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RandAoût

Hache
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Le Roi des Haches
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Mar 18 Aoû - 20:05
Hache
RandAoût

04/08/2020 – 09/08/2020

Jour 1 :

J'ai décidé de recommencer le GR10 de Batère. Ça reprend la portion que j'ai déjà fait l'an passé (à retrouver dans la partie 2 de Malacostracé Lacustre).
À la base, je voulais aller le plus loin possible sachant que j'avais dix à douze jours devant moi. Malheureusement, ça n'a pas été possible. Je vais m'en rendre compte en cours de route.

Je commence cette nouvelle randonnée à huit heure du matin. Je suis matinal (Non, je suis Fromage).
Mon objectif du jour sont Les Cortalets. Il y a un refuge mais je vais dormir en tente car il est payant.

Ma randonnée commence vachement bien. La temps est idéal avec un soleil brillant et je n'ai pas l'impression de galérer tant que ça. Mon sac a son poids habituel de onze-douze kilos. C'est un peu lourd mais je le supporte.

J'avance en profitant des décors. Je me régale les yeux ! Tout n'est que montagne et forêt, c'est parfait.
Je voulais refaire ce coin là car j'en ai un bon souvenir... Hormis Py-Mantet. Je me souviens que j'avais vécu un moment très difficile lors de cette portion.

Sur le chemin, je croise pleins de jeunes mésanges. Elles ont encore un peu de mal à voler et ne se méfient pas assez des hommes. Elles sont adorables.
Je repasse ensuite par les cascades, un chemin à flanc de montagnes où plusieurs petites cascadent coulent et créent chacune un ruisseau. C'est toujours aussi sublime bien que ça ait changé. Il y a eu des éboulements. L'endroit où gisait une carcasse de chèvre a disparut dessous. Au moins, elle repose dans un genre de sépulture maintenant.

J'ai vraiment mal au dos. Cela rend ma marche un peu pénible. C'est mon premier jour de règle. C'est comme ça, je ne peux pas y faire grand chose à part prendre sur moi.
J'arrive alors là où je me suis arrêté pour dormir l'an passé. Je reconnais bien le coin avec ses sentiers de randonnées qui se croisent. Sous le regard des vaches, je mange une tartine en réfléchissant à mon itinéraire. J'ai deux choix ; par le sentier comme l'an passé ou par une route en terre. Je choisi la seconde option afin de peut-être voir des choses que je n'ai pas déjà vu.
Un moment, je me sens perdu. J'ai la désagréable impression de stagner et que je ne vais jamais trouver le refuge. Néanmoins, ce n'était que dans ma tête. J'arrive au refuge vers seize heure. Ça fait à peu près quinze kilomètres que je marche. Alors j'abandonne l'idée de tenter le refuge de Bonne-Aigues qui me ferait arriver vers vingt heure. C'est tard et j'ai besoin de me reposer.

Je cherche un endroit sympas aux alentours pour m'installer. Je trouve facilement, il y a pleins de coin aménagé où faire un feu. Il y a déjà quelques tentes de montée sur ces endroits. J'en trouve un où il n'y a personne avec un coin plat satisfaisant et de l'herbe sans cailloux. Je ne suis pas trop loin du refuge pour avoir accès à l'eau. Justement, après avoir monté tente May pour pouvoir me changer, je vais au refuge laver mon t-shirt qui pue. J'en profite pour remplir et rendre un questionnaire s'adressant aux visiteurs qui parle des activités à faire dans le coin. Je pensais pouvoir y mettre un avis anti-chasse pour faire interdire la pratique ici mais ce ne fut pas le cas. On peut toujours rêver. J'y met quand même mon opinion.

Ma tente a des fils pour pouvoir l'étendre. J'évite un maximum d'utiliser les sardines et je favorise plutôt l'utilisation des arbres et des pierres. Les sardines abîment un peu les sols alors quand je peux m'en passer, je pense que c'est mieux. J'essaie toujours d'avoir le moins d’impact négatifs possible sur la nature qui m'entoure. Je n'utilise d'ailleurs plus de papier toilette pour mes pipis mais de l'eau. C'est plus hygiénique en plus. Même si c'est biodégradable, quand on voit leur nombre dans certains coin « stratégique » près des refuges, on se dit qu'il veut mieux s'en passer. Ou au moins, les ramasser !

Je n'ai pas chaud. La température se rafraîchis à cause de l'altitude et le vent est glaciale. Heureusement, il ne souffle pas fort et je prie pour que ça ne change pas.
J'explore les environs pour me distraire. Près de mon camp, il y a des os. Peut-être de vache. C'est étrange.
Je m'amuse à compter le nombre de tentes. J'en vois dix-huit dont la mienne. On est beaucoup. Étaient-ils autant l'an passé ?
J'aurais préféré être seul. Malgré tout, ça me fait plaisir de voir des familles avec enfants. Peut-être apprendront-ils à aimer et protéger la nature ?
Après avoir lu un livre qui n'est pas à moi (ce qui n'est pas idéal car je ne peux pas m'en débarrasser une fois fini), j'allume un feu et y cuit des pâtes. Mélangé avec un poivron crû, ce n'est pas mauvaise. Mais j'en fais trop. Je sais ce que je mangerai au petit-déjeuner demain matin.

Jour 2 :

Je me lève à sept heure trente. Il faut dire que je me suis couché avant le soleil.
J'ai eu un peu froid mais j'ai quand même bien dormi.
Je démarre ma nouvelle journée de marche à neuf heure. Puisque c'est le chemin pour aller au pic du Canigou, il y a beaucoup de monde. Et j'avoue que l'estime de soi en prend un coup lorsqu'on se fait dépasser par des gosses d'à peine six ans.
Une fois la division entre le sentier vers le sommet et le GR10 dépassé, je me sépare enfin des  gens.

Même si j'ai fais ce chemin l'an passé, c'est comme si je le découvrais tant ma mémoire est mauvaise. La montagne est belle et on a vu sur la vallée et la mer gâchées par la présence humaine, les villes et villages. Je suis sûr que ça a été beau, il y a très longtemps.

Vers midi, j’atteins le refuge de Bonne-Aigues. Il y a des gens alors je m'arrête un peu plus loin pour être tranquille. Je commence à manger mon reste de pâtes mais puisque je suis au milieu du chemin, je gêne pleins de randonneurs. Je suis obligé de me lever pour les laisser passer. J'aurais pu trouver un meilleur endroit comme aux alentours du refuge par exemple.

Le chemin pour arriver à mon objectif, le refuge de Mariailles, me paraît une éternité. C'est si long !
Je manque également de tomber d'une falaise à cause d'un rocher dissident. Je réussis heureusement à retrouver mon équilibre. J'aurais eu très mal si j'étais tomber sur des rochers, d'un telle hauteur.
Je passe plusieurs cascades grouillant de papillons et de vie, j'adore !

Je traverse une petite rivière où j'avais trouvé des lunettes l'an passé. Je me souviens de ça. Par contre, je ne me souviens pas du chemin qui permet de passer plus facilement sans avoir besoin d'enlever ses chaussures pour passer dans l'eau. La sélectivité de ma mémoire n'est pas idéale. En tout cas, ça fais bien rire un couple de randonneur.

Ensuite, j'oublie -ou plutôt : ne retiens pas- le chemin. Je suis épuisé alors j'avance en « automatique » et ne profite pas des paysages.
Jusqu'à ce que j'arrive dans une forêt. Je me souviens d'elle. Qu'elle se trouve juste avant le refuge et qu'elle est interminable. En effet, elle est si longue. Au moins, ça me permet de relativiser mon angoisse permanente de voir des humains partout et la nature disparaître petit à petit...
ça me fait plaisir de constater qu'il y a encore de relativement grande forêt en France (Bien que clairement pas assez nombreuses et grandes), mais je n'en peux plus de marcher !

Enfin, j'arrive au refuge. Il est dix-neuf heure. Dix heures de marche tout de même ! Et près de vingt kilomètres ! Mes épaules, jambes et pieds les ont sentis passer.
Cette fois, je connais le coin. Je vais directement au refuge non-gardé et pose mes affaires près d'un de ces matelas bleus dont je rêvassé tant tout le journée. Il y a cinq hommes et une femme en plus de moi (enfin, je présume. Leur genre n'est pas écrit sur leur tête.). Je leur dis juste « bonjour. » mais ne leur parle pas.

Je vais immédiatement à la fontaine. J'y remplis ma bouteille. Je voulais me laver mais il y a quelqu'un. Je me disais que j'allais attendre pour laver ma serviettes hygiénique par respect quand soudain, il retire son caleçon. J'ai tout juste eu le temps de détourner mon regard. J'ai pas envie de voir ça !! Tu vois que je suis là, demande-moi la permission ! On impose pas sa nudité aux autres, voyons ! Ou au moins, tu préviens, que je me retourne !
Bref, vu qu'il s'en fiche de moi, je m'en fiche de lui et lave ma serviette.
Il vient tout près pour se laver (il a enfilé un slip de bain, ouf!) et il me dit « It's cold! ». Par réflexe, je lui répond en français « Oui, c'est vrai. ». Je n'ai pas vraiment envie de discuter avec lui. Ni personne d'autres.
Je me lave à peine à cause de sa présence, mais ça fait du bien quand même.

Après cette pause, je retourne au refuge et prépare « mon lit ». Je le fais d'avance comme ça, je peux aller me coucher quand je veux sans réveiller ceux qui dormiraient déjà. Je retourne dehors pour profiter des derniers rayons de soleil, je mange et lis.

Jour 3 :

L'un des hommes dormant ici s'est, juste avant d'aller se coucher, aspergé d'une odeur forte et proche de celle des médicaments pour se déboucher le nez.
Hormis cet inconvénient, j'ai super bien dormi. Un matelas c'est tellement confortable et j'ai eu bien chaud ! Et toujours pas de ronfleur en vue !

Quand je me lève, tout le monde est déjà parti. Il n'est pourtant que sept heure quarante-cinq. Je me prépare tranquillement et moins d'une heure plus tard, je suis sur le sentier direction Py. D'après les panneaux, Mantet est à treize kilomètre et demi. Hier, j'en ai fais quinze et demi. Je n'enchaîne pas les trajets courts, ça c'est clair.

Le chemin vers Py se déroule parfaitement calmement. Le chien d'un randonneur va s'arrêter et me grogner et aboyer dessus sans raison. Ma tête ne dois pas lui revenir. Ça arrive.
Quoi qu'il en soit, je marche à mon aise. Il faut dire que c'est relativement plat ici, mais je crains déjà les dénivelés à venir.

J'arrive à Py à treize heure. Dans mes souvenir, je n'aimais pas du tout ce village. Maintenant que je le revois, je ne sais plus du tout pour quoi. Il est assez petit et il n'y a rien qui le rend spécial ou détestable (à part son existence.)
D'après mes estimations et souvenirs, je vais souffrir. Clairement, Py-Mantet ne me revient pas. Je devrais arriver au col de Mantet culminant à mille sept-cent mètres vers dix-huit heure.

La montée est vraiment difficile et je la vis comme un calvaire. Mon corps ne s'est pas remis de ma marche d'hier. Je m'auto-motive et essaie de ne pas broyer du noir. Je dois dire que j'y arrive mieux que ce que j'aurais cru. Je passe sur des routes où j'ai très envie de faire du stop. Juste après avoir quitté le deuxième tronçon de route à traverser, à peine suis-je sur le sentier, une voiture passe et va dans la bonne direction. Ça me fait chier, mais tant mieux. Je sais que je peux y arriver et que je dois y arriver par moi-même. Je dois apprendre à rester courageux et persévérant, arrêter de toujours abandonner. Parfois, un mauvais moment à passer cache un bon moment qui en vaut la peine.
Tout ça m'empêche de profiter du chemin et de ma marche. C'est dommage car même si c'est proche d'une route, le coin est pas mal beau. Il y a beaucoup d'insecte et de lézars.

J'arrive tout en haut à seize heure quinze. Bien plus tôt que mes estimations. Cela prouve que je me sous-estime parfois. Je suis plutôt fier de moi.
Il ne me reste qu'un kilomètre à faire avant d'arriver au village que j'aperçois. Je le fait relativement vite.

Une fois au village, je demande de l'eau à un habitant qui m'indique son robinet dans son jardin. Il y a mis un panneau. Il le met à disposition de tous. C'est très gentil de sa part.
Je remplis ma bouteille vide. J'ai tout bu sur le chemin. Il fait chaud alors je transpire énormément.
Je me dirige ensuite hors du village, là où j'avais planté ma tente l'an passé. Je suis très surpris d'y découvrir que l'emplacement est complet. Cinq tentes y ont été mises.
Alors je continue et passe la passerelle qui fait peur tant j'ai l'impression que les planches en bois la constituant pourraient casser sous mon poids. Son état a empirer.
Juste en face, à côté du chemin, je vois un endroit pas trop mal. C'est un coin bien surélever et relativement plat. Un peu caillouteux mais on entend bien le bruit de la rivière et je pourrais m'y baigner. De toute façon, j'ai la flemme d'aller chercher mieux. La plupart des endroits alentours sont couvert de hautes herbes et plantes que je n'ai pas envie d'abîmer et qui pourraient abîmer ma précieuse tente May.
J'installe cette dernière. Les rochers m'empêchent de planter mes six sardines correctement. Ce n'est pas très grave car les pierres et l'arbre me permettent de quand même bien étendre la tente en cas de pluie ou vent (même si je pense que le temps va rester clément).

Maintenant installé, je vais dans la rivière et y fait ma lessive et me lave entièrement. L'eau est froide mais ça fait du bien d'être propre et de ne pas puer la sueur.
Malheureusement, je ne me sens pas très bien. J'ai froid (alors qu'il fait chaud), des vertiges et la nausée. Je décide d'ignorer le problème et d'aller me coucher. Il est vingt heure trente.

Jour 4 :

Je me sens mieux !
La nuit, j'ai commencé à avoir froid alors j'ai glissé mon essuie dans mon duvet et Bim! Je n'avais plus froid. J'ai donc très bien dormi.
Je me lève vers huit heure et met une heure à me remettre en route.

Contrairement à l'an passé, je ne me perds pas. Le chemin est d'ailleurs tellement visible que je ne comprends pas comment ça a pu arriver. D'accord je suis un boulet, mais à ce point ? Je ne me souviens plus.
En tout cas, c'est très beau mais qu'est-ce que ça monte ! Je n'en ai pourtant pas un aussi mauvais souvenir qu'après Py alors que le chemin me paraît plus difficile (mais tellement plus beau). Le sommet se trouve quand même à deux milles trois-cent mètres d'altitudes. Ce n'est pas rien.
Sur le chemin, je me rends compte que je vais manquer d'eau alors je décide de me rationner. Et juste après, je me met à saigner du nez. Ça m'arrivait souvent quand j'étais enfant. Et j'ai le mauvais souvenir de la fois où j'ai commencé à me noyer dans mon sang car ma mère avait mis ma tête vers le haut. Depuis, je met ma tête vers le bas et laisse le sang couler. En plus, je trouve que ça a un goût tellement horrible.
Si sur le Gr10 vous voyez pleins de sans par terre, sur un rocher, n'ayez crainte, personne n'est mort.
En croisant deux randonneuses, du pq enfoncé dans une narine, je pensais à une scène comique. En réalité, elles se sont inquiétées. J'ai dû leur dire à deux reprises que je me suis juste mouché trop fort pour qu'elles soient rassurées.

Une fois au sommet, je fais une pause bien méritée et profite du paysage. C'est grandiose ici. On est entouré de montagne et hormis Mantet, il n'y a rien qui gâche le tableau.
Ma faim étant passée, je ne mange pas. Les panneaux indiquent que j'ai fait six des dix kilomètres à faire. Pourtant, ce seconde partie du trajet me paraît plus longue alors même que c'est assez plat avec quelques descentes.

J'arrive au refuge du mas de la Carrança vers dix-sept heure. Ça m'a parut long. Je dois juste être fatigué.
C'est fou, je ne me souvenais de rien du chemin. Et alors même que je viens de le faire, il me paraît déjà floue. Je ne suis pas une lumière, mais là, ça devient grave...
Par contre, je n'ai pas oublié le refuge et ses alentours, ni où j'ai planté ma tente. Mais comme pour hier soir, l'emplacement est pris. Sept tentes sont déjà installées un peu partout.
Évidemment, les campeurs ont déjà repéré et pris les meilleurs coins. De quelques coups d’œil, je ne repère qu'un endroit assez plat. Il n'est pas des plus idéal à cause du nid géant de fourmis et du fait qu'il soit déjà à l'ombre. Ce qui signifie que ma tente n'aura pas le temps d’emmagasiner de la chaleur avant la nuit.
Tant pis, il fera quand même l'affaire.

Je vais jusqu'au refuge pour y récupérer de l'eau. Mon rationnement a fonctionné, mais c'était juste. Aussi, j'ai bu l'eau d'un ruisseau en chemin. On verra si j'ai mal au ventre plus tard.
J'en profite pour voir si je pourrais souper là malgré mon non-réservation pourtant obligatoire en cette période de pandémie. Vu le monde qu'il y a, j'abandonne l'idée. Et aujourd'hui encore, je n'ai pas envie d'être sociable.
Néanmoins, c'est dommage car j'ai faim et bon souvenir du repas que j'y avais fait.

Comme à Mantet, il y a une rivière. C'est peut-être la même d'ailleurs. Je m'y rafraîchis et y lave mon t-shirt et mes serviettes. Je ne me lave pas entièrement car il y a vraiment beaucoup de monde.
Je prends de cette eau dans mon gourde pour quand je devrais faire pipi. Comme à Mantet, l'eau est parfaitement limpide, sans odeur et sans goût particulier. Je pense qu'elle est potable. Après, je ne prends pas le risque alors qu'au refuge, il y a de l'eau qu'on sait potable.

Je reste un long moment au bord de la rivière à rêvasser. Je mange à peine. Je n'ai pas l'appétit.
Je vais me coucher vers vingt et une heure trente.

Jour 5 :

J'ai bien dormi ! Je n'ai pas du tout eu froid.
J'ai mis un réveil pour me lever tôt car il y a une probabilité non négligeable d'orage ce soir. C'est pour ça que j'aimerai arriver tôt au refuge d'Orry alors que c'est une toute petite étape.
Je devrais rentrer ensuite en prenant un train à La Cabanasse. Je pourrais atteindre ce village en une étape mais je veux rester plus longtemps et profiter.

À huit heure, je suis prêt et pars. Vu le monde qu'il y a cette année sur le Gr10, j'espère que le refuge sera vide.
Je dois d'abord atteindre un col à plus de deux milles mètres. J'y arrive vite. Est-ce que je deviens moins nul avec le temps ?
Les flancs de montagnes sont si parfaits, beaux et variés. Y'a pas à dire, jamais l'homme ne pourra égaler la beauté de la nature. Prenez n'importe quel arbre et sachez qu'il est plus beau que la Jaconde !

Après, le chemin descend et reste plutôt plat. Je manque de glisser sur des rochers mouillé par une pluie légère, mais je ne tombe pas.
Je rencontre alors deux hommes qui me demandent si je me suis fait attaquer par des chiens. Je suis pris au dépourvu par cette question assez surprenante. Ils semblent soulagés de savoir que je n'en ai pas vu un seul. On reprend notre route.
La pluie cesse et est remplacée par un soleil radieux. Néanmoins, des nuages gris guettent au loin.
Le reste du chemin est très calme. J'en ai des brides de souvenirs mais rien qui me permet de savoir si je suis proche ou non du refuge.
Après avoir croisé un groupe de plusieurs familles, je fais une pause. Je me relève, fais trois pas et vois le refuge à deux minutes d'ici. Décidément, j'ai l'art.

J'y vais et Ô joie, il n'y a personne ! Il faut dire qu'il est juste quatorze heure. Je suis arrivé très tôt.
Je découvre que je n'ai pas de réseau. J'étais pourtant sûr que j'allais en avoir. Mes souvenirs sont traîtres.
C'est embêtant car j'ai besoin de contacter mes proches pour organiser la fin de ma randonnée. À la base, je voulais continuer mais je me suis rendu compte que si je continuais, je n'allais plus pourvoir accéder à un village possédant une gare avant un long moment, trop long pour mon temps limité. Et je déteste faire demi-tour. Je trouve ça si frustrant et décourageant que je préfère arrêter.
Je fouille la montagne avec mon portable en main tel un cliché d'ado et trouve une toute petite zone très précise où j'ai une à deux barres !

Je glande au soleil, lis et fait des siestes. Trois jeunes randonneurs vont arriver, jouer au golf et partir. Ils avaient des clubs et un drapeau avec eux ! C'est inhabituel mais tant qu'ils s'amusent en respectant la nature, c'est ce qui compte je suppose.
Ensuite, un homme va arriver. Il vient d'Hendaye ! Ça fait trente-sept jours qu'il voyage. On discute un peu. Il sera rejoint par un autre homme avec qui je n'échange pas beaucoup de mots.
Ensuite, un couple nous rejoindra. Eux aussi viennent d'Hendaye ! Je suis impressionné. Je vais faire la connaissance d'Aline. Elle est très gentille. On parle beaucoup et on échange des astuces. Aujourd'hui, je suis d'humeur bavard, la pauvre.
Elle tient un blogue dans lequel je serais, alors je l’inclue dans mon compte rendu !

À vingt heure quinze, tout le monde est déjà couché. Il faut dire qu'Aline a marché trente kilomètres ! C'est le double de ce dont je suis capable quotidiennement.
C'est trop tôt pour moi aller dormir. Aujourd'hui, je n'ai marché que neuf kilomètre. Je suis en mode paresse. Mais je fini vite par m'ennuyer car j'ai fini le livre.

Jour 6 :

J'ai dormi comme un gros bébé ! J'ai eu chaud au point d'ouvrir mon duvet.Je me suis levé à sept heure. Tout le monde était déjà parti. Une heure plus tard, je me dirigeait vers la fin de ma petite aventure.

La pluie annoncé par la météo est en réalité un soleil radieux. Mais je vais éviter de me moquer du temps. Dans la montagne, il est très changeant.
Sur le chemin, dont j'ai quelques souvenirs, je rencontre pleins de randonneurs. Il y a du monde dans cette forêt ! L'un d'eux va me donner du la pâte d'amende après qu'on ait discuté.
Planès n'est qu'à six kilomètres d'Orry et La Cabanasse à deux de plus.
Le chemin n'est pas intéressant, sauf un moment.
Après Planès, le sentier passe à travers champ et est entouré d'arbres. C'est plate et la terre est sèche. Bref, c'est un chemin très facile.
Sauf que j'entends une voix. « Ko ! » ça me surprend tant que je tombe sur mes fesses. Je regarde dans la direction du bruit et je ne vois rien. Je n'entends pas non plus de bruit de pas. Est-ce moi qui ait fait ce bruit sans m'en rendre compte ? Ça ne m'aurait pas surpris au point de me faire tomber, si ? Et ça semblait si humain et si proche de mon oreille. C'est bizarre.
Je me relève et repars. La Cabanasse est en vue. Je suis presque arrivé.

Que les pierres fourbes, les cailloux glissants, les racines traîtres et les pentes très raides en prennent de la graine ! Ce n'est pas eux qui me font tomber, mais les bruits chelous !

J'arrive à la gare, ma chère destination, à midi. Mon train, lui, n'arrivera pas avant seize heure. J'ai quatre heures à tuer. Ça veut dire que si je l'avais voulu, au lieux de bronzer hier à Orry, j'aurais facilement pu atteindre cette gare à dix-huit heure et rentrer chez moi.
Et donc, avoir deux jours d'avances par rapport à l'an passé. Ce qui me fait très plaisir car ça signifie que je me suis bien amélioré. Je suis toujours lent, faible et nul, mais moins qu'avant !

Et c'est ainsi que se termine la randonnée d'un Fromage face aux nuages menaçant annoncé par la météo, mais avec les capacités et le courage de les affronter.

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:wah: Malacostracé Lacustre - Partie 1 : https://communautesadique.forumactif.fr/t6943-malacostrace-lacustre-partie-1
ange Malacostracé Lacustre - Partie 2 : https://communautesadique.forumactif.fr/t6944-malacostrace-lacustre-partie-2
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