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La réalité m'a échappée

Silen
Silen
Sadique Régulier
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Localisation : La tête dans les nuages
Lun 6 Avr - 22:09
Silen
La réalité m’a échappée
Au creux de tes doigts
J’ai retrouvé
Des petits bouts de moi
Mon imagination ailée
A volé à ton désarroi
Ton cœur rapiécé
A crevé le toit


Tout était noir. Il n’y avait ni d’endroit ni d’envers, le bas et le haut avaient disparu, la gauche et la droite n’existait plus. Je regardais derrière moi : tout était noir. Je regardais devant moi : tout était noir. Et puis, de nulle part, un carré est apparu. Je ne voyais que les lignes dont la blancheur me crevait les yeux comme un rapace à sa proie. Je ne voyais que lui, le fixais sans le vouloir, sans pouvoir détacher mes yeux.
Un point apparut tout au fond du carré. Je marchais pour le rejoindre, dépassant le blanc et le noir, voyant la couleur peu à peu poindre, grandir et mûrir, du vert vint le rouge sang de mes veines. Je baissais les yeux : je saignais. Mes bras recouverts ne m’appartenaient plus déjà, sciés aux coudes.
La couleur m’entoura comme une mère entoure son enfant de ses bras. Elle me serra et m’étouffa contre son sein. Et puis peu à peu le bleu, le jaune, le violet, le orange disparurent et au fur et à mesure que le noir revint, je me sentais à la fois vide et plein. Mes bras étaient revenus et soutenaient mon estomac lourd qui me faisait tomber à genoux. Un miroir apparut sous mes membres dérobés et montrait à mes yeux la vision du monstre : au visage déformé par les âges s’ajoutait les cornes du bouc sacrifié.
J’avais peur. J’étais effrayé de ce que je voyais et lorsque de ma bouche sortit le bleu que mon âme blême ne pouvait contenir. J’explosais. J’implosais. Des petits bouts de moi arrivèrent jusqu’à toi qui, posé-e face à la vitre d’une jungle luxuriante de cactus et de fanes, ne voyait que la paix des jours s’écoulant par cycle. Mon corps était en guerre dans une journée sans fin.
Lorsque tu vis ma main arriver jusqu’à toi, tu serras mes doigts et, curieusement, les observa. Je rampais, je traînais ce corps mouvementé sans que toi tu ne vois les limbes sous la surface. Mon bras en sortit. Il t’appela et soustrayant ton regard à la vue, tu m’aidas. Ta bonté pour les pauvres gens faisaient pousser des ailes dans ton dos. En les touchant, j’avais peur de les brûler. Tu insistas. Les plumes étaient écailles sous mes doigts, des épines pénétraient ma peau, mes os, ma voix.
J’avais peur, mais toi, tu ne t’inquiétais pas. Alors je te suivis. Je suivis un élan de clarté dans ce rêve immuable, celui de notre histoire. Je m’accrochais et tu ne me lâchais pas. Je te regardais et tu ne t’en souciais pas. Le soleil couronna ta tête de l’offense des dieux, car aucun ne voudrait voir un mortel face à eux, aussi grand et bon, aussi beau et aimant. Tu me laissas tomber pour que je sente l’exaltation de la chute. Je retrouvai mes sens perdus, sentis tes mains sur ma poitrine, tes cheveux dans mon cou. Mes yeux se fermèrent et le noir revint. Un carré blanc, un point, les couleurs ne venaient pas. Puis ton visage se dessina, de toutes les couleurs, même celles qui n’existaient pas. Celles qui, au-delà du spectre, rassemblaient la beauté éternelle et que j’inventai pour toi. Tu étais belle et beau à la fois, comme une pluie d’étoiles sur Sodome, comme les colonnes de sel de Gomorrhe, me retournant je supplierai Hadès pour toi et des eaux du Styx remonterai ton corps froid. Je lui rendrai la vie en m’oubliant. En oubliant le temps, l’espace. Tic, tac. En oubliant le ciel et la terre.
Mon amour pour toi sera monumental, sublime, effrayant. D’une passion née au cœur d’un volcan, je garderai l’anneau de notre union à jamais sur ma poitrine d’airain. Je verrais ton visage même dans les plus noirs matins. Vois dans mon crâne fracturé les vapeurs de mes pensées pures et complexes à la fois, elles sont toutes pour toi, car ainsi va l’histoire de l’ange étoilé et du monstre enfoui.

Regarde sous tes pieds
La terre froide de quoi
Tu as foulé à ton gré
La mer de pois
Mes yeux assoiffés
Ont faim de toi
Mes mains esseulées
Ne possèdent que ça
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