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Sous la pluie

Manoblack
Manoblack
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Ven 8 Mai - 9:29
Manoblack
Le temps passait, et je ne savais toujours pas à quoi cela me menait d'avancer. Nous étions le premier Janvier, mais ma vie n'avait plus aucun sens.
Dehors, le bruit des pneus des voitures déraillaient sur le bord des routes, faisant gicler les eaux en dehors de leurs champs, arrosant chaque passant trop proche de cette dernière. Tout le monde reculait, dans ces moments là, tout le monde, sauf moi. Je laissais juste mes pieds me guider tout droit vers le vide, le même néant que mon âme en ce moment même. Mes yeux noisettes étaient totalement livides, vide de vie. Je n'avais plus aucune raison, de toute manière, de continuer d'avancer dans cette existence, elle me semblait si morne, triste.
Dans mon cerveau, seul résonnait le son du vide dans un écho presque sans fin qui se répercutait contre les cellules si fines qui me permettaient de réfléchir, de me mener à pas lents vers un endroit que je ne parvenais pas à assimiler. En fait, j'allais sûrement à un endroit que je connaissais, mais je n'avais ni l'envie, ni le goût de me rappeler quel chemin j'empruntais.
Dans mon corps, seul le froid était présent, et les gouttes de pluie glissant le long de mes cheveux pour venir s'écraser sur mes joues remplaçaient les larmes que j'avais trop écoulé, que je ne pouvais plus lâcher, tellement l'eau de mon corps avait disparu en une seule journée. Mes yeux avaient trop longtemps été mouillés aujourd'hui, cela m'avait suffisamment affaibli, pour que je ne me soucie qu'à peine du monde alentour.
Je les entendais, ces rires joyeux, tous ces «Bonne année!» criés dans les larges rues ouvertes, mais trempées, dans un jour, qui, pour la plupart des gens, représentait de nouveaux départs, mais, qui, pour moi, représentait de nouvelles fins.
Les éclats de rire jasaient de tous les côtés, les cliquetis des verres s'entrechoquant me transperçaient les tympans avec une violence inouïe. La joie de tous ces inconnus me serrait le cœur dans un étau horriblement étroit, comme cherchant à me poignarder dans le dos, ce que je refusais totalement, car j'avais choisis la voie de la difficulté.
J'avais décidé de fermer les yeux, et de continuer d'avancer, toujours tout droit, sans me soucier de tous ces fauteurs de troubles, de ces voleurs, de ces gens riches, de ces gens pauvres, de ces enfants criards, de ces vendeurs de journaux, de toutes ces personnes, qui, pour moi, ne possédaient aucun prénom. Sauf peut-être celui «d'inconnu».
Je parvins à voir l'herbe brunie pas les pas des passants sur cette terre violée de tous droits d'aération depuis le temps. Je passais dessus, car, une personne de plus, ou une de moins, ça ne changera pas l'envers du monde. Le vent me rentrait dans le visage, me piquant les yeux, mais je m'en fichais. Rien ne pouvait plus me déranger, de toute évidence.
Là. Elles y étaient encore, ces barrières rouillées, vieilles, et ayant perdu leur belle couleur morne, d'un noir des plus simples, trouvable un peu partout. Mon regard ne se posait même pas sur le portail, qui était majestueux, et si beau, mais je n'avais plus la foie de le regarder en passant sous son magnifique arche.
C'était ici que les fleurs fanaient et pourrissaient devant toutes ces pierres, alignées les unes après les autres, et parquées comme du bétail, comme de la chair fraîche, qui était en fait putride, et qui laissait une odeur de charogne s'imprégner dans le sol. Ils appellent cela le repos éternel, mais je ne comprends même plus le sens de ce mot.
Mais pas se promènent entre toutes ces tombes, de tous ces gens inconnus, que je ne connaissais pas. Ils sont morts, mais ont-ils tous connu la souffrance? Ont-ils tous hurlé à en cracher leurs boyaux avant de se laisser périr?
Mes genoux se déposent au sol, ma tête se baisse, mes cheveux cachant mon visage. Ma barbe me grattait légèrement le cou, mais je m'en fichais. Je n'avais rien à déposer devant cette simple stèle, devant cette simple gravure où était affiché quelques lettres, les simples raisons de ma peine énorme. Après tout, à quoi sert-il d'offrir un quelconque objet à quelqu'un qui ne le saisira jamais de ses propres mains?
Pour la première fois, je relève la tête, et mes yeux se posent sur ces écritures mornes. «Super Brioche». Alors, le destin en avait décidé ainsi? Je serais donc dans l'obligation de m'avouer vaincu par la détresse de l'avenir?
Je passe mes doigts sur les lettres formant ce nom, celui qui m'avait redonné l'espoir, celui dont je n'avais pas réussi à me passer.
J'avais presque encore l'impression que, en tendant les bras, je pourrais attraper ce corps chétif, pouvoir le serrer dans mes bras, lui embrasser le front, en entendant son rire cristallin percer les airs, celui qui me redonnait l'espoir. Aussi, je voulais plus que tout revoir ces yeux orageux d'une profondeur sans limite dans lesquels je me perdais, ceux qui reflétaient une joie de vivre hors norme, ceux qui riaient sans qu'aucun son ne jase, ceux qui pleuraient, sans qu'aucune larme ne coule, ceux qui criaient, sans qu'un seul hurlement ne se fasse entendre, ceux qui s'énervaient, sans qu'aucun reproche ne soit fait. C'est eux, ceux dont je me souvenais comme d'une perle, d'un objet des plus rares, ceux que j'ai perdu, au plus profond de mon cœur.
Et quand je lève la tête vers le ciel, j'ai l'impression de pouvoir voir son sourire, celui qui, autrefois, illuminait mes journées, me faisait rêver... J'ai toujours eu l'impression que, quoi que je fasse, il me suivrait dans mes moindres faits et gestes. Me serais-je trompé?
En fermant mon cœur, sous cette pluie battante, je sais que je suis capable de me relever, de l'oublier, et de continuer la route qui n'est tracée rien que pour moi, pour une vie qui a une suite, une vie sans lui. Est-ce vraiment ce que je souhaite? Sans lui, le goût de la vie risque d'être bien morne, de ne plus avoir aucune saveur...
Après tout, ses paroles ne seront plus aussi proches de moi qu'avant, elles ne seront que de brefs souvenirs qui apparaissent pour disparaître quelques instants plus tard, voire éternellement.
Brioche, dis moi, s'il te plaît, quel voie je dois prendre. Dois-je emprunter le même chemin que toi, ou celui de la réalité, celui qui me tend les bras, bien qu'ensevelit sous la pluie? Guide moi, je t'en supplie... De tes bras si doux, en murmurant encore et encore mon prénom, en me caressant une dernière fois les cheveux, dis le moi...

«Rosgrim... Choisis le chemin de...»


PS: Niouky les Zorua!
Voilà l'OS BriGrim que j'avais promis il y a un peu de temps déjà, désolée du retard!
Je sais qu'il est un peu triste, et que cela fait très cul-cul la praline (j'assume xD), mais je trouvais que cela était un scénario que j'aimais bien!
Mais on me demande souvent si je suis en dépression à force d'écrire des trucs aussi tristes, mais non, ne vous inquiétez pas! Je vais très bien, je ne subis aucune dépression, mes écrits ne sont que les fruits de mon imagination, pas ceux de mes émotions!
Bref, en espérant que cet OS vous ait plus, j'aimerais avoir quelques avis en commentaires :333
N'oubliez surtout pas le petit "+" en haut à droite de l'article si cela vous a plu, et peut-être à bientôt pour un prochain OS! Very Happy
J'vous nem, beusoux! <3
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Quyliou
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Ven 8 Mai - 10:19
Quyliou
C'est super bien écrit, mais dieu que c'est triste x)
J'espère que tu feras des brigrim qui ne sont pas des deathfic la prochaine fois :p

Sinon petit truc qui me chiffonne *mode chipoteuse ON* c'est pas "les éclats de rires jaillissaient" que tu voulais dire au lieu de jasaient ? Ou c'est peut-être juste que l'emploi de jaser change selon les régions, c''est possible aussi ^^
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Nyal27
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Noctali de l'ombre
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Ven 8 Mai - 12:46
Nyal27
Bwarf (?!), cet O.S est trop triste :'(
En plus, on sait pas la fin x)
Ce qui fait que j'adore, en plus, il est très bien écrit, il est triste, orageux et donc, j'adore PWOINT.

Nyal.
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♥ Sorbet ♥
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Bébé Sadique
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Ven 8 Mai - 13:02
♥ Sorbet ♥
Mais.. Pourquoi ai-je lu avec une music box triste en fooond T-T !
J'adore ce que tu écris, c'est sublime, les descriptions sont superbement bien faites, le scénario est parfait, bref, j'adore tes OS ! *-* ♥
J'ai hâtes de lire la suite ! ♥
Bisous tout plein, à bientooot ♥
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