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la lune à 3 heures du mat'

Silen
Silen
Sadique Régulier
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Date d'inscription : 07/06/2015
Age : 21
Localisation : La tête dans les nuages
Mer 1 Avr - 13:38
Silen
Personnages :
LUCAS
MAXENCE
JORDAN

Ce texte est du théâtre. C'est une pièce en trois scènes sous forme classique : en alexandrins, avec des rimes suivies.

Disclaimer : Squeezie, Joyca et Maxenss étant des personnes réelles, je ne prétends pas décrire des faits réels et s'ils le souhaitent, je supprimerai ce texte.


Scène 1 - Nature

LUCAS
MAXENCE


Lucas et Maxence sont assis près d'un lac, la nuit.

MAXENCE
Écoute, et observe les reflets de la lune.
Elle me parle et chante une mélodie, qu'une,
Que je reconnaîtrais parmi des milliers
De voix violentes aux mots blessant d'acier.

LUCAS, à part.
Que dit-il ? Je comprends à peine les vains sons
Que sa bouche à l'oreille égraine à la saison
Nouvelle, âme troublante à la lueur lunaire
Comme houle trouble l'eau aux vents polaires.

MAXENCE
Un canard, deux canards, un couple sûrement,
Vois comme leurs plumes se frottent tendrement.

Il caresse le dos de sa main. Lucas le regarde.

LUCAS
Quoi ? Rêvé-je ? Ose-t-il ? Sa peau contre la mienne
Et m'attire et piège mes amours aux siennes.
Je me fige et mes yeux face au tableau qu'il m'offre
Jouissent de visions éphémères, je souffre
D'un amour beaucoup trop sincère pour mon cœur.

MAXENCE
Le silence est là, roi, dis, sens-tu ce bonheur ?
Il souffle à l'eau douce reflets sentimentaux.

LUCAS
Oui, je le sens, mais toi... je ne vois que le faux.

MAXENCE
Il n'y a rien de faux, tu sais, en ma personne.
Je ne suis que lumière et quand son heure sonne,
La nuit qui me nourrit montre en mon cœur de faune
Tout ce qui se cachait sous les hautes fourrées.
Mon âme malgré moi éclot devant ton nez.
Il n'y a par le monde émotion plus naïve
Que celle à ton égard je ressente aussi vive.
Tu ne sauras avant que l'heure vienne enfin
Car je peux seulement avouer à l'airain
Chose aussi honteuse quand la lune en vain
Éclaire nos lèvres mouvant toutes pensées.
La lune s'élève, j'attends que son aube naît.

LUCAS
Dis, quand arrivera cette heure-là enfin ?
Apaise le mystère en mon cœur peu serein...

MAXENCE
Ce soir, dans la voûte céleste notre Terre
Cache le satellite à la frêle lumière
Du Soleil ne pouvant en ce temps l'épouser
Et doit, avec regret, de ses courbes quitter
La nature ronde qui s'élève un peu,
Cherche un temps infini à fuir les cieux.

Il part.

LUCAS
C'est là que je saurais la vérité alors ?
Quelques mots, ta bouche scellera donc mon sort.


Scène 2 - Sirène

LUCAS
JORDAN


JORDAN, de l'eau.
Qu'a-t-il, cet homme qui, par son visage ravi,
Éblouit ma nuit sans lune ni bruit ?
Seul, je le vois marcher, faire les cent pieds
Au bord du lac, tout près de la maison bleutée.
Allons au devant, face à lui dont ne se lasse
Mon regard de glace voyant si net sa face.
Quel chant de sirène ne peut venir au terme
Du froid et de son règne, insoupçonnable peine ?
Ô les eaux de ce lac, qui m'ont vu naître un soir !
S'il faut d'une onde aqueuse adoucir le flot, voire,
Mais de mon cœur, ses feux, allumés par l'illusoire
Sentiment à la vue de cet homme d'un soir,
On ne peut effacer le tourment qui me prend.
Un seul mot, il sera sous le charme flagrant
D'un triton et d'un mot, il sera mon amant.
Bel éphèbe, dis-moi, qu'est-ce que tu attends ?

LUCAS
Hein ? Quoi ? Ce que j'attends ? Cela n'a pas de nom,
Ce que j'attends me vient d'une conviction
Qu'au plus profond de moi je garde par raison
Mais qu'à l'aube demain, la nouvelle saison,
S'envolera, libre, tel jeune papillon.
Mes mains tremblent, regarde où me mène mon fond.

JORDAN
Attends-tu l'amour, qui, né d'un hasard, vivant,
Transforme ta douce âme et rend ton cœur vibrant ?

LUCAS
C'est exact je crois, mais, dans ma tête étourdie,
Je ne sais vraiment plus ce que moi je suis.
J'ai peur, je te l'avoue, de n'être devenu
Que l'ombre de moi-même à l'amour éperdu.

JORDAN
Oublie-le, alors ! Moi, je peux te donner tout,
De la terre à la lune et même au rendez-vous
Des astres révolus, je peux aussi t'offrir
La dernière lueur que tu puisses souffrir.

LUCAS
Non, tu n'es pas celui que mon âme demande.
Tu es loin toi aussi de ce que je quémande.
Ton chant ne m'atteint guère et tes yeux aussi bleus
Que l'eau du lac mère ne touchent pas mes vœux.

JORDAN
N'y a-t-il, es-tu sûr, aucun moyen pour moi
D'obtenir de ton cœur tes sentiments, ta foi ?

LUCAS
Je suis sûr. Oui, crois-moi. Je ne veux pas t'aimer
Car j'ai déjà quelqu'un qui n'a rien à t'envier.

Jordan part.


Scène 3 - Eclipse

LUCAS
MAXENCE


MAXENCE, arrivant.
Lucas ! Quelle est l'ombre dont la voix me parvient ?
Au fond de l'eau noire, disparaît du chemin.

LUCAS
Ça n'a pas d'importance au fond, car c'est bien toi
Que j'attends sous la lune, elle disparaîtra
Bientôt tu diras au creux de mon oreille
Les mots promis enfin qu'une nuit pareille
Va bien voir naître avant que naisse le matin,
Éclore de ta bouche et tes lèvres carmin.

MAXENCE
Silence, regarde, la lune disparaît
Ce n'est qu'à trois heures qu'encore elle renaît
Pour la seconde fois en cette douce nuit.

LUCAS
Douce, elle l'est, c'est vrai, chaude également, oui.
Donne moi ton secret, personne ne nous voit.

MAXENCE
Je t'aime.

LUCAS
Et... et quoi ?

MAXENCE
Non, c'est tout.

LUCAS
Je m'atten-

MAXENCE, le coupant.
Mais cela n'est pas peu, tu sais, l'amour est grand.
Celui que je te porte est immense pour moi.
Car au fond de mon cœur, tout, oui, tout n'est que toi.
Quand tout seul je mange, quand j'écris, quand je crie,
Quand je dors et respire en ne pensant qu'au prix
Que tu es à mes yeux, je rougis et transpire.
Je l'ai reconnu tard, cet enfant du désir.
À mon regard ton corps dénudé apparaît
Sans qu'imagination ne vienne s'ajouter.
Je t'aime. Tu sais bien que ma langue naïve
Ne mentira jamais, crois-moi, à l'autre rive.

LUCAS
Je te crois et t'aime, mais que donc feras-tu
À trois heures du mat', quand, lune apparue,
Ses rayons se jettront sur nos corps amoureux ?

MAXENCE
Je t'aimerais encor du soleil et ses feux
et quand viendra l'aurore, un petit bout de ciel
Te reviendra de droit pour en chasser le sel.
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