~La lettre empoisonnée~ Chapitre 12: Décision

PDV Léo :
Je me sentais bien mieux maintenant et Luni m’avais raconté tous ce qu’il s’était passé. Je me leva. Je remercia Epona, c’est grâce à elle que je m’en suis sorti.

- On ne va pas rester là à poireauter, direction de village de Nizzy !, dis-je.
-Déjà ? Tu ne veux pas te reposer encore un peu ?, me demanda Luni.
-Non ça ira, lui répondis-je.

On dit au revoir à Epona et on quitta l’hôtel. Une voix nous interpela.

-Hey les gars !
-None Brigitte ! Ça fait longtemps !
-Aaah Siphano le nul, je ne t’avais pas vu…
-Je ne m’attendais pas à mieux de ta part !

Ils rigolèrent. On présenta les filles à Unster.

-Vous faites quoi dans le coin ?, nous demanda t-il.
-On est en mission, répondis-je.
-Je peux me joindre à vous ?, je n’ai rien à faire.
-Oui vient, on a bientôt fini mais comme ça on pourra rester un peu ensemble après.
-Allons-y !, s’exclama Brioche.


PDV Nizzy :
On marchait en direction de mon village, je commençai à stresser. J’espère qu’on n’a pas pris trop de temps… Brioche le remarqua, il voyait tous tellement il était attentionné.

-Ne t’inquiète pas, on arrivera à temps, me rassura-t-il.
Je me blottis contre lui et il mit sa main sur mon épaule. Derrière nous, Luni faisait connaissance avec Unster et soutenait Léo qui malgré ce qu’il avait dit était toujours un peu faible. Siphano et Asallé roucoulaient tout à l’arrière du groupe. La nuit commençait à pointer le bout de son nez, on avait passé la Capitale depuis peu et tout le monde avait faim.

- On pourrait faire une pose ?, demanda Luni.
-Oui, on va s’arrêter ici, lui dis-je, restez là, il y a un pommier pas loin je vais aller chercher de quoi remplir un peu nos estomac.

Je m’enfonça dans la forêt, laissant les autres derrière moi. J’arriva vite au pommier puisque je connaissais un peu les coins. Le grand arbre était juste devant moi.

-Ce n’est pas prudent de sortir de ton troupeau petit agneau…., dit quelqu’un derrière moi.

C’était la femme à la cape. Elle avait son sourire en coin habituel.

-Maintenant tu vas devoir te battre pour ta vie.
-Je peux au moins savoir contre qui je vais me battre ?, demandai-je.

Elle enleva sa cape. C’était une fille d’à peu prés mon âge, elle avait des cheveux bruns attaché en tresse, une mèche cache son œil droit entièrement. Son autre œil était complètement rouge. Sa peau était blanche comme de la neige et ses lèvres tellement rouges qu’on aurait dit qu’elles étaient ensanglantées. Je l’avais déjà vu mais son regard n’était plus le même…

-Je m’appelle Crazy.

Elle ne me laissa pas le temps de parler et sortie son épée. Je sortie les miennes. Le combat débuta. Elle courut vers moi son épée en avant comme elle avait fait pendant le combat avec Black… Il ne fallait que je ne pense à rien sauf au combat sinon je vais me laisser déstabiliser. Elle donnait des coups puissants et ne semblait pas faiblir, je ne faisais que me défendre, ce n’est pas bon… Je senti son épée m’entailler la cuisse, du sang coula. Mais je n’y faisais pas attention. Je n’avais pas réussi à lui mettre un cou… Je vis un rocher assez haut juste derrière elle, si j’arrive à la faire reculer vers celui-ci elle sera plus haute que moi et ce sera plus facile pour lui donner des coups. Je l’attaqua, me prenant en même temps quelques blessures, mais elle reculait. Son pied buta contre le rocher, elle le leva et commença à monter. Je pus enfin la blesser, je lui fit quelques coupures aux jambes, elle grimaça. Elle remarqua mon stratagème puisqu’elle sauta sur le côté du rocher pour en descendre. Avec ses blessures elle était moins rapide, on était maintenant à égalité. Elle prit son épée à une main et sortit une dague qu’elle me planta au niveau de la côte, heureusement elle ne l’enfonça pas profondément, mais ça suffit à me plier en deux. Elle me donna un grand coup de genou dans la tête ce qui me fit tomber au sol sur le dos. J’étais en mauvaise posture, en plus avec la douleur j’avais lâché mes armes. Il ne me resté plus que mon arc et mes flèches mais au corps à corps ça ne servait à rien.

-Tu es coriace, mais ça ne suffira pas avec moi, m’annonça-t-elle.

Elle mis son épée au niveau de mon cou.

-Pourquoi tu as quelques choses contre moi, je ne t’ai rien fait !
-C’est ce que tout le monde dit !, dit-elle.

Un bruit de pas venait vers nous.

-Nizzy ? Où es tu ?

C’était Brioche. Non fais demi-tour ! Elle va te tuer !

-Ton petit-ami s’invite à la fête ! Je vais faire d’une pierre de coup !
-Laisse-la !, dit Brioche.

Il avait son arc bandé en direction de Crazy et elle avait toujours l’épée contre mon cou. Mais elle regardait Brioche. Il fallait que je profite de la situation.

-Si tu me tire dessus, elle meurt !, lui dit-elle.

Il commença à baisser son arc avec regret. D’un geste rapide, je sortis une flèche de mon carquois et la lui planta dans la jambe le plus fort que je pouvais.  Elle hurla. Et avant qu’elle n’ait pu riposter je la poussa en arrière. Elle paraissait surprise. Je ramassa mes épées. Malgré la douleur, elle avança vers moi en courant. Au moment où elle allait faire baisser son épée vers moi, je croisa mes épées pour bloquer son coup et d’un coup sec, j’envoya valser son épée. Puis je lui faucha les jambes, elle tomba. Brioche me regardait étonné. Je la menaçai avec mon arc.

- Vas y tue, moi !, me dit-elle méchamment.

Je tendis la corde de mon arc. Puis je le rebaissa.

-Non je ne peux pas.
-J’ai tué ton amie, j’en ai empoisonné deux autres alors tue moi !!, me hurla-t-elle.
-Ça ne sert à rien de hurler, je ne te tuerai pas.

Ses yeux changèrent de couleurs. Ils devinrent verts profonds et elle semblait totalement perdu. Je voulu lui dire quelque chose mais ma vue se troubla et ma tête se mit à tourner. Je devais avoir perdu trop de sang. La dernière chose que je vis c’est Brioche qui venait vers moi puis plus rien.


PDV Asallé :
Nizzy prenait du temps alors Brioche était allé la rejoindre mais ils ne revenaient toujours pas… J’espère que tout va bien…

-Je m’inquiète pour Nizzy et Bri…, dis-je à Siph.
-Ne t‘en fait pas, ils doivent être entrain de roucouler et n’ont pas vu le temps passer.

Son hypothèse était plausible mais Nizzy n’était jamais en retard… Mon amoureux s’assit à côté de moi.

-Arrête de t’inquiéter.

Il m’attira vers lui et m’embrassa intensément. Il savait me redonner le sourire. Je profita de ce moment où rien ne me dérangeai, ce moment où il n’y avait que lui et moi. Malheureusement ça ne pouvait pas durer éternellement. Son visage s’éloigna doucement du mien jusqu’à que je ne puisse plus sentir son souffle sur moi.

-Siphano ! Pas besoin de faire semblant de sortir avec une fille, tout le monde sait que tu es gay ! On t’accepte comme tu es !, le gronda Unster ironiquement.
-Chut ! Je ne veux pas qu’elle sache que tu es mon amant !, répliqua Siphano.

On partit dans un fou rire collectif. Ce fou rire s’arrêta brusquement quant on vit Brioche arrivait portant Nizzy inconsciente dans ses bras. Une jeune fille brune les suivait en boitant, elle aussi était blessée. Mon sang ne fit qu'un tour, je me leva complètement hors de moi.

-Qu’est ce qu’il s’est passé ?, hurlai-je sur Brioche.
-On verra ça après, est ce que quelqu’un a une potion de soin ?, dit-il calmement.

Comment pouvait-il être calme dans un moment pareil! Il semblait paniqué mais quand même!

-Il m’en reste une !, dirent Luni et Unster en même temps.

Brioche posa Nizzy au sol. Luni se dirigea vers eux rapidement avec la potion en main et Unster vers la jeune fille. Siphano me serra dans ses bras pour me calmer.


PDV Crazy :
Je ne me rappelai de rien… C’était comme une amnésie. Je ne sais même pas qui sont ces personnes. Un jeune homme brun et très beau, s’approcha de moi une potion à la main. Il la fit exploser à côté de moi.

-Tu t’appelle comment ?, me demanda-t-il.
-Crazy, répondit-je d’un air distant.

Il avait l’air très gentil. Mais je me méfié toujours des personnes que je ne connaissais pas. J’avais suivie le dénommé Brioche juste parce que il voulait me soigner. La jeune fille qui m’avait menacée avec son arc vennait de se réveillée.

-Nizzy ! Je ne te laisserai plus jamais partir toute seule !, s’exclama Brioche.

Il l’embrassa. Je me sentais mal à l’aise. Puis elle se leva avec un peu de mal et se dirigea vers moi.

-Tu peux nous dire de quoi tu te souviens ?, me dit-elle.
-Comment sais-tu que je ne me rappelle pas de ce que j’ai fait ?
-Vu ton air perdu quand tes yeux ont changé de couleur, je me suis dit que tu n’avais pas de souvenirs de ce que tu nous avais fait.
-Je vous ai fait du mal ?

Personne n’osa me répondre, ça voulait dire oui. Comment je pouvais avoir fait du mal à des personnes que je ne connaissais pas ?

-Elle a dut revenir…, pensai-je à voix haute.
-Qui est revenue ?, demanda la fille en tenue d’assassin.
-Ma maladie… mais je n’avais jamais eu des crises aussi grandes et ça fait longtemps qu’elle n’avait pas refait surface. A cause d’elle, j’ai des crises qui font changer ma personnalité. A chaque fois je ne me souviens de rien. Combien de temps j’ai été comme ça ?

-Environ trois jours, me répondit Nizzy.

Trois jours ?! Je n’avais jamais fait de crises aussi longues… La dernière chose dont je me souviens c’est que je passai la pire journée de ma vie et que j’ai vu cette fille, Nizzy, elle était heureuse, tellement heureuse… c’est à ce moment que j’ai du perdre le contrôle.
-Qu’est ce que je vous ai fait ?, demandai-je craintivement.

J’avais peur de la réponse. La jeune fille avec une robe blanche me répondit. Elle me présenta tout le monde, elle s’appelait Luni. Puis elle me raconta ce qu’ils avaient vécu. J’étais horrifié parce que j’avais fait. Je ne méritai que la mort, Nizzy aurait du me tuer tant qu’elle le pouvait.

-Pourquoi tu ne m’as pas tué ? Je vous ai fait tellement souffrir…, questionnai-je Nizzy.
-Personne n’a le droit de décider de la mort de quelqu’un. Et tout le monde a le droit à une seconde chance, me répondit-elle.

Je n’en croyais pas mes oreilles.

-Je peux vous accompagner ? Je dois des explications à la sœur de Nizzy.

Unster me prit la main pour me relever. Je rougis. J’espère qu’il ne l’a pas remarqué.

-Viens alors, tout le monde et la bienvenue !, me dit-il.

Les autres acquittèrent, ils semblaient d’accord. Il ne restait plus beaucoup de route, j’allai bientôt devoir annoncer à une personne que j’ai faillit la tuer et que j’ai tué sa meilleure amie. Ça n’allait pas être facile…