The last chapter is posted ! Plus qu'un épilogue avant ma deuxième fiction que je garderai secrète jusqu'au dernier moment ( c'est à dire mercredi, je pense ) ! Poutous !
CELLO : Cherry ! Cherry !
Encore ces voix...
CEKIA : On doit y aller ! Je sais, c'est dur, mais on doit y aller !
Leur voix me paraît si proche, et en même temps si lointaine. On dirait que je peux les entendre sans jamais pouvoir les toucher...
CELLO : Noooooooon ! Partez sans moi ! Je reste avec elle !
NIZZY : On ne peut plus rien Cello. Je...Cékia a raison : on doit y aller.
Non, je ne rêve pas ! Je suis vivante ! Je sens la froideur du sol en-dessous de moi.
Mais impossible de bouger : tous mes muscles sont contractés à en crever. J'expulse un gémissement du fond de ma gorge...
CELLO : Elle a parlé ! Je l'ai entendue !
Je sens Cello près de moi : elle me tient la main. J'arrive juste à lui souffler...
CHERRY : Fred...
CELLO : Pourquoi Fred ? Ah oui ! Je vais l'appeler.
Et elle compose le numéro. Fred répond, mais je n'ai pas la force de chercher à comprendre ce qu'ils se disent. Cello me dit finalement...
CELLO : Il arrive. Cékia, Cello et moi y allons.
NIZZY : On revient vite...
Je tente de me relever et de les suivre, mais ça m'est impossible. Je ne peux rien faire d'autre qu'attendre Fred.
Le temps qui s'écoule me paraît être une éternité, vu que je reprends petit à petit conscience, et que les douleurs reprennent. Je perds toujours du sang, vu que je sens toujours un liquide chaud couler dans mon cou et sur mon ventre. J'entends finalement la porte s'ouvrir...
FRED : Cherry !
Je ne lui réponds pas, je n'ai pas assez d'énergie pour ça...
FRED : Je me doute que tu souffres, mais je dois te porter puis te poser sur mes genoux.
Je hoche la tête de quelques centimètre en signe d’approbation. Il me soulève le plus délicatement qu'il peut, mais j'ai l'épaule droite et des côtes cassées. Je me pince la lèvre intérieurement pour ne pas hurler.
Je sens chaque goutte de sang dans chaque veine me lancer à chaque recoin. On arrive dans la voiture et il me dépose sur la banquette arrière...
FRED : On doit s'éloigner d'un kilomètre ou deux pour ne pas se faire griller. Je m'occuperai de toi après.
CHERRY : Je sais...
Il conduit lentement, mais je tangue tout de même, vu qu'il n'y a pas de route. J'ai terriblement mal, mais heureusement, le calvaire s'adoucit et Fred arrête le véhicule...
FRED : T'es dans un sale état.
CHERRY : J'ai mal...
FRED : Je sais, je sais.
Il me porte délicatement et me dépose dans l'herbe. C'est frais et très agréable. Je me détends un peu, mais j'avale toujours du sang. Il faut qu'il me décrive mes blessures...
CHERRY : Décris-moi...
FRED : Tu as un oeil au beurre noir, l'épaule noire, le nez qui saigne, des bleus et des coups de couteau je crois, sur tout le visage.
CHERRY : Ventre...
FRED : Oh merde ! Je n'avais pas vu ça ! T'as sûrement dû avoir un coup de couteau dans les côtes, mais je ne crois pas que tes organes aient été touchés. Je vais te faire un bandage...
Je l'entends déchirer sa chemise. Il me soulève légèrement et m'enroule son lambeau autour de mon torse. Ensuite, il humidifie son mouchoir et m'enlève le sang de mon visage. Ca pique mais ça va. Je lui dis...
CHERRY : Funi est morte.
FRED : Je sais. Je ne la connaissais presque pas, mais je regrette de ne pas avoir appris à mieux la connaître.
CHERRY : Est-ce qu'il y avait quelqu'un d'autre ?
FRED : J'ai vu à deux mètres de toi une femme avec un couteau planté dans le dos.
CHERRY : Ouf, c'est elle qui a essayé de me tuer.
FRED : Bien fait pour elle. Ca va mieux ?
CHERRY : Ca pourrait aller mieux. Cékia, Cello et Nizzy vont bien ?
FRED : D'après ce que j'ai compris, oui. Cello m'a dit qu'elles partaient dans les sous-sols. C'est ce que j'aurais fait à leur place.
CHERRY : Tant mieux. On n'a plus qu'à attendre.
FRED : Je vais aller voir si j'ai un antidouleur.
Il part environ cinq minutes. Je reste là, à me demander si je peux faire quoique ce soit. Rien ne me vient, mais je suis de tout coeur avec elles : je refuse que la mort de Funi ait été vaine. Je pense à son avenir qu'elle aurait pu avoir ; je me sens terriblement mal.
FRED : Tiens.
CHERRY : Qu'est-ce que c'est ?
FRED : Bah, l'antidouleur.
CHERRY : Ah oui, c'est vrai.
J'ouvre les yeux et lui prends le verre que je bois d'une traite. Je me rends alors compte que je suis affamée...
CHERRY : T'as pas un petit truc à manger, s'il-te-plaît ? Je meurs de faim.
FRED : Je vais voir ce qu'il me reste.
Il revient quelques secondes plus tard...
FRED : Je n'ai que des biscuits et de l'eau.
CHERRY : Ca suffira, merci.
J'engloutis une dizaine de gâteaux sans me faire prier. Je raconte à Fred tous les détails de notre mission, et lui me décrit ce qu'il a fait. Je sens que je commence à aller mieux, que je pourrai peut-être marcher demain. Le téléphone sonne. Fred répond en mettant le haut-parleur...
FRED : Oui ?
CEKIA : Viens nous chercher, vite !
FRED : Quoi ? Je...ok, d'accord. Je prends Cherry ?
CEKIA : Je m'en fous ! Fais vite !
FRED : J'arrive dans dix minutes.
Il raccroche, et je ne lui laisse pas le temps d'en placer une...
CHERRY : Emmène-moi.
FRED : Je crois que je n'ai pas le choix...
Là-dessus, il me prend et me pose sur le siège passager. Il conduit comme il peut en s'aidant de béquilles, je ne sais pas trop comment. Nous y arrivons en dix minutes. Il se gare devant le hall et nous attendons une minute ou deux. Je vois ensuite mes amies débarquer en courant vers la voiture. Cékia fait un signe à Fred qui se pousse et s'assoit sur le même siège que moi, faute de place.
Elle prend le volant et appuie sur le champignon. Nous devons facilement atteindre les cent cinquante km/h, mais je n'ai pas peur. Je les questionne un peu brutalement...
CHERRY : Alors ? Exprimez-vous ! Vous avez trouvé le disque dur ?
CEKIA : On a récupéré le disque, mais ça risque de faire faire tout sauter. C'est pour ça qu'on se casse.
Je pose ma tête contre l'épaule de Fred et souris : on a réussi.