Coucou tout le monde!
C'est moi qui poste un jour en avance pour que notre chère Demon ait le temps de finir son projet!
Donc voici un petit OS réalisé aujourd'hui avec 0 imagination mais validé par Floraly et mon frère x)
J'espère que vous aimerez bien et je vous souhaite à tous à l'avance un très Joyeux Noël <3
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La neige tombait dehors en un million de petits flocons blancs, s'agglutinant sur le sol où plusieurs personnes, pressées, se hâtaient de faire leurs derniers achats ou se dépêchaient de rentrer à la maison préparer le dîner. Thomas, lui, s'attardait le long de cette rue aux mille et une lumières de Noël, observant le ciel plein d'étoiles de ce 24 décembre. Thomas avait sept ans. Les passants marchaient sans le voir, sans prêter attention à cet enfant déambulant dans les rues de Paris un soir de réveillon. Les habitants de la ville lumière gardaient leurs yeux fixés sur l'horizon, leurs pas martelant la neige accumulée sur les trottoirs en tenant divers cadeaux entre leurs mains. Thomas aurait pu être un enfant comme les autres, et se retrouver comme la plupart des petits garçons de son âge autour d'un bon repas avec leur famille. Il aurait pu ouvrir ses cadeaux en se réjouissant de sa nouvelle console de jeu dernier cri que ses parents avaient emballée soigneusement et posée au pied du sapin. Mais Thomas n'était pas un de ces petits garçons gâtés. Il n'était pas riche, sa famille avait tout juste de quoi boucler les fins de mois. Ils n'avaient pas de quoi fêter Noël, pas de quoi offrir un cadeau, juste quelques sous pour s'acheter une bûche comme dessert, seul réconfort d'une vie monotone. Cette année là, les parents de Thomas lui avaient donné sept petites pièces sans grande valeur. Ils lui avaient dit de s'acheter ce qu'il lui plairait pour Noël. C'était la première fois que Thomas pouvait avoir un cadeau, il en avait semblé tout retourné. Il était donc sorti de son petit appartement parisien avant de s'aventurer dans les rues baignées de lumières. Les commerçants avaient décorés leurs magasins avec de grandes guirlandes lumineuses qui clignotaient. Sur les fenêtres, certains avaient écrits en couleurs vives « Joyeux Noël ». Thomas regardait les vitrines avec émerveillement, rêvant parfois de posséder quelques de ces objets disposés derrière la vitre. Au coin d'une rue, un petit groupe de musique entamait d'une voix enjouée le refrain de « Vive le vent ». Tandis qu'il continuait à marcher, Thomas remuait ses cinq petites pièces au fond de sa poche. Distrait, il trébucha en se prenant les pieds dans un objet posé sur le sol. Il se releva précipitamment, son veston noir et son pantalon foncé désormais maculés de neige.
- Excusez moi, monsieur, je ne vous avais pas vu.
Un vieil homme était assis le long du trottoir, sous une petite corniche abritant un espace réduit de la neige qui continuait de tomber. Un petit chien dormait sur ses genoux, la respiration rauque, les poils collés au flanc. Thomas ramassa la petite boîte dans laquelle il s'était pris les pieds ainsi que le minuscule jouet qu'elle avait contenu. C'était un petit soldat de bois qui semblait avoir été taillé. La couleur écaillée pourpre, noire et or qui avait été délicatement déposée dessus devait avoir été très jolie auparavant. Le petit soldat de bois avait malheureusement perdu la main dans laquelle il était censé tenir son fusil mais Thomas semblait émerveillé devant le jouet qu'il tenait de ses petites mains rougies par le froid. Ses yeux pétillaient, il n'avait jamais eu l'impression de tenir un aussi beau jouet entre ses mains. Il serra le soldat contre sa poitrine et le remit à contrecœur dans la petite boîte. Il se releva doucement et, alors qu'il allait partir, une voix usée par les années le retint.
- Prends-le, petit. Je ne peux plus en faire grand chose.
Thomas sourit. C'était la première fois qu'on lui offrait quelque chose. Il prit son minuscule soldat entre ses doigts fins et l'admira à nouveau. Le vieil homme semblait heureux de voir l'importance qu'avait ce jouet de bois aux yeux d'un petit garçon. Thomas remercia le vieil homme, glissa le soldat dans la poche de son pardessus et s'enfuit dans le rues de Paris. Il finit par entrer dans une petite boutique où, disait-on, l'on pouvait tout trouver. Il s'attela dans les rayons hauts à trouver ce qu'il lui fallait. Il finit par trouver des minuscules pots de peinture et choisit avec minutie les carnations exactes de la couleur écaillée du petit soldat. Puis, il choisit un pinceau fin et s'en alla à la caisse. La caissière fut surprise de voir un si jeune garçon acheter de pareilles choses un soir de Noël. Elle lui demanda deux pièces, lui en rendit une plus petite et le laissa partir. Thomas rentra dans une autre boutique un peu plus loin et en ressortit avec deux sacs. Il dut donner le restant de ses petites pièces. Il avait un énorme sourire sur son visage au nez rouge et aux joues rosies. Il repassa dans les rues, vit certains magasins aux lumières intérieures s'éteindre. Il revint enfin dans cette rue où le vieux monsieur tenait toujours dans ses bras le petit chien. Thomas s'accroupit devant eux et déposa les deux sacs. Le premier contenait une grande couverture et le vieillard s'empressa de s'enrouler dedans et d'y emmitoufler son chien. Le deuxième sac contenait une petite bouteille de cacao fumant, une pâtisserie de Noël et quelques sachets de croquettes. Le vieillard regarda droit dans les yeux le petit garçon au visage si innocent. Thomas se releva finalement après avoir caressé le petit chien.
- Tout le monde a la droit de fêter Noël, fit-il.
Et il s'éclipsa dans la nuit éclairée aux mille et une lumières, rentrant chez lui, son soldat dans la main et ses pots de peinture dans ses poches, prêts à rendre à ce petit jouet sans réelle valeur matérielle une nouvelle vie. Le groupe de musique finissait son dernier morceau, il n'y avait presque plus personne sur les trottoirs. Partout dans la ville, des foyers festoyaient autour d'un bon repas, le sapin parfumant la maison, les cadeaux s'apprêtant à être ouverts après le dessert. Ne restait qu'un petit garçon qui rentrait en sautillant chez lui, à peine conscient de ce magnifique acte de bienveillance qu'il avait réalisé.
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Lun 19 Déc - 19:08
