Voici un OS que j'ai retrouvé dans mon ordinateur, enfoui dans mes dossiers. Je l'ai écrit, il y a environ un ans. C'est un texte improvisé avec des personnages inventés au hasard. J'espère qu'il va vous plaire.
Les rayons du soleil disparaissent peu à peu. Une douce lumière rosée passe au travers des nuages et annonce le crépuscule. Le grand lac prend une couleur orangée et brille comme un miroir. De fines vaguelettes agitent l’eau transparente et le vent doux souffle dans mes cheveux bruns.
Je ferme mes paupières. Devant mes yeux défilent des images horribles. Des images que je voudrais oublier. Mon cœur bat à toute vitesse, et résonne en moi. Mon âme est le contraire de ce paisible paysage. Je sens une tempête incontrôlable déferler dans ma tête. Des larmes glissent sur mes joues. Je serre les poings. Mais rien ne peut les arrêter. Pour toujours.
Le même instant passe et repasse devant mes yeux. Ce moment inoubliable. Ce moment que je regrette tellement. J’aurais dû tout deviner. J’aurais pu tout arrêter. Mais tout était passé. J’avais échoué. Échoué à te protéger.
Je nous vois encore, assis sous l’ombre du saule pleureur. C’était le soir, comme maintenant. Les rayons faisaient briller tes cheveux d’or. Une flamme de joie brulait dans tes yeux saphir. Je te tenais contre moi, les yeux fermés. Nous profitions de ce moment de bonheur, ensembles. Nous étions seuls, face à cette plaine verte, parsemée de fleurs aux couleurs flamboyantes. Main dans la main, nous pensions à un avenir rempli d’amour et d’espoir. Je t’avais offert mon âme, et toi ton cœur. Nous étions liés pour toujours.
Soudain, un éclat d’argent avait brillé dans la nuit calme. Le sifflement d’une lame a brisé le silence. Je ne l’ai pas remarqué. Je m’en veux tellement. Une épée s’est enfoncée dans ton corps. Tu m’as regardée quelques secondes, d’un air paniqué, puis ton regard s’est éteint. Pour toujours. Je me suis levé, j’ai cherché ton assassin des yeux. Mais il n’y avait personne. Il n’y avait que moi et toi, étendue sur le sol, une épée plantée dans ta poitrine. Je suis tombé à genoux, j’ai hurlé ton nom. Mais ton souffle s’était arrêté, tes yeux ne portaient plus le regard d’antan. Je t’ai secouée, je t’ai serrée contre moi. Je ne pouvais pas l’accepter, tu ne pouvais pas être partie. Ce n’était pas possible. Je n’y croyais pas. Mais tu ne t’es pas réveillée. Tu es restée immobile, ce sentiment de peur sur le visage.
Je t’ai tenue contre moi, et j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Sans m’arrêter. Jusqu’au matin.
Dorénavant, je suis ici, dos à la plaine que nous admirions. Je continue de pleurer en attendant de te retrouver. Peut-être. Un jour. Dans un autre monde.
Merci d'avoir lu! Besoux tout le monde! <3