Point de vue Loo, à écouter avec
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-Au secours ! j’hurle quand enfin j’aperçois notre abri. Au secours, quelqu’un !
Soudain, une silhouette surgit de la brume, et je reconnais Suko, celle dont tout le monde parle, celle qui a subi le grand malheur d’être devenue mortelle, mais surtout, celle dont la pâle copie livre un combat inégal avec mon amie. Si elle est là, qui est en train de livrer le combat contre mon amie ? Un clone ? Je m’embrouille tant dans cet instant où seul compte le temps. Suko court vers moi, les yeux emplis d’effroi, livide, le teint blême de stupeur.
-Loo ! elle tremble. Cherry, il est arrivé quelque chose à Cherry, j’en suis sûre ! J’ai rêvé…J’ai rêvé que je me battais avec elle, Loo ! Aide-moi, je t’en supplie, sinon, elle risque de mourir !
Essoufflée, encore choquée par la scène qui vient de m’apparaître, Cherry invoquant un poing de glace pour me sortir du fort…J’espère réellement qu’elle n’est pas morte, je me sentirais tellement coupable. En plus, elle s’est presque sacrifiée pour me sauver. S’il vous plaît, Dieux de l’Olympe…Stoppez vos querelles futiles et allez aider Cherry, elle en a tant besoin…Mais comment Suko peut-elle savoir ? Cela a-t-il un rapport avec ce mystérieux clone ?
-Suko, je me précipite, je ne sais pas comment tu es au courant, mais il faut vite prévenir les autres, il n’y a pas un instant à perdre !
Elle semble ne pas bien comprendre et me regarde les yeux vides. Je me contente d’attraper son bras et de l’entraîner dans ma course jusqu’à l’abri, qui n’est plus qu’à quelques mètres et se rapproche rapidement. Bercés par de mystérieux rêves, tous dorment paisiblement, comme si rien ne passait hors de leur sommeil et qu’ils étaient à l’abri de tout dans leurs songes. J’ai presque envie de les laisser dormir tant je n’ai envie de gâcher peut-être leurs derniers instants calmes avant longtemps.
-Réveillez-vous ! j’hurle avec force. Vite !
Aussitôt, des têtes se soulèvent du tapis de corps avec panique. Elles regardent partout, puis leurs regards se posent sur moi, puis sur Suko qui me précède. Ils sont interrogateurs, pourquoi donc je viens les réveiller à l’aube de cette nouvelle journée, est-ce une farce ? Je les examine les uns après les autres, leur réaction est semblable et pourtant personne ne réagit de la même façon. C’est alors que Nayara qui semblait chercher quelque chose d’autre que moi me regarde et hurle ce qui me tire de mes pensées et me rappelle l’urgence de la situation :
-Loo ! Où est Cherry ? Où est-elle, elle est avec vous ?
Je sais ce que je dois dire, mais j’ai peur, j’ai peur de la vérité, j’ai peur qu’elle soit morte, Cherry, et c’est pour ça que j’ose à peine crier :
-Il faut m’aider ! Cherry affronte toute seule une fille surpuissante à l’intérieur du fort qui a pris l’apparence de Suko ! Vite avant qu’il ne soit trop tard, je vous en supplie, vite !
Aussitôt, tout le monde se lève, saisit ses armes dans la plus grande des paniques. Que vont-ils dire quand, moi, je leur dirai la vérité ? Cherry et moi sommes parties, de notre gré, affronter l’ennemi sur son propre terrain. Oui, c’est ça la vérité. J’ai honte de cette vérité, si seulement j’avais su ce qui allait se passer, j’aurais pu la dissuader. Peut-être que si je n’étais pas venue, elle aurait rebroussé chemin. Elle m’aurait fait confiance les yeux fermés, et je n’ai même pas été fichue de la protéger. Comment ai-je pu être inconsciente à ce point ?
Je les amène à toute vitesse en direction du fort, sans aucune discrétion, qui n’est pas nécessaire, personne ne parle, et pourtant nos pieds apeurés sur le sol traduisent toutes nos angoisses. J’ai tellement peur que je me mordille la lèvre inférieure jusqu’au sang. Je ne dois pas paniquer, je le sais bien, mais j’ai peur. Si Cherry meurt, c’est comme si je mourrais aussi.
-Loo, demande Alice qui me tire de mes inquiétudes, très calmement en comparaison avec la situation, comment peux-tu savoir tout ça, tu étais avec Cherry ?
Et voilà, elle est là. La question que je redoutais. Je chancelle, mais profite des bruits de l’aube pour faire semblant de ne pas l’avoir entendue. Je sais que je suis en train de fuir la vérité du plus profond de mon cœur, mais je ne peux l’accepter. Elle est trop difficile, elle me fait top mal, et je me sens trop responsable pour y échapper.
J’aperçois le fort, et plus nous nous rapprochons, plus ma gorge se serre. Cherry, je t’en supplie, survis encore un peu, courage, on arrive.
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Nous pénétrons à l’intérieur de la forteresse, et je nous engouffre à travers le chemin que nous avons parcouru il y a quelque temps avec Cherry. Tous les couloirs de ce labyrinthe se ressemblent, mais tous me font un peu plus goûter l’amertume de ce pressentiment désagréable. Les gardes ont disparu, sans doute toujours autour du combat entre l’infecte copie de Suko et Cherry. Je reconnais le chemin, il est resté gravé dans ma mémoire, comme si je l’avais gravé dans le sol de terre. Des sons nous parviennent, ils ne sont plus très loin dorénavant, je peux les entendre avec une très nette audition. Mais soudain, c’est de l’eau qui surgit. De l’eau qui tournoie comme une tornade et dévaste le paysage est sortie de la terre avec force et déchire le ciel. Elle est apparue comme un éclair, et, bien que je ne sache pas ce que cela veut dire, je ne peux m’empêcher d’espérer la victoire de Cherry. Aussitôt, le visage de Myorica s’illumine :
-C’est l’atout de Cherry ! s’enthousiasme-t-elle. Il n’a jamais été aussi puissant !
Je reprends espoir. « Il n’a jamais été aussi puissant ». Cette pensée est si rassurante que je balaie au loin toutes mes craintes, et pousse un long soupir de soulagement. Surgissent quelques « mais c’est vrai ! » de la bouche de ses sœurs. La seconde d’après, la tornade s’effondre sur le sol comme une vague se brisant sur le large. Poussée par un élan d’espoir, je me précipite de l’autre côté de la rangée de tentes qui nous bouche la vue.
C’est alors que je suis témoin du plus abominable spectacle que je n’ai jamais eu à voir. Le rictus effrayant sur la bouche de la fille démoniaque, sa faux gorgée de sang rouge, et pas doré, le corps de mon amie qui s’effondre sur le sol, jusqu’alors intact, mais séparant la tête lors de sa chute funeste. On y lisait l’espoir, la victoire, et toutes ces choses qui se sont envolées de ma tête dès que j’ai vu la sienne se renverser sur le sol. Aussitôt, mes membres ne répondent plus à mes appels, mes genoux tombent sur le sol, et j’entends la fille hurler en me regardant :
-Faites donc comme Loo, et prosternez-vous devant Cronos, le plus grand des titans !
Cette phrase sonne dans ma tête comme un appel. Je me relève, calmement, nullement surprise finalement, que le clone de Suko ait été Cronos, et souris à celui-ci, qui rigole en me regardant.
-Tu veux faire une autre démonstration, Loo ? ironise Cronos.
Je hoche la tête le plus calmement du monde. Ignorant derrière moi les voix qui me hurlent de m’arrêter, j’avance. C’est comme si j’étais poussée par la haine, comme si, indirectement, c’était moi qui avait tué Cherry. Si je ne l’avais pas poussée vers la tente, elle ne serait certainement pas morte, c’est donc la haine de moi-même qui me pousse à faire ce combat.
-Ce ne sera pas nécessaire, répond Aliona à ma place. Plus personne ne mourra sous mes yeux aujourd’hui.
J’ai à peine le temps de réfléchir à ses paroles qu’elle sort de son sac une petite boule de cristal où à l’intérieur tournoient des particules violettes. Elle le fracasse sous ses pieds et soudain, une brume violette envahit le terrain.
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Alors que je n’ai même pas remarqué l’endroit où nous sommes, cette étendue verte et paradisiaque, bordée par un somptueux château qui ne peut être que celui du Mont Olympe, ma rage est telle que je me précipite vers Aliona, prête à subir ma colère.
-Qu’est-ce que tu as fait Aliona ?! je lui hurle violemment en la secouant par les épaules. Je le tenais ! Je le tenais je te dis !
Elle me regarde avec un petit sourire emphatique. Ses yeux sont emplis de pitié et de compassion, je ne peux les quitter tant ils me fascinent. Ses yeux violets, grands et hypnotisant. Elle me fixe sans même ciller, et je peux presque voir toute la profondeur de son regard, je vois mon reflet dans ce miroir d’iris.
-Tu le tenais ? répète-t-elle. Je ne crois pas, non. As-tu déjà oublié qu’en s’isolant, Suko a perdu ses pouvoirs, et que Cherry est morte ? Tu sais ce que je crois ? Je crois qu’elle et toi êtes parties en pensant toutes seules pouvoir anéantir Cronos et sa clique. C’est bien ça Loo ? Et c’est sûrement pour cette raison que tu as été emportée par la rage contre Cronos. Pour ta gouverne, je ne suis pas le personnage sensé faire rire la galerie dans toute cette histoire. Dès que je t’ai vue défier Cronos, j’ai su que ce n’était sûrement pas pour venger Cherry. Je pense même que c’était pour te venger toi-même.
Je le savais. Je savais bien que quelqu’un allait tout découvrir et tout me balancer à la figure. Je le savais bien. Mais pourquoi Aliona l’a-t-elle dit aussi méchamment ? Je ne lui connaissais pas ce visage sombre, et ça m’a tout de suite choquée. Un choc si violent que j’ai envie de pleurer. Je me sens soudain si faible, alors que je pensais éliminer Cronos il y a deux minutes. C’est comme si elle avait creusé tout au fond de mon âme et y avait trouvé tous les détritus qu’elle contenait. Comme si toutes les larmes que je gardais enfouies dans mon cœur venaient de déborder et poussaient mes yeux à pleurer.
-Aliona…Je pense que tu as en partie raison, et en partie tort.
C’est Suko. Son visage est baigné de larmes, et bien que démoralisée, elle essaie tout de même de faire face à la situation avec sérieux et calme.
-Loo et Cherry voulaient anéantir Cronos, ça ne fait aucun doute, mais la vraie question est : pourquoi voulaient-elles le faire ? Je connais Cherry depuis très longtemps, et je peux vous jurer qu’elle aurait tout fait pour gagner la reconnaissance de sa famille. Loo, tu n’as pas à t’en vouloir, au contraire : grâce à toi, nous avons gagné de précieuses informations sur l’ennemi, et cela, même si nous avons dû y perdre une vie. Et…Je préfère qu’elle soit morte heureuse, que vivante malheureuse. Quand j’ai été enfermée dans leur forteresse lugubre, le mec qui m’a fait boire le poison m’a dit que les Dieux immortels ne pourraient jamais comprendre la valeur de la vie. Et bien maintenant, Cherry la connait. Elle a vécu ses derniers instants en goûtant la vie et en comprenant désormais qu’elle avait une importance capitale.
Tout le monde la regarde. C’est comme si elle nous avait hypnotisé de ses paroles. Nayara, suivie d’Erina, suivie de Myorica, et toutes les filles de Poséidon l’enlacent en pleurant. C’est une scène si touchante que je parviens à oublier pendant quelques secondes l’ennemi juré des Dieux de l’Olympe.
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-Je propose qu’on aille tout de suite voir les Dieux, les vrais, pour bien les engueuler, enchaîne Epona.
-Entièrement d’accord, approuve Aliona en souriant doucement.
Nous nous regardons tous pour finalement hocher la tête en même temps, puis rigolons un instant en nous dirigeant vers le domaine des Dieux.
-Mais enfin, c’est ridicule, vous la croyez, vous ?
-Je ne sais plus qui et quoi croire, Hadès, je t’avoue. Athéna, as-tu seulement des preuves de ce que tu avances ?
-Mais puisque je vous dis qu’ils sont sur Mitgard à l’instant même, il n’y a pas une minute à perdre avec ces âneries, certains risquent même d’y passer, tout ça à cause de lui !
-Je te trouve bien sotte de faire tant d’accusations sans preuves ma chère nièce…
-On n’a pas bien entendu toute la discussion, mais je pense que les preuves vivantes de la culpabilité d’Hadès, c’est bien nous !
J’ai parlé avec force, car il n’est pas évident de s’introduire dans une indénombrables disputes de nos parents. Toutes les divinités nous regardent avec effarement, sauf Athéna, qui pousse un souffle de soulagement.
-Moi, Loo, j’accuse Hadès de nous avoir enfermés avec l’aide de Cello qu’il manipulait !
Les regards se tournent vers Hadès, qui sourit sournoisement avant de claquer des doigts et disparaître dans un nuage de fumée noire.
-Cet incident est clos, déclare Zeus d’un ton solennel bien que le coupable vienne de lui filer entre les doigts. Je suis content qu’aucun d’entre vous ne soit blessé.
-En fait, je continue, je vous prie d’excuser mon audace, mais Suko a perdu son immortalité à cause de Cronos qui a pris son apparence, et Cherry est morte.
Ils ne semblent pas en revenir, avec leurs têtes ahuries. Leurs regards se mêlent, se croisent, et même Zeus semble avoir perdu son assurance habituelle. Poséidon et Aphrodite se lèvent et se dirigent vers Suko, qui a l’air d’une Déesse parmi les autres, avec son physique idyllique, son regard assuré dans ses yeux bleus, et pourtant…
-Tends ta main ma chérie, dit doucement et calmement Aphrodite, mère de notre amie.
Suko obéit et lève sa main vers sa mère, l’air serein. Poséidon les regarde, avec sa toge bleu océan et son trident doré où dessus grimpent des algues farouches, il se caresse la barbe, mais dans son regard se lit la crainte. Pendant qu’Aphrodite saisit une petite dague en argent et trace une ligne rouge dans la main de sa fille, sous les regards apeurés des autres Dieux, il se tourne vers moi et dit lentement :
-Cherry est morte ? Comment cela se peut-il ?
-Je vais peut-être et même sûrement vous paraître impertinente, mais cela ne serait pas arrivé si vous n’aviez pas passé le reste de ce précieux temps à vous quereller !
Zeus se tourne vers moi d’un air menaçant :
-Tu oses ? gronde-t-il, comme un orage.
-Non, elle a raison ! s’entête Athéna. Tout est de notre faute ! Si nous nous étions occupés de nos enfants au lieu de se disputer grossièrement, nous n’en serions pas là, et le coupable que nous connaissons tous serait déjà arrêté !
-En parlant de coupable…je commence.
-Ah oui ? tonne Zeus. Et la loi qui leur interdit l’accès à Mitgard, qu’en font-ils ?
Le fait que le plus puissant des Dieux m’ait coupé la parole, alors que j’allais dire quelque chose d’extrêmement important, est tellement outrant que je hurle avec toutes mes dernières forces :
-Bande de crétins ! Bande de crétins, c’est Cronos qui a tué Cherry ! Vous étiez aveuglés par vos disputes à la noix et tous les mortels se sont rebellés contre vous maintenant ! C’est à cause de vos conneries que Cherry est morte ! C’est de votre faute si…
Je m’arrête en pleine phrase car Suko vient de se distinguer du groupe pour se placer au centre de la pièce circulaire. Elle s’agenouille au centre de la stèle et regarde vers le plafond où un trou laisse passer le bleu du ciel. Nous remarquons tous ses yeux rouges, quand elle murmure d’une voix masculine qui n’est plus la sienne :
-Chaque mois, Cronos change de forme. Il a besoin d’injecter du poison à quelqu’un et la personne désignée sera clonée et servira d’enveloppe corporelle au titan. Cette personne pourra voir tout ce que celui-ci entreprendra, et à la fin du mois, elle mourra. Cronos en choisira alors une autre pour assouvir sa vengeance sur les immortels. Si Cronos meurt, elle mourra avec lui.
Une vague de frissons me traverse. Suko vient de s’exprimer, peut-être même ne s’en est-elle pas rendue compte, mais elle vient de parler comme si elle récitait quelque chose qu’elle avait entendue ou lue, comme si elle répétait les empreintes d’un livre. Elle vient de prédire sa propre mort. A la fin du mois, elle mourra. Elle ne peut pas échapper à son destin. Aussitôt, un silence de mort s’installe dans la pièce, un silence pesant que personne n’ose briser.
-Il n’y a pas un instant à perdre, murmure Artémis qui vient de se lever. Nous restons tête baissée sans rien faire, sans même la regarder. -Cello, Epona, venez s’il vous plaît.
A ces mots, Zeus sait qu’Athéna leur a dit, il sait que nous savons tous ce qu’il a fait, et il sait qu’il vient de s’attirer une foudre qui n’est même pas l’une des siennes. Cello, devant cet air apeuré, lui lance un regard moqueur qui remplace tous les mots qu’elle aurait aimé lui dire, et même si moi, je suis dans le camp de Zeus, je ne peux m’empêcher de penser que tout ce qu’il a fait, il l’a mal fait. Le camp où je suis…Je ne sais même plus dans quel camp je suis. C’est vrai, les Dieux on passé le dernier millénaire à se disputer vainement, les mortels ont toutes les raisons du monde à les détester. Ils ne font plus pousser les récoltes, le temps se déchaîne à n’importe quelle heure de la journée, les naissances sont en constante décroissance…Alors au fond de moi, je me dis qu’ils ont sûrement raison.
-Epona, dit Athéna en s’avançant lentement vers sa fille, il est peut-être grand temps que je te dise quel est le lien qui vous uni Cello et toi.
J’ai tant hâte de savoir que je sens mon excitation augmenter à une vitesse folle. Quel est ce fameux lien ? A-t-il réellement un rapport avec le côté sombre d’Epona ? C’est le moment que l’on attendait, et on était tellement impatients que c’est à ce moment que l’on se demande si l’on est réellement prêt à accepter cette vérité qui nous taillade.
-Mère…? attend Epo’.
Cello regarde tour à tour sa mère et celle de son amie, de son regard noir glacial, comme si elle avait le pouvoir de geler ceux dont les yeux croisaient les siens, même si l’on sait qu’elle n’est pas méchante.
-La plaisanterie est finie, mes deux filles inconscientes. J’en ai assez de devoir gérer Cello avec la crainte chaque jour qu’elle nous anéantisse tous. Parfois, je crois qu’on oublie qui est sensé décider ici, non ? Vous avez brisé nos lois en révélant une dure vérité. Vous omettez que cet enfant n’est qu’un instrument de guerre.
Zeus en personne a protesté. C’en est trop pour nous, qui avons passé nos quatre derniers jours dans un enfer que nous n’avions jamais connu. Zeus se fichait complètement de Cherry, ou bien de Suko. Tout ce qu’il souhaitait, et ce qu’il souhaite toujours, c’est se débarrasser une bonne fois pour toutes de Cello et ainsi dissiper les nuages de crainte qui planent au dessus de sa divine tête. Notre fureur semble se déverser d’un seul coup, toute cette haine accumulée lors des derniers jours, Zeus va connaître notre fureur, à nous, les enfants des Dieux.
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Sam 8 Aoû - 16:24
