Mon regard se figea sur Léo, dont les bras se resserrèrent autour du vide. Je pense que l’on a tous fait la même tête.
Je figeai mon regard sur Léo, qui avait l’air choqué, incapable de réagir.
Léo : Elle s’est juste déconnectée seule, n’est-ce pas… ?
Siphano : Léo…
Ça ne servait à rien de se cacher la vérité, je suppose.
Moi : Je n’ai pas eu le temps de vous dire… La police doit être en train de faire une ronde… Les parents d’Epona ont été emmenés… C’est sûrement la même chose pour Luni..
Léo a d’abord eu l’air de s’étrangler, puis il ouvrit la bouche pour répliquer, avant de finalement abandonner et se laisser tomber, assis, sur le sol.
Nizzy : Donc on ne peut rien faire pour elle…
Brioche : Mais… On l’attend ?
Siphano : Elle peut rester longtemps au commissariat… Voir très longtemps… Et on manque déjà de temps…
Siphano avait hésité quelques secondes avant de parler, comme s’il savait que cette réplique allait entrainer un débat.
Et bien, peut-être qu’il le savait.
Léo : Pas question qu’on l’abandonne ! Je reste ici ! Ou alors je me déconnecte et je pars la chercher !
Moi : Léo… Tu ne peux pas faire ça, imagine qu…
Léo : Que quoi ? Que je me fasse arrêter ? Je m’en fiche, tant que je suis avec elle.
Nizzy : Léo, Siphano à raison… On peut rester ici un peu, mais on ne peut pas trainer…
Léo : Pourquoi pas ?
Son ton amer me fit soupirer. En m’attendant, il m’adressa un regard hostile… Il n’était pas près de bouger…
Moi : Tu préfères laisser mourir des dizaines de personnes, voire des centaines, que l’on pourrait sauver en nous dépêchant, plutôt que laisser Luni se débrouiller seule, comme une grande fille, en lui laissant possiblement des indications pour nous retrouver ?
Léo : Je…
Ses yeux rencontrèrent les miens. Je ne pouvais pas l’affirmer, mais je pense que les miens brillaient de colère.
Epona : Mes parents, ça fait trois heures qu’ils sont partis, et qu’ils ne sont pas revenus…
Brioche : On ne peut pas risquer tout ce temps…
Moi : On doit y aller.
Je me doute que Luni peut se débrouiller toute seule. Et pour l’instant, je n’avais pas forcément envie de l’attendre. Léo me regarda bien dix secondes, avant d’aller parler à presque tout le monde.
Toutes les personnes présentes vers nous avaient droit à son discours.
Sûrement la décrivait-il en disant à tout le monde de la prévenir de notre départ.
Au bout de dix minutes à le regarder, je perdis patiente et commença à m’éloigner vers la direction ou mon psychopathe préféré était partit.
Je ne me retournai même pas pour vérifier si les autres me suivaient.
Je fulminai intérieurement. Pourquoi ?
J’en avais juste marre d’attendre, alors que dix minutes suffisaient largement à ce fou pour faire d’autres victimes.
En quelques secondes, j’étais prête à partir. J’entendais les autres s’activer derrière moi, preuve qu’ils allaient venir avec moi.
Pendant environ dix minutes, je suivais le premier chemin que j’avais trouvé, à quelques mètres d’avance des autres. J’étais « dans mes pensées » comme on dit.
Puis soudain, j’entendis un bruit bizarre, je continuais cependant mon chemin.
Jusqu’au cri.
Là, je me retournais.
Siphano, Léo, Brioche, Nizzy étaient en train de se regarder, sans savoir quoi faire.
Juste à côté d’eux, Epona, qui avait crié, maintenue dans les bras de notre ennemi.
Il ricanait, son épée touchant légèrement sa gorge, sans pour autant la faire saigner.
Pourquoi s’en prenait-il à nous, d’un coup ? Avait-il peur ?
Mon sang ne fit qu’un tour. Lentement, je m’approchai de lui. J’étais dans son dos, puisque j’avais pris de l’avance. Le regard de Siphano croisa le mien, et il eut soudain l’air légèrement paniqué.
C’est sûrement son regard qui alerta notre fameux psychopathe. Il lâcha Epona d’un coup, qui s’écrasa au sol dans un cri.
J’eu au moins le réflexe de reculer en sortant mon épée. En quelques secondes, il était en position de combat, face à moi.
J’entendis à nouveau un bruit, que je n’identifiai pas tout de suite.
Etait-ce le stress qui faisait tout tourner autour de moi ? J’avais l’impression d’avoir bu un verre de trop. Voir vingt, tout compte fait.
Je réussi néanmoins à soulever mon épée à hauteur de mes yeux, et je commençais directement à attaquer.
Ce n’est qu’en entendant un deuxième bruit semblable que je compris que je venais de me prendre deux potions. Une à mes pieds, l’autre en pleine poitrine.
Soudain, ma vision s’obscurcit, et je ne vis plus rien.
Ne plus rien voir, et avoir la tête qui tourne en même temps, ce n’est pas un très bon mélange, je fini par tomber à terre, sans repère, n’arrivant même plus à distinguer si mon épée était encore dans ma main.
J’entendais quelques bruits, mais tout se mélangeait dans ma tête. Le seul bruit distinct, qui me fit réagir, fut celui d’un briquet que quelqu’un utilisait.
Je relevais la tête, dans un dernier effort, pour réussir à distinguer un instant un rideau de flamme qui me séparait du reste du groupe. Et à côté de moi, cet homme, qui était à présent mon pire ennemi.
Il me sourit, et alors que ma vision s’éteignait à nouveau complètement, j’entendis clairement un « Je t’emmène » qui me glaça le sang.
Puis, le noir, total.
Voila, chapitre peut-être un peu plus court que d'habitude, désolée D:
Je corrigerais les fautes plus tard, je poste actuellement sur mon téléphone o/
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Cordialement,