En voilà une de raison de vivre !
Des larmes roulent sur tes joues, tandis que ce souvenir te compresse le crâne. Il tape contre les parois de ce dernier. Tu as mal. Si mal. Tu as mal à ton coeur. Tu as mal à ton corps. Des souvenirs se pressent contre ton corps, comme chauffés à blanc. Une pourtant infime douleur, qui sur le coup te paraît extrêmement douloureuse te frappe à côté de la tempe. Encore une fois. Puis, une fois de plus. Tu ne peux pas te soustraire à ce cauchemar. Tu ne peux qu'attendre sa fin. Enfin, les coups cessent. Dans ton souvenir, tu as pris sur ta douleur pour t'éloigner de ces - n'ayons pas peur des mots - connards. Tu ressens un intense soulagement, bien vite remplacé par des joues baignées de larmes. Tes "amis" n'étaient pas là pour te soutenir. Ils arrivent trop tard, et après avoir laissé exploser leur "indignation", ils retournent à leurs occupations. Que faire ? Tu te souviens de ce garçon qui s'est approché de toi et qui t'as prévenue de sa voix douce que ces connards avaient prit ta trousse. Tu n'as pas vraiment eu le temps de le remercier, et tu regrette cela. De plus, tu te rappelle qu'il a été dans ta classe pendant la primaire. Cela te fait encore plus culpabiliser. Une larme brûlante zèbre ta joue. Tu n'aimes décidément pas ce souvenir, et la rentrée qui approche t'y fait beaucoup trop y penser.
Couchée en étoile sur ton lit, tu es seule. Tu pleure et tu as mal. Tu as pleuré, et tu as eu mal. Mais personne ne le sait. Enfin, maintenant oui. Tu as attrapé ton téléphone et envoyé un court- bon, ok, long résumé à cette personne. Tu l'aimes beaucoup, tu l'as rencontrée il y a peu et vous partagez vos peines et joies. Pas de réponse. Tu te rappelle qu'elle avait une soirée ce soir. Bon, tant pis, elle verra ton message plus tard. Tu quémande quand même un câlin à cette autre personne que tu aimes bien avant de te souvenir qu'elle s'est couchée tôt à cause de sa fatigue. Tu es donc.. seule ?
Non, pas cette fois ! La première personne te réponds finalement. Tu souris de surprise avant de pleurer après t'être rappelé pourquoi tu lui as lancé un appel. Elle te réconforte brièvement avant d'aller se coucher. Tu es de nouveau seule, mais cette fois, tu as enfin un bouclier contre tes mauvais rêves : Des gens t'aiment. Pour toi, ta personnalité, ta façon de penser, ta façon d'être ! Et cela suffit à te mettre du baume au coeur. Tu essuie fébrilement une dernière larme, pose ton téléphone et te recouche, l'âme apaisée et la main sur le coeur. En voilà une de raison de vivre !
------------------
J'ai écrit ce OS hier soir, suite à la remontée d'un mauvais souvenir et d'une crise de larmes. Chaque mot est vrai. Du moins, une grande partie le sont, et les autres, je les espère et crois vrais. Aussi, je l'ai fait à la deuxième personne du singulier parce que je voulais vous faire mieux ressentir ce que j'ai ressenti hier soir, et cette autre journée. Globalement, une grande détresse mêlée de solitude et beaucoup de pleurs.
Néanmoins, je me sens un peu mieux maintenant. A croire que écrire permets de.. d'étouffer, non, de sécher en quelques sorte les émotions. Un peu comme un mouchoir relativement résistant. Joli le mouchoir. Un peu chaud d'écrire avec des parents ninjas cependant. ENFIN BREF. Voilà, j'espère avoir fait chialer des gens, des bisous !
Nyal.