Un homme se tient adossé à un mur, calme. On pourrait dire qu’il est pensif, à tort. Il attend juste. Une porte non loin de lui s’ouvre sur une belle jeune femme. Sa chevelure brune et ondulée tombe en cascade sur ses épaules, son visage a des traits fins, gracieux. Elle a des courbes généreuses. Mais ce qui ressort le plus sont ses yeux verts luisants. Elle dit au revoir à un homme brun à moitié dénudé et s’en va en souriant. L’homme adossé se redresse et, après quelques secondes, il la suit. Elle tourna dans une rue calme, vide à cette heure-ci. L’homme en profite pour sortir un couteau et se rapprocher dangereusement de la jeune fille. Elle se retourne en entendant les bruits de pas et crie d’horreur avant de se taire. Le couteau se retrouve dans sa jugulaire. Elle s’écroule dans un bruit mat, laissant l’homme indifférent. Il murmure ces mots :
« Puisque je ne peux pas l’avoir, toi non plus, tu ne l’auras pas. »
Puis il repart calmement.
Plusieurs semaines plus tard, une nouvelle jeune fille sort de la même maison. Et le même homme est adossé au mur. Il la suit comme la première et la tua exactement de la même manière, murmurant la même phrase. Il réitère ces meurtres une demi-dizaine de fois. Un jour, son ami, l’homme brun, frappe à sa porte. Le châtain ouvre. Son cadet se jette dans ses bras.
« Putain, NT, je suis maudit !
-Calme toi Unster… qui a-t-il ?
-À chaque fois que j’ai une nouvelle petite amie, elle est… »
Il hoquète, sanglotant.
« …Retrouvée morte le jour même. »
Le plus vieux prend une mine faussement compatissante.
« Ce… ça doit être horrible… »
Son ami pleure encore plusieurs heures dans ses bras. Enfin, il repart chez lui.
Le lendemain, il amène une nouvelle fille chez lui. Châtain, plutôt petite, elle est charmant et semble bien sympathique. Alors qu’elle veut partir, aux alentours de dix-sept heures, Unster la retient, lui priant de rester. Elle accepte et s’assoit sur le canapé. Ils passent la soirée en amoureux et, vers vingt-deux heures, ils partent se coucher. Lorsqu’ils entrent dans la pièce, la porte d’entrée derrière s’ouvre brusquement.
« Julien ?! S’exclame la jeune fille. Qu’est-ce que tu fais là frérot ? »
En effet, Julien est le frère de la demoiselle, Laura. Il lève vers elle un regard noir, inhumain.
« Ju’, ça va ? S’inquiète-t-elle. »
Il ne répond pas et s’approche dangereusement, son couteau toujours ensanglanté à la main. Il donne un coup sec dans la poitrine de la châtain et le sang en gicle, tâchant le visage et les cheveux de son frère. Le brun écarquille les yeux sous la peur et l’effroi et recule.
« Ne m’approche pas ! Tu es fou !! C’était TA SŒUR !!! »
Il se met à pleurer, son ami s’approche.
« Ne me touche pas, je t’en prie, ne me fais rien… »
Le plus vieux ne prêta pas attention aux paroles du plus jeune et leva son couteau.
« Puisque je ne peux t’avoir, personne ne t’aura. »
Et il lui trancha la tête. Partout, du sang se répandait dans le salon et le couloir.
Newtiteuf se réveilla en sursaut, suant à grosses gouttes. Il regarda autour de lui, paniqué. Il ne reconnaissait pas sa chambre. Où était-il ? Un bras enlaçant son corps le ramena à la réalité.
« Rendors toi bichon, marmonna une voix endormie que le poké-fan reconnut. »
Il soupira de soulagement. Ce n’était qu’un rêve. Un très mauvais rêve. Il se blottit contre son amant, ferma les yeux et se rendormit, plus serein.
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Dim 6 Mar - 22:25
