Vous connaissez cette sensation de malheur, tout en étant heureux? Avez-vous déjà ressenti le besoin de se serrer contre quelqu'un en lui hurlant tout ce qui vous passe par la tête? Et connaissez vous la légende de cet homme, cet homme qui avait découvert le monde d'un autre œil, de l'œil d'une âme brisée. Je sais que cette homme a vraiment existé, et je garde espoir. Et je me dis que tout va bien.
Quand je vois ton regard, et quand je vois le sien, je sais que tout est finit. Vous vous envoyez des brasiers et tu n'as d'yeux que pour elle. Tu crois que seul ces braises t'observent, tu crois que seul cette personne n'a d'yeux que pour toi. Et les regards que vous vous lancez, et vos mains qui se scellent, je me détourne.
«Mais tout va bien»
Le couché du soleil est mon seul refuge, et je le laisse me transporter. Voir ces flammes s'éteindre, me fait perdre mon coeur, et je le regarde de loin, sans jamais me poser de questions. Et je sens mes sentiments s'égarer, et je souris. Seul la mer a ce droit, ce droit d'observer une ouverture creuser le sillon de mes joues. Mais c'est finit, ce lieu sacré était dès lors souillé. Je vous vois, devant moi, devant le soleil qui disparait, et je sens mes sentiments revenir au galop. Je sens mes yeux se baisser, et je me retourne, la tête basse.
«Mais tout va bien»
Et tes mains sur ses joues, tes doigts essuyant ses larmes. Je me demande quand tu viendras essuyer les miennes. Et je me demande qui va venir me consoler. Peut-être que seul la lune peut m'aider, et je me confie à elle alors que les gouttes d'eau perlent lentement sur le sol tapissé d'herbe et qu'elles s'effacent doucement dans la terre dans une tache brune.
«Mais tout va bien»
Et ces sourires que tu lui adresse, et ces rires qui la concernent, ils me font souffrir, mais je me renferme sur moi-même, de peur que tu ne vois mes sentiments. Et tu te tournes vers moi, et pour la première fois, tu me vois. J'existe. Et tu me souris, et je te souris. Et tu te rends compte que cette femme a une soeur, et qu'elle est la, toujours, derrière vous. Je vis. Mais tu te retournes, et je vois tes yeux pétiller de joie en observant cette jeune femme. Et je me renferme de nouveau sur moi même.
«Mais tout va bien»
Et tu es la, debout, des fleurs en mains. Je n'ai même pas la force de pleurer, et je n'ai même pas la force d'avouer que tout ce qu'il se passe, je m'en fiche. Je me fiche qu'elle n'existe plus. Je me fiche de cette voiture. Je me fiche de cet accident. Et je me fiche de cette mort. Te voir triste me serre le coeur. Et je sens que jamais je n'aurais dus m'attacher à toi. Et tu dépose ces fleurs sur cette estrade de pierre morne. Et tes larmes l'accompagne. Et je serre les poings, et je lève la tête. Tu n'aurais jamais dus l'aimer, tu en souffres trop. Et je souffre aussi.
«Mais tout va bien»
Et tes yeux sur ma nuque, et tes mains sur cette table. Mes lèvres se brulant au contact de ce liquide marron. Je souffle. Tu m'observes. De loin, je sens ton regard omniprésent, et je suis presque trop joyeuse. Mais je sais que tu ne m'envoie des regards qu'a cause de notre ressemblance physique. Je ne supporte pas que tu t'accroche à sa pensée, à sa mémoire. Je serre la mâchoire.
«Mais tout va bien»
Et tes mains sur mes hanches et ton regard dans le mien. Je te repousse. Jamais je ne me vendrais à toi pour elle. Et je serre les dents, et tu me regardes, perdu. Je hurle. Vas-t-en. Tais-toi. Laisse moi. Je cours. Tu me poursuis. Et je hurle. Mais tu m'attrapes. Je te regarde. Mes larmes coulent. Tu les essuie. Est-ce un rêve? Je me souviens de ma prière, tu m'as donné sa place. Je t'aime, mais tu n'aimes qu'elle.
«Mais tout va bien»
Et c'est ton tour. Et tu me manques. Mais je ne pleure pas. Tu ne le mérite pas. Tu n'as aimé qu'elle, et je désespére. Et je vois en cet instant que tu n'avais d'yeux que pour elle. Tu as décidé de la rejoindre. De m'abandonner. Tu as décidé de la revoir. D'abandonner. Et tu as décidé de m'oublier. D'oublier notre ressemblance. Et tu es mort. Mais je ne suis pas venu poser la moindre fleur. Je m'assois sur le sable. Je regarde l'horizon. Je suis de nouveau seule. Et vos fantômes me guettent. Et ce lieu est de nouveau pur. Et le soleil s'efface. Et je souris.
«Mais tout va bien»
PS: Je vais vous avouer que j'étais partie pour écrire quelque chose de joyeux... Mais en fait, bah... J'ai vraiment tout détourné x)
J'espère qu'il vous plait tout de même, moi j'aime bien ce style d'écriture quand je l'emploi :3
L'histoire est triste, je vous l'accorde, mais je la trouve magnifique!
N'oubliez pas le petit "+" en haut à droite si vous avez aimé ;D
Puis bisou sur votre fesse gauche ♥
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Ven 30 Jan - 20:23
