses études.
Et enfin il y avais José Mongrain, un vieux parisien.

Je pris rendez-vous avec les trois personnes. Je commença par Marcello, car il était étranger et qu'il passait en France pour quelques jours seulement.

« Ciao ! Allora, pourquoi voulez vous me voir ? Me demanda-t-il, avec un peu de difficultés à prononcer.
- Bonjour Monsieur Della Pizzanina, je voulais vous voir car je sais qu'il s'est passé un accident et que la voiture touchée était la même que la vôtre. Lui répondis-je avec sérieux.
- Ah... Un'accidento, tu dis ? Pourtant ma macchina est toujours avec me, je saurais si il y avait eu un'accidento ! Me dit-il avec son accent italien très prononcé.
- Si vous le dîtes... Bon, c'est pas grave, j'ai d'autres personnes à interroger... Merci encore ! Au revoir !
- Arrivederci ! »

Cette première discussion n'avait rien donné. Je passa donc au deuxième propriétaire, Ying Fang. Je lui raconta toute l'histoire et elle me répondit qu'elle n'avait pas entendu parler d'accident avec sa voiture.
J'avais plus qu'une chance : José Mongrain. C'était lui ou rien...

« Bonjour Monsieur ! Je suis la fille avec qui vous avez parlé au téléphone il y a une heure, vous savez, Fanny ! Lui dis-je gentiment.
- Ouais je sais ça va ! J'ai pas perdu la boule, je n'ai que 78 ans, poulette, alors te moques pas de moi, hein ! Me répondit-il très désagréablement.
- Oh, je voulais pas vous vexer... Bon, je viens pour savoir si votre voiture a déjà eu un accident.
- Non mais oh ! Je suis pas vexé, moi ! Et puis, non, ma voiture va très bien !! Je ne sais même pas pourquoi j'ai accepté ce rendez-vous stupide ! Au revoir ! »

Là, j'étais bouche-bée ! Ce vieux venais de me claquer la porte au nez en m'insultant par tous les mots... Je n'avais jamais vu de grand-père aussi colérique, ça c'est sûr !
En tout cas, je venais de rater mon troisième rendez-vous et je n'avais aucun indice en plus. J'étais carrément fatiguée de m'occuper d'un cauchemars qui n'en valait sûrement pas la peine !
Je rentra donc chez moi pour me reposer et donner des nouvelles à Isabelle. Je regardais tranquillement une émission sans grand intérêt à la télé lorsque je reçu un message sur mon portable. C'était un message de Ying Fang :

Ying Fang : Salut ! Je suis désolée que ça n'aie rien donné avec les autres propriétaires. J'ai raconté ton étrange histoire à mon frère, et il veut te voir. Ce serait une « anticipation temporelle », il m'a dit. Perso, je comprends rien à son charabia mais il est peut être sur une bonne voie ! Je lui ai donné rendez-vous au café Malou, demain à 10h30, au cas où tu serais intéressée. Réponds moi vite !
Ying

Alors là, j'étais bluffée ! Ying m'a redonné goût à l'enquête ! Cette étudiante était vraiment gentille. J'avais trop hâte de voir son frère !

J’appelai Isabelle pour lui raconter tout. J'attendis donc avec impatience le lendemain.

***

Je me réveilla avec empressement.  Il était 10h, et j'étais presque en retard pour mon rendez-vous. Isa me rejoint au devant le café.
J'entrai dans le café quand je vis une personne me faisant signe.
J'accourus pour m'asseoir en face d'un homme, assez âgé, aux yeux bridés et à l'allure d'un moine tibétain.

« Bonjour. Êtes vous l'être sympathique se nommant Fanny ? Me demanda-t-il.
- Oui, c'est bien moi. Ying vous a parlé de mon histoire ?
- Effectivement. Votre récit est l'image d'une anticipation temporelle, j'en suis tout a fait sûr. Me répondit-il très sérieusement.
- Ah, et... C'est quoi, l'anticipation tempo-machin ? Lui dis-je, déboussolée.
- C'est très simple. L'anticipation temporelle est un système défaillant de l'organisme face à l'action des tempores, qui sont normalement classées dans le cerveau d'une manière à ce qu'aucun des fragments futurs n'arrivent à vos souvenirs et que vous les voyez dans vos rêves comme une action du passé alors que ce n'est point le cas. M'expliqua-t-il avec rapidité.
- Que... ? Monsieur, j'ai pas vraiment compris en fait...
- Ah, bon c'est pas grave. Tout ce qu'il faut retenir c'est que les tempores sont des actions se passant dans le futur mais qui apparaissent comme actions du passé dans les rêves. Quelques fois, il se peut que l'action future soie liée à la personne qui est atteinte d'anticipation temporelle. L'anticipation temporelle est ce qu'on appelle généralement « rêves prémonitoires », si tu veux.
- Heu... Ok. Vous êtes en train de dire que cet accident va arriver ? Mais il faut empêcher qu'il se produise !! Lui exclama-je. Comment faire ?!
- Je crois, jeune fille, que je vous en ais trop dis. Toutes mes recherches sur ce phénomène sont confidentielles, alors je vous prie de garder ces secrets pour vous et pour personne d'autre. Il vaut mieux laisser tomber pour l'accident. Il se produira, comme de milliers d'autres, et il se fera oublier, comme les autres... Je vous en ai trop dis. Au revoir. »

Cette discussion était vraiment très étrange... Le frère de Ying était tellement pressé, qu'il ne m'a même pas dit son nom...
Je retrouva donc Isabelle à l'entrée du café, impatiente de m'entendre.

« Alors, alors !! Il t'a expliqué l'anticipation machin-truc ? Me dit-elle avec empressement. »

J'allais lui répondre, lorsque soudain, je me rappela que ces informations étaient totalement confidentielles. Je mourrais d'envie de lui raconter tout, mais un secret est un secret. Je lui répondis donc :

« Il n'a rien voulu me dire... Je suis dégoutée... »

Après ce mensonge, je regagna ma maison pour poursuivre les recherches, sans l'aide d'Isabelle cette fois-ci.
Il me fallait savoir qui allait peut être mourir.  Ying, Marcello ou l'autre vieux grincheux. Entre nous, même si le frère de Ying m'avait ordonné d'arrêter mes recherches, j'avais quand même pas envie que quelqu'un meurt...


Chapitre quatre : Espionnage et amitié

Sans aide extérieure, je ne pouvais trouver des réponses à mes questions. Et, comme j'étais vouée au secret à garder, la seule personne qui pouvait m'aider était le frère de Ying. Cependant, il m'avait formellement recommandé d'arrêter mes recherches. Il fallait donc que je sache plus sur l'accident grâce à lui, mais sans lui parler. Une idée me traversa : fouiller son bureau pour trouver de nouveaux indices.

Je demandai donc à Ying où son frère travaillait. Elle me répondit donc :

Ying Fang : Coucou ! Alors mon frère Whu travaille au 16, avenue des Sciences Exactes, à  Paris. Je suis ravie que ton enquête continue !
Ying

Ouf ! L'avenue des Sciences ne se trouvait pas très loin de chez moi. Je décidai donc d'y aller dans l'après-midi.
Vingt minutes plus tard, je me trouvai donc devant l'immeuble 16, avenue des Sciences. J'entrai. Quelques personnes étaient assises sur des canapés, en sirotant un café. Je demandai donc à l'accueil :

« Excusez moi, Monsieur Fing est-il dans son bureau ?
- Non. Il n'est pas là et nous n'autorisons pas les personnes extérieures à entrer dans nos bureaux. Maintenant, je vais appeler la sécurité... Me répondit une femme, très sèchement.
- Attendez ! Je suis sa fille adoptive ! J'ai oublié mon portable dans son bureau, c'est très important ! Lui répondis-je dans l'instant. »

La jeune femme prit un air surpris, puis me sourit.

« Je n'étais pas au courant que monsieur avait un enfant... Vous lui ressemblez beaucoup. Me dit-elle avec gentillesse. Je vais vous amener à son bureau. »

Ma tactique avait marché ! J'allais pouvoir fouiller dans son bureau et trouver les éléments essentiels pour mon enquête.
Je montai dans un ascenseur avec la jeune femme, et elle m'accompagna jusqu'au bureau. Elle ouvrit la porte fermée à clé, et me laissa entrer.

« Whu ne m'a jamais parlé de toi... Mais cet homme est si charmant... Toi qui le connaît bien, tu pourrais me dire comment être son amie ? Ou même... Sa meilleure amie ? Il est si beau... Mais ne lui dis pas que je l'aime !! C'est un secret entre nous deux, OK ? Me raconta-t-elle. »

J'avais envie de l'étrangler ! Elle me suivait partout, me posait des question... Elle me collait !! Je devais pourtant trouver un moyen de l'éloigner pour pouvoir fouiller un peu.

« Bien sûr, c'est un secret. Au fait, tu ne m'a pas dit ton prénom. Lui dis-je.
- Oh, moi ? C'est Cerise ! Je suis si contente qu'on soit amies !!
- Super... Puisque t'es mon amie, Cerise, tu peux m'apporter un jus de fraise frais ? Avec ça, on sera meilleures amies ! Fis-je.
- Meilleures amies ? Trop cool !! Attends voir... A deux rues d'ici, il y a un marchand de jus de fruit, j'y vais vite ! A tout de suite copine ! Me dit-elle en partant. »

J'aimais pas trop les jus de fruit, mais au moins, j'étais sûre qu'il y en avait pas dans un immeuble de bureaux ! La voie était enfin libre !
Je fouillai donc le bureau de monsieur Fing.
Je trouvai dans une armoire, un dossier appelé « Fanny ». Si c'était le bon, j'en saurais plus sur mon affaire.
J'ouvris donc le dossier lentement, pour faire durer le suspens, quand soudain la porte claqua :

« Re copine !! J'ai ton jus de fraise ! On va pouvoir être meilleures amies hein ? Je suis trop contente ! Tiens, c'est quoi ce dossier ?
- Ah... Cerise !... Merci beaucoup, ma meilleure amie ! Heu... Quel dossier ? Lui répondis-je.
- Celui que tu avais à la main. Donnes-le. Tout de suite ou j'appelle la sécurité. Me dit-elle avec sérieux.
- Ah mais... Heu... C'est mon cahier secret... C'est pour ça qu'il y a marqué mon prénom... J'aime pas trop le montrer, je peux le laisser dans mon sac ?... Lui fis-je, terrifiée.
- Ahahah !! Je t'ai bien eue ! Je suis trop forte, non ? Allez on descend ? »

Qu'est-ce que j'avais eu peur !! Heureusement que j'ai toujours un bon mensonge sous la main !
Je rentrai donc chez moi, après l’infini discours de Cerise, plus amoureuse que jamais de mon faux père.
Je m'installai donc sur mon lit, stylo à la main, et dossier dans l'autre.
Je lu et relu les quelques informations qui se trouvaient dedans. Je savais à présent que l'accident allait se passer le 3 avril 2032, à 15h08, sur le rond-point des Sentinelles. Le reste, ce n'était que du bla-bla sur la vie et son futur... Je savais donc tout, sauf la personne qui allait mourir.
Je décidai donc de barrer ceux qui ne pourraient pas être impliqués.

J'appelai Ying pour lui demander si elle serait dans le coin dans deux jours. Elle me répondit que normalement, elle serait là.
Ying pouvait donc être la victime de l'accident.

J'appelai Marcello pour lui demander si il ne prêtait pas sa voiture à une femme, de temps en temps, car la victime est une femme. Il me répondit que ses voitures étaient conduites par lui seulement, et que si une femme voulait en conduire une, il ne lui passerait pas la rouge, car c'est sa préférée.
Marcello était donc hors de danger.

J'appelai enfin José Mongrain, en me passant pour quelqu'un d'autre, pour ne pas être rejetée. Je lui demanda la même chose que pour Marcello, et il me répondit que sa femme était morte et qu'il ne prêterait jamais sa voiture adorée à une autre femme.
José était aussi hors de danger.

Je préférai donc prévenir Ying de ce qu'elle allait subir.

« Allo, Ying ?
- Fanny ! C'est encore toi ? Tu n'arrêtes pas, à ce que je vois !! Me dit-elle.
- C'est vrai, je n'arrête pas ! Je voulais te dire que, logiquement, tu serais la principale victime de l'accident. Il vaut mieux pour toi que tu restes chez toi le 3 avril, de 14h à 16h, et même plus, si possible.
- Oh ! Merci énormément, je te dois fière chandelle, Fanny ! Sans toi, je sais pas ce que je ferais ! Merci beaucoup. Me répondit-elle avec émotion. »

J'étais fière d'avoir fini l'enquête, et au final, d'avoir su prévenir un accident. Je me posai donc sur le canapé, pour me reposer de mon nouvel exploit.

***

Chapitre cinq : Boulversement inattendu

Nous étions le 3 avril. Journée normale, mise à part qu'un accident qui devait se produire cet après-midi n'aura jamais lieu.
J'avais cours à 9h au lycée, et je finissais à 15h. Idéale journée pour une lycéenne flemmarde ! Cette fois-ci, je n'avais pas cette prof' qui ne faisait rien. J'avais Mme Farti. Mme Farti était la pire des profs. Un bruit de stylo, un grincement de chaise, un souffle... Tout cela était punissable pour elle. Elle mettait son sonotone au maximum, ce qui faisait un souffle était pour elle une bombe !

Les cours terminés, je mangeai à la cantine avec Isabelle et Céline. Je ne préférais pas parler de l'accident. Puisqu'il n'allait pas se passer, autant l'oublier.
J'eus un dernier cour avant de terminer, du sport. Après une heure d'épuisement, je sortis du lycée. J'avais enfin terminé.
Ma mère devait me chercher en voiture, car le lycée se trouvait loin de la maison. Pourtant, je ne trouvais pas sa voiture.
Deux minutes plus tard, je la vis descendre d'une voiture qui n'était pas la sienne. Je la rejoins.

« Ma chérie, te voilà ! Montes dans la voiture, je t'expliquerais ça plus tard !
- Mais, maman, c'est quoi cette voiture ? Et puis ce rouge vif là me fais mal aux yeux ! Lui dis-je, mécontente.
- Pauvre choux ! Vas donc à l'intérieur, tu mérites de te reposer après l'effort. »

Je montai donc dans la voiture. Son style m'étais familier, mais je ne savais plus où je l'avais déjà vue. Fatiguée par le sport, je m'endormis aussitôt.

***

La voiture. Rouge vif. Comme celle de l'accident...

***

Je me réveillai en sursaut. Maman était en train de conduire, en réglant le volume de la radio.
Je regardai ma montre : 15h07. Horreur, il fallait que j'arrête à tout prix ce cauchemars. Je regardais par la vitre : un camion arrivait à grande vitesse.

« MAMAN, TOURNES A GAUCHE !! Lui criai-je sans réfléchir. »

La voiture de maman parti vers la gauche. Le camion toucha de peu la voiture et reparti de plus belle.
Après ce drame, ma mère me confia qu'elle avait trouvé un jour, la photo de la voiture, et qu'elle voulait absolument l'acheter, et me le dire aujourd'hui. Elle était un peu déçue que sa voiture aie des traits noirs sur le coté et un phare cassé, mais fut tout de même émerveillée d'avoir été sauvée d'un accident par moi.

Finalement, je racontai tout à Céline et Isabelle, et même à Ying, à qui je devais mon erreur de détective ! Whu, qui avait apprit par Cerise que j'étais venue dans son bureau, m'a dit contre toute attente, que ce que j'avais fais était vraiment un acte de courage, et que, même si j'ai désobéi, je pouvais être fière. Et je l'étais !



Je m'excuse pour les fautes d'orthographe et autres erreurs d'inattention de ma part! C'est mon premier récit alors n'hésitez pas à laisser un com' et ... un j'aime ? ^o^ <3

POUSSE VERRE /sors/