Sooooo.... C'est mon deuxième OS, soyez indulgents et tout le blabla... J'espère pas toutes vous tuer :c Ca me rendrait triste
C'est un Brigrim! Enjoy!
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Avez vous déjà ressenti le sentiment de liberté? Celui qui vous transporte dans un autre monde, celui qui vous emmène où vous voulez... Et celui de voyager? Vouloir parcourir le monde entier sans se soucier de rien, juste en profiter pour garder un maximum de souvenirs. Ces sentiments, je les croyais forts, au delàs des mots. Mais... Avez vous déjà eu ce sentiment... Spécial... Celui qui vous fait planer, rêver. Celui qui vous fait dire n'importe quoi, celui qui vous fait rire et pleurer à la fois. Avez vous déjà été amoureux? Moi? Je le suis... Je vis une véritable idylle. Déjà quelques mois que ça dure mais nous avons tout de même laissé derrière nous des années d'amitié. Et de colocation bien sûr!
- Mickaaaa? Tu rêves!
- Hmmmm?
Bon, okay je l'avoue, j'étais perdu dans mes pensées... En même temps, cela fait déjà une bonne heure que nous roulons en direction de chez Siphano... Il nous as invités à passer un week-end chez eux, à Lille, tous les deux. Et comme je déteste conduire... Grégoire s'y colle. C'est marrant, quand il conduit et qu'il est concentré, il pince toujours ses lèvres et plisse un peu les yeux.
- Hey, me dit-il, t'endors pas...
- Non non, t'inquiète, je pensais à un truc.
- Dis moi...
- Rien d'important.
- Mais si, dis moi!
- Y a rien! J'étais perdu dans mes pensées, c'est tout, dis-je.
- Okay.
Sa mâchoire se crispa... Mais c'est vrai quoi à la fin! Je ne peux pas non plus tout lui dire, puis... Là il n'y avait vraiment rien d'important. Je reçus un SMS auquel je répondis. C'était Léo qui me demandait comment ça allait.
- Bon, Mickaël c'est encore elle?
Je jetai un coup d'oeil à Grégoire. Il me scrutait.
- Réponds?!
- Non, c'est heu, je bafouillai surpris de son ton, c'est Léo.
Il se racla la gorge et essaya de se reconcentrer sur la route. Il s'engagea sur l'autoroute en appuyant vivement sur l'accélérateur. Il n'avait pas l'air convaincu de ma réponse et contre toute attente, je lui montrai le message.
- Tiens, regarde...
- Je suis occupé là...
- Mais Greg! râle pas! C'est vraiment Léo!
- Qui me dit que tu as pas supprimé les messages de ton ex?
- Greg... Tu veux pas me croire c'est ça?
- Je comprends que tu aies eu du mal à rompre avec elle mais...
- Mais c'était il y a des mois! Comment tu peux encore insinuer le fait que je lui parle toujours? C'est terminé? Tu comprends? Terminé. Je ne lui parle plus car je sais que ça te fait mal et parce que ce n'est plus ma petite amie!
- Justement! Tu ne lui parle plus car ça me fait mal... Pourquoi tu le ferais pas en cachette pour me protéger?
Je voyais déjà les larmes couler aux coins de ses yeux. Ses mains, crispées sur le volant donnaient l'impression qu'elles allaient le broyer d'un instant à l'autre.
- Ecoute, Grégoire, je t'aime, tu le sais... Jamais je ne ferais une chose pareille.
- On me le dit souvent et au final, je ne récolte d'un couteau dans le dos de la part de mes amis, et, dans ce cas, de la part de celui que j'aime.
J'étais triste... Car il ne me croyait pas et parce qu'il me pensait capable de lui faire un mauvais coup derrière son dos avec quelqu'un d'autre
Je me sentais trahi, au plus au point. Il avait hésité sur la personne à qui il répondait. Bon, évidemment je ne misais pas que sur cela... Ces temps-ci il était étrange, presque trop réservé à mon goût. Avant il me disait tout. Maintenant... Concentre toi, reste zen.
- Greg...
- Laisse moi tranquille.
- Mais... Greg je..
- MICKA! Laisse moi tranquille! Qu'est ce que tu comprends pas dans ces trois mots? Tu me fiches la paix jusqu'à ce qu'on soie arrivés, après tu m'expliqueras, tu feras tout ce que tu veu...
Le bruit. Le noir. La lumière d'un coup, aveuglante. Les mains tremblantes, je les portai à mon front. En les regardant, je remarquai qu'elles étaient couvertes de sang... De mon sang. Mais qu'est ce qui s'est passé? D'un coup, je prends conscience que mes jambes sont bloquées. Je regarde à ma droite mais plus personne ne s'y trouve. Mais bon sang... Que.. Quoi?! Pourquoi mon pare-brise est désormais quasi-inexistant? Pourquoi Micka a disparu? Pourquoi je saigne? Pourquoi je ne me souviens de rien... Des voix s'approchent, leurs paroles se noient dans le tourbillon de pensées que mon cerveau subit déjà.
- Monsieur? Monsieur, vous êtes conscients?
- Hmphhh, gémis-je, ma... Ma tête ma fait mal.
- C'est normal, monsieur, me dit la voix réconfortante, Chef, il est conscient et sait parler.
- Qu'est ce qui s'est passé? Où est mon ami? Où est Micka?
- Ça va aller, on va vous sortir de là puis nous vous expliquerons, okay? Ça risque de prendre une dizaine de minutes.
Une autre voix, féminine, cette fois, vint s'ajouter.
- Monsieur? Je m'appelle Allison. Je suis pompier. On m'a chargé de vous dire de ne pas bouger. Nous allons désincarcérer votre voiture. Ça va faire du bruit et ce ne sera pas agréable surtout avec votre mal de tête déjà présent. Cependant c'est crucial si vous voulez vous en sortir? D'accord?
Je hochai la tête positivement. Mes tympans commencèrent à sonner quand la machine se mit en route. Heureusement quelques minutes plus tard, c'était fini.
- Me revoilà, dit la voix féminine, vous pensez pouvoir vous lever? Le temps qu'on vous couche sur le brancard?
De nouveau, je hochai la tête de haut en bas.
- David, tu viens m'aider?
- J'arrive, dit une autre voix.
Ensemble, ils me transportèrent jusqu'à un brancard. Une sirène criait sans cesse dans mes oreilles. Le monde était flou, triste. Je me sentis brièvement soulever, pour être enfin allongé. On me mit un truc autour du cou et une aiguille s'enfonça dans mon bras gauche.
- Donne lui un peu de morphine, ça le soulagera.
- Il peut parler?
- Oui, il m'a répondu tantôt.
- Bien. Monsieur?
- Oui, répondis-je fébrilement.
- Nous aurions besoin de renseignements. Quel est votre nom? Et votre prénom? Nous cherchons vos cartes d'identité mais la voiture est très endommagée. Et votre ami, comment s'appelle-t-il?
- Je... Je m'appelle Grégoire et mon ami c'est Mickaël nos cartes sont... Elle doivent être dans la portière. Il va bien? Je veux dire... Micka va bien?
- Nous avons dû l'emmener d'Urgence à l’hôpital, me dit Allison.
- Je veux le voir, répliquai-je.
- Je suis désolée mais ça ne va pas être possible. Nous sommes déjà en route, on va arriver d'ici quelques minutes, ce n'est pas loin.
Je regardai le plafond de cette ambulance. Ils avaient dû l'emmener d'urgence et je ne l'avais plus revu depuis trop longtemps à mon goût.
- Comment c'est arrivé, osai-je demander.
Je vis le regard des deux ambulanciers se croiser. Le garçon, David, prit la parole.
- Vous avez eu un accident avec une autre voiture sur l'autoroute, Grégoire. Vous étiez au volant, vous deviez donc être probablement inattentif, vous ne regardiez sûrement pas la route. Lorsque nous sommes arrivés... Nous.. heu, il hésita mais après avoir eu l'approbation d'Allison, il continua, Nous avons remarqué que la voiture en face avait seulement été touchée par derrière. Par conséquent, les occupants, un conducteur et un passager, n'ont pas eu de dommages importants. Seulement un choc psychologique et quelques égratignures. Rien d'important. Vous, vous étiez coincé dans votre voiture. Et comme elle était enfoncée nous avons dû vous désincarcérer. Quant à votre ami... On ne sait pas si il avait oublié de mettre sa ceinture de sécurité, ou s'il l'avait mal mise... Ou encore s'il n'a vraiment pas eu de chances... Il est passé... A travers le pare-brise. On l'a retrouvé, inconscient. Nous sommes parvenus à le réanimer mais il est dans un état critique. Entre la vie et la mort.
- Il va s'en sortir, gémis-je tandis que les larmes coulaient le long de mes joues, il va y arriver hein?
- On ne sait pas... Nous laissons les médecins s'en occuper. Nous ne pouvons rien vous promettre.
- On est arrivés!
Les portes s'ouvrirent brusquement. De nouvelles têtes affluèrent autour de moi. Un homme grisonnant posait des questions aux ambulanciers. David énonça:
- Homme d'une vingtaine d'années, il s'appelle Grégoire, on l'as retrouvé coincé dans l'accident qui s'est produit sur l'autoroute. C'était le conducteur. On lui a passé de la morphine et il est sous perfusion. Il est conscient, sait parler.
- On le prend en charge, merci, dit l'homme aux cheveux gris, puis, en s'adressant à moi, bonjour, je suis le docteur Mitchell. C'est moi qui vais m'occuper de vous.
On m'emmena dans une grande pièce, beaucoup de médecins s'affairaient autour d'un lit et on me plaça à côté. Alors qu'on m'enlevait le mousse qui me maintenait le cou, ma tête pencha du côté de mon voisin. Mais pas n'importe lequel. Ses cheveux, l'arête de son nez... Tout me semblait familier. Et c'est normal. C'était Micka. Si près mais en même temps si loin de moi. Quelques médecins s'éloignèrent de lui. Un bip sonore en continu résonnait. Une femme soupira. D'une voix claire mais embuée de tristesse elle annonça.
- Heure du décès... Quatorze heures quarante-deux.
Le monde s'écroula. Mon cœur menaçait d'exploser dans ma poitrine. Ce n'était pas possible. Pas nous... Pas lui. Pas Micka.
J'étais en chaise roulante. Ils m'avaient laissé sortir pour l'occasion. Pas une joyeuse occasion. La main de mon ami, Léo, se posa sur mon épaule et émit une pression. C'était pour eux, pour mes amis que je me forçais à survivre. J'aurais voulu mourir au moment où je l'ai vu inanimé sur le brancard. Non... J'aurais voulu ne jamais lui en vouloir, ce jour là, dans cette voiture. Ma jalousie l'as tué. Un jour, elle me tuera.