~La lettre empoisonnée~ Chapitre 10: Le Choix

PDV Siphano :
Une silhouette venait d’apparaître. C’était Funi… mais elle était seule… Elle arriva près de nous la plume à la main et totalement en pleure. Elle n’eu même pas besoin de nous dire ce qu’il s’était passé, on avait tous compris. Luni, Nizzy et Asallé parlèrent entre elles. Puis Luni alla consoler Funi, Nizzy alla parler à Léo et Brioche et Asallé… Asallé se dirigeait vers moi.

-Tu viens ? Je vais soigner ta blessure, me dit-elle.

Ma blessure, je n’y pensai même plus ! Le sang avait arrêté de couler mais mon bras était toujours en très mauvais état. Je la suivie. Elle me montra une souche d’arbre, je m’assis dessus. Elle sortit une potion de soin et une bande de son sac. Après, elle me fit couler la potion sur ma plaie. Ça faisait mal, comme une sensation de brûlure, je grimaça.

-Désolée !, s’excusa-t-elle.
-Ce n’est pas grave…

Même avec la potion, la blessure n’était pas totalement refermée alors Asallé prit la bande et commença un pansement. Elle s’était beaucoup rapprochée de moi pour pouvoir poser sa bande, je sentais son souffle dans mon cou.

-Tu sais Asa… Quand le Phoenix m’a blessé, je me suis dit que je pouvais y rester et j’ai eu peur…
-Le Grand Siphano a eu peur ?, me dit-elle avec un sourire.
-Oui, enfin je me suis surtout dit que j’aurais eu des regrets…
-Et quel genre de regret ?
-Le regret de ne pas pu avoir fait ça…

Je pris sa tête entre mes mains et m’approcha d’elle. Puis je l’embrassa fougueusement. Elle ne broncha pas et approfondit le baiser. J’étais aux anges, ça faisait depuis la première fois que je l’ai vu que j’attendais ce moment et il était tellement mieux que tout ce que j’avais espéré. Je me détacha lentement delle avec un énorme sourire.

-Les autres doivent nous attendre, on devrait les rejoindre, dis-je.

Elle était d’accord, on partit donc rejoindre les autres sans se lâcher.


PDV Funi :
J’étais maintenant seule à regarder le ciel. Luni avait essayé de me consoler mais rien n’y faisait. J’avais tellement pleuré que les larmes ne voulaient plus couler. Siphano et Asallé revinrent collés l’un à l’autre, ce qui ne fi qu’agrandir ma tristesse. Je ne pouvais pas leur en vouloir, mais je n’arrivais pas à me réjouir pour eux. Je ne pourrais plus jamais me coller à Fri, je ne pourrais plus jamais l’embrasser ni même le regarder. Les autres étaient vraiment content pour eux, j’entendis même quelques « Enfin », c’est vrai qu’ils se cherchaient depuis le début ces deux-là mais aucun n’avaient osé faire le premier pas. J’essaya d’esquisser un sourire quand ils me regardèrent mais je ne réussis même pas. Etais-je condamnée à vivre sans joie jusqu’à la fin de mes jours ? Mais peut-on vivre sans joie ? Peut-être devrais-je mourir… Au moins je serai avec Fri et je ne serai plus triste. Les idées les plus noires me traversaient l’esprit quand Luni me coupa.

-Funi ? On doit y aller…, m’annonça-t-elle d’une voix pleine de compassion.

Je ne lui répondis même pas et me leva pour les suivre.

-Hey ! Vous n’allez quand même pas partir sans moi !

Cette voix ! Je la reconnaîtrai entre mille… mais ce n’était pas possible ! Je devais avoir des hallucinations. Je me retourna et le vit. Frigiel. Comment ? Il est mort, ça ne peut pas être lui ! Mais vu l’air étonné de mes amis, c’était vrai. Je couru vers lui et il s’avança vers moi, il boitait un peu. Je sauta à son cou et le serra le plus fort que je pouvais. Il était bien réel, c’était bien lui ! Des larmes coulaient le long de mes joues mais cette fois-ci c’était des larmes de joie.

-Oh Fri ! J’ai eu tellement peur ! J’ai honte de t’avoir abandonné !
-Funi… Tu n’as fait que m’écouter et je n’aurais pas pu m’en sortir si tu n’étais pas en sécurité. Je suis là maintenant.

Je l’embrassa passionnément. Un peu moins d’une heure plus tôt je ne pensai pas le ré embrasser et maintenant j’étais pendu à ses lèvres. On se détacha lentement l’un de l’autre. Nos amis s’étaient rapprochés de nous.
-Comment tu t’en es sorti ?, demanda Siph.
Fri nous explique le Phoenix lui avait redonné un coup de bec dans la même jambe. Il avait alors fait semblant d’être mort et l’oiseau géant l’avait laissé. Il avait donc pu se soigner et partir le plus vite qu’il pouvait. Après ces explications, on décida de partir vers Toléha pour se réapprovisionner et se séparer. Mais alors qu’on allait se mettre en route, une silhouette sorti de nulle part.


PDV Luni :
La personne à la cape se tenait devant nous, son arc en main. Personne n’osait bouger sauf Nizzy qui banda son arc également.

-Je serai toi, je lâcherai cet arc !
-Et pourquoi donc ?, lui répondit Nizzy.
-Pour ça !

Elle n’était plus devant nous. On ne l’avait même pas vu bouger. Comment s’était possible ?! Sûrement une potion speed.

-Ici !, sa voix venait de derrière nous.

On se retourna, elle était bien là et tenant… Léo !
Nizzy posa son arc au sol.

-Qu’est-ce que tu lui veux ?, lui lançai-je avec un regard haineux.
-Lui ? Rien, mais elle par contre…, dit-elle en pointant Nizzy,… elle va devoir choisir.

Elle piqua Léo avec une aiguille. Les yeux de mon bien-aimé se révulsèrent et il s’évanouissa. Elle le jeta à nos pieds. Je tomba à genoux à côté de lui.

-C’est le même poison que pour ta sœur, sauf que je l’ai perfectionné, il mourra en moins d’un jour. Maintenant fais ton choix Nizzy, ta sœur ou ton ami.

Sur ces mots, elle disparut. J’étais totalement effondrée mais je n’arrivais pas à pleurer. Frigiel et Funina étaient sous le choc. Siphano était presque aussi effondré que moi, ça se comprenait, Léo était comme un frère pour lui. Brioche semblait totalement perdu, il tenait Nizzy dans ses bras. Nizzy… c’était sur elle que reposait la vie de mon petit-ami mais si elle le sauvait sa sœur mourra et inversement. Et malheureusement… elle n’avait qu’une plume. Elle devait choisir, son ami qui est aussi mon petit ami ou sa sœur.