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Aussi vite qu'elle est apparue, elle est repartie.

Anko
Anko
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Sam 16 Mai - 16:43
Anko
Jusqu'à ce jour je ne pensais pas que des liens aussi fort puissent se tisser entre deux êtres humains. Je m'appelle Matt et je suis éperdument tombé amoureux, oui c'est bien de moi qu'il s'agit. Vous êtes libre de ne pas me croire mais je vous assure, que moi, le jeune homme aux cheveux de jais, aux prunelles émeraude et au sale caractère, je me suis profondément épris de Lina.
Notre rencontre fut ce qu'il y a de plus simple, mi-juin, le 17 précisément. Classique cours de biologie au lycée de la ville, et soudain, voilà que la jeune fille se trouvant à la table de derrière bascule et tombe au sol. Je crois que je n'ai pas réagit comme j'aurais du, à vrai dire je n'ai rien fais. Je l'ai juste regardé. Et c'est à cet instant précis que je me suis rendus compte à quel point elle était jolie. Sa longue chevelure rousse recouvrait son visage pâle, le professeur avait accouru vers sa silhouette fine, allongée contre le sol froid de la classe. Le lendemain j'avais espéré la revoir, mais elle n'était pas venue, ni le jour d'après et toujours aucune nouvelle le surlendemain. Son image si faible m'avait marqué et je ne pensais plus qu'à cela. Au lycée j'étais assez bien entouré sans pourtant rechercher la compagnie, j'avais toujours été un loup solitaire, mais les gens ne cessaient de s’agglutiner autour de moi. Enfin, elle était de retour, presque deux semaines après. Elle semblait en forme, mais son visage neutre n'exprimait aucune joie, aucun sourire.
Je la gardais toujours à l’œil, si elle sombrait de nouveau dans l'inconscience, cette fois, j'agirais. Mais rien de tout cela ne se produit.
Au réfectoire je la guettais chaque jour, elle allait s'installer seule dans son coin mais cela ne semblait pas l'affecter. Elle prenait un livre bordeaux aux enluminures dorées et se plongeait dans sa lecture. Je ne sais ce qui me prit mais un jour je me décidais d'aller la voir. Elle ne semblait pas m'avoir vu, obsédée par son bouquin, et lorsque je lui demandais "Qu'est ce que tu lis?" de ma voix grave, elle abaissa son ouvrage et planta ses yeux dans les miens. Ses yeux, tiens, parlons-en. D'un couleur si particulière mais si envoutante... Un magnifique gris perle mêlé d'une pointe d’améthyste, tout simplement parfait, tout comme elle l'était. "Tu ne sais donc pas lire?" me répondit elle avant de reprendre sa lecture comme si ma présence s’insupportait. Je n'avais pas songé une seule seconde à l'éventualité qu'elle me repousserait, elle semblait être douce et ne pas mordre à l'approche d'un garçon qui pourrait être intéressé tout comme je l'étais. Je scrutais donc la couverture et déchiffrais le titre du livre à travers ses mains fines et délicates. "Les misérables" dis-je tout haut. "Uh." Elle hocha lentement la tête.
Je retenterais ma chance une prochaine fois songeais-je et je filais. Plusieurs fois par semaine je la suivais jusqu'à la bibliothèque et faisais mine de m’intéresser à la littérature française, tout comme elle. J'essayais de l'imiter, de me plonger dans ma lecture chaque fois qu'elle m'adressait un regard suspicieux et quittais le bâtiment en même temps qu'elle.
Petit à petit, nous échangions quelques mots, puis nous tenions ensuite de vraies conversations. J'étais ravi, les choses évoluaient comme je le désirais. On pourrait croire que j'étais calculateur mais en réalité, seule ma curiosité était piquée au vif. Lina, m'intriguait tout simplement.
Les vacances d'été commençaient enfin, j'avais eu mon bac avec une mention "bien". C'était tout ce qu'il y avait marqué. Lina, elle, l'avait eu haut la main, vivement félicitée. Un jour, après une sortie à la bibliothèque, j'eus le courage de l'inviter à sortir un soir et pour mon plus grand plaisir, elle accepta. A la fin de la soirée, j'eus le privilège de poser mes lèvres sur les siennes, douce et ferme à la fois et d'une jolie couleur rosée. Et enfin, je pus respirer. Les deux mois s'écoulèrent presque en intégralité. Je partageais ces vacances avec elle, Lina avait rencontré mes parents une ou deux fois et moi les siens. La plupart du temps, nous nous voyions à l'extérieur, savourant de tendre moment, l'amour planant au dessus de nos têtes. Alors que je goutais au bonheur, tout s'accéléra, je perdais le contrôle.
Lina fut de nouveau hospitalisé, je n'eus aucune nouvelle pendant une semaine entière, ses parents refusant de me dire quoi que ce fut. J'étais plus que tendu, à cran, le moindre mot m'irritait. Enfin, je pus lui rendre visite. Mais lorsque j'ouvris la porte de sa chambre, j'eus envie de m'enfuir à toutes jambes. La voir ainsi, sous ses draps blancs, alimentée par perfusion, le teint terne et ses cheveux ayant perdus tout éclat. Je lui demandais de comment elle allait, que vouliez vous qu'elle me répondre à part un faible "Je vais bien" accompagné d'un sourire qui trahissait sa douleur et sa peine? Ce jour là je ne restais pas longtemps à ses côtés. Mais le plus tôt possible, le lendemain, je revins, apportant notre ouvrage préféré. Un flot de parole sortait de ma bouche, récitant les si jolies lignes de cet auteur, m'interrompant chaque fois qu'elle me demandait de lui passer l'eau, je l'aidais d'ailleurs à boire. Je poursuivais mes visites dans l'ignorance totale, je ne savais absolument pas quelle maladie l'a rongeait et la rendait aussi... pitoyable.
Pour la première fois de ma vie, je pénétrais dans une église, mes pas résonnaient dans l'enceinte froide et presque effrayante, et je me dirigeais vers les cierges. J'en allumais un, déposant au passage une pièce ou deux, puis en prenais un deuxième pour finalement bruler chacune des mèches. Je m'assis enfin sur un banc, peu confortable d'ailleurs et joignis mes mains, sous mon cou, fermant les yeux et adressant ma première prière, espérant qu'elle fut entendue.
Mais ce n'est que dans les jolis compte que votre princesse vous offrent de beaux enfants et partage avec vous un parfait amour.
Ma princesse à moi, je lui rendis une dernière fois visite avant qu'elle ne ferme définitivement les yeux. Jusqu'au dernier instant j'avais espéré. Mais une leucémie ne se soigne pas. Je me souviens encore du contact de ma main sur son visage peu lumineux, presque glacé comme si la mort s'emparait déjà d'elle. Ses prunelles plantées dans les miennes, elle savait, elle, que s'était la fin. Elle le sentait, et moi aussi. Je ne disais rien, je l'aimais profondément et elle le savait, et le lui répéter m'aurais fais hurlé de rage envers le monde entier. Elle me fit promettre de réaliser tous les projets que je lui avais évoqué, comme si une fois qu'elle ne serait plus là, cela serait toujours d'actualité. Elle se trompait, je ne pourrais pas vivre en l'ayant perdu. Du moins, je respecterais sa promesse, mais je changerais mes projets, il m'était impensable de réaliser ceux auxquels je lui avais fais part, tout simplement parce qu'elle y était mêlée. J'avais embrassé son front, tenu ses mains, et elle avait fermé ses yeux. L'appareil se mit à biper incessamment, comme dans les films me diriez vous. Eh bien oui, comme dans les films.
Je n'ai pas pleuré. Ni ce jour là, ni le jour de son enterrement. Sa tombe ivoire s'enfonça dans la terre humide, c'était un jour de pluie, comme si les nuages eux même exprimaient leur peine. De nouveau comme dans les films, je jetais une jolie rose écarlate et décidais qu'il était temps pour moi de partir.
Bien des semaines après, la veille de mon départ à l'université de Cambridge, je me mis à pleurer, surement parce que je retombais sur de nombreux dessins qu'elle avait fait de moi. Son père m'avait offert bon nombre de ses affaires. Et je savais que je les exposerais dans ma propre chambre, m'infligeant cette peine à chaque passage dans cette pièce familière.
Avec le temps, le chagrin s'estompa, jamais je ne l'oubliais, mais le passé s'empara de ma peine, me soulageant d'un certain poids. Je m'appelle Matt et je vous ai conté mon histoire, car oui, j'ai réalisé un certain nombre de mes projets, dont celui de devenir écrivain.


Voili voilou un petit OS tout simple, une histoire qui me trottait dans la tête depuis un bout de temps déjà et que je me suis finalement mis à écrire pour vous la partager ! J'espère ne pas avoir fait trop de fautes ! Et je suis ouverte aux avis positifs, comme négatifs !  :coeur:
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♥ Sorbet ♥
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Bébé Sadique
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Ven 29 Mai - 20:42
♥ Sorbet ♥
*lis le texte, avec une musique triste, et a les larmes aux yeux*
C'est .. Tellement.. Triste..
J'adore l'histoire !
Les descriptions sont si bien faites, les petits commentaires du narrateur également !
les phrases d'amour, de descriptions, de sentiment de tristesse, de joie, d'humour, se mélangent pour former une œuvre que j'adore !
Et la dernière phrase m'a donné le coup de grâce !
Franchement, bravo !
Hâtes de lire tes autres écris ♥
Biisouus ♥
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Anko
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Newbie Sadique
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Ven 29 Mai - 21:31
Anko
Merci beaucoup :O
Vraiment merci *^*
Ça me fait très plaisir !
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