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Je serais toujours auprès de toi...

Miss Neko
Miss Neko
Sadique Débutant
Zodiaque : Gémeaux
Messages : 295
Pikadollar : 440
Vos j'aimes : 17
Date d'inscription : 15/06/2014
Age : 26
Localisation : Somewhere in Equestria, maybe in Cloudsdale, Ponyville or Canterlot but... It needs to be about 20 % cooler !!
Dim 8 Fév - 21:48
Miss Neko
J'étais égoïste et je le savais. Je n'avais pas le droit de crier comme ça sur Hikaru, pas après tout ce qu'elle avait fait pour moi. Mais je craquais, j'en pouvais plus. Si seulement mon petit ami était avec moi...

- Attend quoi ?
- Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? Me dit Hika d'un ton glacial
- J'avais un copain. Je viens de m'en souvenir là tout de suite.
- Bien. Note ça sur tes fiches.
- Hika-nee-chan, je suis désolée. J'aurais pas du te hurler dessus après tout ce que t'as fait, je suis désolée. Sans toi je me souviendrais sans doute de rien, je serais totalement paumée ici. Si j'en suis là c'est grâce à toi, alors je suis désolée de m'être comportée comme une idiote ingrate et égoïste. Tu peux me pardonner ?

Elle a soupiré, puis est venue devant moi. J'ai levé la tête pour la regarder dans les yeux, les miens pleins de larmes. Elle a posé une main sur ma tête et m'a caressé les cheveux, puis mes oreilles de chat, ce qui m'a fait ronronner, puis j'ai frotté ma joue à sa main. J'étais hyper gênée, je savais pas que je ronronnais et que j'avais des réflexes de chat. Je suis devenue rouge tomate, et Hika m'a dit que là elle me pardonnais. J'ai sourit et ai séché mes larmes. Il fallait que je me souviennes, coûte que coûte. Mon copain était la dernière « chose » dont j'avais à me souvenir, il était forcément lié à mon but sur terre avant de mourir. Il fallait que je le trouve dans ma mémoire, et dans le monde des Vivants. On a passé toute la nuit avec Hika en brainstorming, mais rien n'est venu. J'avais consommé l'équivalent de 10 grammes de doliprane, soit 10x trop, à cause du nombre de crises que j'avais fait, et de la douleur insupportable qu'elles avaient engendrées. Mais je ne voulais pas abandonner, je n'allais pas dormir avant d'avoir retrouvé qui était mon copain ! Aller, réfléchis, réfléchis !! C'est le seul truc pour lequel j'étais super douée avant de mourir !!!. Pourquoi ça venait pas ?! J'ai fait 3 nuits blanches d'affilée, et me suis effondrée en plein milieu de la cantine le 4ème jour. Brandon m'avais portée jusqu'à l'infirmerie, et était resté aussi longtemps qu'avait duré ma convalescence. Après, il m'a dit que je devais faire l'anglais en urgence car le prof voulait ma copie le soir même dans son casier. Youpi, j'avais 2 heures pour le faire. Au pire je suis hyper douée en anglais, ça me posera aucun problèmes. J'ai ressortit mon cahier, et ai terminé mon devoir en 40 minutes. Je l'ai remis en main propre au prof, qui m'a demandé comment j'allais. J'ai dit que ça allait, que j’avais juste pas dormi et que ça allait passer. J'ai mentit bien sûr, ça n'allait pas passer. Pas tant que j'aurais retrouvé ce que je cherche. Il fallait que je retrouve une fiche, et en cherchant dans mon cahier d'anglais, à la fin, j'ai trouvé quelque chose. Trois feuilles agrafées ensembles, sans nom, sans indications. J'ai lu la première ligne à voix haute, puis la deuxième, et les trois pages. Et tout m'est revenu. Je notais tout les trucs mignons, les surnoms, les compliments qu'il me disait sur des feuilles. Sur CES feuilles. C'était elles, mon indice. J'arrêtais pas de dessiner des coffres au trésor dans les marges de mes feuilles, et des diamants aussi. Et avec ces feuilles j'ai compris pourquoi. Mon inconscient me hurlait le vérité depuis le début, mais je m'en étais pas aperçue. Ça me rappelais mes cours de philo, on voyait l'Inconscient et Freud. Et là j'ai tout compris. Le dossier sans nom, avec les fichiers sans nom, c'était LUI. Les dessins que je faisais sur les marges de mes feuilles, c'était LUI. Le numéro 22 qui me provoquait des crises, c'était LUI. Tout était lié depuis le début. J'ai tout épinglé à différents endroits de la pièce, le 22, les dessins, les 3 pages, le dossier fantôme, j'ai écrit chaque élément sur une feuille blanche que j'ai collé quelque part sur le mur. J'ai rajouté les 17 conversations sur mon portable au bout d'un moment.

****************

Je tournais en rond depuis 3 heures quand Hika-chan est venue me voir. Je lui ai tout expliqué, car elle m'a dit que j’avais pété une durit quand elle a vu l'état de ma chambre. On a refait un brainstorming, car Hika avait raison sur un point : je devenais dingue à cause de cette histoire. Il fallait qu'on trouve, ou alors j'allais sûrement perdre le peu de raison qu'il me restait, s'il m'en restait.

- Bon aller, réfléchit ! Pourquoi 22 ?

- Je sais pas... Le milieu entre 16 et 30 c'est 23, donc c'est pas ça...
- Tu m'as dit qu'une fois tu t'étais co sur le forum, et que sur la CB quelqu'un était venu et tu n'avais pas vu le pseudo.
- Oui, il y a un toujours un pseudo après le mien dans ceux qui ce sont connectés dans les dernières 24 heures, mais je n'arrive pas à le voir !
- Et si ça avait un rapport avec ça ? Peut-être que c'est lui, et que dans son pseudo il y avait le numéro 22. Bon vous parliez par téléphone. Essaye de te rappeler de son numéro ! C'était un 06, un 07 ?
- Un 06. J'avais un moyen mnémotechnique pour le retenir.... 22, 22, 22... ça me dit un truc... 222 !! ais-je crié au bout d'un moment de silence
- Quoi 222 ?
- Son numéro, ya 222 dedans !!! Et 2x22, 2222
- Non 2 fois 22 ça fait 44, pas deux mille deux cent vingt deux...
- Non mais c'est ça ! Le pseudo, yavait 2222 dedans, son numéro 222 et 22 c'était... son anniv' je crois. Tout est lié à ce chiffre, 2.
- Note tout ça !! Et pour trouver le pseudo complet, on fait comment ? Il y a eu un grand silence.
- La Miss de SON Mister... ais-je murmuré.
- Hein ?
- On me surnommais comme ça ! Moi j'étais La Miss de SON Mister, et lui Le Mister de SA Miss. Nos pseudos allaient ensemble, il a mis le « Mister » devant son pseudo d'origine car je lui ai demandé. D'ailleurs j'ai encore le screenshot du moment où il l'a fait.
- Retrouve le !! Ça pourrait t'aider à tout trouver et tout comprendre !

J'ai cherché dans mon ordi et ai trouvé tout les screenshots, et ça m'est revenu : on avait fait un RP, et j'avais pris les screens pour en faire un OS. Je l'ai pas fait cet OS, faut que m'y mettes. Il y avait bien un « Mister [...]2222 », mais il manquait le milieu. J'ai soupiré. Ça aurait été trop facile... Hika a vu que j'étais découragée

- Te décourages pas Neko, t'as retrouvé pas mal d'indices. Demain je te renvois dans le monde des Vivants. Va dans ton lycée et cherche-le. Demande à tes amis, cherche-le. Tu vas trouver, je te fais confiance.
- Merci Hika-nee-chan, ais-je dit pendant qu'elle me caressait la tête, me faisant ronronner.

Le lendemain, je suis retournée dans le monde des Vivants et ai décidé d'aller voir Julien. Il pourrait peut-être m'aider... On a discuté, et un truc qu'il m'a dit m'a un peu perturbée. Il m'a demandé si je me rappelais de tout les Julien, vu que tout le monde s’appelle Julien, ce à quoi j'ai répondu « Oui, je me rappelle des 4 Julien ! » et il m'a dit « On est 5 Julien, pas 4. Il en manque un, qui pourrait peut-être t'aider à trouver ton copain. Bon aller, salut, Green Eyes ». Je comprenais pas. 5 Julien ? C'était impossible, j'avais cherché partout autour de moi, et je n'avais trouvé que 4 Julien. Et pourquoi Green Eyes ?!! Je tournais encore en rond dans le salon de mon ancien chez-moi. Mon père n'était pas là, ça pouvait se comprendre. Ces trois éléments n'arrêtaient pas de tourner dans ma tête. Les Juliens, 5, et le « Green Eyes »...

- Okai j'ai les yeux verts, mais quel rapport ça a à voir avec Ju...

Je n'ai pas eu le temps de finir ma phrase, j'ai eu un accès de douleur énorme, et tout m'es revenu :
Mon copain s’appelle Julien on a les yeux verts tout les deux. Son pseudo c'est Mister Ju2222, mais avant yavais pas le Mister. Il habite pas à Lyon, mais loin, c'est grâce au fofo qu'on se connaît. On se connaissait depuis 3-4 mois et on était ensemble depuis 1 mois et 2 semaines quand j'ai été tuée par la balle.
J'étais essoufflée, l'esprit en ébullition. Je me suis souvenue de l'endroit où il habitait. Il fallait que j'y ailles, coûte que coûte. J'ai tout organisé, dans le dos de Hika-chan, puis un soir je lui ai tout dit, alors que je partais le lendemain. J'avais respecté toutes les règles stipulant que dans le monde des Vivants on doit agir comme les vivants.

- S'il te plaît Hikaru c'est hyper important pour moi ! Je crois que c'est LUI mon but, ce qui va me permettre d’atteindre le Paradis ! Je sais que j'ai tout fait dans ton dos, et que je t'annonces ça la veille alors que tu sais très bien que même sans ton autorisation j'irais mais je préférerais l'avoir car je te dois tout et que tu comptes comme une grande sister pour moi et que je veux pas te décevoir !! J'avais dit tout ça à un débit impressionnant. Je fais tout le temps ça quand je stresse ou alors que j'ai une idée et que tout vient hyper vite dans mon esprit. Elle a soupiré. Mauvais signe...
- Tu n'as rien fait dans mon dos. Je savais tout depuis le début Neko. Et si j'avais une objection je t'aurais empêché d'y aller. Mais tu sais comment le trouver ?
- Mon cœur ne bat plus depuis que je suis morte. On a appris en cours que lorsqu'on trouve notre but avant la mort, le cœur se remet à battre, et ça fait mal. Personne me voit, mais je penses que lui me verra. J'en suis certaine.
- Et s'il était passé à autre chose ? S'il t'avais totalement oubliée ? S'il ne te voyais pas ?
- Je m'en tape. Dans les deux premiers cas je m'en foutrais, dans le troisième je ferrais tout pour qu'il sache que je suis là.
- Normalement tu n'en as pas le droit. Tout comme tu ne devrais pas passer tes nuits dans le monde des Vivants.... tu transgresses toutes les règles établies, tu t'en rend compte ?
- Sans vouloir te manquer de respect, je m'en balance. Je vais retrouver mon petit ami.
- Alors tu as ma bénédiction Petit Chat ! Vas, brûles toi les ailes, et trouves ton but !

Je me suis jetée dans ses bras en la remerciant. Hika était quelqu'un de très responsable, en temps normal elle ne m'aurais jamais laissé y aller, alors j'étais touchée qu'elle me laisse partir. Le lendemain, j'étais dans un train, direction le nord de la France, pour trouver mon Julien. J'avais un immense sourire aux lèvres quand je suis partie, et ai dit au revoir à Brandon et Hikaru. Je partais pour l'aventure ! C'était le truc le plus inconscient et stupide que j'ai jamais fait de toute ma vie, mais je m'en foutais ! J'allais me brûler les ailes ! C'était merveilleux. J'avais déjà mon plan d'action : Julien est forcément un lycéen, donc je vais au lycée de sa ville et je cherche sans relâche. Je me rappelle juste quelques détails, mais ça le ferra. Ça doit le faire. Si mon cœur avait toujours été en service à ce moment là, il aurait sans doute battu la chamade. J'avais 6 semaines pour trouver mon copain, après ça Hika me renverrait au lycée. Après 2h30 de trajet en train, j'ai débarqué à Pokémonville. J'appelais sa ville ainsi car elle portait le nom d'une attaque de Pokémon génération 4, le « e » de fin en moins ! Bon aller, trouver le lycée ! Le seul problème qu'il y avait était : C'EST QUEL LYCÉE BORDEL ?!! Il y en a 3, comment je trouves le bon ?!!! J'vais quand même pas chercher dans les 3 !!! Bon, il est midi, donc généralement soit les élèves sont en cours soit ils mangent... je vais attendre demain, je me posterais à l'entrée d'un des lycées vers 7h30. J'en ai profité pour visiter un peu le château, qui normalement était fermé, mais être un esprit aide pas mal à passer les portes fermées. Il était vraiment immense, j'ai finit de voir environ les ¾ vers 21h. J'ai décidé de trouver un endroit où crécher pour la nuit, et j'ai commencé mes recherches le lendemain. Dans 2 semaines j'arriverais à l'ultimatum que Hika m'avait donné et je n’avais toujours pas trouvé Julien. J'en était au troisième lycée, et toujours rien. En même temps les lycées étaient aussi grand que le mien, et chez nous il y avait 1800 élèves. Il m'aurais fallut 2 mois de plus pour trouver TOUT les élèves et vérifier. Je n’avais pas la liste des élèves, j'avais donc commencé par chercher au pif parmi les Terminales. 5 Julien, et aucun n'était Mon Julien. C'était impossible, je savais qu'il était lycéen, il est forcément en Terminale, vu que je suis en Terminale. J'étais totalement découragée depuis hier, il m'en restait 5, et avais presque arrêté de chercher. C'était sans espoir. Alors j'attendrais jamais le Paradis... Après un énième soupir, je suis sortie du bâtiment principal, et me suis retrouvée devant la cantine. Je me suis adossée à un des lampadaires, écoutant « Nobody's Home » d'Avril Lavigne, regardant par terre. J'ai levé un peu la tête, puis me suis déplacée, et un groupe m'a bousculée. « P'tits cons de Secondes ! » ais-je pensé. Tiens, comment je savais ça ? Bof, plus rien n'a d'importance... J'ai changé de lampadaire, regardant à ma gauche. Il y avait un brun avec des lunettes, seul, qui lui aussi avait l'air découragé. J'me demandes bien ce qui a pu lui arriver. Il s'est peut-être fait larguer. Ou alors il est arrivé un truc à quelqu'un qu'il aime... bah tant pis. Un des membres du groupe qui m'avais bousculé l'a appelé, disant : « Julien, tu viens ? ». Encore un Julien. Yen a vraiment trop. Il m'a croisée, et je l'ai regardé passer, puis au moment où il est arrivé à ma hauteur, un truc m'a fait affreusement mal à la poitrine. Je me suis recroquevillée sur moi-même, la main droite sur la poitrine, sentant un truc battre. Mon cœur. Mon cœur battait de nouveau. Ça faisait hyper mal, et en même temps ça faisait du bien. Je me suis regardée dans mon miroir de poche que j'ai sortit d'une de mes poches, et j'ai vu que j'avais repris des couleurs. Je me suis relevée à toute vitesse en criant son prénom, mais il n'était plus là. J'ai commencé à courir dans la direction où il était allé, et me suis rendue compte qu'il était rentré dans un bâtiment. Il devait avoir cours. Merde ! Je l’avais enfin trouvé et je venais de le perdre !! Fais chier putain !!! Bon okai, je sais qu'il est en Seconde. Je me suis souvenue qu'il m'avais passé son emploi du temps (d'ailleurs moi j’avais oublié, pas bien), et ai cherché dans mes mails. Cool, j'avais son emploi du temps, je savais quand il finissait les cours ! Suffisait que je le suives, et je trouverais bien un moyen pour qu'il me remarque ! Ça fait très stalkeuse quand même... osef, je dois lui parler ! J'l'ai observé le lendemain, et on dirait que plus rien ne l'intéresse, comme si ses yeux avaient perdu leur lueur, celle qu'on a quand on attend tout et n'importe quoi de la vie, qu'on est jeune et impertinent et prêt à faire tout et n'imp'. C'était ma mort qui le mettait dans cet état ? Ça m'a donné envie de pleurer. Fallait vraiment que je lui fasses savoir que je suis là, et qu'il m'a pas vraiment perdue. J'ai passé la journée à le suivre, et une fois arrivée chez lui, j'ai eu un problème de taille : son chien. Il s'est mis à aboyer et m'a limite sauté dessus quand je suis arrivée derrière Julien. Fuck, il peut me sentir !! Bon je sais y faire avec les chiens ! J'ai tendu la mais vers lui pour qu'il la sente tandis que Julien lui disait d'arrêter, mais sans grande conviction. Il a reniflé ma main (le chien hein) puis l'a léchée, et je me suis accroupie pour lui caresser la tête. Calmer le chien, c'est fait ! C'est là que j'ai remarqué quelque chose : Julien avait toujours des écouteurs sur les oreilles. On aurait dit moi. J'arrivais à entendre ce qu'il écoutait, « Smile » d'Avril Lavigne. Je l'écoutais souvent celle-là...

****************

2 jours à le suivre tout le temps, et rien ! J'avais tout essayé. J'étais encore plus désespérée qu'avant de le trouver. Il ne me voyait pas, il ne me verrait jamais. J'aurais jamais du venir ici, au final mon cœur bat mais est brisé. Dans 1 semaine je devrais repartir au lycée. Mais le pire c'était Julien. Il ne faisait rien, a part écouter mes musiques. Toutes celles que je lui avais passé, il les écoutaient en boucle. On était mercredi, il était environ 15h11. Il était sur le canapé, assis, et moi j'étais dans la position inverse, le dos et la tête sur les couffins, les cheveux touchant par terre, à le regarder. « Pourquoi tu me vois pas espèce de crétin ? Pourquoi ma mort te plonge à la limite de la dépression et tu me vois pas ? Je comptais pas autant que ça ? Look at me, my Mister... ». Cette pensée m'a mis les larmes aux yeux, et il s'est levé. « Ah, douche... ». Je ne l'ai même pas suivit. A quoi ça aurait servit ? Je ne rentrais pas dans la salle de bain, il y avait un miroir qui... un miroir... un miroir... « PUTAIN C'EST ÇA MA SOLUTION !!! Ya personne chez lui, suffit que j’écrive un truc sur le miroir, il saura que c'est quelqu'un d'invisible, ça attirera son attention !! ». Je me suis cassé la gueule en essayant de me relever et l'ai suivit, sauf qu'il m'a claqué la porte au nez. « Merde !!! Okai, pas paniquer. Je suis immatérielle, je dois pouvoir passer à travers les portes. Bon j'y vais !!! Euh non, vaut mieux attendre d'entendre l'eau couler, j'ai pas envie de le voir sans fringues. Pas pour l'instant ». Au bout de 6 tentatives, je suis rentrée dans la salle de bains en traversant la porte. Selon mes oreilles, la douche est à gauche donc ne surtout pas regarder à gauche. « Bon okai mais j'écris avec quoi moi.... Du rouge à lèvres !!! ». J'ai pris le mien, mais il n'imprimait pas le verre, malgré mes dizaines de tentatives. « Putain de merde !!! » Et j'ai eu une idée. J'ai fouillé dans les étagères et ai pris le premier rouge à lèvres que j'ai vu, un couleur rouge vif. J'ai fait un test, et ça écrivais. Maintenant que j'y avais fait attention, Julien avait mis de la musique pour se doucher. On aurait vraiment dit... moi. À 97 %, mais moi quand même. « Still Here » de Nightcore, que j'aimais beaucoup. Le deuxième refrain arrivait, et j'ai décidé de tout noter, en adaptant les paroles


« I TRY TO PROTECT YOU, I CAN'T LET YOU FADE, I FEEL YOU SLEEPING, I FEEL YOU SLEEPING AWAY... EVERY NIGHT, YOU DREAM I'M STILL HERE, A GHOST BY YOUR SIDE, SO PERFECTLY CLEAR, WHEN YOU AWAKE I'LL DISAPPEAR, BACK TO THE SHADOWS, WITH ALL YOU HOLD DEAR...
I'M STILL HERE
LOOK AT ME JULIEN... »

- PUTAIN C'EST QUOI CE BORDEL ?!! a dit une voix lorsque je traçais le deuxième « O » de « LOOK »

Je me suis retournée et ai vu Julien, torse-nu, les cheveux encore dégoulinants d'eau, regarder le miroir comme s'il était fou. Puis il a mis ses lunettes, s'est approché, et s'est posté au même endroit que moi. Fallait que je continue à écrire. Une fois que j’eus finis, Julien a effacé une lettre. J'ai tout de suite écrit un autre truc

- Putain il se passe quoi ?!! Je deviens dingue, je rêves ?!!
« Ni l'un ni l'autre. I'm back for you »
- T'es qui ?
« Miss Neko, La Miss à SON Mister, Miss The Halloween Queen »
- […] ?
« T'as dit quoi ? C'est quoi que t'as dit ? »
- Ton prénom...
« Je m'en souviens plus... après ma mort, je me souvenais plus de rien... »
- Mais t'es où ?
« En toi. »
- QUOI ???
« Enfin, t'es exactement là où je suis »
- Ah pardon !! J'me décale !
« Thanks <3 »
- Mais... comment je peux savoir que c'est toi ?
« J'me rappelle de pas grand chose sur toi... deux trois trucs élémentaires... j'peux pas t'aider, désolée... (il y a eu un silence) Dis tu sais pourquoi je dis que 19 est le meilleur chiffre ? » Il a rougit
- Parce que... euuuuuuuuh...
« Penses-le, maintenant que tu sais que je suis là j'entendrais (il a pensé son truc) O//.\\O tu m'as dis ça ?!! »
- Ouais... Pourquoi t'es là ?
« Je suis revenue pour mon but sur terre avant de mourir. Je voulais faire un truc avant de mourir, mais je sais pas ce que c'est. Mais je penses que c'est TOI mon but sur terre »
- Moi ? Genre.... je comprends pas, pourquoi moi ?
« Parce que t'es celui que j'aimais le plus. Que j'aime... je sais pas. En tout cas grâce à toi mon cœur bat de nouveau »
- Il s'était arrêté ?
« Oui, quand on meurt le cœur s'arrête jusqu'à ce qu'on ai trouvé notre but sur terre. Quand je t'ai croisé à ton lycée, mon cœur s'est remis à battre »
- Tu m'as retrouvé ya longtemps ?
« 3 jours je dirais. Mais je t'ai cherché pendant plus d'un mois. On pourrait pas aller chercher une feuille et un stylo ? Écrire sur un miroir c'est chiant... »
- Viens dans ma chambre. J'enfile une chemise et on y va. Par contre comment je fais pour te voir ?
« Tu peux rester comme ça, ça me gènes pas. Je vais me mettre du rouge à lèvres, suis la trace rouge qui flotte xP »

Je me suis mis du rouge à lèvres, puis l'ai suivit. Pendant qu'on allait à sa chambre je me suis cassée la gueule, et ai juré.

- Les gros mots c'est pas bien ! M'a dit Julien pour me taquiner
- Nia nia nia !!! Tais toi le petit mioche !!
- Je suis pas petit !!!! Et je suis pas un mioche !!!
- Tu m'entends ?!!
- Bah oui... JE T'ENTENDS !!!!!!
- C'est génial !! Je lui ai sauté au cou et lui ai fais un câlin.
- Ça fait chaud. T'es contre moi ?
- Câlin.... je me suis écartée et ai posé ma main sur sa joue. Tu sens là ?
- T'as mis ta main sur ma joue. Ça fait chaud là où tu l'as posée...
- Pareil pour ma main. Du coup plus besoin de stylo et de papier !
- Yep ! Bon je vais faire mes devoirs, sinon mes parents vont m'engueuler...
- Je vais chercher mes affaires du lycée pour faire les miens et je reviens !
- T'es au lycée ? Mais pourtant...

Je n'ai pas entendu la fin de sa phrase, j'étais déjà repartie pour ma chambre. J'ai pris mes affaires de cours, ai changé de tenue et suis revenue. Je lui ai fait une peur bleue en criant « Je suis de retour ! », et il m'a demandé de pas lui filer de crise cardiaque, parce qu'il était jeune et que ça aurait été con qu'il meure avant l'heure. Je n'ai répondu, et il a compris qu'il avait fait une boulette. Il a commencé à bredouiller quelque chose pour s'excuser, mais je lui ai dis que c'était pas la peine, qu'il avait raison et qu'à l'avenir j'éviterais de débarquer comme ça sans prévenir. Je ne savais absolument pas comment faire, mais bon... Les jours passaient, et bizarrement mes horaires collaient à la perfection avec ceux de Julien, ce qui fait qu'on passait un maximum de temps ensemble. Je retournais tous les soirs à l'internat, à faire la bringue avec Brandon, dormir ou alors chanter jusqu'à ce que je tombe de sommeil. J'ai finalement trouvé le moyen de ne pas flanquer de crises cardiaques à Ju lorsque je rentrais avant lui, et tout se passait bien. Sauf qu'il ne me voyait pas, et que même Hika ne savait pas comment faire pour qu'il réussisse à me voir. Ce qui m'avait fait le plus mal, c'est que j'étais la seule élève de DH School qu'il ne voyait pas. Une fois j'avais invité des ami(e)s, me disant que s'ils étaient silencieux il ne les verrait pas, mais manque de chance, j'étais la seule invisible à ses yeux. Julien avait d'ailleurs été moyen content cette fois là, surtout par ce que Brandon avait fait à la fin je penses... On parlait dans le salon, Julien était arrivé, et mes ami(e)s avaient alors compris qu'il était temps pour eux de partir. Tout le monde m'a fait la bise, sauf Brandon qui m'a pris dans ses bras en me disant « On se voit ce soir pour la fête ma Star ? » ce à quoi j'avais répondu oui sans hésiter, puis on avait fait un de nos fameux jeux de fausse séduction, et il est partit. La sensation de mal-être que j'ai eu en me tournant ensuite vers Julien et en voyant la peine sur son visage est restée gravée dans ma mémoire, et je me suis jurée de ne plus jamais refaire ça devant lui. M'amuser avec mes amis était une chose, mais faire de la peine à celui que j'aime en était une autre que je détestais. On est restés une semaine sans trop se parler, puis il est revenu vers moi, un soir, alors que j'écrivais un texte pour le latin. Il a mis ses bras autour de ma taille et m'a embrassée dans le cou, puis m'a demandé ce que je faisais, et tout est redevenu normal.

****************

Ça faisait un mois que je squattais chez Julien. On était de préparer quelque chose pour le midi, quand il s'est coupé l'index droit. Ça pissait le sang, et pour arrêter ça, vu qu'il ne trouvait pas de torchon, je lui ai pris la main et me suis mise à sucer son sang. Je faisais souvent ça pour moi, alors bon.

- Je vois ta main ! M'a-t-il dit au bout d'un petit moment.

- What ?? Comment c'est possible ?
- Je sais pas... Ah putain mon doigt ça saigne à mort !!
- Merde !

J'ai recommencé à sucer son sang, puis il m'a dit qu'il voyait mon bras. J'en ai conclut que c'était son sang qui faisais ça, et j'ai pompé jusqu'à ce qu'il me voit entièrement.

- C'est dingue ! T'as des oreilles et une queue de chat !

- Oui, c'est une nouveauté... ais-je dit en détournant le regard. Bon, on ferait bien de te trouver un pansement, ou sinon je vais te pomper tout ton sang.
- Ça ne me dérangerait pas, vu tout les petits bruits suggestifs que tu as fait... sa voix était devenu incroyablement sexy, et j'ai rougis sur le champ en partant lui chercher un pansement, rouge de honte. Je suis revenue une minute plus tard et le lui ai mis.
- Bon je continue à préparer à manger vu que tu t'es coupé le doigt.
- Ça va ?
- Oui, ça va. Pourquoi ça irait pas ?

J'étais encore plus rouge qu'avant, mais je lui tournais le dos, donc il ne voyait pas que je m'étais transformée en tomate. J'avais honte pour tout à l'heure, et sa voix... on aurait dit qu'il allait me plaquer contre le mur, me galocher et me faire des choses plus osées les unes que les autres. Le pire est que j'aurais sûrement été d'accord, et que moi aussi je lui aurais fait des trucs osés. Au bout d'un moment il s'est avancé vers moi, a mis ses bras autour de ma taille et m'a serrée contre lui, m'embrassant sur la joue, et me redemandant si ça allait. Je lui ai dis que ce qu'il m'avait dit m'avait fait rougir jusqu'aux racines et que c'était gênant, ce à quoi il a répondu « Oh... t'as pas aimé...? » d'une voix peinée. Je lui ai dis que si mais que c'est pas ça qui m'empêchait de rougir, et il m'a de nouveau embrassée sur la joue et dans le cou, puis j'ai tourné mon visage vers lui et il m'a tendrement embrassée. C'était notre premier baiser, et j'adorais. Je l'ai embrassé à mon tour et on a continué comme ça, doucement et tendrement, pendant quelques minutes, savourant le temps qu'on passait ensemble, même après ce qui m'était arrivé.

- Dis, tu écoutais mes musiques avant que je reviennes non ?
- Oui, c'était le seul moyen que j'avais de tenir, de me dire que si tu les aimais tant, une partie de toi s'y trouvait. Mais ça m'aidait pas à supporter l'idée que je t'avais perdue pour toujours...
- Oui je sais, enfin je me doutes... Je me demandes dans quel état j'aurais été si ça t'étais arrivé à toi...
- Au pire tu es de nouveau là, et on pourra passer notre vie ensemble... Sa remarque m'a glacé le sang, et j'ai été troublée.
- Euh... oui, pour toujours...
- T'as pas l'air enthousiaste...
- Désolée, je pensais à autre chose...
- Au fait que j'embrasse comme un Dieu et que t'en veux encore ?
- Totalement, ais-je dit en lui faisant un grand sourire.

Je détestais lui mentir, mais j'étais obligée. Comment lui expliquer ce que je savais ? Ça lui briserait encore plus le cœur que si je n'étais jamais revenue... Comment lui dire que dans presque 1 mois je disparaîtrais de nouveau, et que cette fois il ne me verrais plus jamais ? Il ne le supporterais pas... Il devait s'imaginer qu'on serait toujours ensemble, et que ça marchait pour tout le monde ce système de « retour sur Terre ». Mais même si jamais je pouvais rester, je m'arrêterais de grandir et vieillir à mes 22 ans, et personne ne me voit, pour quoi il passerait ? Mais comment briser son cœur, alors que cette idée détruisait déjà le mien ? Je ne le supporterais pas... Tout en allant me poster sur son toit la nuit tombée, je réfléchissais encore à ça. Je me demandais si j'avais bien fait de revenir en fin de compte. Le bonheur que nous apportais cette période était factice et voué à disparaître, car soit je devrais repartir, soit il passerait sa vie à se raccrocher à un fantôme, passerais pour un fou et ne serais jamais vraiment heureux avec celle qui lui est destinée... Celle qui lui est destinée... je pensais que c'était moi il y a 3-4 mois... mais maintenant je me dis que j'étais juste une passade, vouée à disparaître pendant qu'il referait sa vie plus tard avec une autre... Cette pensée a fait doubler le flot de larmes qui coulaient sur mes joues. J'étais morte, mais sa vie avait continué, et elle allait continuer même après que je sois revenue, qu'au final j’aille au Paradis ou pas... Je n'étais faite pour lui, quoi que je penses et que j'ai pu penser. Ça ne serais pas moi celle à ses côtés dans une dizaine, une vingtaine, une trentaine d'années. Je crois qu'aujourd'hui je comprenais vraiment à quoi servait ce « programme ». Il devait nous montrer qu'on n'est pas le centre du monde, qu'on n'est pas immortels et invincibles, qu'on est juste des passagers dans ce train qu'est la vie et qu'un jour on descend sans possibilité de remonter. Moi qui avais des doutes sur mon avenir, ce que j'allais faire et devenir, je le savais parfaitement aujourd'hui : j'allais tout simplement disparaître, plus personne ne parlerais de moi, je serais quelqu'un qu'on regrette peut-être, je deviendrais juste une pensée, et surtout une pensée triste, qui rend nostalgique, mélancolique ou qui fait pleurer, mais je ne serais plus jamais... moi... même moi je ne savais plus qui j'étais, alors comment on pourrait s'en rappeler ? Je n'étais plus qu'une ombre coincée dans le cours immuable du temps, un spectre sans couleurs ni sensations, qui reste là, à vois la vie des autres passer, mais ne pouvant plus vivre sa propre vie. J'étais morte... je penses que je ne réalises qu'aujourd'hui ce que ça veut dire. Plus de sourires, plus de délires avec les amis, plus de parlotte avec Meryem, les gens du fofo, Julien Cassandra et Yann, il ne me passera plus jamais de musiques, je n’apprendrais plus jamais rien, je ne pourrais plus faire des projets d'avenir avec Julien, il n'était plus mon petit ami...Tout s'était arrêté au moment où cette balle était entrée dans mon cerveau. Tout pour moi s'était arrêté, c'était ça la nuance. La vie s'en foutait de moi, elle avait décidé de me dire chao et elle continuait de rester auprès des autres... J'étais désormais un élément du passé...
Tout en pleurant sur ce toit, sous la clarté de la pleine lune, je me disais que je n'aurais jamais du revenir...
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