Yop tout le monde !
Aujourd'hui j'ai décidé de faire un OS sur une chanson, que SiphaThug reconnaîtra facilement !
Pour ceux qui ne connaîtraient pas (Honte à vous !), voici le lien de la chanson : https://www.youtube.com/watch?v=uXj6il9uoH4
Vous n'êtes pas obligés d'écouter la chanson en même temps !
Et maintenant, place au OS !
Je crois en toi !
"Dans les ténèbres glacées de cette immensité.."
Froide, cette obscurité était froide.
Je ne sentais plus mes membres, mon corps était glacé.
Mais, en avais-je un ?
Mes yeux brûlaient. Dans un océan d'encre, ils brûlaient d'un incendie émotionnel.
"L'enfant des abysses pourra-t-elle un jour couper ses liens d'acier ?"
Je serrais les poings : Non ! Je ne voulais pas de cette noirceur glaciale, de cette prison brûlante.
"Vas-y, souris!
Pourquoi réfléchir?"
Je haussais mentalement les sourcils à ces mots. Pourquoi sourire dans cet enfer de sentiments ? Une lueur blanche effleurait mes bras. Soudain, je compris. Je ne voulais pas la vie, mais je voulais l'Avenir.
"Que veux tu dire par Avenir ?"
Cette fois la lumière se braqua franchement dans mes yeux.
Un hurlement franchit mes lèvres.
La douleur me secouait toute entière.
C'était encore pire qu'il y a quelques minutes, bien pire !
Dans les ténèbres m'entourant, il y eut un mouvement. Furtif, certes, mais un mouvement tout de même. Je m'accrochai à ces tourbillons simples qui avaient été soulevés par les émotions. Mais une ombre intense s'approcha de moi. Je fus prise par un sentiment de peur inexplicable. Mon instinct me crier de m'enfuir.
"Ne recule pas, je crois en toi !"
La seule force de ces paroles me transporta. Je revivais le souvenir d'un enfant, tel que celui que j'avais été, pendant une période relativement courte.
Un livre flottait dans le songe. Ses pages glacées tournaient vite, si vite ! Elle s'arrêtèrent à la fin du livre, et, sur la dernière feuille de papier, les lettres s'inscrivaient seules, formant les mots : "happy ever after.."
Tandis que la petite fille s'endormait, un sourire béat accroché aux lèvres, je hurlais.
Le bonheur que j'avais perdu n'était pas là, enterré sous les rêves d'enfant.
"Si ton bonheur est ailleurs, pourquoi ne pas tout recommencer ?", murmurait la voix douce. J’acquiesçai lentement, ne pouvant quitter des yeux le souvenir.
C'est alors que les âmes de mes cauchemars apparurent, voletant autour de moi.
"Tu es stupide,
Ce n'est pas ta place !", soufflaient leurs voix doucereuses.
Ces mots rouge sang s'écrivaient sur le livre.
La tristesse puis la colère me saisirent aussitôt.
"Réécris et leurs mots s'effacent !", me dit la voix de mes songes.
Traçant du doigt les lettres, j'écrivis, songeuse :
"Marche bien droit sur les lames,
Sans pouvoir verser une larme."
L'encre violette brilla un instant, puis les phrases sanglantes s'effacèrent, dégoulinant d'encre rouge.
Sitôt cela fait, la douleur me reprit, franche, réelle.
Ce mot dura dans mon esprit. Réelle ?
La lumière blanche qui s'était tue se ralluma soudainement.
Au lieu de me faire fuir, elle m'invitait à venir, à revenir.
Avant d'entrer dans cette lueur chaude et confortable, j'entendis une dernière fois :
"Ne recule pas, je crois en toi !"
A peine après avoir pénétré l'enceinte de lumière, mes yeux s'éclaircirent. Des chirurgiens s'affairaient autour de moi. L'angoisse revint au galop effréné, mais la Voix réconfortante subsistait, toute proche :
"Tu es là, auprès de moi.
Reste avec moi, crois en moi !"