ça fait un moment que je ne sais plus quoi penser, le lycée semble devenir de plus en plus ennuyeux et mes amies de plus en plus connes, les garçons semblent être devenu leur seul sujet de conversation alors que je me sens de plus étrangère à toute cette situation. Je rabâchais tout ça dans ma tête alors que les heures avançaient lentes et inutiles sur l’échelle du temps.
Mon professeur de Math, un petit gros, chauve et ridée qui semble toujours vouloir avoir raison ne remarquait pas du tout le fait que j’avais arrêté de suivre son cours à la minute ou il avait ouvert la bouche.
Mon crayon de papier courait maintenant sur une feuille blanche qui de base devait servir à prendre des notes mais ça n’a plus vraiment d’importance tandis que mon prof continuait des règles comme le théorème de Pythagore ou Talés en passant par les fractions. A partir de la, je n’avais plus aucune chance de m‘intéresser à son cours…
Mon voisin me sortis de mes rêveries alors que ce petit gros prétentieux qui me servait de professeur arrivait d’un pas étonnement leste pour son gabari. Je lui souris pour le remercier alors que je cachais vivement ma feuille sous mon cahier. Pendant la courte période où je croisais son regard d’un bleu extraordinairement profond, je ne pus m’empêcher de le détailler un minimum. Ses cheveux blonds avec des mèches plus foncées et son teint pale (mais sans aucun bouton !) le rendait plutôt mignon… Je deviens comme mes amies ou quoi ?
Je me donnais un claque virtuelle et détachais mon regard de mon voisin à contrecœur et essaya vainement de suivre le cours ennuyeux de mon professeur. Le temps semblait être différent comme changer. Lorsque la sonnerie retentit et que tout les élèves se levèrent d’un coup pour quitter ce bâtiment maudit qu’on appelle collège, je l’entendis à peine. J’étais perdu dans mes pensées, incapables d’en sortir.
Le garçon qui était à côté de moi en cours m’arrêta dans la rue alors que j’allai me prendre un poteau. Ce fut comme si j’émergeai enfin de mon monde alors qu’il éclatait de rire.
- Ce n’est pas sympa de te marrer comme ça ! m’écriai-je
- Ce qui n’aurait pas été sympa c’est que je te laisse te prendre ce poteau, il sourit
Je ne savais plus quoi répondre alors je m’en allais rapidement, essayant de cacher le rouge qui montait à mes joues. Malheureusement pour moi, il n’en n’avait pas fini avec moi et me retint par le poignet, il me détailla de ses yeux bleus tandis que j’étais comme paralysée. Je n’avais fait attention avant mais je remarquai que ses potes nous regardaient en se bidonnant, j’ai tout de suite cru à une mauvaise blague.
A partir de la, tout c’est passer très vite. Je me rappelle de la colère qui m’avait étreint, de ma violente repousse qui l’avait fait tomber à terre et de la façon dont je me suis enfuie comme une lâche. J’ai couru comme une dératée dans les rues de Paris jusqu’à arriver comme un boulet de canon dans ma chambre où je me suis enfermée.
C’est comme ça que je me suis retrouvé sur mon lit à me demander pourquoi est ce que tout cela m’atteignait autant, couché sur le dos, une musique de rock qui me rendait nostalgique en fond. Seul mon chat me calmait, allongé sur mon ventre ce dernier se laissait caresser par ma main tremblante.
Miam est un chat formidable, sa fourrure rousse est si douce et ses yeux verts pétillent toujours. Ce petit roux me fait souvent penser à un chien, fidèle et il sait mieux que quiconque quand je vais mal. Il me calme souvent de ses doux ronronnements qui le caractérisent si bien. C’est un chat si calme et joyeux. Si je lui ai donné ce drôle de nom c’est tout simplement que quand j’étais petite sa fourrure me faisait penser à une mandarine.
Encore une fois ses ronronnements m’emmenaient dans une sorte de somnolence. Soudain, ma mère comme à son habitude rentra en coup de vent dans ma chambre, me faisant sursauter.
-Tu ne peux pas rester toute ta vie enfermé, dit-elle en ouvrant les fenêtres.
Je tentais de sauver mes yeux de la lumière envahissant ma chambre sans succès.
-Ca ne me semble pas nécessaire de sortir. Répliquai je agacée
-Ne m’oblige pas à te mettre dehors ! me cria t-elle hors d’elle
-Ne m’oblige pas à me menotter à mon lit, répliquai-je avec un sourire narquois sur les lèvres
Elle ne répondit rien et partit dans un long soupir exaspéré. Je déteste sortir et elle le sait, Miam me regarde d’un air voulant tout dire.
-Je n’ai pas envie de sortir !
Il continue de me regarder avec cet air. Ce chat a le don très rare de me faire culpabiliser. J’allais lui répliquer alors que quelqu’un appuya sur la sonnette. Je n’attends personne… J’entends ma mère discuter avec une autre personne puis des bruits de pas dans l’escalier. Finalement une tête que j’avais vue plus tôt dans la journée apparue dans le cadre de la porte.
-bonjour, me lança t’il en souriant
-qu’est ce que tu fait ici ? répondis-je surprise
Il me regarda l’air soucieux. Puis pris un air désolé.
-Je suis désolé pour cette après midi…
-Si t’es si désolée que ça, pars et laisse moi tranquille.
A son air je vis que ça faisait mal mais je suis trop gentille avec tout le monde, il faut que ça change.
-je crois que tu ne comprends pas…
-Non et je m’en fout, dégage !
Il se leva et me lança un regard où se mélangeaient tristesse et douleur. Je regarde mon chat qui semble avoir accentué son regard culpabilisateur. Je soupire et crie :
-ATTENDS !
Il était sur le pas de la porte, près à s’en aller mais je le voie s’arrêter. Je ne sais plus quoi dire. Mais y a t’il vraiment quelques chose à rajouter ? Un silence aussi lourd qu’un sumo s’installa alors qu’il se retournait lentement.
-M-merci pour m’avoir empêcher de rentrer dans un poteau… bégayai je du mieux que je pus.
Il me lança un magnifique sourire avant de se retourner et partir.
Ce moment est passé si vite. Je me suis laissé tomber sur le lit alors que mon cœur battait à la chamade. Je ne pouvais m’empêcher de repasser ce moment dans ma tête, la douleur dans ses yeux et la façon dont il m’avait souris plus tard, comme soulager.
Voilà plusieurs mois que tout cela c’est passé, en cours de Mathématiques, on ne se parle pas, pas même un regard. Grace à mes amies j’appris que cet étrange garçon s’appelait Jonathan.
Depuis un moment maintenant ou peut être depuis l’incident, je ne prend plus le bus. Je crois que sa doit être par instinct de survie, je l’évite pour éviter de me ridiculiser encore…
Les journées passaient dans la routine la plus absolue, même Miam semblait être pris dans la léthargie quotidienne de tout cela. Mais bien sur, il fallait que ça change.
Voilà qu’aujourd’hui, comme à mon habitude, alors que j’étais sorti d’un cours des plus ennuyeux en Mathématiques ou comme d’habitude j’avais décroché depuis un bout de temps, je pris mon chemin habituelle, visant a évité l’arrêt de bus.
Mais aujourd’hui semblait être différent, quelqu’un qui me semblait familier prenait la même rue, changeait et semblait suivre un parcours identique au mien. Soudain cette personne fut arrivé à ma hauteur et me plaqua contre un mur.
Le garçon avait des yeux verts qui me scrutaient tandis que son bras m’empêchant de bouger me faisait mal. Il du sentir ma peur car il m’embrassa, je tentais de le repousser mais il ne fit que se rapprocher encore.
Je pleurais sans comprendre ce qui arrivait jusqu’à qu’un éclair blanc surgisse et mit le brun qui me faisait mal à terre. Je glissais le long du mur en sanglotant. Les gens qui passaient autour de nous ne semblaient pas nous voir.
Le garçon qui m’avait sauvé ressemblait étrangement à mon voisin et il me prit dans ses bras, il me murmurait des choses douces que je ne compris pas sur le moment. J’étais complètement déconnectée de la réalité. Voyant que ses manœuvres ne fonctionnaient pas, Jonathan me porta sur le dos jusqu’à chez moi.
Par chance, ma mère était sortie faire les courses et seul Miam se trouvais dans ma chambre. J’émergeai lentement quand je le vis, juste à côté de moi, tenant ma main en me regardant avec inquiétude. Je rougis instantanément ce qui le fit sourire faiblement. Je le vis s’approcher de moi doucement.
Quand ses lèvres rencontrèrent les miennes, mon cœur loupa un battement. Il se recula un peu en posant sa main sur le derrière de sa tête, géné. Je le regardais avant d’avancer ma tête vers la sienne et de lui redonner son baiser plus tôt. Il me sourit, je lui souris.
Depuis on se quitte plus, dans toutes les matières rien ne nous sépare pas même les professeurs.
Voilà presque 5 ans que cette histoire a commencé… je m’en rappelle encore et maintenant, me voilà dans une longue robe blanche, prête à sceller mon destin.
je l'ai envoyé par mp à nayara en lui demandant si j'avais le droit de publier son cadeau de noel, vous avez de la chance car elle a accepté XD.
Merry christmas late everybody !
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Sam 27 Déc - 18:05
