Chapitre 2, retrouvailles ... ?**********************************************************************************
Melon et Jiraya étaient épuisés et morts de faim. Ils marchaient dans ce labyrinthe depuis ce qui leur semblait être des heures, sans une seule pause. Ils avaient été surpris de se retrouver là, tous les deux. Ils ne se connaissaient que très peu, Melon étant arrivé chez Eclypsia peu de temps avant le départ de Jiraya, ce qui leur avait permis de sympathiser, mais pas de réellement apprendre à se connaître. Et pourtant Melon, avant d’être streamer, avait été un grand fan d’Eclypsia et suivait presque tous les lives de Skyyart, un autre membre de la boite, qui l’avait quittée en même temps que l’homme qui se retrouvait coincé ici avec lui.
Ils avaient finalement décidé de faire une pause, exténués. Melon avais suggéré qu’ils dorment, mais son compagnon aux long cheveux ne semblait pas motivé outre mesure à dormir dans cette endroit inconnu et glacial. Alors qu’ils cherchaient un coin assez spacieux pour pouvoir s’étaler confortablement, une douce odeur leur vint jusqu’aux narines. Jiraya accéléra et tira celui qui l’accompagnait en avant. Ils débouchèrent dans un couloir moins étroit que les autres. Au milieu de celui-ci se trouvait une sorte panier d’osier, probablement source de cette délicieuse odeur. Jiji voulu s’avancer mais Melon le retint :
- C’est peut-être un piège…
Jiraya le regarda, troublé. Il finit par secouer la tête
- Oui, mais j’ai tellement faim que si je ne mange pas, je vais me jeter sur toi et commencer à te bouffer le bras. Reste en arrière si tu veux, mais moi je prends le risque.
Inquiet, Melon acquiesça. Il mourrait de faim lui aussi, pourquoi ne pas essayer après tout, même si cet endroit lui filait la chair de poule et que plus vite ils sortiraient de ce maudit labyrinthe, mieux il se porterait.
Jiraya avait ouvert le haut du panier. A l’intérieur se trouvait un poulet cuit, tout ce qu’il y avait de plus ordinaire. Il s’assit par terre et regarda le reste : des tomates-cerises, des pommes de terre cuites… Melon s’était assis à côté de lui et l’aida à inspecter le panier. Rien d’anormal, à priori. Ils goutèrent les aliments qui leur étaient offerts, et affamés, ils n’en laissèrent pas une miette. Ceux qui les avaient enfermés-là n’avaient visiblement pas envie qu’ils meurent de faim.
Le brun aux longs cheveux accepta finalement de rester dormir sur place, au grand soulagement de Melon qui était exténué. Pourtant, alors qu’ils essayaient de trouver une position confortable de façon à ne pas se gêner avec leurs bras liés, Jiji se figea. Il venait d’apercevoir un énorme chien, courir dans leur direction. Et il n’avait pas l’air de vouloir jouer à la baballe. Melon avait lui aussi sentit le danger et il releva son compagnon d’une pression sur son bras. Ils se mirent à courir dans les couloirs gris de leur prison.
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Dfg avait senti Zerator faiblir et s’était stoppé net pour le rattraper. Il l’avait pris dans ses bras et l’avait fait pivoter pour se placer entre lui et le chien. Il avait fermé ses yeux le plus fort qu’il pouvait et avait attendu que le monstre lui bondisse dessus. Mais ce moment n’était jamais arrivé.
Il avait entendu un gros bruit, comme si quelque chose avait chuté derrière lui. Le chien avait poussé une petite plainte aigue. Intrigué, Dfg avait fini par relâcher sa prise sur Zerator en le posant doucement sur le sol et s’était retourné vers l’animal.
Le spectacle qui lui faisait face lui semblait incroyablement surréaliste. Alderiate, un de ses collègues d’Eclypsia, était à moitié allongé sur le chien qui laissait sa gorge accessible en signe de soumission.
- Alde … ? demanda Dfg, sous le choc
- Yo Dfg, comment tu vas ?
Il lui adressa un sourire et retira le collier que le chien portait autour du cou avant de le relâcher. L’animal était effrayé et n’osait plus bouger. Le nouvel arrivant s’approcha de son ami et enfonça la petite clé qui était accrochée au collier dans la tout autant petite serrure des menottes que portaient Dfg et Zerator. Il la tourna et les libéra. Le grand brun s’en débarrassa et prit leur sauveur dans ses bras. Ce dernier l’étreignit brièvement et désigna Zerator :
- Il est blessé ?
- Non, mais laisse-lui un peu de temps, on vient de courir un marathon…
Alderiate hocha la tête et s’accroupit près de l’inconscient. Pendant qu’il essayait de le réveiller, Dfg s’avança vers le chien, qui le regarda approcher avec une certaine angoisse. Il poussa un jappement lorsque le jeune homme lui laissa renifler sa main et se mit à le caresser. Le brun ne put retenir un sourire alors que le chien se relevait et s’appuyait contre lui, encore tout apeuré de l’attaque d’Alderiate.
- Tu es seul ? demanda alors Dfg à l’adresse de son ami, qui regardait le chien avec un œil mauvais.
- Non, mais mon binôme a été blessé par le chien qui nous poursuivait. Il m’a dit de venir vous chercher quand on a entendu les aboiements de votre côté. J’aimerais bien aller le rejoindre, mais il faudrait que ton fichu partenaire se réveille !
- Alde, je te présente Zerator !
Alderiate le gratifia d’une moue désapprobatrice. Il voulait retrouver son compagnon blessé, lui, il se fichait totalement de l’identité de la personne qu’il devait réveiller! Il entra tout de même dans son jeu.
- Et tu penses que Zerator m’en voudra si je lui colle une énorme baffe pour le réveiller ?
- Hum… Je…
Le jeune homme aux yeux verts n’attendit pas la réponse et il colla une baffe au pauvre Zerator, qui se releva en sursaut. Il regarda Alderiate avec des yeux effrayés et perdus. Une grimace de douleur se dessina sur son visage et il frotta sa main contre sa joue. Il réalisa ensuite que son bras n’était plus attaché à celui de Dfg, qu’il vit en train de caresser le chien. Il ne comprenait plus rien. Il lança un regard interrogateur à son ami qui lui répondit par un sourire réconfortant.
- Allez, viens, on t’expliquera en chemin.
Alderiate l’aida à se relever. Ils le suivirent dans les couloirs étroits du labyrinthe. Le chien avait décidé de venir avec eux. Contrairement à ses deux compagnons, Dfg était content qu’il reste. Peut-être allait-il éloigner les autres animaux qui pourraient potentiellement les attaquer…
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DrFeelgood avait expliqué à Zerator ce qu’il s’était passé durant son inconscience. Il l’écouta attentivement et remercia Alderiate une fois les explications terminées. Il ajouta également en riant qu’il n’excusait tout de même pas la baffe. Il ne réussit pas à faire rire le grand baraqué, mais il n’avait pas raté le petit sourire qui s’était dessiné sur ses lèvres.
- Et tu es en binôme avec qui ? Un autre streamer ? demanda Dfg alors qu’ils accéléraient le pas.
- J’en sais rien, je ne le connaissais pas avant. Il m’a dit qu’il s’appelait Azenet. Jamais entendu parler.
- Azenet ? Mais il fait du Minecraft ! s’exclama Zerator
- Ah, tu le connais ?
- Oui, bien sûr ! C’est lui qui code les plugins KTP !
- Les… Quoi ? demanda Dfg qui ne suivait plus rien du tout.
- Laissez tomber… soupira Zerator, et tu dis qu’il est blessé ?
- Oui, ce fichu chien lui a bondit dessus et lui a mordu le bras. Je lui balancer mon poing sur le museau et ça l’a calmé, mais il saignait vraiment beaucoup. J’espère que vous êtes plus doués que moi en soins, parce que j’ai du mal…
DrFeelgood allait répondre, mais ils aperçurent enfin celui qu’ils cherchaient au détour d’un virage. Le brun félicita mentalement son ami d’avoir réussi à ne pas se perdre dans ce fichu labyrinthe… Ils accélérèrent tous les trois jusqu’à se trouver à la hauteur du dénommé Azenet. Ils s’accroupirent devant lui. Du sang s’écoulait toujours de ses traces de morsures au bras. Il avait fermé les yeux et Dfg n’arrivait pas à déterminer s’il était inconscient ou s’il se reposait juste.
- Hey Azenet, je nous ai trouvé de la compagnie… dit Alderiate doucement.
Le blessé ouvrit ses yeux marron et les regarda. Il grimaça de douleur.
- Salut… murmura-t-il.
- Moi c’est Dfg, je vais voir si je peux faire quelque chose pour ton bras, d’accord ?
Il acquiesça difficilement et Dfg commença à inspecter la blessure, tandis que Zerator parlait au patient pour tenter de le distraire.
Les traces de dents étaient profondes et le sang allait être difficile à stopper… Surtout qu’ils n’avaient rien pour faire un bandage… Il se tourna vers Alderiate qui lui demandait s’il pouvait l’aider. Il lui dit qu’il n’avait pas de quoi panser la plaie. Après quelques secondes d’hésitation, le jeune homme aux cheveux rasés retira son T-shirt et laissa apparaitre son corps à la musculature impressionnante. S’il avait été moins stressé, Dfg se serait sans-doute bien rincé l’œil sur le torse parfait de son collègue –ne vous méprenez pas, il aimait juste les belles choses-, mais là il n’avait pas réellement la tête à ça. Alderiate déchira le vêtement en longues bandes qu’il tendit au soigneur. Celui-ci déchira également la veste d’Azenet (de toute façon, elle était fichue) pour avoir un meilleur accès à son bras, et se mit à enrouler au mieux les bandes de tissus autour de la plaie. L’idéal aurait été d’avoir du désinfectant, mais c’était déjà ça…
Il fit tenir le tout avec un nœud improvisé et demanda au blessé comment il se sentait. Il était pâle, signe qu’il avait eu le temps de perdre beaucoup de sang. Dfg regretta de ne pas avoir été plus rapide à arriver, mais Alderiate n’avait pas précisé qu’il était blessé à ce point. Azenet sembla se reprendre un peu et sursauta lorsqu’il vit le chien qui s’était couché derrière Dfg.
- Qu’est-ce que… s’étrangla-t-il.
- Ne t’inquiète pas, il est gentil ! le rassura Dfg en passant sa main dans la fourrure douce de l’animal qui remua la queue, signe de joie.
- Je… J’aimerais bien qu’il ne s’approche pas trop… Si… Enfin…
- Pas de problème, je comprends. Je vais faire attention.
- EH LES MEC ! J’AI DE LA BOUFFE ! cria Zerator, faisant sursauter ses trois compagnons.
En effet le jeune homme s’était un peu éloigné et il avait trouvé un panier d’osier avec du poulet cuit à l’intérieur. Il le ramena à ses compagnons et ils se mirent tous à manger de bon cœur, se rendant compte qu’ils étaient morts de faim. Zerator aida Azenet qui ne pouvait se servir que de son bras gauche, tandis que la discussion était plutôt animée. A la fin du repas, le chien de Dfg se leva et partit. Ce dernier hocha la tête tristement, mais il devait se faire une raison… Il espéra juste qu’il ne les réattaquerait pas.
Alderiate grelottait doucement ; l’atmosphère du labyrinthe était glaciale. Azenet lui proposa de prendre ce qui lui restait de sa veste pour se couvrir, ce qu’il accepta avec reconnaissance. Ils choisirent d’essayer de dormir, la journée avait été riche en émotions…
Dfg se proposa pour le premier tour de garde. Ils avaient peur de se faire attaquer par un chien ou par toute autre chose que ce labyrinthe pouvait leur faire tomber dessus. Les trois autres acceptèrent sans réticence et ils s’allongèrent tous côte à côte sur le sol froid et dur. Dfg s’adossa contre le mur et attendit qu’ils s’installent. Il devait réveiller Alderiate lorsqu’il serait trop fatigué où qu’il penserait qu’il s’était écoulé au moins deux heures. Ils n’avaient aucune notion du temps qui passait dans ces couloirs où tout restait toujours sombre.
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La nuit paraissait longue et Dfg sentait le froid lui glacer les articulations. Il commençait à songer à réveiller Alderiate, mais il n’avait pas le courage de le tirer du sommeil profond dans lequel il était plongé. Il sentit quelque chose lui piquer le bras. Ah parce qu’en plus il y avait des fichus moustiques dans cet endroit digne d’un film d’horreur ? Il soupira en frottant l’endroit où il avait été piqué et réprima un sursaut. Il retira la petite fléchette plantée dans son bras. Ce n’était pas un moustique alors… Il commençait à paniquer. Il voulut se relever pour aller réveiller les autres, mais ses membres étaient engourdis et il ne parvenait pas à se lever. En fait, aucune partie de son corps ne répondait aux ordres qu’il leur donnait. Il sentait une épaisse brume gagner son cerveau et lutta le plus longtemps qu’il pouvait contre ce sommeil qui était en train de le gagner. Il. Devait. Prévenir. Les. Autres…
Mais il n’en eut pas le temps et alors qu’il tombait sur le côté, deux hommes en combinaison noire sortirent de l’ombre et emmenèrent son corps inconscient avec eux.
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Alderiate s’étira. Il avait vraiment mal dormi, et son dos n’avait pas trop aimé l’idée du matelas en pierre. Il roula sur le côté pour ne pas réveiller Azenet en se levant et se mit sur ses deux jambes. Dfg ne l’avait pas réveillé, c’était étrange… Il chercha son ami du regard et, voyant qu’il n’était pas là, il partit inspecter les alentours, sans succès. En revenant, il s’approcha de Zerator et lui secoua l’épaule. Peut-être que Dfg lui avait dit quelque chose…
Le brun ouvrit ses petits yeux endormis et remarqua le visage inquiet d’Alderiate. Il se redressa doucement avant de lui demander ce qu’il se passait.
- C’est Dfg, je ne le trouve pas…
- Tu crois qu’il est parti ? demanda Zerator, qui trouvait l’idée difficilement envisageable.
- J’en sais rien… Peut-être qu’il a été enlevé... Ou… Je ne sais pas…
Alderiate essayait de garder son calme de toute ses forces pour éviter de paniquer Zerator, mais dans son for intérieur, il avait l’impression qu’il allait exploser. Où avait bien pu passer son ami ?
Ils tentèrent de réveiller Azenet, mais ce dernier n’avait pas plus d’information qu’eux. La mort dans l’âme, ils décidèrent de continuer à chercher la sortie…
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Bon-soir !
Voilà la suite de ma pôtite fic' !
J'espère que ça vous plaira ! <3
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Jeu 24 Sep - 18:00
