Mon ange maléfique.

Aller, un OS sur nos deux amoureux ! //PAN// Ils sont mariés d'ailleurs :3 Merci à Mista de l'avoir corrigé !
C'est au point de vue de As. Enjoy !

Je me retrouvais là, devant cette fenêtre que j'avais tant de fois observée. Je venais souvent ici pour pleurer, relâcher mon immense peine qui s'agrandissait chaque jour. Te voir sans pouvoir te toucher ou te prendre dans mes bras me faisait mal. Je maudissais mon cœur qui m'avait fait t'aimer. De toute façon, tu ne m'aimais pas, n'est-ce pas? J'étais juste un ami de passage, quelqu'un à qui tu venais parler quand tu étais seul. N'étais-je vraiment qu'un bouche trou pour toi? J'espérais tellement plus, bien plus.. Bien plus que ses accolades, que ces poignées de mains pour se dire bonjour. J'avais eu du mal à reconnaître mes sentiments, vraiment beaucoup de mal. Mais comme tu ne m'aimais pas, ça ne servait à rien, strictement à rien.. Je n'avais dit à personne mes sentiments, à part à ma sœur, Mistakes. Elle me consolait souvent lorsque je commençais à pleurer rien quand pensant à toi.

Aujourd'hui, nous avions une sortie au lycée. Je ne savais pas où nous allions, peut-être dans un musée, ou bien un parc.. Tu me proposais alors de me mettre avec toi dans le bus. Je ne pouvais rien te refuser, ton sourire agissait tel une drogue sur moi. Tu me parlais de choses que je ne comprenais pas parfois, tes ailes noires bougeant dans ton dos à chaque virage que le bus faisait. J'avais bien envie de les toucher moi, ces ailes. Ainsi que tes cheveux noirs où étaient posées une couronne de lauriers. Tu ressemblais à un ange maléfique, mon ange maléfique. Soudainement, un virage trop brusque te fit tomber sur moi et je ne pus m'empêcher de rougir en sentant tes mains sur mon torse. Tu te relevais alors et nos regards se croisèrent un instant avant que tu ne te remettes à ta place en t'excusant. Si je n'avais pas tourné la tête, totalement gêné, j'aurais pu voir les rougeurs qui avaient pris place sur tes joues.

Arrivés à destination, mes pensées se réalisèrent. Nous étions bien dans un musée, un musée sur l'histoire de la famille Tardos, une grande famille. Tu semblais tellement heureux, c'est vrai que Michel Tardos, le plus jeune, était un peu ton idole. Tu m'en avais déjà parlé alors je m'étais renseigné sur lui et c'est vrai qu'il avait un parcours plutôt intéressant. Tu courrais vers l'entrée du musée, prenant ma main dans la tienne. Comme un meilleur ami le ferait, n'est-ce pas ? La chaleur de ta main se répandait dans la mienne et j'aurais voulu rester comme ça durant toute ma vie. Je remarquais alors que nous n'étions pas avec le reste de la classe. Nous n'étions que tous les deux, main dans la main, déambulant à travers les allées du bâtiment. J'étais heureux car nous passions un peu de temps ensemble. Tu me parlais de la famille Tardos tandis que j'écoutais tes paroles simplement pour ta voix. Elle était mélodieuse à mes oreilles, comme une chanson. La journée semblait être merveilleuse, cependant..

« - Hey, As, comment tu as trouvé le musée alors?
- O-oh, euh, il était bien !
- Avec tous ce que je t'ai raconté, tu devrais être incollable sur cette famille, tu t'exclamais.
- A-ah ah ! Oui, disais-je en baissant la tête.
- ... Tu m'as écouté au moins ?
- Ou-
- Ne me ment pas As, m'avais-tu dit.
- Non, je n'ai pas écouté, avouais-je, terrifié de ta réponse. »

Tes yeux s'ouvrirent alors en grand. Je t'avais déçu, hein ?

« Ça ne sert à rien que je te raconte des choses alors ? Tu t'en fiche, criais-tu.
- P-pit, non.. ce n'est pa-
- Non As ! J'en ai marre ! Depuis un certain temps, tu sembles tous le temps dans la lune, tu ne m'écoutes même plus ! »

Les larmes me montèrent aux yeux tandis que tu m'achevais :

« Si c'est comme ça, je ne veux plus te voir !»

Je sentais mon cœur se briser tandis que les larmes que j’essayais de retenir coulaient sur mes joues sans aucune retenue. Ton regard semblait soudain triste, comme si tu étais désolé. Tu ouvris la bouche pour dire quelque chose mais je m'enfuis. Je courrai, courrai jusqu'à chez moi, courrai pour ne plus te voir comme tu le voulais, courrai pour me rouler en boule dans mon lit et ne plus jamais en sortir. Arrivé chez moi, je passais devant Mista qui, voyant que je pleurais, criait mon prénom mais je voulais être seul alors je m'enfermai dans ma chambre. Je jetai mon sac de cours dans un coin et m’effondrai dans mon lit. Je serrai mon oreiller dans mes bras en sanglotant. Mista avait couru jusqu'à ma porte et essayait de l'ouvrir. Elle frappait dessus en m'ordonnant de lui ouvrir ou sinon, ça allait mal se passer ! C'était ma sœur, je pouvais lui faire confiance, je ne voulais pas la rendre triste car je l'étais aussi. C'était comme ça avec nous, on ressentait les émotions de l'autre.

Je me relevais alors de mon lit, les yeux rouges et la tête dépitée et ouvris à Mista. Elle plongea sur moi pour me prendre dans ses bras, me serrant fortement. L'impact m'avait fait tomber à terre mais je n'avais même pas eu mal. Je la prenais dans mes bras à mon tour, lui rendant son étreinte. Je continuais à pleurer tandis qu'elle me caressait gentiment le dos, attendant que je me calme. Elle était si gentille.. Elle me demanda doucement pourquoi je pleurais, je ne pus que dire un seul mot, un seul prénom, ton prénom :

« Pit. »

Je sentis son étreinte se resserrer et je me laissais aller à elle. Elle devait comprendre ma douleur vu qu'elle pouvait la ressentir. Je me calmais après un bout de temps et je m'assis sur mon lit, Mista à mes côtés.

« Dis moi ce qu'il s'est passé, As, me disait-elle.
- C'est P-pit, je n'écoutais pas ce qu'il disait puis il m'a dit qu'il ne voulait p-plus jamais me voir.. murmurais-je, sentant quelques larmes couler.
- Oh As.. je suis sûre qu'il ne le pensait pas, ça va s'arranger, tu vas voir, finissait Mista, avec un sourire aux lèvres. »

J'eus de la peine à lui rendre son sourire mais je le fis quand même. Soudain, la sonnette retentit et Mista se leva pour aller voir de qui il s’agissait. Je partis vers la salle de bain pour aller me passer de l'eau sur le visage. Je n'entendis pas Mista crier contre quelqu'un qui semblait s'excuser. Je partis alors voir et je vis la dernière personne que je voulais voir. Pit. Quand il m'aperçut, il dût voir mes yeux rouges car il baissa la tête, désolé.

« Qu'est-ce que tu veux, Pit ? lui demandai-je.
- J-je voulais m'excuser de ce que j'ai dis..
- Je pensais que tu ne voulais plus me voir ? dis-je. »

Il s'approcha alors de moi et je courus jusqu'à ma chambre, ne voulant plus le voir. Mista resta dans le salon, contactant toutes ses amies qu'il y allait voir un nouveau couple ce soir. Je n'eus pas le temps de fermer ma porte que Pit la poussa, me faisant tomber au sol, lui au dessus de moi. Je rouvris les yeux que j'avais fermés dû au choc et découvris le visage de l'homme que j'aimais près du mien. Je rougissais instantanément et mon souffle s'accéléra. Tu ne semblais pas vouloir partir, tu t'approchais même de moi. Tes lèvres étaient à quelques centimètres des miennes et je pouvais sentir ton souffle chaud. Un frisson me prit et, mes pulsions reprirent le dessus. Je plaquais sauvagement mes lèvres aux tiennes, entourant ta nuque de mes bras. Je m'attendais à ce tu me repousses mais tu répondais au baiser, forçant l’accès à ma bouche. Nos langues commencèrent une danse endiablée entre elles et mon cœur se remplit de joie. Nous avions dû nous arrêter car nous manquions de souffle et nos yeux se croisèrent. Des saphirs rencontrèrent mon regard couleur chocolat. Aucun de nous ne voulait prendre la parole, trop concentré par le regard de l'autre.

« Euh.., dis-je en rougissant.
- T'es mignon quand tu rougis, tu sais ?
- Eh ! boudais-je en gonflant les joues, tel un enfant.
- Arrête de bouder, ou je continue à t'embrasser !
- Je vais continuer de bouder alors, te souriai-je. »

Tu repris alors possession de mes lèvres, pour un baiser encore plus enflammé. Je n'entendais pas le "clic" que Mista venait de faire en prenant une photo. Je m'en foutais. J'avais un ange maléfique dans mes bras.

« Je t'aime As, me disait-il, le rouge colorant ses joues.
- Je t'aime aussi Pit, répondis-je, en souriant. »

Mon ange maléfique.