Les Anges sont d’une pureté absolue. Leur rôle est de guider les humains sur le droit chemin. On peut les distinguer par leur grâce naturelle, leurs élégantes ailes blanches ou encore avec leurs auréoles dorées au-dessus de la tête, les couronnant fièrement. Ils nous protègent du mal. Mais savez-vous qu’il arrive que ces Anges puissent tomber en enfer ? Oui, malheureusement, c’est êtres ne peuvent y échapper.. Je vais vous raconter une histoire que l’on raconte, dans le pays au-dessus des nuages.
Il était une fois un Ange d’une beauté absolue. Ses longs cheveux blancs atteignaient ses chevilles et volaient au rythme du vent. Quant à ses yeux, ils étaient d’un doré parfait, scintillant, ensorcelant, pleins de bonté, de sagesse, de gentillesse, de tendresse, de bonheur. Un jour, cette Ange aux mille et une qualités décida de descendre dans le monde des humains, remplit de colère, de pollution, d’incompréhension, d’imperfection, et j’en passe. Mais elle ne s’attendait pas à être capturer. Par qui ? Par quoi ? Non, pas par un humain. Ni par un simple Démon. Non, par le Diable en personne. Je ne pourrais vous le décrire physique, vous décrire son visage ténébreux, son corps robuste et imposante, son attitude terrifiante, non.. Pensez simplement à votre pire cauchemar, pas un petit, non, votre plus grande peur ! Pensez-y, pensez aux sensations qu’il procure en vous, à ce malaise, à cette peur constante, à cette envie de fuir. Imaginez-le. Mais vous serez très loin de ce que ce Roi peut vous transmettre comme émotions. Il enferma l’angélique femme aux yeux d’or dans le plus froid, sombre, et terrifiant des cachots. Enchaînée dans cette petite pièce en pierre, les liens de fer l’attachant au mur lui lacéraient la peau, jusqu’au sang. Son pauvre corps était recouvert de bleue, de griffures, de blessures plus graves, d’entailles, de sang chaud ou séché.. Le Dieu des Enfers s’acharnait sur elle. Elle était sa préférée. Car oui, le Diable s’était amusé à capturer d’autres anges, ou même des humains, bien trop gentils à son gout. Mais elle, si pure et si divine, était son jouet préféré. Elle avait droit à des tortures plus que violentes, avec du métal en fusion ou de l’eau bouillante, brulant sa peau, ou des clous transperçant sa peau pâle représentant sa pureté, ou bien encore aux fouets, aux bâtons, et j’en passe. Elle avait aussi droit à des tortures plus.. Intimes. Son auréole disparaissait de plus en plus, mais était toujours au-dessus de sa tête au bout d’une éternité de souffrance. Mais les siècles passèrent, et le Diable trouva d’autres poupées en chiffon. Il ne la voyait même plus, il passait devant elle, se postait devant l’Ange, toujours aussi intimidant et cauchemardesque, regardait autour de lui mais ne voyait plus le faible corps de la jeune femme aux cheveux blancs. Elle n’était plus rien pour lui. Elle n’était qu’un objet qui ne l’amusait plus. Il l’avait traité comme une moins que rien et s’était amusé avec elle, et là, il l’ignorait totalement, comme si elle n’existait plus à ses yeux. « Ais-je fait quelque chose de mal ? Avait-il trouvé mieux ? » Elle se posait ces questions, seule dans sa prison. Elle s’y était habituée. Elle avait abandonné tout espoir de sortir, et avait accepté son sort. Elle avait craqué. Ses ailes n’étaient plus rien, composées seulement de petites plumes noires de saletés et de cendre, retenues ensemble par de vieux bandages. Ses habits n’étaient plus que des aillons recouvrant à peine son corps fébrile. Elle se demandait ce qu’elle avait fait pour qu’il l’ignore. Il était devenu son Maître, et elle ne le réalisa qu’après être enfin laissée tranquille. Les heures, les jours, les semaines, les mois, les saisons, les années, les siècles, passèrent.. Elle était toujours seule, en détresse, dans une des nombreuses cellules des cachots. Abandonnée, elle ne faisait rien pour s’échapper. Son auréole n’était presque plus visible. Mais, un beau jour, une éblouissante lumière déragea sa solitude. Une armée apparue devant les barreaux de sa cage. En première ligne, un jeune ange aux cheveux châtains bouclés et aux yeux bleu foncé, ressemblant aux abimes, portant une tenue blanche, ayant une grande paire d’ailes majestueuses et une auréole dorée, telle une sublime couronne. A ses côtés, une jeune femme aux cheveux bruns sublimés de mèches blondes, avec des yeux bleu-vert, portant une robe blanc cassé, et une épée en or dans la main. Cette dernière cassa les barreaux avec son arme, cassa les chaînes de l’Ange et lui tendit la main. « Lève-toi, reprend toi, bats-toi. », voilà les paroles qu’elle adressa à la pauvre martyrisée et oubliée. La jeune femme habillée de aillons saisit la main de l’autre ange. Un éclat apparu dans ses yeux. Elle avait retrouvé l’espoir. Elle se mit en première ligne et, ensemble, ils libérèrent les prisonniers. Les trois Anges en tête de liste formaient un parfait trio : « La Sagesse », représentée par le jeune homme aux cheveux bouclés, « Le Courage », par la jeune femme aillant l’épée, et « La Beauté » par l’Ange aux yeux dorés. Une fois dans la salle du trône, ils virent le Diable assit sur ce dernier. Il ne bougeait pas. Il les fixait, avec ses yeux ténébreux et son regard inquiétant. Mais ensemble, ils n’avaient peur de rien. L’Armée, bien plus grande maintenant, fonça sur le Monstre avec l’épée. Tous suivirent la Courageuse. Elle planta l’épée dans la poitrine du maitre des lieux. Même si il n’avait pas de cœur, il disparut, vaincu. Il ne leur faisait plus peur, et c’est cela qui faisait sa force. L’attaque avec l’épée l’avait achevé. Le bien avait vaincu, grâce à l’entre-aide et à l’espoir. FIN.
Mais, les enfants, n’oubliaient jamais ceci : Si vous connaissez des anges, sachez que, malgré la force, la volonté, la bonté, le courage qui les animent, il peut leur arriver de craquer, de perdre espoir, d’abandonner. Oui, même les Anges, supérieur aux pauvres humains que nous sommes, peuvent avec des moments de faiblesse. Votre rôle est de leur rendre le sourire. Retenez le bien.