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La goutte de trop - Chapitre 7

CitrouillePommePoire
CitrouillePommePoire
Apprenti Sadique
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Date d'inscription : 05/07/2015
Localisation : Je sais pas... je peux peut-être vous faire une description ? Il y a des moutons, et... en fait, je crois que je vais pas faire de description O.O
Mer 30 Nov - 13:30
CitrouillePommePoire
Woh bah bonjour hein. Je sais pas s'il y a quelqu'un sur terre qui lit ce truc (ça doit rassurer Flo, qui flippait parce qu'elle aimait plus ce qu'elle avait écrit pour ce RP) donc voilà hein.

Flo c'est Zera, et je suis l'autre. Ouais, l'autre. Vous savez, celui que vous souhaitez tuer ?

Bref, enjoyez.

---


Zerator


Je mets les clefs sur le contact. J’espère que Fukano ne m’en voudra pas trop de lui emprunter la voiture, mais là, je ne me sens pas vraiment de marcher. Je ne me sens pas tout court. J’ai un mal de tête persistant et une énorme boule dans le ventre. Je viens vraiment de laisser Fukano seul ? Et si il avait besoin de moi ?

Non, il faut que je me calme. Il y a Kid avec lui. C’est un type bien. Il va gérer et si ça se trouve, il lui aura remonté le moral d’ici que je revienne. Je frissonne un coup et j’enclenche le chauffage. J’’ai atrocement froid. C’est sûrement le manque de sommeil. Ou les restes de la soirée d’hier... Je ne sais pas.

En réglant les rétroviseur, j’aperçois mon reflet à l’intérieur. Je comprends la réaction de Kid en me voyant. Je fais clairement peur... Je ne peux pas aller chez Seyhial dans cet état. Il faut que je sois présentable. Il ne faut pas qu’on comprenne mon mal être rien qu’en me regardant. Je démarre la voiture et je pars en direction de mon immeuble. Il faut que je passe me rafraîchir un peu ou sinon Seyhial ne me laissera même pas entrer chez lui.

Alors que je tourne à un rond-point, des larmes se mettent à rouler le long de mes joues. Je frappe rageusement le volant de la voiture. Merde ! Pourquoi je pleure d’un coup. Fukano je te déteste... Pourquoi est-ce que tu me fais subir ça ?
Non. Je ne le déteste pas. Ce n’est pas de sa faute, c’est de celle de Seyhial.
J’essuie mes pleurs d’un revers de manche et je me gare dans le parking en bas de chez moi. J’inspire un grand coup et je sors. L’air frais me fait du bien. Je rejoins mon appartement. J’ai mal au cœur. J’arrive à peine à marcher, comment est-ce que je suis sensé arriver jusque chez Seyhial ? Une fois dans mon appartement, je me jette sur ma petite pharmacie dans la salle de bain et j’attrape un paquet de Dafalgan. J’en avale deux avant de boire de longues gorgées d’eau au robinet. L’eau me fait un bien fou et je retire mes vêtements pour passer sous la douche. Je me laisse aller quelques minutes sous l’eau chaude. Je n’ai pas envie d’aller chez Seyhial. Je veux juste dormir... Dormir.

Non. Je me l’interdis. Je veux que Fukano aille mieux, et pour ça, il faut que je parte voir Seyhial.
Je m’habille avec des vêtements propres, je me brosse les dents, je sèche approximativement mes cheveux et je vais remettre mes chaussures. J’ai les idées légèrement plus claires, mais j’ai peur. Est-ce que Seyhial va accepter de me parler ? Je sais où il habite, j’y ai déjà amené Fukano plusieurs fois. Si j’arrive devant sa porte, il ne pourra pas refuser de me parler, non ? Et puis, vu le message qu’il a envoyé à Fukano tout à l’heure, il ne doit pas être très occupé...

A force de me poser des questions, je suis arrivé devant l’appartement de Seyhial. J’arrive devant la porte et j’inspire un grand coup. J’y suis. Kid habite là aussi, je crois. Je l’ai écarté sans m’en rendre compte. Tant mieux. Il n’y aura personne pour nous déranger.
Je vais appuyer sur la sonnette, mais je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. J’y glisse ma main et je regarde l’écran d’accueil. C’est Kid justement. Fukano dort. Je sens un poids s’enlever de ma poitrine. Au moins il n’est plus entrain de se vider de toute l’eau de son corps... Je ne réponds pas à Kid. Je range mon téléphone et je sonne.

J’attends de longues minutes et j’entends des bruits de pas à l’intérieur. Devant moi, la porte s’ouvre sur un Seyhial torse nu et en short. Visiblement, il ne devait pas s’attendre à ma visite. D’ailleurs, il commence sans me regarder :
« Bardin, j’t’ai déjà dit de pas son- »
Son regard croise le mien.
« Z... Zerator ? »
Je lui offre un magnifique sourire.
« Salut Seyhial, je peux entrer ? »
Il s’écarte et me laisse entrer, légèrement sous le choc. J’entre d’un pas lent et je découvre l’endroit en même temps. Je ne suis jamais venu. C’est joli chez eux...
« Tu es venu pour Kid ? Parce qu’il est parti ce matin et...
- Je sais. »
Je suis étrangement calme. Je regarde son visage se décomposer en une moue étonnée. Je ne le laisse pas s’interroger plus longtemps.
« C’est pour toi que je suis venu, en fait. »
Il me dévisage quelques secondes et je laisse mes yeux glisser sur son torse dénudé. Il semble le remarquer et je le vois rougir légèrement.
« Je... Je vais me passer un truc... Tu... Tu peux m’attendre au salon... »
Il m’indique un endroit de la main et s’en va d’un autre côté. Il n’a pas l’air de se douter de la raison de ma présence. Tant mieux pour lui, sinon, il serait déjà parti loin. Très loin. J’arrive dans leur salon et je remarque avec un sourire tous le matériel de dessin de Kid étalé sur la table. Curieux, je m’approche et je regarde. Il dessine vraiment bien...

« Voilà ! Qu’est-ce que tu voulais, du coup ? » Me demande Seyhial venant vers moi, un grand sourire ornant son visage.
Il le perd bien vite en voyant l’air sérieux qui se dessine sur mon visage.
« Zera ... ? »
Il faut que je choisisse bien mes mots. Je dois rester calme, ne pas m’énerver, sinon je risque de ne pas avoir de réponse... Très bien.
« Écoute. J’ai passé ma soirée et ma matinée avec Fukano à essayer de le consoler. Le consoler de quelque chose que tu lui a dit. Il a refusé de me le dire, alors je viens vers toi. Seyhial. Qu’est-ce que tu lui as dit, hier ? »
Mon ton s’est fait inquisiteur. Je veux savoir. Je plonge mes yeux marron dans les siens.

Il a plutôt intérêt à me fournir une réponse. Et vite.


Seyhial


5 minutes. Je suis déjà enchanté, mais je n'ai pas trouvé de Nether. J'ai encore le temps de chercher. Mais arrivé à la 3ième, je devrais peut-être penser à m'enchanter correctement.
J'encourage le diamant à se pointer par des petits "Alleeeeez !" répétitifs, agacé par le chronomètre descendant trop rapidement sur la droite de mon écran. En vrai, je m'en fous de perdre ou de gagner. Mais je préfère gagner. C'est mieux.
Je suis tranquille, seul chez moi. Kid, mon coloc', est parti un peu plus tôt, et j'ai jugé bon de commencer un petit UHC run pour me détendre... me détendre. Tellement drôle. C'est le stress, ce jeu ! Et puis le diamant refuse catégoriquement de s-
Diiing ! Je sursaute. Quoi ? Je peux pas là ! Je vais perdre du temps ! D'un mouvement pressé, je me lève, râlant faussement, et j'ouvre la porte, sans même prendre la peine de regarder qui c'est.

" Bardin, j't'ai déjà dit de pas son- "

Mes yeux se posent sur Zerator, et je manque de reculer, surpris.

" Z... Zerator ? "

Il me sourit. Moi, je suis un peu trop surpris pour faire de même. Il est venu voir Kid, sans doute ? Dommage pour lui; le dessinateur est parti faire un tour, et je n'ai aucune idée de quand il reviendra.

" Salut Seyhial, je peux entrer ? ", demande-t-il. A ces paroles, je m'écarte, légèrement hébété.

Zerator scrute la maison. C'est la première fois qu'il vient ici, je crois.
Mais je ne peux m'empêcher de remarque quelque chose, chez lui. Sa couleur pâle. Mais je n'y accorde pas plus d'attention que ça. Je veux savoir pourquoi il est venu, d'abord.

" Tu es venu pour Kid ? Parce qu'il est parti ce matin et...
- Je sais. ", me coupe-t-il

Je le dévisage, surpris. Il le sait ? Mais comment ? Pourquoi est-il venu ?

" C'est pour toi que je suis venu, en fait. "

Pour moi ? Mais qu'est-ce que ce mec pourrait bien me vouloir ?
Puis son regard se fait insistant. Insistant sur mon torse. D'abord légèrement gêné, je me rends enfin compte de ce qui cloche; l'absence de t-shirt. Mes joues s'enflamment.

" Je... Je vais me passer un truc... Tu... Tu peux m’attendre au salon... "

Je lui indique d'un mouvement imprécis et pars vers ma chambre, alors que mon visage se teinte d'une nouvelle couleur s'approchant de celle des cheveux de Bardin. Puis j'arrive enfin dans la chambre, je sors un t-shirt random d'un tiroir et commence à l'enfiler, l'esprit occupé. Qu'est-ce que Zera peut bien me vouloir ? Oh, sans doute rien de bien grave. Je suis plutôt curieux, et je me dépêche de mettre le haut, avant de sortir de ma chambre. D'un pas rapide, je me dirige vers le salon.
J'y découvre un Zerator en train d'admirer les chefs-d'œuvre de mon coloc. Je souris à ce tableau. Kid est vraiment très doué. Quand il n'est pas là, j'en profite pour regarder ses dessins, quelques fois. J'ai cet avantage, en tant que coloc.

" Voilà ! Qu’est-ce que tu voulais, du coup ? ", je fais, toujours ce sourire aux lèvres.

Il disparaît aussitôt. Cet air sérieux qu'aborde Zerator... Ça ne lui correspond vraiment pas. C'est limite inquiétant.

" Zera ... ? "

Il semble hésiter. Ou alors, il cherche juste ses mots. Je ne sais pas. Il m'inquiète.

" Écoute. J’ai passé ma soirée et ma matinée avec Fukano à essayer de le consoler.  Le consoler de quelque chose que tu lui a dit. Il a refusé de me le dire, alors je viens vers toi. Seyhial. Qu’est-ce que tu lui as dit, hier ? " Son ton était sec, voir même inquisiteur. Il voulait ses réponses.

Juste l'évocation de Fukano a suffi à me faire frémir. Tout se partage dans ma tête. J'étais entre la honte, le remord, la jalousie et la colère. J'ai du mal à évaluer exactement l'ampleur que ça a eu sur Fuka. D'après ce qu'il me dit, ça n'a pas l'air si grave... et il l'a un peu mérité, aussi. En faite, non. Cette violence n'était certainement pas mérité. Enfin, je ne sais pas. Et il dit que Fukano a déprimé d'hier soir à ce matin ? Je ne sais pas si je dois employer le mot "déprime". J'ai du mal à me rendre compte. Je me dis que s'il a passé autant de temps a essayé de le consoler, c'est que ça devait être grave... ou juste qu'il en avait envie, aussi, peut-être. Je suis un peu jaloux. Mais à voir la peau pâle et le ton sérieux si inhabituel au Zerator habituel, ce peu de jalousie s'envole. Oui, sans doute que ça a été grave. Pourtant, je n'ai jamais pensé que mes paroles pouvaient l'atteindre à ce point... de plus, s'il l'a laissé seul c'est qu'il allait mieux, non ? Ou alors, quelqu'un d'autre se charge de lui ? Zerator me fixe avec insistance. Ah oui, je crois qu'il attend sa réponse. Puis-je lui répondre franchement ? J'ai quand même dit un peu du mal de lui... mais si je lui mens, il risque de l'apprendre par un autre, non ? En plus, je suis aussi un peu en train de culpabiliser. Autant être franc, non ? Peut-être qu'après, il m'en dira plus sur l'étendue des dégâts... ou pas. Ce n'est peut-être qu'une broutille. Je n'en sais rien. Ça ne m'a pas l'air d'être le cas. Si j'ai fait trop mal à Fukano... non, non... Je m'en veux, immédiatement. Mais ce conflit intérieur commence à durer un peu trop pour Zerator. Je le sens s'impatienter. Je lui dis la vérité ?... Ouais. Même si pour le coup, je me sens con. Très con.

" Et bien, en faite... On était avec les Ggmods, avec Fukano, et puis... il y a eu ce message, cette invitation pour la soirée. Je déteste que Fukano nous lâche pour les soirées tous ensemble pour aller faire la fêtes avec d’autres personne, alors je me suis énervé... " J'hésite légèrement. " J'ai été un peu trop loin, je crois. Je m'en veux, Zerator.
-Qu'est-ce que tu lui as dis ? " Le ton calme de Zerator était presque effrayant.
" Je...je   lui ai dit que s'il traînait avec des gens connus, c'est pour avoir l'air cool, alors qu'en faite, pas vraiment... ", fais-je d'une voix hésitante, presque gênée. " Je suis dés-
-Tu te rends comptes ? ", me coupa le brun d'un ton calme trahissant un énervement contenu. " Tu te rends compte qu'avec tes conneries... il aurait pu mourir ! Tu t'en rends compte, de ça ? "

Ces paroles me font l'effet d'une douche froide. Comment ça, Fukano a aurait pu mourir ? Mon cœur se serre douloureusement.

" Je... je suis... co.. comment ?
- Comment ? ", grogna-t-il. " Comment ?! Et bien, je vais te l'expliquer, moi ! " Il se lève. C'est bien la première fois que je vois Zerator en colère. " Il se trouve qu'après votre dispute, Fukano a décidé de boire ! Et pas qu'un verre ou deux, non, non, non. C'aurait pas été drôle, sinon ! Et moi, j'ai fais l'erreur de le laisser hors de vue quelques secondes. Et tu sais, Aypierre, le pire, là ? Et ben il était bourré ! Avec un Fukano défoncé ! Il se trouve que monsieur Pierre a jugé bon de faire une ballade en compagnie de son nouveau toutou... avec sa voiture ! Voilà, comment il a failli crever. Je te laisse imaginer la suite, si je n'étais pas arrivé avec Bboy ! Vas-y ! "
J'ai l'impression que l'on vient de me frapper. Je ne sais pas quoi dire. Je suis sans voix. Il m'élève à peu près au niveau de la gravité de la situation. Des dégâts que j'ai pu lui causer... Des dégâts que j'ai pu causer à la personne qui tient le plus pour moi. Je ne suis qu'un con. Un gros con.

" Et attends, je t'ai pas raconté la suite, hein ! Je t'ai pas parlé de la galère d'hier soir, ni de ce matin ! Il a manqué de s'évanouir dans mes bras, me hurlant de confirmer que je n'étais pas ce que toi, tu lui as dit qu'il était. "
Non... non... non... stop, Zerator. Je n'ai pas fais ça... je n'ai pas pu le détruire à ce point. Non... je m'en veux. Je suis le pire des cons, la pire des races, je... ce n'est pas... possible...
" Il a passé sa matinée à pleurer, à sangloter, à me repousser... je n'ai même pas pu prendre le risque de le laisser seul, ce matin. Fukano est complètement détruit ! Complètement ! Et la faute à qui ? Devine !
-Stop, Zera, stop ! ", grognai-je d'un voix pas du tout convaincante. " Arrête !!! "

Zerator se fige. Puis je vois son regard s'assombrir subitement, une lueur de rage mêlée à un autre sentiment. Mais avant que je ne puisse me concentrer d'avantage, je reçois un violent coup dans la mâchoire. Je tombe à terre en gémissant, à la fois de surprise et de douleur. Ma main se porte toute seule à ma mâchoire, alors qu'un goût métallique titille ma langue. Là, je n'en peux plus. C'en est trop. J'éclate en sanglot, pressant mon museau sur la moquette, osant à peine regarder Zerator, à qui le regard est sûrement lourd de reproche. Il a raison. C'est ma faute. Je suis le dernier des imbéciles. Je suis un con. Le plus gros con de la planète.

" Seyhial !... Zerator ?! " C'est la voix de Bardin. J'y prête à peine attention. J'ai fais souffrir l'homme que j'aimais le plus. Je suis le pire des cons.


Zerator


Je le regarde fixement. Je suis impatient. Tellement impatient... Mais je dois rester calme, sinon je sens que je risque de faire un bêtise, une très grosse bêtise. Si j’étais un peu moins retenu, je sauterais sur place pour laisser échapper ma frustration. Je le dévisage durant de longues minutes. Il semble hésiter. Alors quoi ? Il n’ose pas me le dire ? Peut-être qu’il se rend compte qu’il a fait une connerie, au final. Ou peut-être qu’il l’a fait exprès. Cette pensée me met hors de moi et je me reprends tout juste en entendant le son de sa voix, qui reprend misérablement :
« Et bien, en faite... On était avec les Ggmods, avec Fukano, et puis... il y a eu ce message, cette invitation pour la soirée. Je déteste que Fukano nous lâche pour les soirées tous ensemble pour aller faire la fêtes avec d’autres personne, alors je me suis énervé...  J'ai été un peu trop loin, je crois. Je m'en veux, Zerator. »

Il s’en veut ? Il s’en veut !? Eh bien il a de quoi. Mais je n’ai toujours pas ce que je veux. Il est simplement entrain de se justifier. Mais je m’en fiche. Je m’en fiche tellement de ses circonstances atténuantes. Ce n’en sont pas, pour moi. Rien ne me fera oublier le regard rempli de larmes de mon meilleur ami, et ses cris de détresses qu’il m’avait adressés.
« Qu’est-ce que tu lui as dit ? »
J’ai articulé chaque syllabe de cette phrase, pour être sur qu’il la comprenne et pour ne pas perdre le contrôle de ma voix. Je suis énervé. Il doit probablement le sentir, parce qu’il se met à bégayer pour me répondre.  
« Je...je   lui ai dit que s'il traînait avec des gens connus, c'est pour avoir l'air cool, alors qu'en faite, pas vraiment... »
Je suis au bord d’exploser. Littéralement. Je crois qu’il essaie d’ajouter quelque chose, mais je m’en fous tellement que ça me passe trois kilomètres au dessus. Comment ? Comment est-ce qu’il avait osé !? Insulter Fukano de la sorte ? Le mec le plus adorable que je connaisse, lui faire croire qu’il n’était qu’un gros ramassis d’ordures, obligé de jouer les lèches-bottes pour être populaire ? Mais il n’a probablement jamais voulu être populaire, Fukano. Il s’en fiche. Je sais à quel point il s’en fiche.
« Tu te rends comptes ? » je m’efforce de rester calme, parce que dans mon esprit, plus rien ne fonctionne correctement. « Tu te rends compte qu'avec tes conneries... il aurait pu mourir ! Tu t'en rends compte, de ça ? »

Son visage de décompose. Il fuit mon regard. J’éprouve presque une joie malsaine à le voir se rendre compte du mal qu’il a pu faire autour de lui, comme si la souffrance que ressentait le jeune homme devant moi pouvait atténuer celle de Fukano. Ça ne me ressemble pas. Si j’avais encore un peu de raison, je me dégoûterais moi-même, mais là, plus rien ne m’importe. Plus rien d’autre que le visage détruit de Fukano.
Seyhial parle encore. Je crois qu’il veut savoir pourquoi Fuka a failli y passer hier soir. Il veut que je le lui dise ? Eh bien je ne vais pas me gêner !
« Comment ? » Je me répète sa question pour moi-même.
« Comment ?! » Cette fois-ci, je le dis pour lui. Parce qu’il a le droit de savoir. Il a le droit de connaître à quel point c’est un crétin.
« Et bien, je vais te l'expliquer, moi ! »
Je me lève brusquement, avant de tout lui déballer, d’un coup.
« Il se trouve qu'après votre dispute, Fukano a décidé de boire ! Et pas qu'un verre ou deux, non, non, non. C'aurait pas été drôle, sinon ! Et moi, j'ai fais l'erreur de le laisser hors de vue quelques secondes. »  Ça fait mal... J’aurais du me rendre compte à ce moment-là qu’il n’allait pas bien, et j’aurais du m’occuper de lui... Mais je m’en fiche, je continue.
« Et tu sais, Aypierre, le pire, là ? Et ben il était bourré ! Avec un Fukano défoncé ! Et il se trouve que monsieur Pierre a jugé bon de faire une ballade en compagnie son nouveau toutou... avec sa voiture ! Voilà, comment il a failli crever. Je te laisse imaginer la suite, si je n'étais pas arrivé avec Bboy ! Vas-y ! »
J’ai hurlé. Je lui ai craché ses mots à la figure. Je le vois me regarder, sans pouvoir me dire un mot, comme si je venais de lui lancer un coup dans la poitrine et qu’il avait perdu tout son souffle. Alors, Seyhial, tu comprends ? Tu imagines sa douleur ? Tu imagines MA douleur !? Mais je n’ai pas fini... Je calme le ton de ma voix. Je la veux tranchante. Je la veux froide. Je veux que les mots que je vais prononcer se gravent dans sa mémoire d’imbécile.

« Et attends, je t'ai pas raconté la suite, hein ! Je t'ai pas parlé de la galère d'hier soir, ni de ce matin ! Il a manqué de s'évanouir dans mes bras, me hurlant de confirmer que je n'étais pas ce que toi, tu lui as dit qu'il était. Il a passé sa matinée à pleurer, à sangloter, à me repousser... je n'ai même pas pu prendre le risque de le laisser seul, ce matin. Fukano est complètement détruit ! Complètement ! Et la faute à qui ? Devine !
- Stop, Zera... Stop ! Arrête ! »

Que j’arrête ? QUE J’ARRÊTE ? Que j’arrête quoi, exactement ? De te faire souffrir ? Oh, le pauvre Seyhial a peur d’avoir mal ? Il fait du mal autour de lui, mais quand c’est à son tour, il me demande de m’arrêter ? Fukano a tout supporté. Tous ces reproches, toutes ces insultes. Et lui, je lui dis la vérité, et il me demande de m’arrêter. C’en est trop. Beaucoup trop. Je contrôle à peine mon corps. Je serre mes poings. Et je le fais.

Ce que j’ai envie de faire depuis ce matin. Depuis que Fukano a prononcé son nom, le rendant coupable de sa tristesse.
Je le vois tomber à terre sous la violence du coup. J’ai mal. J’ai mal au cœur, mal au poing. Je viens réellement de faire ça ? Je viens vraiment de le frapper ? Je... Je suis un peu perdu et en même temps, immensément soulagé. Je crois que j’en avais besoin. J’entends la poignée de la porte s’activer dans l’entrée. Qui ça peut-être ? Kid ? Mais, il devait s’occuper de Fukano, et...
« Seyhial !... Zerator ?! »

J’entends des bruits de pas précipités derrière moi et je vois Bardin se jeter sur Seyhial, à terre.
« Sey... Sey ! Ça va ? »
Il m’a ignoré. Quel imbécile. Je ne suis pas le méchant, dans cette histoire. Enfin... Je crois...
« Laisse-moi, Bardin, laisse-moi... Je ne suis qu’un con... Fukano... » gémit-il.
Bardin m’a l’air inquiet. Il se tourne vers moi et me regarde durement.
« J’espère vraiment que t’as une bonne explication !
- T’as qu’à le demander à ton petit protégé » je réponds sèchement.
Le visage de Bardin se trouble quelques secondes. Il n’est pas habitué à un ton aussi acerbe, venant de ma part, hein ? Ils préfèrent tous le gentil Zerator souriant que je suis d’habitude ? Eh bien non. Pas aujourd’hui. Parce qu’on a touché à quelqu’un qui compte énormément à mes yeux et que ça ne me donne pas envie de faire des blagues.
« Zerator ? Qu’est-ce qu’il vient de se passer ? Où... Où est Kid ? »
Il me regarde, hésitant, comme si je pouvais lui sauter à la gorge d’une minute à l’autre. Il a entouré Seyhial de ses bras, comme s’il le protégeait.
Bardin fait partie de Ggmod, non ? Il sait très bien, ce qu’il s’est passé, hier. Il était là. Mais il n’a pas non plus défendu Fukano. Il n’a rien dit, hein ? Comme tous les autres, probablement.
« Kid est avec Fukano. » je lui dis froidement.  « J’ai pas osé le laisser seul . »
Je le vois ouvrir grand les yeux alors que Seyhial se met à sangloter dans les bras de Bardin. Quel lâche. Qu’il assume...
« Zerator... Tu... Tu me fais peur... Il s’est passé quelque chose à la soirée d’hier ? Fuka a eu un accident ? »
Il est inquiet, ça se voit dans ses yeux, dans le ton de sa voix. D’un côté, ça me rassure un peu et de l’autre côté, il m’exaspère. Je le déteste, lui aussi.
« Hier soir ? Non, pas d’accident, mais on est pas passé loin... Non... Mais c’est hier après-midi, le problème, mais je ne pense pas que j’aie besoin de t’expliquer ce qu’il s’est passé, hein ? Puisque tu y étais ! »
Je m’approche dangereusement de lui, menaçant. Je perçois de la frayeur dans ses prunelles bleues. C’est moi qui fait ça ? C’est moi qui lui fait peur ? Ce... Ce n’est pas moi, non... Qu’est-ce que... Qu’est ce que je viens de faire ? J’ai.... J’ai frappé Seyhial et... J’étais près à recommencer avec Bardin, parce que... Fukano... Non ! Ce n’est pas ce que mon ami voudrait... Il a besoin de réconfort, pas que je refasse le portrait à ses amis... Mais qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que je viens de faire ? Je recule d’un pas et je réalise tout à coup les proportions de mes actes.

Faisant face à cette réalité, je sens mon corps se vider de toute mon énergie, d’un coup. Mes jambes me lâchent et je tombe à genoux, un coude sur le sol pour ne pas m’effondrer complètement. Je plaque une main sur mon cœur. J’ai... mal... C’est... c’est horrible. Je vois Bardin me regarder l’air inquiet. Il glisse deux mots à Seyhial et le laisse, s’approchant de moi.
« Zerator ? Zera, ça va ? » me demande-t-il.
Je suis incapable de répondre. Une grosse boule s’est formée dans ma gorge. Je ne voulais pas... Il faut que je dise à Fukano que ce n’était pas ce que je voulais... Je n’étais pas moi... Ce n’était pas moi...

De grosses gouttes se mettent à dévaler mes joues et je sens ses bras m’entourer. J’ai l’impression d’être à la place de Fukano, il y a quelques heures, sauf que lui, ce n’était pas de sa faute s’il en était arrivé à là... Il ne faut pas que mon ami sache que je souffre à cause de lui, mais je dois à tout prix m’excuser... Je dois lui dire que ce n’était pas voulu... Pleurant toujours sur l’épaule de Bardin, je glisse ma main dans ma poche et j’en sors mon portable que je colle contre la poitrine du jeune homme qui essaie de me consoler.
« A... Appelle Kid et ... Dis-lui de dire à Fukano que je voulais pas... Que je suis désolé... S’il te plaît... »
Mais Bardin ne prend pas le petit appareil et passe doucement une main dans mes cheveux, sans bouger le reste de son corps.
« Zerator, combien de temps tu as dormi, cette nuit ? 
- Je... Je sais pas, je m’en fiche... Appelle Kid... Je t’en supplie... »
Je m’accroche désespérément à lui en appuyant mon téléphone contre son corps. Il finit par passer doucement sa main sur la mienne et il attend gentiment que je me calme un peu. Il appelle Seyhial et ils me soutiennent tous les deux pour m’amener sur le canapé. Je ne veux pas de l’aide du panda, mais je suis trop faible pour le repousser. Et trop désolé. Je me laisse complètement faire lorsqu’ils m’allongent sur le canapé et je vois Bardin s’éloigner un peu pour téléphoner. Il appelle Kid ? J’espère que Fukano m’en voudra pas trop...

Seyhial s’est assis à mes pieds, la tête entre les mains. Il accuse le coup, je pense. J’espère qu’il aura pas mal à la mâchoire trop longtemps... Ce n’était pas mon intention de le blesser physiquement... Mais c’est parti tout seul, j’y peux rien...

Je ferme les yeux et me perd dans mes pensées. Ça me fait mal à la tête toutes ces informations qui se percutent dans mon cerveau. D’ailleurs, lorsque je rouvre les yeux, Bardin et Seyhial ont disparu... J’ai perdu connaissance ? Je me suis endormi ? Je n’en sais rien... Je me redresse et m’assieds sur le canapé. C’était stupide de demander à Bardin de dire à Kid de m’excuser auprès de  Fukano... Ils ne pourront pas lui expliquer pourquoi j’ai fait ça, alors il va m’en vouloir à coup sûr... Je me lève et ma vision se trouble quelques secondes. Je sens les clefs de la voiture de Fukano dans ma poche. Je vais retourner le voir. Je pars vers la porte d’entrée.
« Bardin ! » appelle la voix de Seyhial derrière moi. Mais je n’en ai pas grand chose à faire. Je les remercierai plus tard. Enfin, surtout Bardin, parce que l’autre...
J’entends des bruits de pas précipités derrière moi et on m’attrape le poignet. Je me retourne, surpris qu’on veuille m’arrêter, vers un Bardin inquiet.
« Où est-ce que tu vas, Zera ? 
- Voir Fukano.
- Non, viens-là... »

Il m’attire dans une chambre et je le suis sans opposer de résistance. J’ai confiance en Bardin. Je ne sais pas si c’est ses longs cheveux, son visage fin ou sa façon de s’occuper de moi, mais il me rappelle ma maman. Je lui fais confiance. Il me montre un lit du regard et me demande de m’y allonger. Je le regarde sans comprendre mais je lui obéis.
« Fukano ? je demande.
- Il dort toujours. Kid va rester avec lui jusqu’à ce qu’il se réveille. Toi, reste-ici et essaie de dormir, d’accord ? 
- Ou... Oui. »
Je me retiens d’ajouter maman, tellement son ton est autoritaire et me la rappelle. Il me regarde et me sourit calmement.
«  Ça va aller ? »
Je cligne des yeux pour lui signifier que oui, et il s’apprête à sortir. Juste avant qu’il ne franchisse la porte, je l’arrête.
« Bardin ! M... Merci... 
- Tu me remercieras un autre jour. Dors.
- Tu... Tu pourrais dire à Seyhial, que... que je...
- Que c’est un gros con ? Compte sur moi ! Bonne nuit Zera’ ! »

Et il me laisse seul. Ce n’était pas exactement ce que je voulais dire, mais un léger sourire s’accroche à mes lèvres. Oui, j’adorerais lui dire ça, mais là j’aurais mieux fait de m’excuser...

Je ferme les yeux et me blottis sur le coussin du lit que j’imagine être celui de Kid. Je le remercierai un autre jour, là, je suis crevé...
Bardin ne m’a pas rendu mon portable, le fourbe...
J’espère que Fukano va bien...
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Bébé Sadique
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Mer 30 Nov - 16:25
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Pour rassurer Flo, je le lis et Cerise le sais.
Coucou à toi !

Mon impression :

J'ADORE !!! C'EST TROP BIEN !
Bon, Seyhial, tu fais chier !
Tu te rends compte que tu fais pleurer Fuka et en plus, Zera est complètement au bord de la folie.
Alors maintenant, tu vas aller t'excusé car sinon ça va bardé !!

Enfin bref, la suite !!!!!
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