Plus que le chapitre 30, et ma fiction est finie ! Il restera juste l'épilogue, mais bon...
Je vois du sang couler lentement de son nez. Le brun a une mine affreuse et bouge sa tête de droite à gauche...
LE BRUN : Pitié, je ne sais rien...
Cékia lui redonne un coup de point dans les dents avec une haine que je n'ai jamais lue dans le regard de personne...
CEKIA : Menteur !
Le blond commence à comprendre ce qui leur arrive...
LE BLOND : Ne dis rien Nico ! Elles nous tueront même si on dit quelque chose !
CEKIA : Toi : la ferme !
Et il a le même sort que le dénommé Nico...
CEKIA : Sois vous nous dîtes ce que vous savez, soit vous connaîtrez la mort dans d'atroces souffrances !
NICO : Jamais ! Vous nous tuerez de toutes façons !
CEKIA : Tu crois que je ne suis pas reconnaissante envers les personnes qui m'ont aidées ?
NICO : Exactement !
CEKIA : Et bien je crois que tu seras le premier à souffrir !
Elle retourne toute la pièce et tombe finalement sur une bassine qui devait probablement servir pour le nettoyage. Elle la remplit d'eau et la pose aux pieds de Nico...
CEKIA : Tu vois ça ?
NICO : Je ne céderai pas !
CEKIA : Comme tu veux.
Elle le prend par les cheveux et plonge sa tête dedans pendant une vingtaine de secondes...
CEKIA : Alors, on recommence ?
NICO : Non, pitié non !
Et elle recommence pendant trente secondes cette fois-ci. Quand elle le remonte, il crache de l'eau et suffoque...
NICO : Pitié...
Cékia s'apprête à le replonger pour la dernière fois quand le blond se réveille...
LE BLOND : Laissez-le ! Je vais tout vous dire.
CEKIA : Si ce que tu nous dis est faux, je vous noie tout les deux !
LE BLOND : Ok, ok...
Cékia repose Nico, à moitié mort sur sa chaise. Il est trempé et complètement déboussolé. J'avoue avoir pitié de lui. Cékia se poste devant le blond...
CEKIA : Comment t'appelles-tu ?
LE BLOND : Hugo.
CEKIA : Bien, Hugo. Que sais-tu ?
HUGO : Vous venez des zones ?
CEKIA : En effet.
HUGO : Il y a très peu de personnes ici, comme vous avez dû le remarquer. C'est pour la bonne raison que notre boss n'a confiance qu'en très peu de personnes.
CEKIA : Continue.
HUGO : Cette histoire de guerre contre les Etats-Unis n'est qu'une invention, heureusement. Cette évacuation a pour but de laisser carte blanche à notre construction.
CEKIA : Quelle construction ?
HUGO : Notre boss a fait un coup d'état et met en place une dictature. Il crée une entreprise qui sera présente dans toute la France : ce sera un régime communiste.
CEKIA : Mais pourquoi ?
HUGO : S'il n'y a qu'une entreprise dans toute la France, ce sera la seule à rentrer de l'argent. Notre boss sera riche et dirigera donc toute la France.
CEKIA : Mais c'est ignoble ! Inhumain ! Comment faire pour arrêter le processus ?
HUGO : Le boss a son disque dur sur lui. Allez sur un ordinateur, effacez tout, et le tout est joué.
CEKIA : Où est-il ?
HUGO : Je n'en ai pas la moindre idée. Je ne sais même pas à quoi il ressemble.
CEKIA : Merci. Malheureusement, nous ne pouvons pas vous détacher : vous iriez nous balancer. Nous allons vous séquestrer ici en vous laissant de l'eau et de quoi manger.
Sur ceux, nous quittons la pièce, sans leur laisser le temps de nous répondre...
FUNI : Il disait la vérité.
CEKIA : Je sais. Cherry, appelle Fred et dis lui ce qui se passe.
Je sors alors le combiné de mon sac et tape le numéro de téléphone...
FRED : Cherry ? Tout va bien ?
CHERRY : Oui, ne t'inquiète pas : je les ai retrouvé. Nous avons fait deux otages : ils nous ont dit ce qui se passait.
Et je lui explique tout ce que l'on sait...
FRED : Si je m'attendais à ça...
CHERRY : Nous partons voir le boss.
FRED : Tout sera bientôt fini. Courage.
CHERRY : Je te rappelle ce soir. Je t'aime.
Et je raccroche, le coeur amer. Nous partons à la recherche de ce disque, et il me vient une idée...
CHERRY : Ce disque doit être à la cave ! Celle que l'on voit sur la caméra de surveillance !
CELLO : On devrait essayer. Ca vaut le coup de chercher.
CEKIA : J'espère que les sous-sols ne sont pas aussi grands que le rée-de-chaussée.
Nous cherchons donc des escaliers pendant une heure en vain. Nous finissons par aller dans le hall d'entrée, à la recherche d'un plan du bâtiment...
FUNI : Là !
Elle montre du doigt un niveau -1. L'entrée se trouve simplement à la réception.
Nous nous précipitons vers la réception, mais un coup de feu retentit.
Je jette un coup d'oeil à mes amies. Elles font exactement la même chose que moi. Il manque juste Funi...
CHERRY : Funi !
Elle est allongée par terre, pâle comme la mort. Je cours vers elle le plus vite possible...
FUNI : Allez-y...
CHERRY : Ca va aller ! Regarde-moi, Funi ! Reste avec nous, je vais te soigner....
Cello et Nizzy sont dans le même état que moi. Je lui enlève son sac, mais je sais que je ne peux rien y faire.
Elle me serre la main le plus qu'elle peut, mais son étreinte se détend petit à petit. Je hurle son nom dans l'espoir qu'elle revienne à elle, mais elle finit par s'éteindre, comme une étoile qui a brillé de mille feux, et qui se retire du monde en un claquement de doigt, en silence.
??? : Suivez-moi si vous ne voulez pas subir la même chose. Les mains en l'air !
Je regarde notre interlocuteur droit dans les yeux.
C'est une femme, d'une trentaine d'années. Je ne cherche pas à l'admirer, car sa vision me dégoûte. Elle vient de tuer ma meilleure amie !
J'ai une furieuse envie de l'étriper, mais je dois calmer cette pulsion suicidaire. Je cherche alors son défaut : elle est seule !
Ma mélancolie se transforme en haine. Je m'efforce à ne pas lui sauter au cou, pour la bonne raison qu'elle a une arme pointée sur moi.
Cello, Cékia, Nizzy et moi levons nos mains et la suivons. Elle a l'air sûre d'elle, et veut clairement nous tuer. Elle nous tourne le dos une demie-seconde pour ouvrir la porte, mais ça me suffit largement.
Je sors un couteau de ma botte et vise la tête. Malheureusement, ma lame ne se plante que dans son épaule droite. Elle lâche un cri étouffé, et se tourne vers moi...
??? : Salope !
Elle retire le couteau de son épaule et se jette sur moi. Je tombe à la reverse, et hurle de douleur : mon épaule me lance terriblement !
Elle tente de me planter le couteau entre les deux yeux, mais j'évité à chaque fois de justesse. J'essaie de saisir un autre couteau dans ma botte, mais son poids m'écrase et je ne peux pas atteindre mes pieds.
Je ne tiendrai pas longtemps ! J'entends Cello crier et Cékia lui taper dans les côtes. La femme plie mais ne romp pas. A chaque fois, elle repart de plus belle.
Je vois Nizzy avec un pistolet, mais elle n'ose pas tirer, vu que je n'arrête pas de me débattre et qu'elle risque de me toucher.
Heureusement, Cékia lui donne un coup assez puissant, et elle lâche le couteau qui valse à quatre mètres de nous.
La femme se met à me donner des coups de poing. Les premiers coups me paraissent être aussi douloureux que ses coups de couteau.
Assez vite, je sens que c'est bientôt la fin : un liquide chaud se propage dans ma bouche, puis mon cou et enfin entre les omoplates.
Je pense à Fred, mes parents, Cello, Nizzy, et enfin à Funi que je vais rejoindre. J'ai une larme à l'oeil, et commence à me refroidir.
Je ferme les yeux. Je ne ressens presque plus la douleur : j'ai beaucoup trop froid pour ça.
C'est la fin. Le dernier son que j'entends est celui d'un couteau qui s'enfonce dans la peau.
Ma peau, probablement.
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Lun 27 Oct - 15:17
