Et si la CHM s'était passée autrement ?

Chapitre 7, jour 10, partie 1 : coincés sous terre comme dans un tombeau


Ceci est un Silverfish, un vrai, pas le truc de Minecraft. C'est une sorte d'insecte qui vit dans les tuyaux, les salles de bains et les éviers. Je mets l'image parce que dans le texte, je considérait que le lecteur savait à quoi cela ressemblait, donc je ne les ais pas décrit. Mais comme pas mal de personne ne voyait pas à quoi cela ressemblait en vrai, j'ai décidé de rajouter cette image. C'est absolument magnifique comme bestiole n'est ce pas ? Dommage que cela porte le, je trouve, jolie nom de poisson d'argent.
"


Il y a de cela plusieurs années, par le plus grand des hasards s'était rencontrer trois hommes, deux encore très jeune à l'époque et un un peu plus vieux. Trois hommes qui avaient lié une grande amitiés, partageant plus qu'un passion ensemble. C'est trois hommes, on ne sais pourquoi, se désignèrent sous le nom de Patrick. Le temps passant le groupe s’élargît. Après Aypierre, Harry la Franc et Asenet, arrivèrent bien d'autre. Chacun avait ses qualités et ses défauts, et chacun les accepter et par ce simple fait, ils étaient plus forts qu'ils ne le pensaient eux même. Lier par un passion commune et un amitié supérieur à tous, telle était LES PATRICK. Un amitié supérieure à la mort qui de ses mains froides les avaient tiré un à un à elle. Un amitié qui tirait à présent les deux derniers membres dans le gouffre qui avait engloutis le groupe. Après un telle lien, on ne peux plus vivre s'il est rompu. Mais il n'était pas rompu. Ils étaient là encore fort, encore solide, accrochant ces cœurs entre eux. Et ce lien tirait les deux derniers, il les tirait par le cœur, pour qu'ils aillent enfin rejoindre ceux qui avait déjà chuté, et que le groupe soit enfin au complet.


Le front contre la pierre, il tremblait. Est-ce une larme ou la sueur froide de la douleur qui perlait sur sa joue ? Il regardait le mur sans le voir. Ses pupilles étaient dilatées et son regard écarquillé s'était perdu donc la contemplation d'un point imaginaire. Chaque muscle de son visage était crispé en une grimace hagarde. Il se sentait trembler. Il avait froid comme s'il était déjà mort. Il avait sûrement faim aussi, mais il ne pouvait le dire tant la douleur et la fatigue étaient grandes. Il n'en pouvait plus. Même rester debout, fait si simple, si indifférent qu’il accomplissait sans même y penser autrefois, était devenue un calvaire. Il allait tomber et ne plus se relever.
Avec le cri de sa jambe continuellement dans le cerveau, As2pick se sentait flancher. La douleur était trop forte. Le supplice trop grand. Il ne pouvait plus avancer et même lever le bras lui demandait une énergie incroyable. Et il n'avait grimpé que de quelques mètres. Le plafond n'était toujours pas visible. Il avait creusé la pierre au prix de sa douleur, au prix de son sang. L’ascension était longue et il ne faisait que la commencer. Il se trouvait au cœur de la montagne dont les ténèbres grondaient.
Les membres ankylosés de fatigue As2pick releva encore une fois sa lourde pioche de fer. Encore une fois, il l’abattit sur la pierre. Elle ne céda pas. Était-elle plus dure ou était-ce la fatigue ? Malgré les ampoules de ses mains, malgré la lourdeur de la pioche, malgré les muscles de ses bras qui n'en pouvaient plus, malgré sa jambe cassée prête à craquer, malgré la mort de tous ceux qui lui avaient été chers, il leva sa pioche une dernière fois. Elle tapa la roche une dernière fois. Une dernière fois celle-ci céda sous le coup. Malgré ? N'était ce pas plutôt parce-que ?
La pierre se casse en une multitude de morceaux. Elle ouvrit son cœur de galeries au regard. Elles étaient sillonnées de trous et de tunnels comme du gruyère. On aurait pu croire que l'on avait soufflé des poches d'air dans la roche. C'était les habitats creusés par les petites créatures des montagnes. Ces êtres écailleux qui forent les pierres les plus solides pour y nicher, qui infectent les sous-sols, contaminant tout autour d'eux de leur horrible descendance. Ces créatures qui pullulent telle la vermine qu’elles sont, dans le froid et l'obscurité des caves : les silverfisch.
As2pick se jeta en arrière dès qu'il vit leurs corps lisses et argentés roulés en boule dans leurs auréoles de pierre. Mais déjà ils agitaient leurs antennes et se dépliaient. De leur carapace sortaient des pattes fines comme des aiguilles qui cliquetaient contre la pierre. Leur corps lisse se déroulait. Ils étaient nombreux. L’intérieur de la pierre n'était qu'une masse d'écailles luisantes qui se mouvaient et s'entortillaient sans que l'on ne perçoive individuellement les membres qui composaient cette masse grouillante, mais dont la présence se manifestait par le nombre qui finissait par ne former qu'une unité plurielle. Ce n'était pas tout, des murs, telle de l'eau suintante, commençait à glisser des corps argentés qui s'ajoutaient au nombre. Tout le périmètre en était infesté.
La première vermine se jeta sur As2pick qui perdit l'équilibre et roula au bas des quelques mètres contre lesquels il s'était tant battu. D'un revers de main, il l'envoya valser contre le mur. Mais de la paroi du puits, il voyait les silverfishs dégouliner de la pierre en un flot argenté. Il se retrouva bientôt encerclé d'une masse grouillante de corps luisants sur lesquels glissaient de pâles reflets mouillés. Il était immobilisé au sol, ne pouvant se relever, sa jambe le faisant trop souffrir. Il faisait tourner la torche autour de lui, conservant à distance les poissons d'argent. Quand la torche s'approchait trop d'eux, ils reculaient avec un sifflement, agitaient leurs antennes et rétractaient leurs corps mous dans les carapaces. Mais alors que l'attention d'As2pick était tournée ailleurs, les autres silversfish se rapprochaient de lui au point de le toucher. Alors ils le mordaient, arrachaient un morceau de la peau de l'homme qui rabattait la torche d'un grand mouvement. Seulement les silverfishs, trop rapides, battaient en retraite hors d'atteinte de l'homme prisonnier de la grotte autant que du cercle de parasites, qui s’épuisait peu à peu. Ses mouvements devenaient lents, ses réflexes disparaissaient et il réagissait avec de moins en moins d'énergie. Son bras, à force de faire tourner la flamme de la torche autour de lui, s'engourdissait. Les poissons d'argents sentaient la fatigue monter. Ils étaient plus nombreux. Ils allaient l'avoir à l'épuisement. Ils commencèrent à se rapprocher. Ils devinrent plus offensifs, attaquant alors que l'homme les regardait et n’attendant plus entre deux attaques pour se rejeter sur leur proie. Dès qu'ils atteignaient l'homme de leurs mandibules, ils mordaient la chair. As2pick rabattait la torche avec l'énergie qui lui restait. Il n'allait pas se faire manger vivant ! Mais dès qu'il chassait les poissons d'argent d'un coté, ceux de l'autre se rapprochaient. La limite du cercle atteignit sa jambe cassée qu’il ne pouvait plier. Les insectes s'attaquèrent à la botte qui disparu bientôt sous leurs dents. As2pick poussa un cri de rage quand le premier mordit son pied. Avec toute sa force il abattit sa torche et les silverfish se replièrent. Seulement ils revinrent, encore et encore et encore. As2pick réagissait toujours plus lentement. Alors ils commencèrent à réellement ronger l'homme qui à force de les repousser, perdait ses derniers semblants d'énergie.
Puis les silverfish commencèrent à ne plus bouger quand As2pick les frôlait de sa torche. Les premiers ne partirent plus de ses jambes. Ils détachaient les fibres du muscle une à une et les mangeaient, installés sur l'être même qui, bien qu'encore vivant, ne pouvait plus les déloger. La douleur était immense. Chaque nerf lui criait dans la tête, c'était insupportable. Mais il ne pouvait rien et il souffrait autant que cela est possible avant la mort.
La masse des silverfish, telle une marée argentée, l’engloutit peu à peu. De la jambe, ils remontèrent au buste. Ils découpaient la peau, arrachaient les muscles, suçaient le sang. Sur la jambe, là où ils avaient commencé, ils arrivèrent à l'os. La cassure rendait la moelle accessible. Une femelle plongea alors son long dard dans l'os et se mit à pondre des œufs blancs qui, quand ils écloraient, pourraient manger le squelette de l’intérieur. As2pick était toujours vivant, toujours conscient. Il ressentait la douleur et était suffisamment conscient pour assister, impuissant, à sa propre fin, mais pas assez pour pouvoir y réagir. Cela aurait été une libération de mourir, de quitter ce corps qui était devenu une parure pour les animaux des cavernes, ce corps qui était déjà une charogne malgré la vie qui l'habitait encore. La mort ne venait pas. Oh s'il avait pu être égorgé tout bêtement par quelqu'un ! Qui que ce soit ! La souffrance aurait était moindre et la libération de cette vie atroce plus rapide à venir !
Les plus petits silverfishs, ceux qui n'avaient éclos que depuis quelques jours et dont les mandibules ne permettaient pas encore de sectionner la chair s'insinuèrent dans les artères ouvertes par les adultes. Ils remontèrent à l'intérieur même du corps, circulant comme une infection dans le sang. Ils arrivèrent aux intestins. Là, la membrane qui sépare les organes du système sanguin est très fine. Elle doit l'être pour que le contacte indirect entre intérieur et extérieur soit suffisant pour faire passer les molécules indispensables à la vie des cellules. Une membrane voulue donc fine par la nature, une membrane qui fut déchiquetéé par les silversfishs qui s'introduisirent dans l’ingestion, qui les réduisirent en charpie sanglante alors que le corps qui les contenait n'avait pas encore été ouvert. Les acides gastriques se mêlèrent au sang et le brûlèrent. Les silverfishs, dans cette pataugeoire interne, faisaient festin des entrailles de l'homme qui sentait leur nombre croître et grouiller dans son propre vente. Il les sentait bouger en lui, il les sentait le manger de l’intérieur. Par simple réflexe de douleur, il se roula sur lui même. Mais le simple fait de tendre les abdominaux le fit hurler. Dans une contorsion de douleur, il vomit la bouillie de ses intestins qui se répandit en un flot rouge sur la pierre. C'était une espèce de purée sanglante traversée d'éclats argentés là ou les petits insectes se régalaient. As2pick les sentait grouiller à l’intérieur même de lui. Mais il ne pouvait plus rien. Il ne souhaitait que la mort, la fin de cette torture, mais elle ne venait pas. Son cœur précieusement renfermé dans sa poitrine était hors d'atteinte, tout comme sa colonne vertébrale ou son cerveau. L'homme est un être à la fois très fragile et pourtant si résistant. As2pick était condamné à vivre son supplice et à le vivre jusqu'au bout car il faudrait attendre longtemps avant que les parties vitales soient touchées. Il devait souffrir de se faire entièrement manger vivant en spectateur impuissant. Et il souffrit en effet, longtemps... longtemps... avant que la mort ne vienne enfin.

As2pick avait fait des actes hautement répréhensibles, mais n'était-il pas une victime de plus de cette œuvre de destruction ? N'était-ce pas la cité qui l'avait poussé à de telles extrémités qu'il n'aurait en temps normal jamais souhaité ? Un être humain, malgré tout les torts qu'il a pu commettre n'a à pas mourir ainsi.




Siph. regardait, très perplexe, le petit livre. La couverture de cuir était si noire que les lettres d'or gravées étaient à peine lisibles. A l'intérieur les feuilles étaient gondolées et plissées. Leurs bordures avaient toutes brûlé. Mais l'eau avait fait autant de dégâts que le feu car l'encre s'était dissoute en de longues bavures noires qui couvraient des pages entières, les rendant illisibles. Croustinette lui avait dit ce qui était arrivé au petit carnet. Il s'était attendu a trouvé une loque mais ce qu'il tenait entre ses mains ne pouvait même plus avoir cette prétention. Alors qu'il y avait déjà peu de pages, ce qui restait à présent pouvait être considéré comme néant. Il ne pouvait croire, quand il l’ouvrit, qu'il allait découvrir dans ce résidu de cendre et de papier mâché une quelconque révélation qui pourrait lui sauver la vie. Ses appréhensions ne purent que grandir quand il remarqua que l'introduction avait été à moitié avalée par les bavures. Il y en avait même plus que de texte, constata Siph. Sur des pages entières les mots avaient disparus dans l'encre liquéfiée, telles les lettres écrites dans le sable disparaissent sous les vagues à la marée.
« La reliure s'est cassée. Aypierre a tenté de retrouver l'ordre des pages mais il n'avait comme seule source que le sens, le résultat est assez approximatif de plus, comme tu le vois, parfois d'un chapitre il ne reste plus qu'un paragraphe, la lecture en est hachée. Ce qui me manque le plus c'est de savoir comment Bill a réussi à découvrir tout cela. Parfois la méthode ou les explications ont été noyées, mais je suppose que tout est possible tant que l'on sait résonner. Enfin, je te laisse découvrir tout cela, Siphano.
- Non, juste Siph. Siphano n'existe plus » corrigea-t-il d'un ton un peu sec. Elle le regarda, surprise, mais n'ajouta rien.

Siph commença sa lecture pendant que Croustinette, à coté, trépignait d'impatience de lui expliquer la théorie établie par Aypierre.

« Quand la cité sera à nouveau ouverte au reste du monde, se sera un tombeau qui sera découvert. Au milieu de quarante- deux cadavres, se tiendra le vainqueur. Comment pourra-t-il vivre tout en sachant que les heures infinies dont il profite, il les a volées à des connaissances, des amis ? Comment pourra-t-il vivre alors que le regard du monde entier ne verra plus que l’assassin de quarante- deux personnes ? Comment pourra-t-il justifier auprès de chaque famille, de chaque parent en pleurs, de chaque époux ou épouse, auprès de chaque ami, sa vie alors que les autres ont trouvé la mort. Aucune explication de pourra éteindre le désespoir de ces cœurs et jamais ils ne laisseront l’assassin de l'être aimé et disparu profiter de son meurtre en paix. Même si le maître du jeu tient parole, ce que je ne crois pas, si en effet le détenteur du plus grand nombre d’émeraudes survit à la cité, il ne pourra vivre après.
Gagner ne mène à rien. La survie ne peut se faire qu'ensemble. Soit nous mourrons tous, soit nous vivrons tous, il ne peut en être autrement.
Comment sortir de ce tombeau ? /... /  - A cette endroit là, la suite du texte s'était fait avalé pas l'encre et reprenait plus loin sur une autre page.-

/ ... / Dans une affaire policière, le succès réside dans l'anticipation ; agir au lieu de réagir, avoir l'avantage de l'initiative. Pour pouvoir anticiper il faut connaître pour pouvoir être plus rapide et lui couper la route, car c'est par une connaissance parfaite de l'autre que l'on peut prévoir ses réactions avant même qu'il ne les ait envisagées. Nous poserons donc nos questions dans l'ordre des priorités. / … /
/ ... / La première chose à trouver et la chose essentiel est le Pourquoi ? - Pourquoi cette victime et pas une autre ? Pourquoi doit-elle mourir ? / ... /
/ ... / Ensuite Qui ? Qui est on ne peut plus explicite. / ... / Qui veut la tuer ?
Le Qui ne regroupe pas seulement le nom, mais bien tout ce qui le défini, c'est à dire son caractère qui se transcrit dans ses actions, son histoire et ce qui l'a mené à vouloir tuer. / ... /
/ ... / Le Qui et le Pourquoi sont reliés au Comment, au Quand, au Où. S'il l'on sait pourquoi telle personne est menacée et par qui alors on peut en déduire la manière dont cette menace va être concrétisée et par logique comment empêcher sa réalisation. / ... /
/ ... / Le problème étant que l'on n'a dans notre cas que le Comment, le Quand et le Où sans avoir les éléments majeurs, le Qui et le Pourquoi. C'est donc à partir d'eux que nous allons tenter d'en savoir plus sur les éléments manquants. / ... /

/ ... / Quand ? en quatorze jours, durant la CHM. Où ? Dans un lieu clos où tout échange avec l'extérieur est impossible. Comment ? En les faisant s’éliminer entre eux. La cité est l'événement parfait : personne qui n'y a pas été invité ne peut y entrer avant la fin des quatorze semaines ; c'est comme une île au milieu de l'océan, un bassin inaccessible et une prison où l'on peut mener les choses à sa guise sans être dérangé. Dans ces conditions, il est facile d'éliminer un groupe de personnes perdues, les transformer par la peur de la mort en bêtes folles et prêtes à tout pour se sauver. En menaçant leur vie, il est aussi jeu aisé que monter les captifs les un contre les autres pour qu'ils s'entre-tuent et que l'on n’ait même pas à se salir les mains. Cette cité a était conçue pour tuer. Un piège, des assassinats menés indirectement mais programmés par la même personne. La CHM est prévue depuis trop longtemps, ce que nous vivons a été minutieusement organisé. Cela veut dire que l'assassin prévoit son crime depuis longtemps... / ... /
/ ... / Qui est la victime ? / ... /

/ ... /C'est un ensemble de quarante-trois personnes, certes plus ou moins proches mais QUI SE CONNAISSAIENT TOUTES AVANT. C'est le seul lien qui nous relie. C'est pour cela que nous avons été « choisis » et que cela se déroule lors de la CHM. Il faut y avoir était INVITE, donc connaître ceux qui y participent pour y participer sois même. C'est donc cette relation toute particulière que nous entretenons qui nous a menés ici.
L'importance de cette relation est accentuée par la manière dont la mort est portée. C'est entre nous que nous nous tuons, c'est par nos mains, par nos actions, par les plans que nous échafaudons nous même que le meurtre est commis. Cette façon de porter la mort est on ne peut plus spéciale. Ce lien est la cause de notre mort car c'est pour cela que nous avons été choisis. / … /»

Là encore le bas de la page n'était pas lisible. Siph. sentait son cœur battre. Tous ses a priori contre le petit livre s'étaient envolés. Il le contemplait avec plus de respect que si ce vulgaire papier froissé et souillé d'encre avait été des feuilles d'or ciselées. Tant d'hypothèses se bousculaient dans sa tête. « Nous avons été choisis » répéta-t-il lentement. Il leva les yeux vers Croustinette.
« Pourquoi ? Pourquoi avons-nous été choisis ? Pourquoi nous ? Bill a raison, cela a un sens ! - S’écria-t-il.
- Réfléchis.
- Pour pouvoir se venger sur le groupe, pour le punir ? Mais de Quoi ? Nous aurions tous ensembles portés atteinte à quelqu'un ? Quand ? Comment ? Non ce n'est pas possible, je n'en ai pas le souvenir. Il se pourrait cependant que ce qui a déclenché la colère du maître du jeu soit le résultat inconscient d'un fait ou d'un événement. Nos actions dépassent l’étendue de nos connaissances. Certaines décisions peuvent engendrer des résultats qui sont à l'origine d'autres faits que nous ignorons la plupart du temps. Mais qu'est-ce-que nous, ensemble ou chacun de son coté, aurions pût faire pour en arriver là ? A moins que ce soit simplement le fait d'exister que l'on nous reproche ?
« À moins qu’au contraire ce soit pour punir un individu en particulier et non tout le groupe ? Dans ce cas, pourquoi éliminer quarante-deux personnes pour se venger d'une seule ? Ce serait attacher si peu d'importance à la vie humaine, sauf si ces morts servent à la vengeance dans le sens où ils font partie de la torture. Y a t-il pire torture que de voir ses amis s'entre-tuer ? Dans ce cas, pour que la torture soit des plus efficaces, il faut que la majorité des sacrifiés soient des proches de la cible. Qui étaient les plus populaires parmi tous les participants ? Avant tout le monde, Zelvac, c'est lui qui a invité la plus grande majorité des joueurs et c'est parfaitement normal, c'était le créateur et un créateur invite tous ses amis pour l'ouverture d'un projet qui lui a demandé tant d'efforts. Si Zelvac était la cible, la méthode serait parfaitement appropriée : il culpabiliserait pour ses amis mais aussi pour tous les autres joueurs car il est à l'origine de la cité et donc de leur mort.
- Tu t’égares Siph. Mais tu étais sur la voie. Ne vois-tu personne à qui nous aurions tous fait du mal ? Ne vois-tu personne qi voudrait notre mort à tous ?
- Non, je ne...
- Vraiment ? Alors continue ta lecture. »

Toute la page suivante était illisible et Siph. sentit que Bill était passé à un autre sujet quand il arriva enfin au paragraphe suivant. « / ... /On remarquera que le Maître du jeu sait toujours qui a été tué par qui et en quelles circonstances. Il doit donc être informé très précisément. Comment ?
Soit il n'est pas seul et donc lui ou plutôt le groupe qu'il incarne peut parfaitement surveiller chacune des victimes, mais dans ce cas combien sont-ils ? Non, ce n'est pas possible, il faudrait que ce groupe soit immense pour surveiller chacun d'entre nous ; alors dans ce cas, comment se fait-il que nous ne les ayons pas remarqué ? Non, si nombreux et si proches de nous, il est impossible que nous ne nous soyons jamais rendu compte de leur présence. / … /»

« Je ne vois vraiment pas. Où veut-il en venir ?
- Tu ne comprends pas parce qu'à présent, il est sur le point de trouver. Mais il n'a pas encore trouvé. Il touche à son but, pourtant. Il y est presque. Mais il se refuse à l'accepter car il n'y croit pas. Bill est un homme de raison et cela lui semble si invraisemblable que son esprit n'envisage même pas la possibilité que ce soit vrai.
- Tu veux dire qu'il y aurait réellement eu un groupe de gens qui nous collent pour savoir si nous nous entre- tuons bien ? Ce n'est pas possible. Il a raison, nous les aurions remarqués !
- Et nous les avons remarqués, c'est cela le pire mais sans y prêter réellement attention ! Ils appartiennent tellement à notre quotidien que nous ne nous rendons même plus compte de leur présence !
- De quoi parles-tu ?
- A pars nous, et le maître du jeu, y a t'il d'autres êtres vivants dans cette prison ?
- Non. Attends, si, il y a les mobs, mais qu'importe ?
- Il importe, justement ! Les mobs, combien en as- tu tué ? Tellement que le compte est impossible ! Tu ne t'en rends même plus compte. Ce geste est devenu automatique tant il est courant ! Mais cela ne vaut pas que pour toi, mais pour nous tous ! Je m'amusais avec October à voir combien je pouvais en éliminer dans un court laps de temps. Aypierre les utilisait pour ses machines comme l'on manierait un outil.
- Tu ne vas pas me faire culpabiliser pour la vie de Zombis ou de Skellette. Ils ont toujours essayé de nous tuer et nous avons toujours fait de même. Si on ne les tue pas, ce sont eux qui nous tuent ! C'est dans l'ordre des choses.
- Bien sur que c'est dans l'ordre des choses. Je veux juste te montrer qu'ils ont de nombreuses raisons de vouloir se débarrasser de nous. Et puis les mobs sont présents partout. Ils pourraient très bien être les spectateurs silencieux qui rapporteraient aux Maître du jeu les événements dont relatent ces charmants papiers. Il y avait des pigmanns dans le Nether, un chien sauvage à coté des corps de Playfan et des deux autres, un Zombie a assisté à la mort de Bill …
- Et il devait sûrement y en avoir cette nuit là, cachés sous l'orée des arbres, quand Thaek et Harry, quand je les ai... Et même chose lors de la mort de Nocxx... c'était la nuit, derrière les arbres pouvaient très bien se cacher un mob.
- Exactement. De toutes les morts dont nous connaissons les circonstances, il n'y en a pas une seule où l'on puisse certifier qu'il n'y avait aucun mob.
- Mais alors comment se sont-il organisés pour la cité ? Et pourquoi obéiraient-ils au maître du jeu ?
- Parce qu'il est mob lui même, un roi des créatures hostiles, une sorte d'enderdragon qui contrôlerait les autres mobs. Comme lui très rare, unique même, cela justifierait que l'on n'en connaisse pas l’existence. Les mobs sont en quelque sorte ses sujets, ils lui obéiraient, l'informeraient...Qu'il soit un mob lui même explique le fait qu'il est été voilé la seule fois où il nous est apparu. Il se protégeait du soleil. Il a cette ressemblance avec le Zombi qui ne prend pas de dégâts de lumière tant que son casque le protège.
- C'est impossible, Croustinette. Quelque chose ne va pas. Cela me paraît absurde. Si ce roi des mobs existait nous nous en serions aperçus depuis longtemps...
- Lis la suite. Bill aussi se pose les questions que tu me poses, que j'ai posées à Aypierre et qu'il dû aussi pas mal remuer dans sa tête."

« Si donc notre hypothèse sur l'identité du maître du jeu est juste, une question persiste : comment se fait-il que Zelvac, quand il l'a rencontré, ne s'en est pas aperçu ? Et durant tout le temps où il faisait les préparatifs que nous avons vu plus hauts, il n'ait rien remarqué alors qu'il est le constructeur de la cité, et donc celui qui y a passé le plus de temps et qui donc la connaît le mieux ? Je ne crois pas Zelvac suffisamment stupide pour ne s’apercevoir de rien et pour faire consciemment l'erreur qu'il a faite. »

« Les préparatifs ?
- Oui, il l'a dit plus haut. Il avait  prévu la cité depuis longtemps. Il devait sûrement avoir beaucoup de chose à faire autour de la cité avant son commencement.
- Mais attends ! Comment aurait-il pu entrer dans la cité sans invitation ?
- Et c'est là que nous arrivons aux preuves concrètes ! Bien avant de nous ouvrir les portes de la Cité, Zelvac à dû choisir les PNJ qui en seraient les marchands. Il leur à permis d'entrer et – sa voix prit un ton ironique - il est facile de confondre une sorcière et un PNJ. Une sorcière a une apparence à peu près humaine comme le maître du jeu que nous avons tous vu au début de la cité. Elle ne craint pas le soleil et elle aurait très bien pu enivrer Zelvac avec ses potions. Le mettant dans un état de transe où, soumis à sa volonté, elle aurait pu lui faire accepter ses moindres désirs. Un état de transe qui pourrait très bien être à l’origine de son effacement de mémoire. Pourquoi les potions ne le pourraient pas alors que l'alcool peut mener à l'amnésie ? Regarde ! « La manière d'agir du maître du jeu, de porter la mort, est beaucoup plus subtile qu'un simple mob. Il tue indirectement, par l’intermédiaire de ceux qui doivent être éliminés, sans donc se mêler au combat. » Nous sommes d'accord pour dire que le maître du jeu a une stratégie, or la sorcière est le seul mob a en avoir une et elle ne ressemble que trop à celle employée par le maître du jeu ! La sorcière est le seul mob à savoir réagir, à ne pas se précipiter sur son objectif aveuglément comme les autres mobs. Elle empoisonne pour affaiblir avant de tuer. De plus elle est intelligente, elle sait réagir face à une situation, elle sait se soigner, se protéger contre le feu, anticiper des dégâts de chute... Cette capacité à réagir et à anticiper est un des plus grand avantage du Maître du jeu. Et puis, il y a cette manière de ne pas se mêler au combat lui ressemble énormément. La sorcière ne tue pas souvent, mais c'est elle qui cause la mort. Après avoir empoisonné sa victime, la sorcière laisse les Zombis, le plus souvent, la tuer pour elle. Le maître du jeu et elle ont se même détachement par rapport au combat. Les mobs normaux attaquent frontalement, mais qui d'autre mieux qu'une sorcière arriverait à ses fins par la manipulation ? Et enfin, ce sont des potions que nous échangeons contre des émeraudes ! Des Potions ! A qui d'autre qu'une sorcière cela se réfèrent-il ? »

Siph. baissa les yeux et reprit sa lecture.

« Ce qui fait que le maître du jeu n'est pas neutre. Il a des préférences parmi les joueurs, il semble en préférer certains et vouloir atténuer leurs souffrances, mais en détester d'autres. Certains parmi nous semblent être plus que d’autres l'objet de sa rage. Je ne sais pourquoi, mais je crois qu'il me protège. Bien que ma maison soit en externe, je n'ai toujours pas eut de visite. C'est plus qu'anormal, voire impossible sans aide externe. C'est comme si l'on me tenait éloigné du conflit, en me laissant dans ma bulle, en empêchant le contact avec les autres. Mais pourquoi ? Pour mon bien ? On veut m'éviter des souffrances, alors pourquoi vouloir me faire mourir dans ce tombeau qu'est la CHM ? Non, au contraire, ce n'est pas pour me protéger mais pour m'empêcher de rencontrer d'autres joueurs et donc m’empêcher de partager ce que j'ai découvert ! Je suis un danger ! Un danger que l'on veut tenir éloigné ! »

« Bill avait vu juste. Si ce n'est le maître du jeu lui-même qui l'a tué, cela a été fait conformément à sa volonté. Aypierre m'a raconté la mort de Bill. On lui a tiré dessus – Skellette. On l’abattit à l'épée, à l'épée de fer – Il y avait un Zombi tout près quand Aypierre est arrivé. Mais le véritable meurtrier, pas son escorte, a utilisé une potion – Sorcière.
- Mais les mobs brûlent à la lumière et Bill a été tué de jour !
- Il pleuvait. »

Siph. était glacé. C'était donc cela, la cité. « Nous ne combattons pas un maître du jeu, mais une maîtresse du jeu, une sorcière, une reine des mobs. »

Siph. referma précautionneusement le petit livre. De l'index, il effleura avec un respect inimaginable le nom gravé en lettres d'or. Bill Silverlight. Bill, généreux même à travers la mort, leur offrait leur survie et était mort pour cela. Tout à coup, Siph se sentit soulevé par un haut-le-cœur. Il se sentait faible et lâche avec ses petits péchés et ses grands crimes. Il se sentait bas à coté de ce fantôme magnanime qui sortait dans toute sa gloire de ces quelques mots. Tremblant, il tendit le journal à Croustinette. Il avait l'impression de tenir un objet sacré qu'il souillait de ses mains pleines de sang.
« Et il y a encore un fait qu’on ne sais pas...
-Oui ?
-Comment Bill l'a su ? Je ne sais. Comme tu l'as vu, ses explications ont été détruites et nous n'avons qu'une partie de son raisonnement, mais, la preuve qu'il n'avait peut être pas, nous l'avons. Dans le Nether, alors qu'Aypierre et October s'... »
Sa voix se mit à frémir. Siph la regarda, incroyablement gêné. Il la sentait encore partagée entre sa raison qui l'avait fait s’allier à Aypierre et le meurtre de son amie, souvenir qui ne cesserait jamais de la tourmenter. Il se sentait gauche à coté d'elle. Il ne savait pas quoi faire pour la réconforter, trop sale lui même pour seulement regarder cette belle tête brune de femme, cette figure pâle de chagrin mais lumineuse entre ses larmes qui, tels de petits cristaux, irisaient ses yeux.
« Lorsqu'ils s’affrontaient, j'ai frappé un Pigmann en voulant intervenir. Je n'ai donc pas pu récupérer le corps... »
D'un seul coup, elle ramassa contre elle ses genoux et se mit à pleurer. La tête entre les mains, Siph ne pouvait voir que ses épaules qui tressaillaient et la cascade de cheveux qui coulait sur son corps. Maladroit, hésitant, il posa son bras autour de ses épaules et la serra contre lui. Il parla parce qu'il fallait qu'il parle. Mais il ne savait pas quoi dire.
« Ce n'est pas ta faute. Elle ne t'en aurait pas voulu. - Il voyait encore le corps de Brioche se déchiqueter et imaginait celui de Xef, emporté par le courant, flottant dans les eaux brunes d'une mer sale. - Ce n'est pas grave.
SI ! Si, c'est grave ! Elle a été souillée a cause de moi ! Si le corps est retrouvé par les mobs, alors il est ramené au maître du jeu, qui avec la même magie qu'il utilise pour les Zombis, le ranime ! Mais ce n'est pas la personne qu'il ranime, mais la chose, le corps ! Les cadavres deviennent ses soldats, ses esclaves ! Ils lui obéissent ! Mais ils ne perdent cependant pas le souvenir de leur vie d'avant. Ils ne deviennent pas des mobs, mais autre chose de bien plus puissant, quelque chose qui réfléchit, qui ne tombe pas dans les pièges médiocres dont nous nous servons pour les Zombis et les Squelettes. Ils peuvent casser des blocks ou en poser ! Ils peuvent faire tous ce que nous pouvons faire ! Mais surtout ils conservent leur personnalité et leur intelligence ! Voilà la raison de la CHM ! Le maître du jeu, je veux dire la sorcière, veux se créer une armée ! Une armée intelligente, menée par des généraux puissants qui contrôleraient les mobs qui les dirigeraient, réfléchissant pour eux. La sorcière ne veut pas nous faire disparaître, elle veut nous utiliser !
-Quoi ?!
-Aucun corps n'a été ramené du Nether, mais je te promets que si nous revenons sur les lieux du carnage, il ne restera aucun ossement ! Le Nether est le royaume des mobs, ils ont eu vite fait de ramasser tout ceux tombés au combat pour grossir leurs rangs, October avec eux. Et je l'ai vue, la chose que la sorcière a faite de mon amie ! Je l'ai vue ! Et Zelvac a failli en mourir ! C'était devenu une sorcière, elle aussi, avec cette horrible cape violette et toutes les potions et elle se promenait DANS la cité ! Siph, tous ceux dont les corps ne se trouvnte pas hors de portée des mobs, sont destinés à devenir cette chose.
-Et October, tu l'as tuée ?
-Je ne sais pas, je ne crois pas. Mais de toute manière, ils ne peuvent pas mourir puisqu'ils le sont déjà. »
Siph la regardait avec horreur. Il voyait déjà une armée de mob dirigée par des êtres intelligents se dresser devant lui. Mais par-dessus cette image en apparut une autre. Dans la tête de Siph, il ne tournait qu'un seul nom. Xef. Le corps avait été emporté par le courant et était sûrement aller s’échouer sur la berge de la rivière en aval. Là, il serait la proie des Zombis et deviendrait une créature de la mort. Une créature qui penserait, qui réfléchirait, mais pour accomplir une mission qui lui serait imposée. Mais tout à coup, surgit une idée, un idée qui sauverait tout, une idée qui le sauverait lui-même, une idée qui pourrait peut-être faire finir la CHM par une victoire, une idée qui permettrait la fin heureuse qu'il n'osait plus envisager.
« Les corps deviennent en quelque sorte des Zombis, des cadavres vivants à la seule différence qu'ils gardent leurs souvenirs et leur intelligence. Il est possible quand un villageois s'est fait contaminé par un Zombi, de le soigner... est ce …. ?
- Je ne sais pas. Aypierre en a déjà parlé. Mais Aypierre a un gros problème : il ne sait pas agir en groupe. Il a trop l'habitude d'agir en solitaire. Il ne dit jamais les choses qu'à moitié. C'était extrêmement énervant, tu n'imagines pas, de voir à travers ses yeux les idées naître, les plans se former sans qu’il t'en dise rien, et qu'il te conserve dans l’ignorance. Cette nuit, nous avons eu un mystérieux visiteur, qui n'a pas été des plus sympathiques pour ainsi dire ; je pensais qu'il s'agissait de Skillnez car c'est la personne qui en veut le plus à Aypierre, mais lui semble croire qu'il s'agissait d'un « cadavre », un soldat du Maître du jeu. Je suis sûre qu'il est allé dans les grottes pour vérifier son hypothèse plus que pour prendre des ressources. Il dit qu'il trouve que les grottes ont un côté « habité », je pense qu'il va essayé de le traquer, l'habitant, pour le trouver et peut-être le ramener au bunker où nous pourrions, s'il s'agit d'un cadavre, le reconvertir et savoir enfin si cela marche et si la seconde vie qui lui a été impulsée persiste malgré sa délivrance.
- Tu lui en veux ?
- Oui, c'est trop dangereux. Il est partis avec Zelvac, mais Zelvac ne peut rien face à ce danger. Il prétendait former ainsi deux équipes égales, mais perdu dans ce trou, je ne sers à rien et Zelvac est exposé à des risques bien trop grands pour lui. J'ai très bien compris ce qu'il voulait faire, mais je trouve qu'il aurait quand même pu le dire, parler ne coûte rien. Et enfin, je trouve qu'il ne prend pas assez de précaution par rapport à sa personne. Il a envie de mourir, je le sais, c'est flagrant, mais il se refuse le suicide direct, il attend juste que la mort lui soit apportée par autrui. Il prend des risques inutiles, il se néglige et ne se rend pas compte qu'il met les autres en danger avec ce comportement. Qu'arrivera-t-il s'il meurt et que son corps est retrouvé pas les mobs avant nous ? Nous serions face au cadavre d'Aypierre et j'ai bien peur qu'avec un tel général, le maître du jeu ait gagné la partie... Déjà qu'il a une belle armée vu le nombre de morts... On en a fait la liste. Ils sont trente à être morts depuis le début... On enlève Brioche car il n'y a pas eu de corps auquel rendre la vie et Bill car son corps est inaccessible. Dans sa belle maison, protégé par les circuits d'Aypierre, personne ne pourra troubler son repos. Mais vingt-huit cela fait une belle armée, comparée au huit survivants que nous sommes. Surtout que nous sommes toujours séparés et qu'il sera très difficile de forcer les autres à l'alliance. Skillnez n'acceptera jamais d'être avec Aypierre et Potaro avec Skillnez. Même toi, je suppose qu'il te sera impossible de travailler avec As2pick, même si tu sais que c'est pour le bien. Quand a Fukano, Ectalite et Frigiel, bien malin qui les trouvera...
- Si nous pouvions peut-être sortir tous vivant de la CHM ! »




Zelvac regardait les raies de lumière sur la lame du couteau avec une sorte de fascination hypnotique. Elle était si belle, si dangereuse. Elle servirait son amour et sa vengeance. Pourquoi fallait-il qu’Éros et Thanatos soient éternellement mêlés ? Il n'était pas aveugle. Il savait qu'il allait tuer avant tout par désespoir amoureux, que sa main, avant de porter la vengeance universelle à laquelle elle aspirait, porterait avant tout la sienne, résultant de la jalousie. Mais après tout, tant que l'acte était fait, tant qu'Aypierre n’existait plus, il n'y avait aucun mal à s'être vengé sois même en même temps que tous les autres. Depuis qu'il l'avait vu, il avait su qu'il devait le tuer, ce meurtrier, mais il n'en avait jamais eu la force et si l'amour qui brûlait en lui pouvait donner à sa main toute la puissance qu'il faudrait, alors il était bienvenu et même si le geste prendrait un aspect personnel, il n'en resterait pas moins un soulagement pour tous ceux qui avaient souffert de cet homme.
Non. Il ne se faisait pas l'ouvrier d'un amour déchu, mais de la justice, de la justice universelle. Il allait donner la mort à celui qui avait anéanti la vie de huit autres. Il était l'instrument qui vengerait chacun : Skillnez pour Playfan et ses deux compagnons, Frigiel pour Banano, Bakayumi, Aishy, October... et pour tous les parents, tous les frères et sœurs, les amis qui ne les retrouveraient pas car un être jouant de sa puissance s'était cru supérieur au point d'avoir le droit d'arracher la vie à autrui. Il allait faire ce qui devait être fait. N'était-il pas le constructeur de cette cité, après tout ? N'était-il pas en droit d'y faire régner l'ordre ? C'était son devoir de porter le châtiment.

Il y avait longtemps réfléchi. Il avait juré de ne jamais tuer, se souiller les mains avec le sang d'autrui. Mais après tout, à quoi bon ? La pureté n'est qu'une invention humaine. Elle n'existe que dans la mesure on quelqu'un, quelqu'un de vivant, quelqu'un de pensant la fait exister. Pour qu'elle disparaisse, il suffit de ne plus se l'imaginer. La notion n’existe que si on la fait exister. Et si la notion de pureté disparaît, il en va de même pour celle de souillure.
Il ne croyait plus en cette notion. Elle n'était donc plus. Il ne croyait plus d’ailleurs en aucune notion. Il s'était libéré de toutes ses barrières que la morale d'une société immonde lui avait implanté dans le crane. Il s'était défait des chaînes que la morale publique lui avait mit dès son plus jeune âge. Il était libre de toute contrainte physique et psychique à présent.

Il regarda la lame brillante avec un sourire. C'était l'heure. C'était le moment. Perdu au fond des grottes, personne ne viendrait les déranger et sous peu, elles allaient devenir un tombeau, si grand que personne ne trouverait le corps. Aypierre ne sortirait pas de cette cave. Jamais plus il ne verrait le soleil et jamais plus il ne ferait briller ses crimes sous les yeux d’azurs de la femme que lui, Zelvac, aimait. On avait toujours dit qu'il était le « petit Zelvac ». On allait bien voir ce que le « petit Zelvac » allait faire. Peut-être n’était-il pas si petit, puisqu'il serait celui qui éliminerait le plus puissant des participants.

Aypierre était là. Il minait de l’obsidienne. Sa pioche tapait inlassablement la roche volcanique sans que celle ne cède. L'obsidienne était dure à casser. Aypierre continuait de travailler de toute sa force. Il ne savait pas qu'un homme approchait dans son dos. Un homme tapis dans l'ombre mais dont l'arme blanche qu'il tenait déjà brandie au-dessus de lui rayonnait comme si elle savait déjà ce qui allait se passer, comme si elle y prenait plaisir et trépignait d'impatience. L'homme avançait à pas silencieux. Il entra dans le rayon lumineux de la torche qui éclairait Aypierre dans sa tâche. Zelvac ne se ressemblait plus. Ces traits crispés et durs n'étaient pas les siens mais celui d'un homme qui pour se venger commettrait le même acte que celui qu'il croit punir, qui se plonge dans le même abyme de ténèbres. Ses yeux n'étaient que deux perles noires encrées profondément dans leur orbite. Une ombre dansait sur eux. Plus que celle projetée par les sourcils, elle était celle de la rage qui le poussait à sceller un destin. Il allait prendre une vie car on lui en avait enlevée une.
Aypierre s’attaqua à un nouveau bloc. Il avait déjà en tête le circuit qu’il cacherait derrière la seconde enceinte. Les rouages de son esprit fonctionnaient telles des machines derrière son front. On ne pouvait entendre le bruit de ses pensées, mais on voyait à travers ses yeux les étincelles produites. Il semblait vieux et fatigué. Il était devenu vieux et fatigué. Les malheurs l'avaient lavé de tout espoir. Mais il vivait encore et sa force jamais éteinte l’animait toujours. Il finirait ce qu'il avait commencé avant de choir dans le gouffre de la mort. Il se battrait tant qu'il n'aurait pas atteint son objectif. S'il avait été seul, il se serait laisser partir, mais malgré tout l'attrait qu'avait le repos éternel pour lui, il y résisterait,  pour Croustinette, pour Zelvac, pour ceux qui allaient venir... Le destin lui avait fait croiser au bout de ses jours deux vies dont il devait garantir l'avenir avant d'arriver à sa propre fin. Dans cette enveloppe délavée de deuil brûlait encore une vie qui luttait contre le monde et contre elle même, pour persister.

Aypierre n'avait même pas perçu la présence de Zelvac dans son dos et même s'il l'avait perçue, il ne se serait pas méfié. Il avait bien sentit que jamais Zelvac ne lui avait pardonné pour October. Mais il ne demandait pas ce pardon. Zelvac avait tous les droits de lui en vouloir. Pourquoi lui pardonnerait-il alors que lui même ne l'avait pas fait ? Il comprenait sa rage et il l'acceptait. Il avait tué October comme beaucoup d'autres et il en était plus qu'haïssable.

Il était juste derrière Aypierre. Il n'avait plus qu'à donner le coup. C'était simple. Aypierre n'aurait pas le temps de réagir. Il allait enfin pouvoir venger October et montrer aux yeux du monde qu'il n'était pas le « petit » Zelvac. Il n'était plus un enfant ! Il était un homme ! Et il allait le prouver. Il serait celui qui a vaincu le grand, l'illustre Aypierre. Il serait celui qui avait tué l'intuable, qui avait éliminé le plus grand meurtrier de la Cité. C'était maintenant qu'il devait prouver la force de sa détermination ! Maintenant ! Zelvac leva bien haut sa lame. Il n'avait plus qu'à la rabattre. Il visa avec soin. Le coup serait mortel. Un éclair blanc illumina le tranchant. Elle était prête et n'attendait que de se maculer de sang.

L'instant lui semblait figé. Il entendait la respiration de l'homme. Il sentait la vie qu'il allait s’arrêter. Elle était là, frémissante, entièrement sous son contrôle. Un geste et c'était fini. Un simple geste. Aypierre ne se doutait de rien. Zelvac ferma les yeux. Il devait le faire. Il se remémora toute sa colère. Il devait le faire. Ses doigts étaient devenus blancs tant il serrait le couteau. Mais il n'arrivait pas à faire cesser le tremblement qui agitait la pointe. Il allait tuer un homme. Il allait prendre une vie.
Il avala sa salive et rouvrit les yeux. Sa rage avait fondu tout à coup. Glacée dans les ténèbres de la solitude, elle n'avait pas supporté la chaleur de la vie. Il ne pouvait pas tuer. Il ne le pouvait tout simplement pas. Son bras tomba, mou le long de son corps. Aypierre se redressa lentement et se retourna. Zelvac le regardait de ses grands yeux bruns comme un petit animal effrayé tapis au fond de son terrier et qui, dos au mur, ne peut plus rien faire à part regarder son prédateur. Il tremblait légèrement. Ce n'était pas d'Aypierre dont il avait peur, c'était de lui-même. Que venait-il d'essayer de faire ? Ce n'était pas lui, cela ! Cela n'était pas lui ! Poignarder quelqu'un de dos. Le tuer ! L'assassiner ! Et cela pourquoi ? Pour vengeance ? Qu'importe les morts, qu'ils soient où non vengés, ils sont morts, mais les vivants n'ont qu'à perdre que cet enfer de sang se perpétue.
Au bout de ses doigts, le manche du couteau tremblait et lui échappa. L'arme tomba au sol. La lame cogna en premier la pierre et ricocha avec un son clair.
Cette cité le rendait fou ! Tous ces morts qu'il constatait chaque matin ! Les noms trop chargés de souvenirs qui se suivaient un à un à l'encre noire, qui apparaissaient une dernière fois devant les yeux pour lui dire qu'ils appartenaient au passé à présent. Tant de sang avait coulé ! Cela avait terni sa vue un instant et un voile rouge était passé devant ses yeux. Il aurait pu tout faire. La colère l'avait enivrée et avait pourri son sang comme un mauvais alcool. Il aurait pu tout faire dans cet état de transe incontrôlé. Il aurait pu tuer, il aurait pu torturer et y prendre plaisir. Il s'en rendait compte avec horreur à présent. Ces pensées qu'il avait eues n'étaient pas les siennes ! Il n'était pas le monstre qu'il avait été un instant auparavent. Faillait-il qu'il voie celle qu'il aimait embrasser un autre pour qu'il se transforme en monstre sanguinaire ? N’était-il qu'un fou, sujet à des pulsions incontrôlables ?
Il avait froid tout à coup et se sentait sur le point de tomber. Lentement, il remonta le regard sur Aypierre. Il se tenait debout, droit devant lui. Il se sentit tout petit. Il n’osait pas lever les yeux vers son visage. Que devait-il penser à présent ? Allait-il le chasser du bunker ? Ce serait sûrement pour le mieux, il ne mettrait plus personne en danger. Il allait se terrer, misérable, au fond des grottes. Il n'était plus digne de voir la lumière. Son sort était dans l'obscurité, avec la vermine dont il n'était guère différent. Enfin il osa regarder Aypierre en face. Il n'y avait aucune colère sur ce visage. Les yeux bleus l'observaient sans haine. Les deux regards se plongèrent l'un dans l'autre. Aypierre ne parlait toujours pas et son silence contrastait avec le tumulte des pensées qui se bousculaient dans la tête de Zelvac, qu'il n'avait même pas le temps de formuler correctement avant qu'une autre peur le saisisse.

Aypierre avait attendu que Zelvac le regarde. Il savait ce qu'il avait tenté de faire. Il était tremblant de peur devant lui. Ses yeux dans les siens lui montraient la cohue de ses pensées. Comme au ralenti, il ouvrit grand ses bras et étreignit Zelvac. Le corps faible tremblait dans ses bras forts. Ils créaient autour du corps chétif comme une armure. Alors Zelvac attrapa le corps d'Aypierre après une petite hésitation et le serra contre lui. Il sentait la force de l'homme et sous cette puissance, il se sentait protégé comme dans l’enceinte d'un fort imprenable. Il se sentit petit et faible et sa propre force sembla fondre. Il serra Aypierre le plus fort possible et la tête contre l'épaule de ce dernier, il se mit à pleurer. Il lâchait tout, ses peurs, ses colères, les remords qui le hantaient, le stress de la cité, ces noires pensées qui le harcelaient, tout. Il ne sentait plus rien que ces grands bras qui le tenaient et l’empêchaient de tomber. Il pleura longtemps, comme un enfant, sans gêne, sans retenue. Aypierre, tel un père le soutint.
Peu à peu les larmes de Zelvac se tarirent. Alors Aypierre défit ses bras doucement, avec lenteur, comme pour voir s'il pouvait encore tenir debout. Mais il ne le lâcha pas pourtant. Ses deux mains, immenses et puissantes tenaient les bras de Zelvac et continuaient l'étreinte. Zelvac, lui, se sentait vidé, comme si un vampire avait aspiré toute sa vie, laissant son corps inerte. Aypierre, sans le lâcher ni des yeux, ni des mains, le fit asseoir, et s'agenouilla en face de lui. Le lien de leur regard ne s'était jamais interrompu. Aypierre avait toujours ce regard bleu, calme et profond. C'était comme le miroir d'un grand lac derrière lequel on ne savait pas, malgré les quelques vagues qui frisaient la surface, quelles pensées, quels courants animaient les fonds, de cette âme dans laquelle Zelvac se perdait. Lui était encore tremblant, mais de fatigue cette fois, plus que de peur. Il contemplait Aypierre comme s'il attendait son jugement, sa punition. Il avait peur, mais quelle qu'elle soit, il l'avait déjà acceptée sans mot dire. Alors Aypierre parla, toujours aussi calme. « Ca va mieux ? » Zelvac opina de la tête, il attendait la suite, mais il n'y eut pas de suite. Aypierre se taisait à nouveau. La peur ressaisit le cœur du pauvre Zelvac qui ne savait plus à quoi se raccrocher. Aypierre, voyant le trouble de Zelvac revenir, prit à nouveau la parole.
« Ne t’inquiète pas. C'est fini. Rien ne s’est passé. Tout va bien. C'est fini. Il fallait que cela arrive. C'est la cité qui rend fou. Il fallait que cela arrive. Mais tu t'es réveillé maintenant, tu es libre, tu peux à nouveau penser sans cette haine qui te brouillait le cœur, haine que la cité et sa foule de morts t'a mis en tête. Tu n'es pas méchant Zelvac. C'est juste la cité, juste cela. Ca va aller mieux, maintenant. On va rentrer à la base, on retrouvera Croustinette et on ne lui dira rien.
- Ce n'était pas moi, Ayierre. Je n'ai pas voulu... je suis désolé... Je ne voulais pas... Ce n’est pas moi, cela. - la voix de Zelvac se remit à trembler et les vagues de la mer de son âme arrivèrent à la surface de ses yeux.
- Je le sais Zelvac, je le sais. Ne t'inquiète pas. Tout va bien. Rien ne s'est passé, tu n'as rien fait. Mais s'il avait fallu mourir pour que tu te réveilles, je serais mort plus que volontiers, s'il avait fallu que tu me tues, je me serais offert à ta lame. On va sortir, prendre l'air, voir le soleil avant de renter. »

CrazyTheB!TCH a écrit:

j'ai tellement rien a dire dessus a part wahou.... *o*

merci

CrazyTheB!TCH a écrit:

Aypere (en plus il va etre vraiment papa ) awww *o*
Siph il est cro blblblblblb *o*
pauvre As2
Crousti est cro intelligente *o*
Zeyzey t'as bien fait... *o*

Aypierre n'est pas encore papa, il va l'être en novembre/décembre, mais oui, cela se rapproche.
ca veux dire quoi "blblblblblb" ?
Tu déteste toujours autant As2pick, mais tu dois reconnaitre que c'est un peu horrible ce qui lui arrive et qu'il ne méritait pas forcément cela.
C'est Croustinette qui est très intelligente. Elle l'est sans aucun doute, mais C'est Bill qui à découvert tous cela et c'est Aypierre qui a tiré l'interprétation des carnets. Croustinette ne fait que l'expliquer à Siph.

CrazyTheB!TCH a écrit:

C'est ce que j'ai dit et tu vois je crois que c'est plutot debut d'année ^^
blblblbl veut dire cjuezahvrez qui veut dire trop parfait XD (fangirl powa)
personne ne merite ca. meme pas lui.
je le sais mais tout de meme elle comprends les plans de Pierre.

Bon alors tu sais ce la mieux que moi, je vais te dire, je ne suis pas la plus imformée..
d'accord, je m'en souviendrait de ce super mot.
je suis contente que tu sois un peu clémente avec ce pauvre As2. Je m'attendais que tu mets un com du genre, c'est bien fait pour lui...
ah oui, oui Croustinette est intelligente et elle apporte à la découverte de Bill et de Pierre se propre analyse avec october 22.

J'ai tellement attendue avant de lire cet chapitre. J'étais tellement impatiente. En fait, ça valait largement la peine d'attendre
On a ENFIN eut la révélation. on sait enfin qui est la maîtresse du jeu. Qui aurait put deviner que c'était en fait la maîtresse des mobs ? Pas moi en tout cas, c'est tellement tordu comme idée x)

Commençons par le commencement. La première partie est juste dégeu. Au début de l'histoire, je n'aimais pas du tout As2 mais là, son châtiment me dégoute tellement qu j'ai pitié de lui et de toute l'atroce souffrance qu'il a dut endurer. Tu étais obligée de mettre la photo de cette bestiole ? xD
Enfin bref. Tu es vraiment très douée pour trouver des morts affreuses mais quand même digne (quoique, je vois pas ce qu'il y a de digne dans cette mort)
On peut quand même se réjouir. Ça fait un tueur de moins mais aussi une recrue de moins pour l'armée de la sorcière. Faut bien avouer que sur ce coup là, As2 a vraiment pas eut de chance.

Enfin !! Enfin la révélation que j'attendais depuis si longtemps. Je n'aurai jamais pus deviner ou même envisager cette solution. Mis ce qu'il y a de positif dans cette histoire, c'est déjà que Siph rejoint le "bon côté", que l'on va sans doute (j'espère) revoir des gens morts (j'avoue que j'adorerais revoir Thaek et Harry vu que ce sont mes favoris après Aypierre) et surtout, que tu vas (peut-être) torturer les gens encore en vie grâce aux cadavres de leurs anciens amis et compagnons. J'ai hâte de voir ça. Quand je m'imagine la résurrection de tous le monde, c'est tellement classe.
Après il y a juste un dernier point sur lequel je ne suis pas sûre à 100%. La sorcière veut se venger de tous les participants de la CHM en les faisant s'entre-tuer ou elle veut seulement ne faire souffrir qu'une personne ? Si c'est cela, laquelle ?

Et pour finir, au sujet de la dernière partie. J'ai absolument adorée comment tu fais hésiter Zelvac et comment tu fais durer le moment décisif avec les souvenirs et les pensées de Zelvac. C'est à ce moment précis que l'on voit à quel point les personnages ont changés et à quel point la cité les rend maléfique en les emplissant de haire, de colère, de vengeance. Je trouve aussi que c'est un des moment le plus émouvant de ce chapitre et (pour moi) peut-être de l'histoire. On pense que Zelvac va devenir un tueur et un assassin mais finalement non. J'ai beaucoup aimé le "retour en arrière". Quand Zelvac redevient lui même et qu'il se rend compte de l'atrocité du geste qu'il voulait commettre. Je préfère largement le "petit Zelvac" fragile que l'on doit protéger. Quand il a lâché sa lame et que Aypierre s'est retourné, je voyais trop al scène que tu as faite. Aypierre qui le rassure et Zelvac qui lâche tout ce qu'il a sur le cœur. J'ai bien ce côté "père et fils".

En bref, j'ai adorée du début à la fin ton chapitre. J'ai trop hâte de lier la suite. C'est vraiment bien car il y a un côté "action", un côté "révélation" et un autre côté "émotion"

CrazyTheB!TCH a écrit:

Disons qu'avec une fangirl d'Aypierre comme soeur de coeur on sait tout ce qu'il se passe XD
Non Non meme au mec que je deteste le plus je ne lui souhaite pas ca alors un personnage de fic ^^
effectivement et c'est en cela qu'elle est maline (attention qui fait la maline tombe de la colline (Brioche powa XD))

C'est qui ? Je suis aussi pas mal fan d'Aypierre, mais je tiens à ne pas empiéter sur sa vie privet et aussi comme j'ai pas beaucoup de temps, je ne suis pas au courant de tous...
Putain, tu m'as tuer avec la citation de Brioche. XD Je vais essayé de la mettre dans un chapitre future, mais je ne vois pas où la mettre...

CrazyTheB!TCH a écrit:

Kamia ^^ elle empiete pas il le dit il a dit depuis combien de temps elle est enceinte (et grace a Poupunou j'ai pu voir une image de son mariage *o*) on a calcule XD
Ya aussi qui fait le malin tombe du sapin XD

Oh oui, je suis parfaitement certaine de la discrétion de ton amie. S'il le dit, il n'y a pas de mal...
C'est quoi la photo ? tu attises ma curiosité ! envoie moi le lien ! Comment vous avez fait pour trouver ?
XD c'est trop marrant. Je voudrais les mettre mais ne voix vraiment pas où, je vais chercher.

CrazyTheB!TCH a écrit:

C'est un Youtuber en contact avec Siphano Aypierre etc qui fait des videos avec eux de temps en temps super gentil avec qui je parle sur Skype de temps en temps ^^ je n'ai malheureusement plus le lien car mon skype a beugue mais je demanderai a Kamia ^^

Il me tue a chaque fois XD

trop ! Va s'y ! j'ai hâte de voir cela ! C'est chouette d'avoir un ami Youtuber, Cela permets de rendre la chose moins fictive... La relation n'est plus à sens unique : Un youtuber connu par la masse de ses fans mais qui lui ne sais rien d'eux..

CrazyTheB!TCH a écrit:

Bah depuis que je le connais un peu j'ai plusieurs amis YTbers ^^ (pas connus mais bon XD) donc c'est cool ^^ Et puis j'ai deja parle (en IRL et touot je l'ai recontrer *o*) a Siph qui a trouve ma lettre touchante *o* bref XD

qu'importe qu'il ne sois pas connu, on s'en fiche du nombre d'abonnés c'est la personne qui compte.
J'ai déjà aussi rencontrer en IRL les youtuber, Aypierre, Bill, Alex, mais je ne savais pas quoi dire, c'étais bizarre.
Siph a trouver ta lettre touchante ?

CrazyTheB!TCH a écrit:

Oui il me la dit sur Twitter *o*
Poupunou est vraiment adorable ^^

J'ai pas twitter... tu m'envoies le lien ?

https://twitter.com/Siphano/status/518723791212793856 voila ^^

Ce n'est pas grave qu'il soit sorti plus tard ce chapitre, plutôt cette moitié de chapitre du coup. ^^
On comprend très bien que tu te concentre sur tes études, c'est même ce que tout le monde devrait faire!
Bref, venons en à ce chapitre, qui n'est pas des moindres!

Déjà As2pik, ce passage est juste horrible! Je n'étais pas au courant de l'existence des Silverfishs dans la vie réelle, ils sont affreux! Cette illustration rend le passage encore plus dur pour mon imagination, je me mets souvent à la place du héros quand l'écriture est très bien faite, alors là c'est... brrrr.... J'ai eu les images dans ma tête, les silverfishs mordant la chair, la femelle qui pond ses oeufs, les silverfishs tout juste nés dans son corps... Arg! C'est horrible! En plus on ressent bien sa douleur et sa longue agonie.
Même si il a fait des gros crimes pendant cette CHM, il ne méritait pas ça! Personne ne mérite de mourir comme cela, même pas quelqu'un qui nous a fait énormément souffrir. En plus, comme tu le dit, il n'était pas vraiment un bourreau, la CHM et la perte de ses amis l'ont rendu fou, il est vraiment une victime.

Ensuite Siph, puisque Siphano n'existe plus, et Croustinette, il y a tellement de révélations pendant ce passage. J'étais tellement surprise! Je n'aurais jamais imaginé ce retournement de situation! Pourtant il y avait beaucoup de détails qui le montrait mais je ne les avais pas relevé! ^^ Maintenant ils savent contre qui ils se battent, enfin une partie des survivants seulement. Mais il reste à faire comprendre leur découverte aux autres, ça ne va pas être le plus facile! Et puis il y a aussi l'espoir de pouvoir sauver les morts avec les potions de soins, j'espère que ça fonctionnera! Même si avec toi on doit s'attendre à tous, malheureusement!
Et le carnet de Bill est très bien écrit! Tu l'as super bien réussi!

Et enfin, le moment avec Aypierre et Zelvac, mon moment préféré! Il est tellement beau! Ça change de tout ce sadisme!
Au début, je t'avoue que j'ai eu peur pour Aypierre, Zelvac semblait tellement convaincu! Mais quand il a lâchait l'épée, j'étais soulagée! Puis quand Zelvac a pensé que Aypierre allait le punir, je savais que Pierre ne lui ferait pas de mal, et quand il l'a pris dans ses bras.. *-* C'est magnifique! Ce moment est tellement beau, surtout comme tu le décris, comme un père qui réconforte son fils, c'est superbe! Je comprend pourquoi Pierre aurait laisser Zelvac le tuer, il ne veut pas que Zeze fasse les même erreur que lui, qu'il ne devienne pas un tueur sans sentiments oubliant toutes ses relations avec les autres et sa gentillesse,... ce que regrette Pierre aujourd'hui. Cet extrait est vraiment très touchant, et je crois qu'il va rester mon préféré de ce remake!

Voilà, mon petit commentaire qui devient habituelle
J'aime toujours autant ce remake, ta façon d'écrire, de décrire, ça rend la lecture tres agréable!
A mardi/mercredi! c:

Mystiana

je suis super contente de te retrouver dans les commentaires !! Tu m'a manquée.

"J'ai tellement attendue avant de lire cet chapitre", oui, désolée.. J'en m'en suis voulu toute la semaine. deux semaines de retard, c'est trop ! je suis fâchée contre moi même. J'aime être ponctuelle... je ferais tous pour que cela ne se reproduise pas.

Tu es gentille; Tu me pardonnes mon retard et tu me fais un très gentil commentaire. Quelle goujate j'ai été de te faire attendre !! Merci beaucoup, ce que tu me dis me fais extrêmement plaisir !!

As2pick oui c'est assez dégue... Je me permets rarement des trucks glauques, mais ce n'est pas le premier... Il y en a un environ tous les deux jours. le poison avec Playfan "Ses yeux exorbités étaient rouges de sang. Ses veines avaient déjà du éclater en partis. Il devait être à peut prêt aveugle maintenant. Un autre vomit une bille écumeuse. D'autre que lui aurait pris du plaisir à voir peu à peu le vomis blafard se teinter de rouge pour n'être enfin qu'un flot vermeil de sang." la bataille du nether "une pataugeoire de sang, des amas de corps dégoulinants. Il connaissait l'odeur acre des carnages. Il avait déjà vu la sombre lumière que projetaient les éclats des membres ouverts. Son regard avait croisé plus d'une fois celui des yeux dilatés d'un mort." et le cadavre de Bill "les cloques jaunâtres, gonflées de pue, qui tendaient la peau.. Les flammes avaient avidement léché sont corps. Par endroit la brûlure avait été si forte, que la peau n'avait pas pus se protéger. Les cloque avaient cédé et le feu avait atteint la chaire. Celle ci était d'un rose trop cuit et s'était contractée, se ridant, devenant flasque, perdant tout solidité et élasticité, se détachant de la peau, s’effritant, laissant voir le rouge des muscles et les cailloux noir de sang bouillis." et maintenant As2pick.... il en reste encore un et après c'est fini avec le glauque, mais pas avec le tragique, he he he !

"une recrue de moins pour l'armée de la sorcière" bien vue ma chère ! Il faut forcément un corps pour être "réanimé"... donc ni As2pick, ni Brioche ne peuvent l'être car tous les deux, leur corps a été détruit...

As2pick a aussi subit le fait d'avoir fini sa fonction et je tue tous personnage qu'il l'a fini... Dans l'intrigue de l'histoire, son dernier rôle était d'éliminer Xef et Brioche. Il l'a fait. C'est bon pour lui, je le tue. Dès qu'un personnage n'a plus de role, c'est la mort.

tu voudrais revoir Thaek et Harry transformé en cadavre ? Charmant... Il est préférable d'être mort que d'être ramenée de force à la vie d'esclave...
"revoir des gens morts" et " torturer les gens encore en vie grâce aux cadavres de leurs anciens amis"; je n'y manquerais pas, je n'y manquerais pas. Tu sais que j'aime faire souffrir mes personnages..

"La sorcière veut se venger de tous les participants de la CHM en les faisant s'entre-tuer ou elle veut seulement ne faire souffrir qu'une personne ? Si c'est cela, laquelle ?" en fait aucun des deux... Bill pensait que c'était pour se venger, mais il n'en avait pas la confirmation car il n'a jamais eut la preuve, il n'a jamais vu de Cadavre. Mais en fait, la sorcière veux se faire une armée avec des généraux. Ce n'est pas leur mort qu'elle veux, c'est les utiliser ! Elle a besoin d'eux, elles veux en faire ses esclaves, pour faire autre chose après...

Oui avec Zelvac j'ai vraiment voulu faire peur au lecteur, lui faire miroité un instant Zelvac transformé en Assasin.

je veux faire d'Aypierre une figure paternel. Il est plus vieux, plus expérimenté et plus sage. La scene de Zelvac et en accord avec celle de Croustinette. Aypierre s'oublie totalement au profit des autres, c'est le protecteur de la cité...

Je suis super contente que cela t'ai plus !!! Merci beaucoup pour ton commentaire et je te retrouve le prochain chapitre avec plein d'action et d'émotion, tu peux en être sur car c'est Avalé par les ténèbres et il envoi du lourd.

Nizzy

Waahh tu m'as fait un super long commentaire !! c'est trop gentil !! j't'adore !

Vous êtes tous super gentils de m'excuser mon retard ! je me suis fait du soucis à cause de cela, vous etes adorables !

Oui, je sais, peu de personne connaissent l’existence des silverfishs; c'est une sorte de cafard de salle de bain, quoi... Comme c'est assez horrible et que ceux de minecraft sont relativement mignons, j'ai décidé de faire un mixte des deux. J'ai pris la taille et l'agrésivité de ceux de minecraft (Non dans la vrai vie, ils ne sont pas plus grand qu'un ongle et ne peuvent rien contre l'humain, même pas piquant comme l'araignée... ) et la laideur des vrais Silverfish...

Tu te mets souvent à la place du héros ? Ca à pas dû être très agréable...
Je suis super contente que les images t'ai touchée "les silverfishs mordant la chair, la femelle qui pond ses oeufs, les silverfishs tout juste nés dans son corps" Tu es très attentive au texte ! c'est super ! et n'oublie pas qu'il était encore en vie !
Dans mon histoire, il y a environ un passage glauque pour deux jour, il en reste encore un et après il n'y en a plus... Soulagée ?

Tu es vraiment très attentive ! c'est bien ! Pauvre Siph... tu as remarqué que plus personne de l'appelle Siphano ? Même le narrateur a troquer son nom. Il a perdu toute son identité. Il se déteste au point de se dédoubler intérieurement...

He he, oui en effet, les carnets de bill apportent un véritable changement... je l'avais dit. Je suis contente de voir qu'il n'ont pas déçus, surtout qu'il ont été vraiment super galère à écrire...

"Même si avec toi on doit s'attendre à tous, malheureusement!" pour le lire, j'ai été obligé de le copier/coller, j'ai donc cliqué sur le premier document Word que j'avais ouvert et tu sais ce que c'était ? le brouillons du jour 11 partie deux... Un hasard ? je ne sais pas, mais tu comprendras l’importance de cette coïncidence quand on y sera...

Oui, j'ai voulu que le lecteur ai peur pour Aypierre et qu'il croie que Zelvac devienne un assassin, j'ai retardé le plus possible le moment où il renonce pour cela...

j'aime écrire le tragique mais aussi le beau... Aypierre est le protecteur de tous. Il est comme un père pour Zelvac, ais aussi pour Croustinette ( souviens toi ) Il y a vraiment eut une transformation au niveau du personnage: du Aypierre froid, sans pitiés on est passer à un Aypierre de souffrance et d'amour pour autrui..
Tu as très bien comprit le personnage, tu as tous les outils pour comprendre sa réaction dans le future quand ....

Merci beaucoup pour ton com !! cela ma fait si plaisir tu ne peux pas savoir. Chaque fois que je poste, je me dit "super je vais avoir un com gentil de ma Sadique présent préféré !"

Kamia Natsuya

he he he je me suis bien amusé avec la mort d'As2, et pourtant j'aime bien le Youtuber...
Meeh non Zelvac ne pourras jamais tuer Aypierre, il est trop gentil, j'ai juste voulu faire peur.
merci pour ton com