Amitiés Brisées - Chapitre 15

CHAPITRE 15

Ectalite s'approcha de Frigiel.

-Fri'...?
-Mh...?
-Il serait peut être temps de faire cette muraille, non ?
-Ben... elle est déjà faite, non ? demanda Bboy.
-Oui mais réfléchis Bboy. Si on la laisse comme ça, une TNT suffirait à les laisser entrer. Il faut réfléchir à un piège pour ne pas qu'ils rentrent aussi vite.
-Ah oui...
-Alors... Quelqu'un a une idée ?

Banano les rejoignit, épuisé.

-Bon... J'ai récupéré deux diamants...
-Parfait ! s'exclama Frigiel en lui prenant des mains. À moi l'épée en diams !
-Hé ! Non, je la veux ! répliqua Ecta en riant.

Frigiel s'empressa de la crafter et la tendit à Bboy.

-Tiens, tu prendras moins de dégâts avec une épée comme ça.
-Euuuuh j'en suis pas si sûr, moi ! répondit Bboy en souriant.

Ectalite se leva et demanda le silence.

-S'il vous plait... Réfléchissez à une muraille !
-On a qu'à la faire en obsidienne !
-Bboy...
-Quoi ?!
-Alors tu te charges de la miner, répliqua Banano en lui tendant une pioche en fer, va chercher des diams !
-Des diams ?
-Ben oui, tu vas quand même pas essayer de miner de l'obsidienne à mains nues ? s'exclaffa-t-il
-Mais non, mais pourquoi une pioche en diams ?

Cet air incrédule de Bboy provoqua un fou rire général et Ectalite se tapa la tête de sa main.

-Mais quoi ?? s'exclama Bboy, de plus en plus confus.

Frigiel se leva et stoppa le fou rire.

-Bboy... Tu ne sais pas que l'obsidienne ne se mine qu'avec une pioche en diamants ?
-Ah boooooon ?? Ah désolé...
-Non, c'est pas grave, de toute façon, on ne fera pas une muraille en obsidienne, répondit Ectalite avec lassitude.

*   *   *   *   *

Léo bailla. Il se redressa, et réfléchis. Il ne pouvait pas abandonner définitivement Siphano et Brioche. Le problème était qu'il lui était impossible de parler à Siphano. Il ne se sentait pas assez fort pour ça. Et il restait Brioche. Le pauvre avait maintenant peur du plus vieux et lui obéissait comme s'il était son maitre. Léo ne pouvait pas supporter ça. Il se leva, descendit de son arbre et profita du temps où Siph' restait en grottes pour appeler doucement Bri'. Ce dernier l'entendit mais répondit d'une petite voix :

-Je... Je peux pas venir Léo... Siphano veut que je craft tous les leviers et que je les place...
-Brioche, je t'ordonne de venir, répliqua-t-il avec une fausse voix autoritaire.

Le malheureux eut tellement peur d'une possible punition qu'il vint sans discuter.

-Viens.
-Mais...
-Il n'y a pas de mais. Viens.

Le blond remonta dans son arbre en compagnie de Brioche, qui jetait sans cesse des coups d'oeil derrière lui afin de vérifier que le brun ne sortait pas de la grotte.

-Brioche... il faut que tu m'écoute.
-Oui, je t'écoute.
-J'ai... prévu des plans pour mettre fin à ce jeu, mais il faudra attendre, et tu dois me promettre de ne pas m'en vouloir et de ne pas t'interposer, soupira le blond.
-Qu... Quel genre de plans ?
-Tu verras... je ne peux pas t'en parler... Tu... tu m'en voudrais... Promets moi Bri'.
-Je...
-Promets-le.
-Je te le promet.
-Bien. Maintenant je voudrais te parler d'autre chose. De... Siphano.

Bri' trembla à l'entente de ce nom, mais resta en place.

-Il te traite comme un chien, tu n'as pas à lui obéir ! Ce n'est pas ton supérieur !
-Il... il ma dit que...commença Brioche, mais préféra ne pas finir sa phrase.
-Que ? l'encouragea Léo.
-...Qu'il te ferait du mal si je ne lui obéis pas...termina Brioche en se mordant la lèvre.
-Même. Ne l'écoute pas, tu sais bien qu'il en serait incapable. Je crois qu'il vit assez mal la mort de Dortos pour pouvoir blesser quelqu'un.

Siphano était dans la base, adossé à la muraille, et écoutait la conversation. Une larme coula sur sa joue. Il n'en revenait toujours pas qu'il ait pu être si dur avec son ami. Brioche avait même peur de lui. Bri', qui s'amusait tellement avant tout ça, qui était toujours joyeux. Il ramassa les leviers au sol et les plaça tout en restant non loin de l'arbre, afin d'entendre mot-à-mot ce que disait Léo. Le pire pour lui restait que le blond avait raison. Siphano se rendit compte de sa violence et de sa méchanceté alors que ses amis n'y étaient pour rien. Il soupira. Ce jeu était trop dur...